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    Tár
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    Tanguy Piole
    Tanguy Piole

    2 abonnés 1 critique Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 25 janvier 2023
    Avec Cate Blanchett dans le rôle principal, le film « Tar » de Todd Field qui sort mercredi 25 janvier est un chef d’œuvre ! Attention, polémiques ! Que ce film sur la grandeur et la décadence d’une odieuse « maestra » soit vivement critiqué par Marin Alsop, une cheffe d’orchestre lesbienne comme l’héroïne de « Tar », n’est-il pas un excellent signe ? Moi qui ne connais pas Marin Alsop, je pose la question : faut-il être en toute chose simpliste et bien-pensant ? Pas pour moi ! Laissons l’art saisir la vie réelle (ou pas) et la transformer pour qu’elle nous émeuve, que ce soit par sa beauté ou sa laideur ! « Tar » met effectivement en scène un personnage féminin dont le talent est magistral mais la conception du pouvoir écrasante. Et les ondes négatives qu’il émet sont dérangeantes : cette cheffe méprise, vire, casse. Une femme très difficile en personnage de cinéma, belle audace ! On est ému, écœuré, on se met la rate au court bouillon, merci ! Et les brillants propos de l’héroïne sur la musique, qu’elle soit amérindienne ou de Mahler (la cinquième symphonie), constituent une raison supplémentaire d’être enthousiaste. Attention, récompenses en vue !
    https://www.tanguypiole.com/single-post/tar-un-chef-d-%C5%93uvre
    ffred
    ffred

    1 668 abonnés 4 008 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 26 janvier 2023
    Dix-sept ans que j’espérais la sortie d’un nouveau film de Todd Field, réalisateur d’un de mes films préférés Little Children. C’est dire si j’attendais celui-ci avec impatience. Ne connaissant rien à la musique classique je partais un peu dans l’inconnu et pensais même trouver le temps le temps long. Contre tout attente, j’ai été totalement passionné par l’ensemble. Peut être d’abord par Cate Blanchett elle-même (Field a écrit le rôle spécialement pour elle, et aurait abandonné le projet si elle avait refusé). Elle est juste phénoménale, incroyable de présence et de charisme. De ces performances qui marquent. Le meilleur rôle de sa carrière (devant même Blue Jasmine), Oscar assuré pour moi. Elle donne vie et force à ce personnage, aussi iconique et touchante que détestable, mais qu’on ne peut s’empêcher d’aimer malgré ses failles et ses défauts, mais aussi (heureusement) ses (quelques) qualités. Ni d’être littéralement happé par le tourbillon permanent autour d’elle et assister à sa descente aux enfers et sa chute brutal. A ses côtés, on retrouve la française Noémie Merlant et l’allemande Nina Hoss, toutes les deux à la hauteur. Beaucoup de thèmes actuels (réseaux sociaux, #metoo, wokisme, etc…) à côtés d’autres plus ancestraux et plus humains (désir, pouvoir, manipulation, jalousie, vengeance…). La mise en scène est aussi élégante que pouvant être froide et aride, mais virtuose et convenant parfaitement au récit. Les images sont sublimes et le montage impeccable.


    Mise en scène, scénario, technique, interprétation, tout est parfait. Il est rare de trouver tout cela en un seul long métrage. La longueur peut rebuter (2h38), et je conçois qu’on puisse trouver le tout ennuyeux, rugueux et difficile à suivre. Je n’ai pas vu le temps passer.

    Tár est brillant, intelligent, exigeant, intense, de ces films qui se méritent, en un mot : fascinant. Le meilleur vu depuis longtemps et qui restera l’un des meilleurs de l’année.
    jujuju
    jujuju

    14 abonnés 17 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 26 janvier 2023
    Film prétentieux dont, in fine, il ne ressort pas grand chose. C'est très poseur dans sa lenteur et cela n'a comme unique intérêt que la très belle prestation de Blanchett.
    Un film à oscar de la meilleure actrice.
    Bdfoucher
    Bdfoucher

    49 abonnés 94 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 27 janvier 2023
    Un film à voir absolument. Non seulement parce que le réalisateur Tom Field est un réalisateur rare à l'écran mais pour la performance époustouflante de Cate Blanchett qui écrase la pellicule de sa présence avec une caméra (Florian Hoffmeister à la photographie ) qui la met au centre de toutes les séquences de ce film de 2h 38 en Vo, sous titré pour l'anglais et non pour l'allemand.

