Un Biopic Convaincant mais Imparfait
Tout d’abord, avant de commencer la critique, il faut savoir que le thème des biopics, qu’ils soient musicaux ou portant sur une personnalité historique, est un thème que j’apprécie tout particulièrement dans les films. Il est donc possible que mes prochaines critiques de biopics soient plus ou moins toujours positives, sauf si vraiment les réalisateurs ont fait n’importe quoi.
Pour celui-ci donc : Bob Marley : One Love. On peut dire qu’il est plutôt bien fait. Il y a certes des moments où l’on voit clairement que cela a été tourné en studio plutôt qu’en extérieur, ce qui est un peu dommage car la Jamaïque offre des paysages plutôt sympathiques. Mais ce n’est qu’un petit détail : la photographie est plutôt jolie et les acteurs, surtout l’acteur principal Kingsley Ben-Adir dans la peau de Bob Marley, sont plutôt convaincants, tout comme Rita Marley interprétée par Lashana Lynch. Donc, rien à redire là-dessus. Certes, il y a beaucoup d’endroits où cela a été plus ou moins lissé et/ou romancé, mais il faut bien cela pour mettre en image la vie plus que remplie de cet artiste.
Malheureusement, je trouve que l’on ne s’attarde pas assez sur ses débuts avec les Wailers, période où ils se faisaient rejeter de partout (il y a un tout petit passage qui en parle, mais c’est l’histoire d’une seule scène dans un film de 1h47), ce qui est un petit point noir pour moi. On voit bien quelques créations de titres connus, ce qui est intéressant. Dans les quelques passages sur scène, on voit malheureusement que le public est réalisé en CGI car mal incrusté.
Les musiques de la bande originale sont bien choisies, ce qui donne de bonnes vibes au film.
Pour conclure, c’est un bon biopic qui reste dans la veine de tout ce qui se fait actuellement, probablement parmi les meilleurs du genre, mais ce n’est pas pour autant le biopic de l’année, je pense. C’est un bon film sur l’histoire d’un artiste engagé. Si vous aimez sa musique, si vous aimez son histoire, ou si vous souhaitez découvrir cet artiste en images, allez-y, vous ne serez pas déçu. C’est peu ou prou la page Wikipédia de Bob Marley, mais bon, c’est plus ou moins le but des biopics.
Pour les amateurs de reggae, ce film est un hommage au mouvement Rastafari et à la culture jamaïcaine. Les dreadlocks, le patois jamaïcain, les références à Jah et à Babylon sont tous bien présents tout au long du métrage. L'esprit du reggae, avec ses messages de paix, d'amour et de résistance, résonne, faisant écho à l'héritage de Bob Marley.
Peace and Love, comme on dit.