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Hélène D.
30 abonnés
84 critiques
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4,5
Publiée le 29 janvier 2023
5 étoiles pour l’interprétation de l’immense cate blanchett qui joue un de ses meilleurs rôles! Le film est parfois compliqué à suivre à cause des dialogues trop « intello » . On apprend bcp de choses dans le registre qu’est la musique dite classique. L’ambiance y est pesante , sombre, aussi froide que le logement qu’elle occupe et que son couple ! Elle semble vouloir rêver à s’épanouir auprès d’une des musiciennes mais son passé la rattrape et l’immense maestro chute victime de complots, de rumeurs et de son exigence surdimensionnée ! Très beau film! Un peu long parfois c’est le seul défaut !
Au-delà d'une actrice sublime, d'une réalisation parfaite et d'une direction musicale impeccable, se dessinent en toile de fond les extrêmes auxquels conduit l'honnêteté sentimentale -- y compris la malhonnêteté comportementale ! Dans « le neveu de Rameau », Diderot affirme que la mauvaise conduite de l'artiste (rameau), ne laisse qu'une trace passagère parmi ses contemporains, alors que son œuvre réjouira de multiples générations. Le discours d'entrée de ce film est d'une force et d'une acuité incroyables, avec un pendant repris ultérieurement par un extrait des concerts/animations de Bernstein à New York. Même si la fin est un peu déroutante (la scène qui l'introduit se déroule au CAMI - Columbia Artists Management - ce que seul un public averti peut comprendre), on sort de la salle époustouflé.e.s
Enfin diffusé en France un mois ou presque avant la première date annoncée Un film déroutant, déstabilisant, questionnant à bien des niveaux. Dès le début le spectateur est sollicité par un générique traditionnellement "de fin " qui annonce la couleur. On plonge dans les abysses d'un monde censé adoucir les mœurs mais il n'en est rien. Il y a effectivement beaucoup de références musicales et cela peut en gêner certains mais ce n'est pas finalement l'essentiel. Cate Blanchett est absolument impériale, au sommet de son art avec une finesse, une justesse fabuleuse. Le film est si riche qu'il me semble indispensable d'y revenir au moins une fois !! La première fut en VF, mais la prochaine fois ce sera en VO pour profiter pleinement des voix des intonations, du son original et peut-être originel !!
c'est long très long pour pas grand chose. franchement avec tout le tapage médiatique je m'attendais à mieux. un scénario fin et super léger comme un fil de soie. c'est dire que c'est très fin. aucun intérêt. cate blanchett méconnaissable qui gesticule plus qu'elle ne joue. bref on veut lui offrir un oscar !!!!
J'étais tellement impatiente de voir ce film....Au final, je n'ai pas compris grand-chose. Ce film est opaque, lent, tordu et compliqué. Je m'attendais à des instants musicaux vibrants, déception. Reste la prestation très inspirée de Cate Blanchett.
Lydia Tár est la Maestro du philharmonique de Berlin. femme toute puissante, elle marche sur son entourage sans souci des conséquences. elle paiera cher cette absence d'altérité. film pour connaisseur du monde de la musique symphonique, Tár nous plonge dans cet univers de démesure où la musique symphonique déchaîne les passions, les rancoeurs et les rancunes. l'argent, le pouvoir au service de l'art... Et pourtant, les sentiments humains font fe cet univers si fermé un lieu de rivalités sans pitié. le film est long, trop démonstratif peut-être mais les comédiens sont tous excellents au premier rang desquels Cate Blanchett nous donne à admirer toute la palette de son talent.
Résumé à la con : Un faux biopic où vous allez vraiment vous demander s’il faut séparer l’Homme de l’artiste.
L’avis cool : Vous voulez une bonne dose d’audace sauce film d’auteur bien bavard? Pas de doute, cette semaine c’est TÁR qu’il vous faut. D’une part parce que Cate Blanchett déjà considérée comme l’une des plus grandes actrices de sa génération est ici une véritable créature éthérée. Mais également parce que sans vous dévoiler tout ce qui fait le sel de cette formidable proposition cinématographique, la manière d’aborder la question du harcèlement par le contre-pied est absolument fascinante.
L’avis à peine moins cool : Alors oui, on aurait voulu encore plus de morceaux grandioses tant ceux que l’on entend par bribes sont spectaculaires mais on reste sur de la mise en bouche parce que force est de constater que le propos n’est pas là. Un film haletant, élégant et sobre qui flirte souvent avec les frontières de l’austérité. On salue l’impertinence qu’a Todd Field de miser sur une antihéroïne superbement écrite pour laquelle on a bien du mal à développer de l’empathie. Un film audacieux et puissant.
