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Audrey L
632 abonnés
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2,0
Publiée le 18 avril 2023
Un an, une nuit ressemble à une lointaine version espagnole du récent Au Revoir Paris d'Alice Winocour. On y suit également un couple après les attentats du Bataclan, traumatisés profondément, vivant par flashbacks cruels leur soirée atroce, ne sachant plus trop comment rester ensemble malgré tout. Oui, le lien avec le film de Winocour ne nous a pas quitté jusqu'à la fin. La différence ? On s'ennuie ferme. Le projet espagnol est vraiment interminable, avec ses 2h05 de personnes bourrées qui font de la philosophie de comptoir (on vous promets : on ne caricature pas, le film est réellement aussi balourd et vain que cela), on sera donc blasé rapidement par les soirées arrosées qui finissent indubitablement sur des cris, sur des phrases toutes faites, piquées à des revues philo ou psy de table de salle d'attente, qui ne nous touchent jamais, à l'inverse des rares flashbacks stressants (étrangement, les seules scènes où l'on ressent quelque chose). Ce n'est pas de gaité de cœur qu'on dit que même notre chouchou Noémie Merlant ne nous a pas sauvé, ni même son partenaire d'écran Naturel Perez Biscayart, car leurs efforts de jeu se perdent dans un rythme inexistant et des sophismes sur la résilience qui nous soûlent, sans besoin de s'enchaîner dix verres dans le buffet. On a une pensée sincère pour les témoignages réels dont le film s'inspire, mais l'adaptation est vraiment fatigante et fastidieuse.
Un film qui m'a pas vraiment convaincu, malgré un sujet qui pouvait amener maintes émotions, ou des scènes fortes d'une belle puissance, hélas il n'en est rien, les dialogues m'ont semblé trop théâtral ou peut-être surjoués. Dommage car le potentiel était présent, décevant me concernant.
Les premières images du film montrent Ramon et Céline marchant dans Paris, titubant et hagards sous une couverture de survie. Ils sortent du Bataclan le 13 novembre 2015. Chacun·e d'entre eux réagira de manière différente dans les mois qui suivront. Le couple finira par spoiler: se déchirer, avant de se retrouver lors de la journée commémorative un an après.
Inspiré du livre "Paix, amour et death metal" de l’Espagnol Ramón González, rescapé du Bataclan, Un an une nuit relate cette année sans chronologie linéaire, en enchaînant flashbacks et juxtapositions de scènes, comme pour mieux suivre les errements et les doutes des personnages. La reconstitution du 13 novembre suit, elle aussi, le point de vue de Ramon et de Céline, sans montrer la moindre image de corps, mais en rendant parfaitement l'hébétude et l'automatisme des personnes présentes au concert. Le son est particulièrement travaillé tout au long du film et contribue grandement à restituer l'augmentation du stress, à l'intérieur du Bataclan ou dans les rues de Paris. En rappelant forcément le récent Au Revoir Paris d'Alice Winocour, le film d'Isaki Lacuesta apporte un nouvel éclairage sur cet événement traumatique, une démarche admirablement mise en valeur par Noémie Merlant et Nahuel Pérez Biscayart, excellent·es.
Adapté du livre de Ramon González, survivant de l'attaque terroriste du Bataclan de 2015, Un an, une nuit raconte comment un couple survit après le traumatisme, avec une méthode différente selon chacune de ses deux composantes. Après Novembre et Revoir Paris, le film du Catalan Isaki Lacuesta se rapproche du deuxième pour le travail de deuil mais s'en éloigne, dans un traitement plus dur, et même souvent éprouvant, dès lors que le montage, haché dans toute sa première partie, fait une large place à des flashbacks qui ne montrent heureusement pas tout de cette nuit de terreur mais suffisamment pour mettre les nerfs à rude épreuve. Reconstruction en cours pour existences en péril : chacun ressentira à sa manière les réactions de ses deux personnages principaux même s'il est impossible, pour quiconque n'a pas vécu une telle tragédie, de se projeter. Un an, une nuit est tout sauf confortable, moins généreux et empathique que Revoir Paris, sans doute, mais puissant dans son exécution et justifiant pleinement sa durée de 2 heures 10. Le film doit beaucoup aux interprétations exceptionnelles de Nahuel Pérez Biscayart et Noémie Merlant, dont le couple n'est pourtant pas, a priori, aussi évident que cela. C'est un chemin difficile que celui emprunté par les deux protagonistes d'Un an, une nuit, montré à la fois avec violence et pudeur. Il leur en restera forcément des séquelles et même si la douleur n'est pas la même, elle est aussi partagée par les spectateurs de ce film volontairement peu aimable.
