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    Tár
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    Frédérique G.
    Frédérique G.

    6 abonnés 5 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 25 janvier 2023
    Attirée par la bande annonce , le sujet et les critiques dithyrambiques de Tar , je me suis précipitée dès la 1 ère séance ce mercredi .
    Dès le générique complet interminable en noir et blanc , sans musique , en début de séance , j'ai eu un mauvais pressentiment .
    Cela s'est confirmé , ensuite par une scène d'une interview , non moins interminable de la Cheffe super star incarnée par Cate Blanchett .
    Ensuite le film se déroule avec l'actrice omniprésente et les autres personnages réduits à des rôles de figurants .
    Scènes décousues et sans intérêt, et strictement aucune émotion n'en ressort .
    L'Image est terne et sombre .
    Et très peu de musique au final , franchement pour moi film à fuir , comme la dizaine de personnes qui a quitté la salle durant la projection ( sur une quarantaine de spectateurs )
    Je suis restée jusqu'au bout , et j'ai l'impression d'avoir bien perdu 2H38 .
    Aubert T.
    Aubert T.

    124 abonnés 138 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 26 janvier 2023
    Scénario, mise en scène, interprétation : tous les niveaux de ce film labyrinthe sont d'une maîtrise insidieuse et renversante.
    On emploie un peu à tort et à travers le terme chef d'œuvre, pourtant ici c'en est assurément un.
    Époustouflant.
    Joce2012
    Joce2012

    204 abonnés 581 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 26 janvier 2023
    Ce film a du mal à démarrer et est un peu long et assez technique au début mais après on est pris dans le mouvement de cette grande dame jouée magnifiquement par Cate Blanchett qui est dure avec elle même et avec les autres mais tout le monde ne peut pas être cheffe d’orchestre, attention à la chute....
    nathalie berini
    nathalie berini

    1 critique Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 25 janvier 2023
    Acheté en streaming dès sa sortie aux Etats-Unis, j'attendais beaucoup de ce film. Après le premier visionnage, je n'étais pas sure de ce que je venais d'experimenter. Je n'aurai pas su donner d'avis. La seule chose dont j'étais certaine c'était que Cate Blanchett est phénoménale. Elle est Lydia Tàr, on ne la reconnait pas (comme à son habitude). Et ce qui est d'autant plus impressionnant c'est qu'elle incarne le personnage en ne se servant d'aucun artifice. Sa voix, son intonation, son corps, sa facon de se mouvoir, ses yeux sont ses seuls instruments (et il n'y a rien de Cate Blanchett, c'est juste Lydia Tár). On prend je pense depuis des années son talent (et travail) comme acquis, mais elle prouve une nouvelle fois qu'elle est l'une des meilleurs, en se surpassant encore alors qu'on pensait que ce n'était peut etre pas possible. Elle mériterait de recevoir son 3eme oscar.

    Quant au film, il ne m'a pas quitté après le premier visionnage, moins de 24h après j'ai du le regarder une nouvelle fois (et plusieurs depuis). Il est ce genre de film qui hante et qui nous fait poser beaucoup de questions. Mais il n'apporte aucune réponse particulière, il ouvre la discussion.

    Le film renferme pleins de détails, de couches différentes difficiles à capter dès le premier visionnage. Todd Field et son équipe ont créé un film brillant et esthétiquement très réussi. Du grand cinéma. Dans une époque où les films vous prennent par la main pour vous dire comment penser et juger les personnages ou les histoires, Todd Field nous laisse notre libre arbitre et nous invite à réfléchir. Ce film n'est définitivement pas pour tout le monde justement pour la raison évoquée précédemment, le grand public préférant souvent le travail pré-mâché.

    Le supporting cast est aussi très bon en particulier Noémie Merlant et Nina Hoss.

    Mention spéciale à la scène de la classe à Juliiard, un seul shot de 10 min qui prouve à elle seule le talent de l'équipe technique et de Cate qui une nouvelle fois impressionne. Les dialogues aussi sont très bons. A regarder absolument en VO.