Si tu veux voir d'autres films sur l'antre du génie : - WHIPLASH, 2014 - Damien Chazelle - WALK THE LINE, 2006 - James Mangold
Un film avec de nombreuses nominations dans énormément de cérémonies audiovisuelles. Et bien pourquoi ? Je n'en ai pas la moindre idée car ce film est vraiment nul. Il n'y a aucune histoire, le rythme est mauvais et la mise en scène est assez jolie mais ne rattrape en rien ce récit éclaté.
Effectivement, le scénario se concentre sur une cheffe d’orchestre qui vit et elle lui arrive des péripéties aucunement intéressantes. En fait, le mot d’ordre de ce récit, c’est le désintérêt car en 2h38, j’ai eu le temps de m’ennuyer. La deuxième moitié commence à raconter des choses mais les péripéties ne vont pas plus loin qu’une esquisse. Par contre, la fin, c’est une énorme blague tant elle n’a aucun sens. Surtout que les personnages sont tellement inhumains que j’ai eu aucun attachement tout le long de mon visionnage. Les dialogues sont trop pointilleux et faussement intelligents ; il faut être un expert de l’orchestre pour capter toutes ces références ; cela en devient vexant et ça ferme les portes à un énorme public. Pour ce scénario se veut être pseudo-intellectuel qu’il en devient presque hautain.
Il y a deux points très chouette dans la mise en scène ; tout d’abord, chaque son est diégétique, ce qui nous érige constamment à la place des protagonistes ; ensuite, la musique orchestrale est très belle. Mais le fait que tout soit diégétique donne une béquille au rythme, et pour un film de 2h38 sur une cheffe d'orchestre, il doit y avoir 5 minutes de musique, il n'y en a pratiquement pas. Sinon, les plans sont longs mais vides de sens et la direction photographique a bossé mais je trouve que l’effet voulu est globalement raté.
Franchement, je suis dans l’incompréhension quand je vois ses nominations. Pour ma part, je ne recommande absolument pas ce film tellement le rythme est mauvais ; la réalisation a trop la folie de la fausse beauté ; et le scénario… tout simplement, inexistant.
Même en adorant la musique classique, les morceaux au piano et violoncelle en particulier, avec une actrice impeccable dans le rôle principal de chef d'orchestre : Lydia Tar ( Kate Blanchett ), ce drame melo-intello-psycho... est franchement compliqué, triste, limite insupportable..... Pas de chance, en plus, il dure plus de 2H30 !!! Bien dommage, j'y ai cru, pensant que l'intrigue allait se mettre en place bien plus vite... mais non, une lenteur rarement vue ! et ceci jusqu'à la dernière scène où subitement l'écran devient noir, sans la moindre précaution, laissant l'ensemble des spectateurs dont j'étais dans un stoïcisme surnaturel. Nous nous cherchions du regard comme pour chercher ce que nous avions manqué !! Moi qui pensait me régaler, c'est raté pour cette fois...... A éviter !!**
Époustouflante interprétation de Cate Blanchett dans ce très beau film de Todd Field qui nous entraîne dans la puissance d’une partition au génie destructeur.
La bande son et la caméra de Todd Field font corps dans un sublime alliage avec celui de Lydia Tár (Cate Blanchett), cheffe d’orchestre de génie, qui se donne corps et âme pour parvenir à la perfection de la symphonie n°5 de Gustav Mahler. Une œuvre qui va la conduire à une situation irréversible.
Pendant cette traversée, où la perfection est la voie empruntée dans une toute-puissance qui aveugle, ce voyage « initiatique » nous révèle un corps qui devient une note, un silence, le mouvement même de l’écriture de l’œuvre qu’il dirige.
Ce film est un très bel hommage rendu à Bach, mais surtout à Mahler dont la partition devient un personnage qui va finir par faire écran entre le maestro et les musiciens. Ce film est aussi un hymne à la création dans ce qu’elle peut avoir de meilleur ou de pire.
Scène magnifique que celle où Lydia Tár enseigne l’âme universelle de la musique à de jeunes futurs chefs d’orchestre ; les incitant par une dialectique sans concession, à l’art des sens dans un « corps à corps » sensoriel avec l’œuvre musicale qu’ils doivent interpréter.
Face au « formatage woke » de l’un d’eux, elle rappelle dans une éblouissante prestation que Bach, remis en question par ce jeune étudiant pour des raisons identitaires, demeure quoi qu’il en pense, cet incontestable génie d’une œuvre universelle qui s’élève bien au-delà de ses considérations identitaires. Seule les œuvres perdureront.
Mais quand les mondes et les époques se heurtent, les forces de pouvoir se révèlent d’une même nocivité, quel que soit le camp. Et la lumière d’un génie s’altère à devenir cette fausse note de la toute-puissance qui ne peut conduire qu’à la chute.