La petite trentaine, Ramón (Nahuel Perez Biscayart) et Céline (Noémie Merlant) s’aiment d’un amour pur et vivent ensemble depuis quelque temps. Le soir du 13 novembre 2015, ils étaient au Bataclan. leur vie en a été bouleversée à tout jamais.
Un an, une nuit a un défaut majeur qui le condamne à l’invisibilité. Ce film espagnol, adapté du roman autobiographique – et inédit en France – d’un survivant du Bataclan, "Paz, amor y death metal" de Ramón González vient après Amanda, "Revoir Paris", "Novembre" et "Vous n’aurez pas ma haine". Il nous fait craindre une overdose autour du V13.
Pour autant, ce seul motif ne suffit pas à le disqualifier.
J’en ai lu beaucoup de critiques sévères. je les trouve injustes.
Elles ne soulignent pas assez l’immense qualité du jeu de ces deux acteurs, qui comptent à bon droit parmi les meilleurs du moment. J’ai déjà dit l’état liquide dans lequel me mettait la voix de Noémie Merlant. je devrais aussi, pour faire bonne mesure et m’éviter tout procès en sexisme, confesser l’effet causé par les yeux bleus de Nahuel Perez Biscayart. L’un et l’autre incarnent les deux façons de réagir à un choc traumatique : en le taisant ou en en parlant.
Elles n’évoquent pas l’intelligence d’un montage qui, au lieu de platement se borner à raconter par le menu la funeste nuit du 13 novembre avant, dans une seconde partie, d’en tirer les conséquences, prend le parti assez audacieux d’en mêler les films avec un montage presque stroboscopique. Brutalement, dans la vie de tous les jours de l’Après, une image, un son ramènent brutalement à la fusillade, comme un choc électrique.
Elles ne disent rien – et je prendrai garde de ne pas en dire trop non plus – sur le doute qui bientôt s’insinue dans le récit et qui nous fait sortir de la salle plein d’interrogations sur le sens à donner à ce récit. Question sans réponse et qui, à rebours du cartésianisme qui commande souvent le spectateur, gagne à rester irrésolue.
C’est un sujet multi exploité au cinéma depuis plusieurs mois. Après « vous n’aurez pas ma haine », « Revoir Paris », et « novembre », « un an, une nuit » vient à son tour explorer la nuit du 13 novembre 2015. Cette fois ci, nous suivons un couple, présent au Bataclan et qui survit à l’atrocité de cette soirée. Le film s’attelle à montrer la difficulté à surmonter une telle épreuve, à faire perdurer sa vie de couple dans ces décombres. Nahuel Perez Biscayart et Noémie Merlant sont formidable dans le film. Mais la narration très complexe à suivre finit parfois par perdre le spectateur. C’est donc le sujet du film et sa dureté qui suscite l’émotion.
Un film pudique malgré son sujet, qui suit un couple d'amoureux (brillamment interprété par les deux pépites que sont Noemie Merlant et Nahuel Perez Biscayart), dont la vie va basculer lors une nuit d'horreur au Bataclan. Le choix d'un montage non linéaire et volontairement avare en repères chronologiques participe, à mesure que le film progresse, à nous faire perdre pied spoiler: à l'instar de son héroïne.
A ce titre, le twist est bien amené quoique subtil (tendez l'oreille!), la vérité étant révélée d'une façon peu audible lorsque Céline se confie enfin à une collègue spoiler: en revoyant le film une 2e fois récemment, j'ai constaté que la vérité se nichait aussi dans des détails, comme cette chemise à carreaux rouges trouée et ensanglantée, qu'elle lave et relave, puis qu'elle finit par jeter, mais qui continue d'habiller l'être aimé à jamais lové dans son "imaginaire".
Cette révélation apporte une autre dimension et un supplément d'émotion à un film bouleversant qui n'en manquait pourtant pas, alternant avec adresse scènes intimes et collectives, scènes réelles et spoiler: scènes tout droit sorties de l'imagination de Céline.
