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    Falcon Lake
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    3,6
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    85 critiques spectateurs

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    Audrey L
    Audrey L

    647 abonnés 2 593 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 31 mai 2022
    Quinzaine des Réalisateurs : Quel beau premier film ! Charlotte Le Bon (oui, la dame de la Météo...) use de son expérience comme dessinatrice pour sortir du roman graphique original (Une soeur, de Bastien Vivès) toutes les plus belles images qu'on puisse rêver d'avoir sous les yeux. On s'est pris à repenser à quelques peintures impressionnistes devant ses plans de lacs poétisés, ses couchers de soleil reflétés sur les visages des enfants, sa musique douce venant baigner le tout dans une ambiance étrangement douce, nostalgique, pleine de tendresse pour son sujet. Ces deux enfants qui découvrent ensemble la puberté, les premiers jeux sensuels, mais encore un regard en arrière vers leur innocence pas tout à fait perdue : voici que la partie amoureuse se transforme plutôt en jeu à se faire peur, en racontars de fantômes les plus gamins qui soient, comme pour avoir encore le pouvoir de faire pause dans cet été ensoleillé qui les propulse trop vite dans la vie d'ados. Charlotte Le Bon a trouvé le bon ton pour traiter ce film "de fantômes", en évitant le gros film surnaturel qui tache et en lui préférant un pragmatisme auquel on aura cru jusqu'à la dernière seconde qui nous a tiré le tapis sous les pieds. On aime se ramasser, si c'est pour le bien d'un scénario réfléchi comme celui-ci. Un brin mou au démarrage, Falcon Lake, une fois lancé, ne s'arrête plus, et nous fait suivre ses deux adorables jeunes en pleine transition, voulant jouer aux grands mais regrettant leur confort d'avant, et nous renvoyant à nos propres images de jeunesse, à nos étés avec les copains et les amourettes qui allaient avec... On s'est tous un jour retrouvé dans cet entre-deux vicieux, et on s'en est souvenu avec douceur grâce à la tendresse infinie de Falcon Lake, sublimé par les images un brin poètes de Charlotte Le Bon.
    traversay1
    traversay1

    3 645 abonnés 4 877 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 7 octobre 2022
    Falcon Lake, le premier long-métrage de Charlotte Le Bon, se déroule dans les Laurentides, au Québec. Un cadre séduisant pour une chronique sentimentale, à base d'eau et de fantômes, qui s'ingénie à installer une atmosphère humide et flottante mais qui privilégie la forme, certes chatoyante, à un véritable fond. On y aborde les rives du fantastique mais sans insister outre-mesure, sachant qu'il serait tout de même audacieux d'inviter David Lynch à la rescousse, en guise d'influence pour la cinéaste. Il y a quelque chose d'insaisissable dans l'air, voire d'indéfinissable, et l'ensemble reste parfaitement agréable à regarder. Les adultes n'ont pratiquement pas voix au chapitre, dans cette histoire de vacances et d'adolescence, ce qui représente un parti pris tout à fait recevable. Sans doute que l'impression laissée par Falcon Lake dépend de l'humeur du moment ou, pourquoi pas, de ses propres souvenirs de jeunesse, mais le film parait toutefois manquer de substance, à savoir un scénario plus épais et moins soumis aux caprices du vent sur l'onde. Quelles que soient les réserves qu'il est permis d'émettre sur la structure générale du film, la direction d'acteurs mérite sans conteste d'être louée, avec au premier plan (d'eau) l'interprétation des deux jeunes acteurs principaux, Sara Montpetit et Joseph Engel, épatants de naturel et pétris de charme.
    QuelquesFilms.fr
    QuelquesFilms.fr