    Hâte de retourner le voir au cinéma cette fois-ci.
    Tanguy Piole
    Tanguy Piole

    2 abonnés 1 critique Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 25 janvier 2023
    Avec Cate Blanchett dans le rôle principal, le film « Tar » de Todd Field qui sort mercredi 25 janvier est un chef d’œuvre ! Attention, polémiques ! Que ce film sur la grandeur et la décadence d’une odieuse « maestra » soit vivement critiqué par Marin Alsop, une cheffe d’orchestre lesbienne comme l’héroïne de « Tar », n’est-il pas un excellent signe ? Moi qui ne connais pas Marin Alsop, je pose la question : faut-il être en toute chose simpliste et bien-pensant ? Pas pour moi ! Laissons l’art saisir la vie réelle (ou pas) et la transformer pour qu’elle nous émeuve, que ce soit par sa beauté ou sa laideur ! « Tar » met effectivement en scène un personnage féminin dont le talent est magistral mais la conception du pouvoir écrasante. Et les ondes négatives qu’il émet sont dérangeantes : cette cheffe méprise, vire, casse. Une femme très difficile en personnage de cinéma, belle audace ! On est ému, écœuré, on se met la rate au court bouillon, merci ! Et les brillants propos de l’héroïne sur la musique, qu’elle soit amérindienne ou de Mahler (la cinquième symphonie), constituent une raison supplémentaire d’être enthousiaste. Attention, récompenses en vue !
    https://www.tanguypiole.com/single-post/tar-un-chef-d-%C5%93uvre
    ffred
    ffred

    1 702 abonnés 4 019 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 26 janvier 2023
    Dix-sept ans que j’espérais la sortie d’un nouveau film de Todd Field, réalisateur d’un de mes films préférés Little Children. C’est dire si j’attendais celui-ci avec impatience. Ne connaissant rien à la musique classique je partais un peu dans l’inconnu et pensais même trouver le temps le temps long. Contre tout attente, j’ai été totalement passionné par l’ensemble. Peut être d’abord par Cate Blanchett elle-même (Field a écrit le rôle spécialement pour elle, et aurait abandonné le projet si elle avait refusé). Elle est juste phénoménale, incroyable de présence et de charisme. De ces performances qui marquent. Le meilleur rôle de sa carrière (devant même Blue Jasmine), Oscar assuré pour moi. Elle donne vie et force à ce personnage, aussi iconique et touchante que détestable, mais qu’on ne peut s’empêcher d’aimer malgré ses failles et ses défauts, mais aussi (heureusement) ses (quelques) qualités. Ni d’être littéralement happé par le tourbillon permanent autour d’elle et assister à sa descente aux enfers et sa chute brutal. A ses côtés, on retrouve la française Noémie Merlant et l’allemande Nina Hoss, toutes les deux à la hauteur. Beaucoup de thèmes actuels (réseaux sociaux, #metoo, wokisme, etc…) à côtés d’autres plus ancestraux et plus humains (désir, pouvoir, manipulation, jalousie, vengeance…). La mise en scène est aussi élégante que pouvant être froide et aride, mais virtuose et convenant parfaitement au récit. Les images sont sublimes et le montage impeccable.


    Mise en scène, scénario, technique, interprétation, tout est parfait. Il est rare de trouver tout cela en un seul long métrage. La longueur peut rebuter (2h38), et je conçois qu’on puisse trouver le tout ennuyeux, rugueux et difficile à suivre. Je n’ai pas vu le temps passer.

    Tár est brillant, intelligent, exigeant, intense, de ces films qui se méritent, en un mot : fascinant. Le meilleur vu depuis longtemps et qui restera l’un des meilleurs de l’année.
    jujuju
    jujuju

    17 abonnés 18 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 26 janvier 2023
    Film prétentieux dont, in fine, il ne ressort pas grand chose. C'est très poseur dans sa lenteur et cela n'a comme unique intérêt que la très belle prestation de Blanchett.
    Un film à oscar de la meilleure actrice.
    Bdfoucher
    Bdfoucher

    51 abonnés 94 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 27 janvier 2023
    Un film à voir absolument. Non seulement parce que le réalisateur Tom Field est un réalisateur rare à l'écran mais pour la performance époustouflante de Cate Blanchett qui écrase la pellicule de sa présence avec une caméra (Florian Hoffmeister à la photographie ) qui la met au centre de toutes les séquences de ce film de 2h 38 en Vo, sous titré pour l'anglais et non pour l'allemand.