Et si cette nuit-là, ils étaient rentrés sains et saufs tous les deux? L'amour et la vie auraient continué... Ramón aurait sans doute fini par quitter son boulot pour un autre plus épanouissant, ils auraient revu leurs deux amis (dont on ne nous dit pas s'ils sont morts aussi dans l'attaque, mais je tendrais à le penser : ils étaient visiblement les seuls intimes du couple et leur disparition aurait facilité le déni de Céline, qui n'aurait plus eu à cacher la vérité qu'à ses collègues ne connaissant pas personnellement Ramón et à ses parents vivant loin d'elle). Surtout ils auraient continué à partager la quotidienneté de la vie, en étant là l'un pour l'autre.
Pour ma part, cet éclairage final porté sur le refus obstiné de Céline d'affronter la réalité m'a déchirée.
Et son sourire quand elle convoque à nouveau son cher disparu pour un simulacre d'étreinte m'a longtemps hantée...
Comme la preuve poignante que malgré ses efforts (sa tentative de rupture avec ce "compagnon imaginaire", sa visite chez ses parents), elle est toujours dans l'incapacité de faire son deuil un an après.
En une nuit tout a changé, mais depuis un an rien n'a changé, elle continue de se bercer d'illusions et d'interactions factices.
Un amour, une vie ?
Un film à la fois douloureux et beau, comme l'image lumineuse qui l'ouvre et le clôture.
Dès le départ on a bien du mal à y croire, ou plutôt à accepter ce couple Nahuel Pérez Biscayart-Noémie Merlant. Effectivement, c'est d'abord physique, donc très subjectif, on ne croit pas à ce couple pas très assorti. Ensuite ça se confirme, quand ils se regardent normalement amoureusement on ne voit aucune étincelle, pas d'attachement qui surpasse le jeu. On a droit à tout un montage narratif alternant entre présent et passé, entre la reconstruction et les flash-backs jusqu'à nous replonger au centre des attentats. Le parallèle se fait donc et renvoie au titre, le temps de revivre une nuit tragique, le couple passe un an à revivre. L'idée est bonne sans doute, mais on aurait aimé que le récit se focalise réellement sur le couple où l'intimité se mêle à une nouvelle psychologie inhérente aux événements. A contrario les personnages sont nombreux, les messages ou propos politisés et/ou moralisateurs parsèment l'histoire décalant d'autant notre intérêt pour ce couple déjà peu inspirant. Le film est une autre facette d'une gestion post-trauma de ce drame, pourquoi pas, mais on préférera nettement la subtilité du scénario, la finesse de la mise en scène de Alice Winocour pour "Revoir Paris" (2022). Site : Selenie.fr
On sait tous de quel attentat il s’agit. La fiction se limite ici au couple que le spectateur va suivre dans sa vie quotidienne, dans son environnement professionnel, dans leur famille, encore que le scénario soit inspiré du récit d’une victime qui a vécu ces évènements. La reconstitution par le recours à des flash-back répétés se mêlant au présent est stressante. A la différence d’un récit / reconstitution de type « Novembre » (2022), il ne s’agit pas ici d’une plongée dans les évènements mais plutôt d’une exploration des traumatismes laissés chez les échappés (ou survivants). Dans ce couple, l’homme en réelle souffrance visible qui craque, qui pleure, qui n’arrive pas à se concentrer sur autre chose, à s’investir dans son travail. La femme qui intériorise beaucoup plus, qui laisse moins paraitre et s’accroche mais il n’est pas dit qu’elle souffre moins. Les relations quotidiennes entre les deux finissent par en pâtir. Le problème c’est que c’est long (2 heures et 10 minutes), qu’il y a peu d’action et qu’il n’y a même guère de vulgarisation sur le traitement et la prise en charge de ces séquelles psychologiques post-traumatiques. De ce point de vue « Revoir Paris » (2022) était beaucoup plus démonstratif et convaincant.