    272 abonnés 1 646 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 17 décembre 2022
    Pour son premier long-métrage en tant que réalisatrice, l’actrice Charlotte Le Bon adapte un roman graphique de Bastien Vivès (Une sœur), en le transposant de la Bretagne au Canada. C’est la chronique d’un été et d’un moment d’adolescence entre le monde des petits et le monde des grands. Où il est question de soif de vie et de sensualité, mais aussi d’appréhensions ou de peurs. Un espace-temps d’expérimentations, drôles, jouissives ou cruelles. Topo classique, éculé ? Oui et non. Le film est comme une épure du sujet, toujours très juste et sensible, avec en filigrane un soupçon d’étrangeté, une inquiétude, qui titillent la curiosité. Il y a d’abord la fascination morbide du personnage féminin central, Chloé, pour les poses cadavériques et les fantômes. Il y a aussi la réalisation et la musique qui sans cesse contrebalancent la légèreté du récit, l’une en captant des ambiances de fin du jour aux effets mélancoliques, l’autre en déployant des nappes sonores qui sont comme des échos d’un au-delà. Torpeur et gravité. La caméra de Charlotte Le Bon est très connectée à la nature, à ses lumières comme à ses ombres, saisies en 16 mm, dans une jolie texture granuleuse. Espace lacustre ouvert sur les possibles. Reflets mordorés sur l’eau. Marécages troubles. Îlot à la verdure impénétrable. Et chemins sinueux qui s’enfoncent dans les bois. La poétique des éléments est finement associée à la trame narrative. La caméra est aussi très connectée aux corps des deux protagonistes ados, comme à leurs psychés chahutées. Les deux jeunes comédiens, bien dirigés, dégagent une fraîcheur et un naturel formidables, sans aucune minauderie, et offrent une très agréable « familiarité ». Enfin, la dimension fantastique que l’on devine trouve un aboutissement aussi délicat que touchant, et laisse, de manière minimaliste, sur une douce note de tristesse. Après coup, en reconsidérant le déroulé du film, on apprécie d’autant plus la subtilité de sa construction dramatique. Mystère et poésie. Maîtrise et beauté.
    velocio
    velocio

    1 320 abonnés 3 152 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 7 décembre 2022
    Ce film tourné en pellicule 16 mm et au format 4/3 (c’était la grosse tendance du dernier Festival de Cannes) aurait pu être convaincant avec la peinture de la relation qui s’établit entre une adolescente et un adolescent qui ressentent des pulsions sexuelles, l’adolescente étant plus âgée, plus mure que l’adolescent. Il ne l’est pas pour plusieurs raisons. Tout d’abord, à cause du virage qui s’opère petit à petit vers un fantastique de pacotille. Ensuite, plus grave, le fait que Joseph Engel, l’interprète de Bastien, et Sara Montpetit, l’interprète de Chloé, ont une grosse tendance à marmonner ce qui rend difficile la compréhension des dialogues. Cela étant, cela n’est pas d’une gravité extrême dans la mesure où, chaque fois que l’on comprend ce qui se dit, on s’aperçoit que ces dialogues ont un intérêt très limité ! Actuellement, à la veille de la sortie de son film, Charlotte Le Bon, par ailleurs très contente d’elle-même, se répand sur les ondes en affirmant qu’à l’âge de Bastien et de Chloé, on ne sait pas se projeter dans l'avenir et que leurs études sont les derniers de leurs soucis, seuls comptant les émois du coeur et leurs pulsions sexuelles. C'est son problème, mais le résultat de ce crédo est qu'on se retrouve face à un film sur un beau sujet mais qui, in fine, se révèle profondément ennuyeux. Reconnaissons toutefois que tout le monde n’a pas ressenti ce profond ennui, puisque "Falcon Lake" vient de se voir décerner le Prix Louis-Delluc du meilleur premier film. Une récompense qu’on aurait aimé voir attribuer à un autre film sur l’adolescence, à notre avis très largement supérieur : Les pires. Voir critique complète sur https://www.critique-film.fr/critique-express-falcon-lake/.
    Onir
    Onir

    83 abonnés 127 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 15 mars 2023
    La moyenne des notes est incompréhensible.