    Lydia Tàr (Cate Blanchett) est une cheffe au faîte de la gloire musicale. Elle dirige le philharmonique de Berlin et vit dans un confort de notoriété qui lui font oublier la réalité du monde . Elle fréquente les hôtels, les restaurants , les salles de concert les plus huppés de la planète, prépare un livre, enseigne à NY, enregistre et dirige à Berlin et conduit sa Porsche blanche panamera Turbo S E-Hybrid qui fait bssss...

    Lydia Tàr, adulée et jalousée, fait et défait les carrières à sa guise, traite ses mécènes à la légère et vit dans une bulle égotique qui ignore la sauvagerie d'un monde réel auquel elle participe malgré tout. Elle use ainsi de son pouvoir pour démolir, avec brio, un tenant de la "canceal culture" à la Julliard School qui refusait d'étudier Bach parce qu'il était supposé misogyne mais l'affaire est à deux doigts de se retourner contre elle...

    Mais Lydia Tàr qui partage la vie d'une de ses violonistes, Sharon ( Nina Hoss), use aussi de son pouvoir pour s'attacher de jeunes musiciennes. L'une d'elle, amoureuse éconduite, se suicide et son assistante Francesca (efficace Noémie Merlant) qui ne peut obtenir le poste dont elle rêvait auprès de Lydia, finit par vendre la mèche en diffusant les courriels échangés entre la jeune violoniste transie et son mentor . La Justice s'en saisit.

    A partir de là toute la machine s'enraye et de soupçons en accusations, le film raconte la chute du maestro qui découvre trop tard le mal qu'elle a pu semer autour d'elle sans jamais à avoir eu à se mettre en question.
    La bonne inspiration du réalisateur tient à ce que, comme Milos Forman avait affublé Mozart d'un rire insolent qui résumait son génie, Todd Field dote Lydia Tàr d'une hypersensibilité au son qui lui permet de détecter le moindre bruit anormal.

    Ce sont ces petits bruits incongrus qui introduisent dans le récit le grain de sable qui fait au final tout chavirer . La mécanique du pouvoir est ainsi examinée au microscope et se veut le reflet de ce monde sans pitié qui est celui des réseaux sociaux ou les réputations se construisent aussi vite qu'elles peuvent être défaites, comme celles de Charles Dutoit ou James Levine qui sont d'ailleurs cités en exemple.

    Le film finit étrangement dans un pays asiatique où Lydia Tàr, qui a tout quitté, accepte de diriger un orchestre devant un public grimé représentant toute la diversité du monde: L'homme est finalement toujours un étranger à lui même...

    J'ai donc aimé beaucoup. Le film est difficile car, assez bavard et technique, il convoque aussi les mannes de chefs prestigieux pour leur génie de la mesure comme pour leurs travers personnels de stars, ceci quand Lydia Tàr qui réalise qu'elle perd pied, traînant ses valises elle-mêmes à la fin, cherche dans le passé ce qui pourrait lui permettre de corriger le présent. Mais c'est déjà trop tard: Sharon, son amie, la quitte; Francesca disparaît et la dénonce; Olga, jeune violoncelliste, sa prochaine proie, pour laquelle elle avait manigancé de faire jouer le concerto d'Elgar où elle excelle, prend ses distances...

    A noter de superbes commentaires sur la musique de Malher en direction mais aussi, je le note, une absence totale de référence à la France sauf à travers les noms de Nadia Boulanger (1887-1979) et de Jacqueline Du Pré (1945- 1987) ...qui est d'ailleurs britannique. La musique française, pourtant très jouée et très prisée en Amérique du Nord, a disparu...
    vincent COLLIER
    vincent COLLIER

    35 abonnés 120 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 25 janvier 2023
    Malgré cate Blanchet comme toujours irréprochable, un film de 2h30 ennuyeux hésitant entre reportage sur le métier de chef d'orchestre et Meli mélo confus sur les penchants sexuels d'une femme plus fragile qu'on ne le supposait
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 25 janvier 2023
    Lydia Tár, brillante cheffe d’orchestre, prépare l’enregistrement de la 5e symphonie de Mahler. Les répétitions sont cependant troublées par d’inquiétantes rencontres et accusations. Thriller au crescendo implacable, le film de Todd Field ne s’embarrasse pas de fioritures scénaristiques : il touche à l’essentiel.