    Lydia Tàr (Cate Blanchett) est une cheffe au faîte de la gloire musicale. Elle dirige le philharmonique de Berlin et vit dans un confort de notoriété qui lui font oublier la réalité du monde . Elle fréquente les hôtels, les restaurants , les salles de concert les plus huppés de la planète, prépare un livre, enseigne à NY, enregistre et dirige à Berlin et conduit sa Porsche blanche panamera Turbo S E-Hybrid qui fait bssss...

    Lydia Tàr, adulée et jalousée, fait et défait les carrières à sa guise, traite ses mécènes à la légère et vit dans une bulle égotique qui ignore la sauvagerie d'un monde réel auquel elle participe malgré tout. Elle use ainsi de son pouvoir pour démolir, avec brio, un tenant de la "canceal culture" à la Julliard School qui refusait d'étudier Bach parce qu'il était supposé misogyne mais l'affaire est à deux doigts de se retourner contre elle...

    Mais Lydia Tàr qui partage la vie d'une de ses violonistes, Sharon ( Nina Hoss), use aussi de son pouvoir pour s'attacher de jeunes musiciennes. L'une d'elle, amoureuse éconduite, se suicide et son assistante Francesca (efficace Noémie Merlant) qui ne peut obtenir le poste dont elle rêvait auprès de Lydia, finit par vendre la mèche en diffusant les courriels échangés entre la jeune violoniste transie et son mentor . La Justice s'en saisit.

    A partir de là toute la machine s'enraye et de soupçons en accusations, le film raconte la chute du maestro qui découvre trop tard le mal qu'elle a pu semer autour d'elle sans jamais à avoir eu à se mettre en question.
    La bonne inspiration du réalisateur tient à ce que, comme Milos Forman avait affublé Mozart d'un rire insolent qui résumait son génie, Todd Field dote Lydia Tàr d'une hypersensibilité au son qui lui permet de détecter le moindre bruit anormal.

    Ce sont ces petits bruits incongrus qui introduisent dans le récit le grain de sable qui fait au final tout chavirer . La mécanique du pouvoir est ainsi examinée au microscope et se veut le reflet de ce monde sans pitié qui est celui des réseaux sociaux ou les réputations se construisent aussi vite qu'elles peuvent être défaites, comme celles de Charles Dutoit ou James Levine qui sont d'ailleurs cités en exemple.

    Le film finit étrangement dans un pays asiatique où Lydia Tàr, qui a tout quitté, accepte de diriger un orchestre devant un public grimé représentant toute la diversité du monde: L'homme est finalement toujours un étranger à lui même...

    J'ai donc aimé beaucoup. Le film est difficile car, assez bavard et technique, il convoque aussi les mannes de chefs prestigieux pour leur génie de la mesure comme pour leurs travers personnels de stars, ceci quand Lydia Tàr qui réalise qu'elle perd pied, traînant ses valises elle-mêmes à la fin, cherche dans le passé ce qui pourrait lui permettre de corriger le présent. Mais c'est déjà trop tard: Sharon, son amie, la quitte; Francesca disparaît et la dénonce; Olga, jeune violoncelliste, sa prochaine proie, pour laquelle elle avait manigancé de faire jouer le concerto d'Elgar où elle excelle, prend ses distances...

    A noter de superbes commentaires sur la musique de Malher en direction mais aussi, je le note, une absence totale de référence à la France sauf à travers les noms de Nadia Boulanger (1887-1979) et de Jacqueline Du Pré (1945- 1987) ...qui est d'ailleurs britannique. La musique française, pourtant très jouée et très prisée en Amérique du Nord, a disparu...
    vincent COLLIER
    vincent COLLIER

    33 abonnés 113 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 25 janvier 2023
    Malgré cate Blanchet comme toujours irréprochable, un film de 2h30 ennuyeux hésitant entre reportage sur le métier de chef d'orchestre et Meli mélo confus sur les penchants sexuels d'une femme plus fragile qu'on ne le supposait
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 25 janvier 2023
    Lydia Tár, brillante cheffe d’orchestre, prépare l’enregistrement de la 5e symphonie de Mahler. Les répétitions sont cependant troublées par d’inquiétantes rencontres et accusations. Thriller au crescendo implacable, le film de Todd Field ne s’embarrasse pas de fioritures scénaristiques : il touche à l’essentiel.

