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    Belle et Sébastien : Nouvelle génération
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Belle et Sébastien : Nouvelle génération" et de son tournage !

    Naissance du projet

    Après L’Aventure des Marguerite (2020), Pierre Coré voulait poursuivre sa collaboration avec Radar Films. Le producteur Clément Miserez lui a alors soumis cette idée de faire un reboot de Belle et Sébastien en transposant l’intrigue à l’époque actuelle et en réinventant les personnages. Séduit par le projet, le réalisateur a rédigé un scénario avec Alexandre Coffre (avec qui il avait collaboré sur L’Aventure des Marguerite) :

    "On a toujours plus d’idées à deux. Avec Alexandre, c’est facile et on rebondit de manière constructive sur l’écriture. Il est souvent plus pointilleux sur la structure, et quand je m’égare dans trop de digressions, il me ramène aux réalités de la dramaturgie. C’est un bon garde-fou."

    Visée écologique

    Pierre Coré et Alexandre Coffre ont écrit le scénario en réfléchissant à ce que représente la montagne aujourd’hui. Autrement dit, un territoire assez restreint que se partagent plusieurs activités humaines : exploitations agricoles, élevage, mais aussi pression touristique et prise de conscience écologique. Le cinéaste précise :

    "C’est un territoire fragile et qui subit en première ligne le dérèglement climatique. Je voulais parler du pastoralisme, de la transhumance, qui attirent de plus en plus de jeunes et qui suscitent la création d’écoles de bergers."

    "À partir de cette colonne vertébrale, emmener un troupeau d’un point A à un point B, on pouvait s’intéresser à l’écologie, à l’arrivée des citadins dans ces régions protégées, au problème de la pénurie d’eau et y greffer une histoire de transmission, où une personne plus âgée transmet son savoir à un enfant et où l’enfant transmet sa nouvelle vision du monde à l’aîné."

    Un nouveau héros

    Pierre Coré vit à Paris avec ses enfants. Par conséquent, il a une idée très précise de la manière dont ses derniers se comportent à la campagne : leur première obsession, c’est de savoir s’ils auront la WiFi ! Le metteur en scène se rappelle :

    "J’ai donc fait de Sébastien un petit parisien. Je trouvais intéressant de partir de ce personnage et de le plonger en « terre inconnue », à une époque où on oppose beaucoup Paris à la province."

    "Pour autant, Sébastien est un vrai héros : il a le sens du sacrifice, il ne supporte pas l’injustice et il est prêt à se mettre en danger pour sauver les autres, ce qui le rend dangereux et imprévisible. C’est aussi un gamin en colère et, même s’il n’a que 10 ans dans le film, c’est presque un préadolescent."

    La présence de loups

    Les loups sont une vraie source d’aventure et incarnent à la fois le défi qui attend les personnages et le désir de Belle. Au même titre que la pression de l’or blanc – la neige artificielle –, l’arrivée de nouveaux prédateurs dans les montagnes est un véritable enjeu écologique et sociétal :

    "On en a une vision idéologique dans le film, mais je voulais néanmoins que l’attaque des loups permette de comprendre le point de vue des éleveurs qui sont arc-boutés contre ce nouvel antagoniste et de montrer la violence d’une attaque de prédateurs sur un troupeau de moutons."

    "Ce n’est pas un loup de conte de fées mais une créature avec ses avantages et ses inconvénients. On a eu la chance d’avoir un dresseur incroyable à nos côtés qui a pu lancer des loups sur des moutons en pleine nuit et tout s’est bien passé même si on était terrorisé", confie Pierre Coré.

    Trouver le nouveau Sébastien

    La directrice de casting Sylvie Brocheré a reçu plus de 2 000 vidéos d’enfants qu’elle a filtrées. Pierre Coré en a visionné 120 avec elle et son choix s’est porté sur cinq enfants (le tout en distanciel et en pleine pandémie !). Le cinéaste se souvient :

    "Au bout du compte, on a fait venir les cinq garçons à Paris, puis on a resserré leur sélection sur trois enfants avec qui on a travaillé avec des chiens. Certains avaient peur et d’autres pas. Robinson Mensah-Rouanet nous est apparu comme une évidence."

    "Alors qu’il n’avait jamais tourné, il a tout compris d’un plateau, c’est un acteur inné. Il dégage une formidable énergie et il a très bien supporté les neuf semaines de tournage en altitude. C’est encore un enfant mais il a déjà cette morgue de la préadolescence."

    "Au départ, il avait peur des chiens parce qu’il avait été mordu au visage quand il était petit et il a surmonté sa peur ; j’ai été fasciné par son courage et sa volonté. Il incarne ce que je voulais chez Sébastien : un aventurier prêt à tout."

    Pour l'occasion, Robinson Mensah-Rouanet succède à Mehdi El Glaoui (Belle et Sébastien) et Félix Bossuet (Belle et SébastienBelle et Sébastien : L'aventure continue et Belle et Sébastien 3 : Le Dernier Chapitre).

    Filmer la montagne

    Pierre Coré voulait que le spectateur ressente la montagne comme un personnage du film. Le réalisateur a sollicité un photographe animalier, Vincent Munier, qui a réalisé notamment La Panthère des neiges, et lui a demandé de l'aider à filmer la montagne. Il explique :

    "Je savais que je n’aurais pas le temps de filmer comme il faut les animaux, la nuit, la rosée, les nuages qui s’accrochent et le vent qui glisse sur le plateau. Je lui ai dit que j’avais besoin de ce « personnage » mystérieux qui est, je pense, une promesse de liberté."

    "Une liberté dangereuse, pas forcément confortable ni bienveillante mais une liberté. Vincent, avec sa force, sa poésie, son regard si singulier a tourné tous les plans de nature. Pour la partie aventure, je voulais retrouver le sel des productions Amblin, avec ce côté un peu vintage."

    Pourquoi les Pyrénéées ?

    En écrivant cette nouvelle histoire de Belle et Sébastien, les Pyrénées sont apparues comme une évidence pour Pierre Coré et Alexandre Coffre : "Belle est un Patou, un chien de montagne des Pyrénées, donc il nous semblait judicieux de la replacer dans son territoire originel."

    "Les Pyrénées sont des montagnes jeunes qui vivent de façon très intense les enjeux abordés dans le film : l’économie liée au tourisme, le pastoralisme (l’oviculture est une des forces de la région) et l’écologie avec la pression hydrique et le retour des grands prédateurs dans les massifs."

    "Mais plus que toutes ces pensées rationnelles, c’est la beauté des paysages découverts en repérages qui a achevé de nous convaincre. Il y a là une qualité de lumière, une variété de décors, une palette de couleurs qui impriment le film de façon exceptionnelle."

    "Ces 3 mois passés sur ce territoire resteront un magnifique souvenir. Les Béarnais nous ont accueillis à bras ouverts, on les sent amoureux de leur terre et désireux de partager leur art de vivre avec les spectateurs", se remémore le metteur en scène.

    Parapentiste de l’extrême

    Pour les scènes de parapente, Pierre Coré a fait appel à Jean-Baptiste Chandelier, parapentiste de l’extrême : "Je lui ai demandé de filmer les scènes de parapente pour faire ressentir l’apesanteur et la vitesse. Ses équipes et lui ont effectué des dizaines de sauts pour nous ramener ces images. Je suis heureux d’avoir pu motiver ces deux talents à me rejoindre et d’avoir pu leur confier les missions dont ils pouvaient s’acquitter bien mieux que moi."

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