    Les 2h38 du film sont consistantes, rigides. Si le chef d’orchestre est maître du temps de la musique, le réalisateur devient celui de l’image. La temporalité et la spatialisation des sons de la 5e de Mahler trouvent écho dans l’intrigue et dans la fabrication du film. Le son lointain des trompettes qui entame la marche funèbre au début de la symphonie annonce les cris de détresse qui résonnent au milieu du parc. L’évocation de la mort s’enregistre hors plateau et se déroule en hors-champ. Et pourtant, elle est au cœur de l’œuvre ; on commence par lui faire face avec résignation puis avec agitation. Ce qui a lieu entre-temps demeure profondément ambivalent, indiscernable. Le métronome, les tremblements de jambes, les clics de stylos, cette ambiance sonore omniprésente rappelle que les secondes sont – et doivent – être comptées. C’est avec cette précision chirurgicale que le cinéaste érige son film en partition.

    L’esthétique froide, métallique n’offre aucune diversion au son, et la musique additionnelle est quasi inexistante. Tout nous ramène à la composition émotionnellement contrastée de Mahler, aux zones grises. Comme la symphonie, sa structure se fait en différents mouvements, aux thématiques distinctes quoiqu’évidemment corrélées. Chaque personnage, à la manière d’un instrument, se détache pour un solo ou un monologue, avant de reprendre sa place dans l’ensemble. Field alterne avec virtuosité les séquences harmonieuses et frénétiques, dirigeant son intrigue vers une apothéose proprement mahlerienne. (lire la suite sur cultureauxtrousses.com)
    Lolipop
    Lolipop

    11 abonnés 80 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 17 janvier 2023
    A voir, ne serait-ce que pour l'interprétation magistrale de Cate Blanchett, qui a déjà reçu plusieurs récompenses pour ce film, et pourrait bien prétendre à un troisième oscar. C'est, avec son personnage de Carol, son meilleur rôle. Son interprétation est époustouflante, d'une justesse absolue. Elle disparaît totalement derrière le personnage de Lydia Tár. Peu d'acteurs sont capables de faire oublier ainsi qui ils sont au profit d'un personnage nouveau. Et cette Lydia est complexe, torturée, forte mais cruelle, insaisissable et fascinante, charismatique... et j'en passe.

    Je pense quand même ce film est destiné à un public spécifique, il ne sera par forcément accessible à tous. Il y a tellement de détails qu'il faut forcément plusieurs visionnages pour vraiment tout comprendre. On peut très bien le voir sans rien connaître de la musique classique (ce qui est mon cas), car le film porte davantage sur la corruption du pouvoir. Le fait que le personnage de Lydia soit une femme est très judicieux de la part de Todd Field. Ce choix permet une réflexion plus nuancée que s'il avait choisi un homme. Il s'agit ici de poser davantage de questions que d'y répondre. Le film n'est pas didactique et laisse le soin au spectateur de penser par lui-même.

    C'est un grand film, je recommande !
    Cinememories
    Cinememories

    482 abonnés 1 465 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 30 janvier 2023
    Quand les personnages font face à notre réalité, Todd Field (In the Bedroom, Little Children) s’emploie non seulement à crédibiliser le discours et la révolte qu’il défend, mais également à rendre les tout plus harmonieux. De cette manière, la chute de son héroïne fictive n’est pas loin de celle que nous sommes encore en train de digérer. Impossible de ne pas penser aux femmes du grand écran, ainsi qu’au mouvement qui a mis en lumière un système de domination, qui persistait et protégeait les oppresseurs de leurs accusateurs. Il s’agit toutefois d’une lutte permanente, dont il convient d’en analyser les conséquences. Le récit traite évidemment la thématique, avec une pointe d’ambiguïté, soulignant au passage la prestation de l’actrice en tête d’affiche.

