The Beta Test est réalisé par Jim Cummings, révélé par Thunder Road, et PJ McCabe, qui signe ici son premier long-métrage. Les deux hommes avaient collaboré en 2011 sur un court-métrage en 3D intitulé The Flamingo. Ils se connaissent depuis de nombreuses années et se sont rencontrés au Emerson College de Boston.
The Beta Test est né à partir du thème de l’adultère. Jim Cummings raconte : « On réfléchissait à la question de la « cancel culture », la culture du bannissement. J’avais lu un article expliquant que les chiffres de l’adultère étaient bas parce que le public est terrifié par la possibilité d’être publiquement montré du doigt. Les menteurs et les infidèles vivent une époque compliquée, n’est-ce pas… » Lui et PJ McCabe sont tous les deux des hommes mariés « monogames et très conventionnels ». Ils se sont amusés à imaginer comment ils réagiraient s’ils avaient une invitation pour avoir une unique aventure.
The Beta Test dresse un portrait cinglant des agents. À l’origine, le personnage principal était un commercial. Les deux réalisateurs se sont vus suggérer par leur entourage de situer leur histoire dans le monde des agences : « tout le monde nous a dit : si vous faites un film qui parle de malhonnêteté et d’adultère, il faut que cela se passe dans une agence de talents à Hollywood. »
Jim Cummings et PJ McCabe ont reçu des témoignages, messages vocaux et autres documents de la part de 11 ex-assistants et ex-agents qui démontrent à quel point il s’agit d’un environnement toxique pour les femmes. La longue scène durant laquelle le personnage principal crie sur une assistante reproduit d’ailleurs presque à l’identique ce qu’a vécu une ancienne assistante. Cummings rapporte : « J’ai dit à notre source que nous souhaitions inclure ce témoignage sans le couper, et que je m’inquiétais que l’homme se reconnaisse. Elle m’a répondu : « Il ne s’en souviendra jamais ». »
Jim Cummings et PJ McCabe se sont amusés à mettre en scène un héros détestable pour le ridiculiser : « A chaque étape d’écriture du scénario, nous étions très conscients de là où se trouverait le public sur ces montagnes russes. Nous souhaitions que le mea culpa final soit vécu comme une catharsis par les spectateurs qui ont vu cet homme mentir pendant 80 minutes. »
Les metteurs en scène décrivent The Beta Test comme une lettre d’amour à David Fincher et Bill Hader, ainsi qu’aux giallo, les films d’horreurs italiens des années 60-80. Chinatown, Zodiac et Blue Velvet ont été des références pour eux. Jim Cummings précise : « Ce moment où je glisse un couteau dans mon jogging est tellement Blue Velvet pour moi. Lorsque vous arrivez dans un nouvel endroit où vous allez possiblement vous envoyer en l’air, ou regarder quelqu’un s’envoyer en l’air, et que la violence est toujours présente, c’est très Blue Velvet. »