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traversay1
3 644 abonnés
4 876 critiques
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3,5
Publiée le 25 juillet 2024
L'amnésie a de tout temps constitué un ressort narratif exceptionnel de thrillers ou de drames. Cela s'applique aussi à un film comme Mon parfait inconnu au genre moins définitif, autant ouvrage psychologique que symbolique, avec un fort ancrage social et presque une dimension fantastique. Au fond, le récit ne pourrait-il pas être un rêve de sa jeune héroïne de condition modeste et solitaire, éloignée du monde idyllique des plus riches et des palpitations de l'amour ? La primo-cinéaste Johanna Pyykkö mélange avec virtuosité réalisme et onirisme léger, parvenant à garder un certain mystère sur ses deux personnages principaux et omniprésents à l'image, qui forment un couple singulier dont les échanges alternent entre tendresse et rudesse. Entre les mensonges de l'une et la perte de mémoire de l'autre, le film a pour qualité fondamentale son imprévisibilité, eu égard au caractère de la situation mais aussi de la personnalité de ces deux protagonistes, d'ailleurs remarquablement interprétés..Suspense émotionnel qui évite les afféteries esthétiques tout en marquant par sa mise en scène subtile, avec notamment le port d'Oslo comme décor, Mon parfait inconnu confirme l'excellence du cinéma norvégien actuel après, entre autres, The Innocents, Julie en 12 chapitres, Ninjababy et Sick of Myself.
Une jeune femme norvégienne, ou plutôt une grande adolescente, rencontre un bulgare amnésique et va le manipuler. Une rêverie au féminin sur la frustration, le mensonge et le crime. Le thème est intéressant, la photo est belle, la musique est plus pertinente que dans de nombreux films. Mais tout cela traine en longueur, et les gros plans incessants sur un visage immature et acnéique lassent rapidement.
"Mon parfait inconnu" premier film de la réalisatrice Johanna Pyykkö est un thriller psychologique norvégien moyen dans l'ensemble. En effet le synopsis m'a attiré d'emblée (une femme manipulatrice fait croire à un homme amnésique qu'ils sont amants) en dépit de quelques bonnes idées de la réalisatrice, d'un départ prometteur, cette histoire qui traite des sujets de la manipulation et maladie mentale ne tient pas ses promesses avec un dénouement qui m'a laissé perplexe.
Une jeune habitante d’Oslo solitaire qui vit dans ses rêves et ses mensonges se dit qu’elle va peut-être avoir enfin un copain quand elle tombe sur un étranger amnésique. Le début de ce thriller est intéressant puis il s’étiole. Et le regard portée par la réalisatrice sur son détestable personnage principal sans aucune once d’empathie pour les victimes de ses manigances m’a plutôt gèné. On a aucune envie de la comprendre ni de lui pardonner.
Ebba, jeune femme solitaire de 18 ans, souffre de ne pas avoir de petit ami. Un soir, elle découvre un homme blessé à la tête et complètement amnésique. Elle lui fait croire qu’ils sont amants. Voici une vraie trouvaille narrative ! Avec une profondeur philosophique indéniable, qui apparaît en filigrane. On ne racontera pas la suite mais les rebondissements sont multiples et inattendus, voilà un vrai scénario. Le film est captivant mais bizarre, malaisant, cependant le cinéma sert aussi à sortir de sa zone de confort. Un premier film réussi, audacieux surtout, pour cette réalisatrice norvégienne. Bravo. > Plus d’infos culture sur mon Instagram "Les sorties de Philippe"
Ce film de cette réalisatrice norvégienne, en format carré, est bien réalisé et scénarisé pour une première oeuvre. Il nous raconte une histoire d’amour peu commune avec un suspens bien soutenu. Cette jeune fille jouant sur l’amnésie de son bel inconnu donne un scénario bien mené qui tient en haleine le spectateur jusqu’à la fin du film. Pour une première réalisation, c’est plutot remarquable et bien maitrisé.
Bernard CORIC
(Film visionné en projection de presse au studio Marbeuf à Paris le 20/06/2024)
Vu en avant-première en présence de la réalisatrice Johanna Pyykkö , du co-scénariste et de la compositrice. Film à tiroirs sur fond d'amnésie, de mythomanie, d'affabulations, de manipulation. Des destins qui se croisent sans véritablement se trouver. Fable névrosée et personnalités perverses. Tout s'entremêle. Un bon thriller ponctué par une belle musique épurée et prégnante. Plutôt bien écrit, un rythme lent qui s'essouffle un peu en deuxième partie et la fin énigmatique laisse le spectateur perplexe et m'a laissée sur ma faim.