    D’entrée, des noms et des fonctions sur fond noir nous apparaissent. On aura rapidement compris que cette manœuvre est lourde de sens dans ce qui suit, car Field bouleverse la structure même du film et par extension, une hiérarchie. Les minutes qui suivent nous dévoilent une femme, en veille, qui subit des commentaires fraîchement taper depuis un smartphone. La fin est inéluctable pour une personne et on comprendra rapidement qu’il s’agit de celle qui se tient au sommet de la pyramide. Lydia Tár vadrouille d’interview télévisés à l’Orchestre philharmonique de Berlin, qu’elle dirige d’une main de fer. Elle arrive au bout de l’autobiographie qu’elle a elle-même rédigé sur sa personne et sa volonté de réinterpréter une symphonie de Malher en disent déjà long sur son caractère déterminé. Mais il est d’abord question de sa prise de position. Féministe jusqu’au bout de la baguette et conservatrice jusqu’au bout de ses références, on finira par cerner quelque chose de louche dans son portrait, élégant et intouchable.

    A ce titre, Cate Blanchett détone et fascine par son jeu, plein de malices et de provocations, qui accorde à son personnage une froideur, contaminant presque tous les lieux qu’elle traverse. Elle en impose en incarnant une Lydia, qui se livre à un abus de pouvoir considérable et subtilement distillé dans une première partie, assez virtuose, notamment lorsque qu’elle met un coup de pression à une enfant, que l’on musèle sans concessions. Son aura transperce chacun des interlocuteurs qu’elle confronte, car elle cherchera constamment à en tirer un bénéfice. Si ce n’est pas de l’arrogance, mettant à mal les préceptes de la « cancel culture », lors d’une masterclass devant des étudiants, il s’agit du désir. Tout cela s’observe et s’écoute dans sa gestuelle sur scène ou dans ses agissements lors de castings. Lydia va rapidement se piéger à son propre jeu en fonçant tout droit sur des projecteurs qu’elle aura bien fait d’allumer à fond au préalable. Mais en est-elle consciente ? Il s’agit évidemment du point de départ de toute cette réflexion, autour de l'individu et l'artiste, tous deux destinés au même bûcher, car ils restent indissociables. A vouloir effacer toute traces indésirables de son portrait public, sa compagne (Nina Hoss) doute, son assistante (Noémie Merlant) également, mais au bout de cette piste, ce sont bien ses pupilles qui en souffrent le plus.

    Field met ainsi le doigt sur une hypocrisie notable auprès de femmes, que l’on célèbre tardivement pour avoir atteint le sommet d’un podium, habitué à porter et entretenir le patriarcat. Mais après une telle ascension, on ne peut que constater le long effondrement d’une femme, passée au scanner, effleurant même le fantastique et appuyant l’étude psychologique, bercé de près par la compositrice islandaise, Hildur Guðnadóttir, impeccable dans le tempo du frisson, qui dévore peu à peu notre espace de dissertation. Le dénouement met d’ailleurs en garde sur les sentiers inconnus que certains prédateurs ont empruntés, avant de boucler le tout sur une note superficiel, qui enchaîne à jamais la femme et l’artiste dans un métronome de déni. En somme, « Tár » s’affiche comme l’une des œuvres les plus intrigantes de ce début d’année et qui en dit long sur son héroïne en transe. Le résultat est impitoyable et convaincant.
    S5Clem
    S5Clem

    82 abonnés 435 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 16 janvier 2023
    Film soporifique qui s'épanche beaucoup trop en une logorrhée superfétatoire. Lent, triste, monotone, traitant soit disant de la musique mais dont on entend la 1ere note qu'au bout de 45 minutes et où la musique tient une place très anecdotique. Étant percussionniste depuis mes 5 ans je peux affirmer que ce n'est absolument ni un film sur la musique, ni un film pour les musiciens. Moralisateur au possible sur de nombreuses thématiques. Et une fin présomptueuse au possible, comme tout le reste au final.. Regardez plutôt Whiplash
    H Crbrc
    H Crbrc

    2 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 15 janvier 2023
    Brillant. Une fin cependant assez bâclée et innatendue par rapport à l'esthétique visuelle et sonore flamboyante du film. Seul point noir pour ce chef-d'œuvre.
    Franck J P
    Franck J P

    4 abonnés 112 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 16 janvier 2023
    Le choc est total, les baguettes de chef m'en tombent. je veux absolument conserver le suspense mais il est hors de question d'attendre sa sortie dans 4 jours avant de glorifier ce film. Un oscar est en jeu. Nous plongeons dans la modernité ou les tendances morales se confrontent. La musique et Cate Blanchet en sortent gagnantes. Tar s'impose déjà comme le plus tôt des étoiles 2023.
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