    Les 2h38 du film sont consistantes, rigides. Si le chef d’orchestre est maître du temps de la musique, le réalisateur devient celui de l’image. La temporalité et la spatialisation des sons de la 5e de Mahler trouvent écho dans l’intrigue et dans la fabrication du film. Le son lointain des trompettes qui entame la marche funèbre au début de la symphonie annonce les cris de détresse qui résonnent au milieu du parc. L’évocation de la mort s’enregistre hors plateau et se déroule en hors-champ. Et pourtant, elle est au cœur de l’œuvre ; on commence par lui faire face avec résignation puis avec agitation. Ce qui a lieu entre-temps demeure profondément ambivalent, indiscernable. Le métronome, les tremblements de jambes, les clics de stylos, cette ambiance sonore omniprésente rappelle que les secondes sont – et doivent – être comptées. C’est avec cette précision chirurgicale que le cinéaste érige son film en partition.

    L’esthétique froide, métallique n’offre aucune diversion au son, et la musique additionnelle est quasi inexistante. Tout nous ramène à la composition émotionnellement contrastée de Mahler, aux zones grises. Comme la symphonie, sa structure se fait en différents mouvements, aux thématiques distinctes quoiqu’évidemment corrélées. Chaque personnage, à la manière d’un instrument, se détache pour un solo ou un monologue, avant de reprendre sa place dans l’ensemble. Field alterne avec virtuosité les séquences harmonieuses et frénétiques, dirigeant son intrigue vers une apothéose proprement mahlerienne. (lire la suite sur cultureauxtrousses.com)
    Lolipop
    Lolipop

    8 abonnés 80 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 17 janvier 2023
    A voir, ne serait-ce que pour l'interprétation magistrale de Cate Blanchett, qui a déjà reçu plusieurs récompenses pour ce film, et pourrait bien prétendre à un troisième oscar. C'est, avec son personnage de Carol, son meilleur rôle. Son interprétation est époustouflante, d'une justesse absolue. Elle disparaît totalement derrière le personnage de Lydia Tár. Peu d'acteurs sont capables de faire oublier ainsi qui ils sont au profit d'un personnage nouveau. Et cette Lydia est complexe, torturée, forte mais cruelle, insaisissable et fascinante, charismatique... et j'en passe.

    Je pense quand même ce film est destiné à un public spécifique, il ne sera par forcément accessible à tous. Il y a tellement de détails qu'il faut forcément plusieurs visionnages pour vraiment tout comprendre. On peut très bien le voir sans rien connaître de la musique classique (ce qui est mon cas), car le film porte davantage sur la corruption du pouvoir. Le fait que le personnage de Lydia soit une femme est très judicieux de la part de Todd Field. Ce choix permet une réflexion plus nuancée que s'il avait choisi un homme. Il s'agit ici de poser davantage de questions que d'y répondre. Le film n'est pas didactique et laisse le soin au spectateur de penser par lui-même.

    C'est un grand film, je recommande !
    Cinememories
    Cinememories

    472 abonnés 1 461 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 30 janvier 2023
    Quand les personnages font face à notre réalité, Todd Field (In the Bedroom, Little Children) s’emploie non seulement à crédibiliser le discours et la révolte qu’il défend, mais également à rendre les tout plus harmonieux. De cette manière, la chute de son héroïne fictive n’est pas loin de celle que nous sommes encore en train de digérer. Impossible de ne pas penser aux femmes du grand écran, ainsi qu’au mouvement qui a mis en lumière un système de domination, qui persistait et protégeait les oppresseurs de leurs accusateurs. Il s’agit toutefois d’une lutte permanente, dont il convient d’en analyser les conséquences. Le récit traite évidemment la thématique, avec une pointe d’ambiguïté, soulignant au passage la prestation de l’actrice en tête d’affiche.

    D’entrée, des noms et des fonctions sur fond noir nous apparaissent. On aura rapidement compris que cette manœuvre est lourde de sens dans ce qui suit, car Field bouleverse la structure même du film et par extension, une hiérarchie. Les minutes qui suivent nous dévoilent une femme, en veille, qui subit des commentaires fraîchement taper depuis un smartphone. La fin est inéluctable pour une personne et on comprendra rapidement qu’il s’agit de celle qui se tient au sommet de la pyramide. Lydia Tár vadrouille d’interview télévisés à l’Orchestre philharmonique de Berlin, qu’elle dirige d’une main de fer. Elle arrive au bout de l’autobiographie qu’elle a elle-même rédigé sur sa personne et sa volonté de réinterpréter une symphonie de Malher en disent déjà long sur son caractère déterminé. Mais il est d’abord question de sa prise de position. Féministe jusqu’au bout de la baguette et conservatrice jusqu’au bout de ses références, on finira par cerner quelque chose de louche dans son portrait, élégant et intouchable.