Lire la critique complète ici : https://doisjelevoir.com/2023/05/14/un-an-une-nuit-le-sujet-fort-du-traumatisme-des-attentats-du-bataclan/
Huit ans après les tragiques attentats du Bataclan, "Un an, une nuit" plonge dans le traumatisme profond vécu par ces personnes et leur façon de le gérer. Le film présente deux cas opposés : un homme obsédé par cette nuit et une femme qui tente de l'oublier. Le réalisateur utilise des flashbacks immersifs pour revivre ces événements. Le personnage de Ramón transmet parfaitement le malaise et la détresse ressentis. Les flashbacks désordonnés nous donnent un aperçu de leur vécu. Cependant, le personnage de Céline reste flou et le déroulement du film est parfois brouillon. Malgré cela, le film reste captivant grâce à la force émotionnelle de Ramón et à l'exploration des traumatismes post-attentat. Les performances de Noémie Merlant et Nahuel Perez Biscayart sont excellentes, transmettant avec brio l'intensité émotionnelle des personnages. Que ce soit en solo ou en duo, leur jeu d'acteur est incroyable, notamment dans l'interprétation d'un couple qui se désintègre sous la pression émotionnelle des retombées de l'attentat.
En 2022, Isaki Lacuesta revient sur le traumatisme vécu par des témoins de l’attentat du 13 novembre 2015 au Bataclan. On est obligé de faire un parallèle avec le film d’Alice Winocour (« Revoir Paris ») sorti deux mois plus tard. Malheureusement, pour le long-métrage du réalisateur espagnol la comparaison n’est pas avantageuse. A l’aide d’un style utilisant de nombreux flashbacks, l’histoire évoque la difficile reconstruction mentale d’un couple victime de ce drame (Noémie Merlant et Nahuel Perez Biscayart). Si certains moments restent bouleversants, la plupart du récit s’égare dans des scènes de vie du quotidien d’une grande aridité émotionnelle. On peine à suivre ce travail d’oubli pour l’une et de remémoration pour l’autre en raison de longueurs inutiles. Bref, au-delà de l’implacable violence du sujet traité, ce docu-fiction demeure très austère.
Le désordre de la narration est à l'image des traumatismes. Il est espagnol (magnifique BISCAYART); elle est française (lumineuse MERLANT). Il vit son traumatisme en s'exprimant, en se plaignant, en parlant de l'image indélébile du terroriste qui ne le quitte pas. Elle garde son traumatisme à l'intérieur d'elle-même sans parler de cette vision infernale qui la taraude elle aussi (amas de corps dans le Bataclan). On soulignera tout de même le trop grand nombre de séquences ennuyeuses (disputes, colères, danses, réunions de potes,...) qui nous font perdre le fil dramatique. C'est certainement volontaire mais l'effet affadit le traitement.
Déception après la projection de "Un an, une nuit" qui fait bien pâle figure à côté de "Revoir Paris" qui arrivait à transcender le drame intime par une direction d'acteur de haute volée et un scénario inspiré.
Ici :
Le soir du 13 novembre 2015, Ramón et Céline, un jeune couple, assistent au concert du Bataclan. Ils réchappent à l’attaque terroriste, mais ne parviennent pas à reprendre une vie normale. Tandis que Céline cherche désespérément à oublier cette nuit cauchemardesque, Ramón se repasse inlassablement les événements dans la tête, comme pour trouver un sens à l’horreur. Pourtant, ils doivent désormais affronter la même question : comment surmonter l’épreuve et se tourner de nouveau, ensemble, vers la vie ?
On est plongée dans la banalité du quotidien d'un couple qui ne fait pas grand chose de passionnant devant la caméra et autant le dire, on s'ennuie ferme devant des scénettes sans grand intérêt, comme descendre à l'épicerie chercher des cigarettes, être en visio avec son patron et lui dire qu' on va lui envoyer le dossier lambda le temps que cela aille mieux.
On n'éprouve aucune empathie pour ce couple et on se demande tout simplement l'intérêt même du film qui est d'ailleurs produit par... la télé espagnole.
Dommage le thème était intéressant, mais c'est Très décevant, 100 fois trop long, scènes bidons artificiels, mise en scène fastidieuse, les 2 acteurs masculins étaient pathétiques à en devenir même énervant. Heureusement que N Merlant relève un peu le niveau. Au moins elle joue bien. On a tenue le coup jusqu'au bout mais vraiment a éviter. Je suis pourtant sûre qu'il devait avoir des victimes plus intéressantes à révéler dans cette tragédie.