L’un est amnésique, l’autre l’aime et ment. Un rapport fusionnel loin de tout. Est-ce un rêve? Un jour, après une baignade idyllique, l’inconnu disparaît.
Acteurs supers, il est rare de montrer une jeune fille à la fois sociopathe sans tomber dans la caricature. C'est agréable de voir les rôles homme femme s'inverser et de voir un homme vu qu'à-travers ses qualités physiques ! quelques longueurs mais fiml intéressant sur l'amour et le mensonge, et c'est rare !
Ebba a dix-huit ans à peine. La jeune femme solitaire et mythomane vient de quitter sa mère et sa sœur pour prendre son autonomie. Premier boulot pour une société d’entretien sur le port d’Oslo, première voiture, premier appartement dans le sous-sol d’une grande demeure d’un quartier huppé, dont les propriétaires lui confie les clés pendant leurs vacances. Quand, une nuit, son chemin croise celui d’un Bulgare, blessé et amnésique, elle le ramène chez elle en lui faisant croire qu’elle est sa petite amie.
Mon parfait inconnu est le premier film d’une réalisatrice finno-suédoise, dont il n’est pas facile de faire la critique. Son intérêt réside en effet dans de ce qu’y passe, dans ce qu’on imagine qu’il va s’y passer… et dans ce qui ne s’y passe finalement pas.
Cher lecteur, si vous avez l’intention d’aller voir ce film, ne lisez pas ce qui suit. Cette lecture risquerait de gâcher votre plaisir.
spoiler: Parce qu’on a déjà vu des films aux scénarios très tordus, on en imagine un plus tordu encore. On imagine que le bel inconnu que Ebba recueille feint l’amnésie pour tromper la jeune fille et abuser de son besoin incompressible d’être aimée. Mais le scénario est moins retors qu’on l’avait cru. Le « parfait inconnu » était bien amnésique ; mais il exerçait dans sa vie passée un commerce sordide et la page blanche qu’Ebba lui propose d’écrire avec elle donne au bel inconnu l’occasion d’un nouveau départ riche d’espoirs.
Mais – et c’est là que le scénario comporte un troisième niveau de lecture déroutant – un doute naît chez le spectateur grâce à un habile effet de mise en scène : cette rencontre, cet été passé à deux ont-ils réellement eu lieu ? ou sont-ils le produit de l’imagination fertile d’Ebba ?
Ce troisième niveau de lecture est certes très malin. Mais il n’en reste pas moins un peu « facile ». Il ressemble à ces scènes incroyables qui se terminent par le réveil en sursaut du protagoniste, dont on comprend qu’il vient de faire un rêve. J’aurais aimé un scénario plus retors, similaire à celui que j’avais pressenti, dans lequel Ebba se serait retrouvé victime d’un homme encore plus manipulateur qu’elle. Mais, j’ai du mal à objectiver ce reproche : ne trouve-t-il pas uniquement son origine pour le motif que j’ai vu la première moitié de ce film avec ce soupçon en tête ?
Dans le creux de l’été, arrive dans nos salles obscures un film présenté (cf. secrets de tournage) comme étant dans la mouvance de la nouvelle vague norvégienne. Une scénariste suédoise toutefois. Pas très courant sur nos écrans. A voir en version originale, sinon rien ! Il semblerait que ce soit du danois. Le plus commun des cinéphiles se doutera bien être ici dans le film d’auteur(e). Registre qui va souvent avec un style narratif lent. En longueur ça ne sera pas disproporitionné car 1h49' mais en rythme ça laisse à désirer. C'est un genre !
Mon Parfait Inconnu de Johanna Pyykkö propose un film surprenant et troublant aux multiples twists, une œuvre profondément originale tant dans son scénario que dans sa mise en scène.
C’est avec Ebba une jeune norvégienne d’à peine 18 ans, tantôt ingrate, tantôt séduisante, faisant le ménage près du port d’Oslo que s’ouvre cet objet insolite, premier long-métrage de la réalisatrice finno-suédoise.
Des les premières images, transparaît dans le visage très mouvant de l’actrice (passionnante Camilla Godø krohn) le nerf scénaristique du film, sa dynamique narrative: la solitude folle, la recherche d’amour et la labilité de son personnage. En effet, c’est la grande qualité de Mon parfait inconnu, le film donne sans cesse l’impression qu’il s’invente avec les instabilités, les décisions aléatoires et les délires de son personnage. Cette façon de faire crée pour le spectateur un vertige de plus en plus prenant au fur et à mesure de l’intrigue.