    A ce titre, Cate Blanchett détone et fascine par son jeu, plein de malices et de provocations, qui accorde à son personnage une froideur, contaminant presque tous les lieux qu’elle traverse. Elle en impose en incarnant une Lydia, qui se livre à un abus de pouvoir considérable et subtilement distillé dans une première partie, assez virtuose, notamment lorsque qu’elle met un coup de pression à une enfant, que l’on musèle sans concessions. Son aura transperce chacun des interlocuteurs qu’elle confronte, car elle cherchera constamment à en tirer un bénéfice. Si ce n’est pas de l’arrogance, mettant à mal les préceptes de la « cancel culture », lors d’une masterclass devant des étudiants, il s’agit du désir. Tout cela s’observe et s’écoute dans sa gestuelle sur scène ou dans ses agissements lors de castings. Lydia va rapidement se piéger à son propre jeu en fonçant tout droit sur des projecteurs qu’elle aura bien fait d’allumer à fond au préalable. Mais en est-elle consciente ? Il s’agit évidemment du point de départ de toute cette réflexion, autour de l'individu et l'artiste, tous deux destinés au même bûcher, car ils restent indissociables. A vouloir effacer toute traces indésirables de son portrait public, sa compagne (Nina Hoss) doute, son assistante (Noémie Merlant) également, mais au bout de cette piste, ce sont bien ses pupilles qui en souffrent le plus.

    Field met ainsi le doigt sur une hypocrisie notable auprès de femmes, que l’on célèbre tardivement pour avoir atteint le sommet d’un podium, habitué à porter et entretenir le patriarcat. Mais après une telle ascension, on ne peut que constater le long effondrement d’une femme, passée au scanner, effleurant même le fantastique et appuyant l’étude psychologique, bercé de près par la compositrice islandaise, Hildur Guðnadóttir, impeccable dans le tempo du frisson, qui dévore peu à peu notre espace de dissertation. Le dénouement met d’ailleurs en garde sur les sentiers inconnus que certains prédateurs ont empruntés, avant de boucler le tout sur une note superficiel, qui enchaîne à jamais la femme et l’artiste dans un métronome de déni. En somme, « Tár » s’affiche comme l’une des œuvres les plus intrigantes de ce début d’année et qui en dit long sur son héroïne en transe. Le résultat est impitoyable et convaincant.
    S5Clem
    S5Clem

    78 abonnés 432 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 16 janvier 2023
    Film soporifique qui s'épanche beaucoup trop en une logorrhée superfétatoire. Lent, triste, monotone, traitant soit disant de la musique mais dont on entend la 1ere note qu'au bout de 45 minutes et où la musique tient une place très anecdotique. Étant percussionniste depuis mes 5 ans je peux affirmer que ce n'est absolument ni un film sur la musique, ni un film pour les musiciens. Moralisateur au possible sur de nombreuses thématiques. Et une fin présomptueuse au possible, comme tout le reste au final.. Regardez plutôt Whiplash
    H Crbrc
    H Crbrc

    2 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 15 janvier 2023
    Brillant. Une fin cependant assez bâclée et innatendue par rapport à l'esthétique visuelle et sonore flamboyante du film. Seul point noir pour ce chef-d'œuvre.
    Franck J P
    Franck J P

    4 abonnés 112 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 16 janvier 2023
    Le choc est total, les baguettes de chef m'en tombent. je veux absolument conserver le suspense mais il est hors de question d'attendre sa sortie dans 4 jours avant de glorifier ce film. Un oscar est en jeu. Nous plongeons dans la modernité ou les tendances morales se confrontent. La musique et Cate Blanchet en sortent gagnantes. Tar s'impose déjà comme le plus tôt des étoiles 2023.
    traversay1
    traversay1