    C'est lent, plat, creux, totalement inintéressant. A mourrir d'ennui.

    On assiste à l'amourette de deux adolescents, mais abordé d'une manière ennuyeuse au possible.
    Je tilte sur des détails, type le faon écrasé sur le bitume, un plan hyper long est totalement inutile, comme ce film quoi ...

    Alors c'est bien beau de crier au fait que les salles sont désertées, mais entre ce type de nullité de bobos et les superproductions américaines façon vide intersideral, on est vraiment pas gatés...
    Jorik V
    Jorik V

    1 279 abonnés 1 952 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 19 octobre 2022
    Pour un premier film, l’actrice et ancienne présentatrice Charlotte Le Bon frappe doux plutôt que fort mais de manière tout à fait juste et surtout prometteuse. Il est certain que « Falcon Lake » n’a rien d’une claque ni d’une excellente et incontournable surprise qui marquera l’année cinéma mais il développe un charme certain et indéniable tout comme il marque les débuts réussis d’une cinéaste en devenir. Forcément et comme dans beaucoup de premiers films, il y a des scories inhérentes aux débutants qui empêchent le film d’être totalement bon. On notera en premier lieu une narration un peu lâche qui entraîne des longueurs et des répétitions ou séquences inutiles. Le long-métrage aurait pu faire quinze à vingt minutes de moins avec un montage plus resserré et être davantage captivant. Ensuite, il y a un manque d’enjeux notable que ne supporte pas cette durée. Il n’y a pas de véritable histoire et de fil directeur dans cette chronique des premiers émois adolescents alors tout cela tourne parfois un peu en rond, surtout que ce type de sujet à déjà été vu mille fois ailleurs et parfois en mieux. Ces petites fautes de rythme, propres à un script très léger, sont minimes mais propres à de nombreux premiers films et ont souvent tendance à s’effacer au fur et à mesure de la filmographie de son auteur. « Falcon Lake » est un petit film, un véritable essai, et ces défauts lui donnent aussi son charme mais on retiendra surtout ses nombreuses et encourageantes qualités.

    En premier lieu, Le Bon a su capter les particularités du monde adolescent à travers cette chronique d’un été vu par les yeux d’un jeune garçon de quatorze ans. Et plus précisément, les premiers émois amoureux et sexuels propres à cet âge. Et quoi de mieux que des vacances dans un chalet perdu près d’un lac au fin fond de la campagne québécoise avec comme colocataire de chambre, la fille plus âgée et très attirante d’une amie de ses parents... Tout est perçu du point de vue de cet adolescent, les parents restent à distance telles des ombres mal définies (ce qui est très raccord avec la psyché adolescente actuelle mais très dommage pour Monia Chokri dans un rôle ingrat). Mais c’est d’une justesse imparable dans les dialogues comme dans chacune des situations. Le jeune Jospeh Engel est parfait et nous fait ressentir aussi bien le désarroi de son personnage lors de situations où il est impuissant et où on lui gâche son moment avec celle qui le fait fantasmer tout comme son bonheur lors de certains instants fugaces mais intenses à cet âge. La scène de sexe entre les deux est une totale réussite, pudique et espiègle et jamais malaisante avec une mise en scène maligne et adroite. Bref, « Falcon Lake » est d’une justesse et d’une acuité indéniable quant à ce qu’éprouve et ressentent les jeunes adolescents lorsqu’il est question d’amour et de sexualité.