Ce qui porte le génie vers la gloire, l’emporte avec la même force vers sa chute, s’il ne sait plus discerner les mondes et perd le sens de l’humanité.
Mais quels que soient les épreuves et les temps traversés, demeure au final l’essence de cet art universel qui anime et maintient en vie, quelle que soit cette vie.
"Tár" qui a obtenu 6 nominations aux oscars cette année est un drame psychologique qui se regarde. En effet le film doit beaucoup à la performance magistrale de la grande Cate Blanchett dans le rôle d'une cheffe d'orchestre au sommet de son art qui progressivement va perdre pied, le réalisateur Todd Field met en lumière les mécanismes de la domination et du pouvoir à travers le portrait de cette femme complexe même si l'ensemble met beaucoup de temps à décoller, que le film est bien trop long (2h38) et qu'à la fin de la projection un sentiment de frustration et inachevé s'imposent aux spectateurs.
Avant d'être réalisateur ( Tar son troisième opus et - selon moi - son meilleur), Todd Field est surtout connu comme acteur : sa prestation dans " eyes wide shut" de Kubrick est encore dans les mémoires ( c'était lui qui incarnait le pianiste que remplaçait Tom Cruise pour assister à la fameuse cérémonie).
A travers le portrait d'une femme chef d'orchestre renommée et de grand talent (côté cour) Field donne aussi à voir côté jardin, la face peu recommandable de son personnage.
Abus de pouvoir, harcèlement et maltraitance à l'égard de son entourage ( professionnel, amical et familial, voisinage) ainsi qu'un coup de griffe adressé au passage à un certain nombre d'aspects du wokisme, Tar brosse le portrait d'une délinquante relationnelle.
Musicienne certes, avec la noblesse représentée par cet art majeur, mais dotée pourtant d'une personnalité sans humanité.
Lesbienne ayant (adopté ?) une enfant avec sa compagne musicienne, très cultivée dans son domaine ( elle ignore toutefois qui était Clara Zeitkin ), côtoyant un milieu socialement élevé, c'est une narcissique dont l'entourage n'est utilisé que comme projection d'elle-même. Un de ses abus finit par la rattraper.
Chaque scène doit être vue comme un élément qui permet d'arriver à se faire une idée assez précise de sa personnalité. La conclusion définitive reviendra au spectateur.
Notons que les amateurs de musique classique ne doivent pas espérer entendre ici beaucoup de musique, mais juste quelques mesures vite expédiées.
Rappelons que le cinéaste polonais A.Wajda réalisa il y a plus de quatre décennies le formidable " le chef d'orchestre " que "Tar" incitera à revoir.
Cette histoire ne s’inspire pas de faits réels, mais elle devient très vite palpable et crédible dans sa réalisation tout en profondeur, son interprétation plus vraie que nature d’un pouvoir aveugle qui va peu à peu s’effilocher face aux amitiés factices, et aux luttes d’influence. L’histoire d’une cheffe d’orchestre au sommet de sa gloire et qui , totalement aveuglée par sa propre suffisance, voit son pouvoir, sa puissance s’effriter au fil de rencontres semées de doutes et de rumeurs. Cate Blanchett est éblouissante en femme froide et calculatrice , de la même manière que son assistante jouée avec une belle assurance par Noémie Merlant. Des personnages ni blanc, ni noir et dans le gris de l’entre deux Nina Hoss , amante de l’héroïne, s’y love totalement. Une histoire de femme couronnée par celle que l’on n'attendait pas. Une nouvelle violoncelliste, une artiste, mais aussi un coup de cœur pour Tar. Sophie Kauer dans le rôle est tout aussi éblouissante. Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
Frontalement féministe Tar disserte sur le pouvoir d'une femme de tête et de... pouvoir : exigeante, imposante mais également écrasante, comme si le pouvoir, indépendamment du sexe, déteignait sur les êtres humains au point de leur en faire oublier une part de leur humanité. Le scénario décrypte également le métier méconnu de chefffe d'orchestre dans une description très pointue, très technique, mais ne s'y borne pour autant pas puisque ajoutant divers discours. Il faut savoir séparer l'homme de l'artiste. Jouer équivaut à interpréter personnellement les partitions musicales. On y apprend, enfin, des détails croustillants sur les chefs-d'oeuvre des maîtres de la musique classique...etc. Tar a pourtant eu toutes les peines du monde à m'intéresser à son sujet, me garder concentré, même la réalisation est étouffée par un scénario qui tatonne et par de sacrées longueurs. Quoiqu'il en soit, il est difficile de ne pas succomber aux charmes de Kate Blanchett...