    3 495 abonnés 4 791 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 décembre 2022
    Son nom de famille,Tár, est à l'image de la personnalité de l'héroïne du film de Todd Field (de retour après une longue éclipse) : sophistiqué et sec. Cette cheffe d'orchestre, à l'apogée de sa carrière, aussi brillante dans une masterclass qu'au pupitre devant l'orchestre symphonique de Berlin, le long-métrage va, dans un premier temps, nous la faire découvrir, à travers son quotidien, avec déjà quelques dissonances qui trouveront leur développement dans une deuxième partie qui va évoluer bien plus crescendo. Entre temps, certains auront peut-être été rebutés par la froideur de l'ensemble et son exigence, pour ne pas dire aridité, fermant peu ou prou la porte aux profanes de la "grande musique". Est-ce vraiment un film autour de la culture de l'annulation (Cancel Culture) et de la confrontation entre vieux et nouveau monde ? En partie, certainement, mais ce n'est qu'une vision partielle d'un long-métrage qui semble s'embarquer dans une sorte de symphonie fantastique, à partir d'une scène-clé qui annonce un dérèglement des sens (et du sens ?), comme si David Lynch avait pris les commandes. Attention, spoiler, il y a un ourson dans le passage incriminé . Et que dire des derniers instants de Tár, complètement dingues ? Au débit du film, on pourrait certainement mettre son absence d'émotion, son caractère trop complaisamment énigmatique et l'attention très secondaire accordée aux rôles des pourtant impeccables Nina Hoss et Noémie Merlant. Mais à son crédit, et c'est énorme, figure l'époustouflante Cate Blanchett, pour qui le film a été spécialement écrit. Sa performance, à elle seule, vaut la peine de rester patient devant une œuvre déterminée à ne pas nous offrir toutes les clés de sa compréhension sur un plateau.
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 9 décembre 2022
    VUE EN AVANT-PREMIERE : Malgré un portrait de femme intéressant : «Tar» reste un film classique dans son ensemble. J’ai trouver le tout un peu fade, et manquant cruellement de consistance, d'ambition...c’est un peu dommage. On sent que c’est le genre de film à performance. D’ailleurs sans une grande interprète «Tar» se casserait la figure. Une grande interprète, elle en a une. Cate Blanchett. Habitée par son rôle, l’australienne aux 2 Oscars et qui pourrait en brider un troisième pour sa magnifique performance , se donne corps et âme. Nous offrant une interprétation aussi tourmenter que celle de Vivien Leigh dans «Un Tramway nommé Désir», aussi juste et soutenue que celle d’une Olivia Colman dans «The Lost Daughter».
    Ciné-13
    Ciné-13

    113 abonnés 1 040 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 8 mars 2023
    Film de musiciens avec de vrais musiciens pour mélomanes passionnés! Une définition pertinente mais partielle du rôle de la cheffe d'orchestre est d'être la gardienne du temps, mais pas que... BERNSTEIN disait que la musique en mouvement peut "pleurer". La cheffe est "géniale et hors normes" mais en conséquence trop sensible, trop exacerbée, trop insaisissable, trop exigeante,... Accusée d'harcèlement moral, elle tombera dans l'extrême et dans la folie ( spoiler: scène terrible d'agression en plein concert
    .
    Un sacré portrait de femme porté magistralement par Cate Blanchett!
    Bart Sampson
    Bart Sampson

    333 abonnés 620 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 25 janvier 2023
    Attention ! Grand film !
    A la faveur des réseaux de cinéphile j'ai pu visionner "Tár" du comédien et réalisateur américain Todd Fields.
    Quel film !
    Lydia Tár, cheffe avant-gardiste d’un grand orchestre symphonique allemand, est au sommet de son art et de sa carrière. Le lancement de son livre approche et elle prépare un concerto très attendu de la célèbre Symphonie n° 5 de Gustav Mahler. Mais, en l’espace de quelques semaines, sa vie va se désagréger d’une façon singulièrement actuelle. En émerge un examen virulent des mécanismes du pouvoir, de leur impact et de leur persistance dans notre société.
    Le film débute par une conversation organisée par The New Yorker qui détaille l'ensemble de la carrière de cette Chef interprété par la fantastique Cate Blanchett accompagnée de Noémie Merlant ( tout aussi formidable) et Nina Hoss (brillante actrice allemande qui fait une belle carrière à l'International).
    Doté d'un CV incroyable cette sorte de Super Karajan force d'abord l'admiration puis son côté sombre et calculateur commence à poindre par des petits détails, conversations, actes du quotidien.
    Le film bascule alors dans une sorte de Dorian Gray sur fond de musique symphonique et Lydia sera rattrapée par les multiples cruautés et harcèlement qu'elle aura pu avoir envers ses élèves et ses pairs.
    Le suicide d'une des boursières de sa fondation braque vers elle les yeux de la justice, l'humiliation publique d'un des étudiants de sa master class à la Julliard School est remontée et postée sur Internet.
    Tout d'un coup son quotidien ultra contrôlé fait de voyages en jet entre New York et Berlin, de répétition de la cinquième symphonie de Mahler, préparation de son auto biographie, flirt avec une de ses étudiantes fraichement arrivée dans l'orchestre au nez et à la barbe de son épouse elle même violoniste va déclencher des réactions en cascades et s'achever dans le "sang et la douleur".
    Un film à Oscar pour de multiples raisons et qui explique sa sortie préalable aux USA afin de pouvoir concourrir aux précieuses statuettes.
    En salle chez nous le 25 janvier 2023.
    Bande annonce :
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