    L’autre point fort du film de Charlotte Le Bon est sans conteste l’atmosphère qu’elle a su créer. Riche d’un contexte rural typique et isolé, elle se laisse aller une certaine poésie dans sa mise en scène, presque onirique, à la lisière du fantastique. Un ressenti alimenté par une pseudo légende de fantôme qui imprègne la pellicule durant tout le film. Entre le plan des deux jeunes adolescents marchant dans le noir et éclairés petit à petit par la lumière d’un lampadaire ou ces jeux avec un drap pour singer le fantôme, il y a vraiment une personnalisation dans sa réalisation qui donne une identité singulière à « Falcon Lake ». Le final est un peu prévisible mais envoûte également par sa façon d’être filmé, plein de la nostalgie et empli du cafard que représente la fin des vacances. Un premier essai donc plein de belles choses qui donnent envie de savoir ce que la cinéaste en herbe a d’autre sous le capot.

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    Critiques d un passionné
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    83 abonnés 173 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 26 décembre 2022
    De miss météo sur Canal+ à grande réalisatrice, il y a un gouffre, et Charlotte Le Bon semble l’avoir franchi avec une facilité déconcertante.

    Bastien, 13 ans, va rencontrer Chloé, une adolescente de 16 ans un peu excentrique et qui croit aux fantômes. Un jeu de séduction ambigu va s’installer entre eux...

    Charlotte Le Bon arrive à dépeindre avec énormément de justesse cette relation. Sa mise en scène est à la fois sombre et lumineuse, offrant des scènes poétiques tout en apportant une tension et un côté anxiogène au film. Avec ce teen movie, qui évite les clichés du genre, elle nous livre une chronique envoutante et profonde sur l’éveil sexuel. Même quand ils sont présent à l’écran, les adultes semblent effacés tant elle concentre son film sur les deux ados et leurs émotions. Le duo est remarquable dans la composition qu’ils nous livrent. Elle réussit à capter leurs gestes et leurs regards avec une pudeur folle tout en évitant de tomber dans le putassier.

    Visuellement, elle a un véritable sens du cadre et apporte un réel onirisme à ses plans. Il y a peu de dialogue et ce sont souvent les images qui livreront les émotions des protagonistes. Elle réussit à installer une ambiance fantasmagorique, sublimée par une musique enivrante, jusqu’à un final d’une puissance folle.

    Pour son premier film, elle livre une œuvre extrêmement maitrisée et délicate qui me laisse admiratif et surtout curieux de découvrir la suite de sa carrière.

    https://www.facebook.com/CritiquesCinemaetFestivaldAvignon
    Arthur Brondy
    Arthur Brondy

    232 abonnés 1 013 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 2 décembre 2022
    Falcon Lake est un film somptueux réalisé par Charlotte le Bon. La comédienne québécoise met en scène Joseph Engel, dans le rôle de Bastien, un jeune français en vacances au Québec. Il rencontre Chloé et développe avec elle une relation intime intense jusqu’à ce qu’un drame vienne rompre la tranquillité de ces vacances. Dans un film sensuel et très solaire, Charlotte le Bon installe une ambiance étrange et insouciant. C’est esthétique, drôle, bouleversant. Coup de cœur sur Joseph Engel.
    LALALALALERE
    LALALALALERE

    18 abonnés 195 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 4 mai 2023
    Une catastrophe industrielle. Quelle adaptation horrible ! Il faudra refaire une vraie adaptation du roman de Bastien Vives. Les acteurs sont mauvais, la mise en scène et la lumière d'un téléfilm France 3. Charlotte Le Bon n'a pas non plus de scénario, elle s'emmèle les pinceaux avec son lac et son fantôme. Quand il n'y a aucun talent, on a ce film.
    Clément B
    Clément B

    30 abonnés 29 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 9 décembre 2022
    Superbe premier film, j'en suis assez estomaqué... Merci et bravo madame Charlotte Le Bon, bravo à toute cette belle équipe, vraiment !
    FredMab
    FredMab

    4 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 15 décembre 2022
    Très lent, ennuyeux, aucun intérêt ni sur le fond ni sur la forme. La notation 4 étoiles pour les spectateurs est incompréhensible.
    Pigeon V.
    Pigeon V.

    3 abonnés 45 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 2 juillet 2022
    Un petit bijou de tendresse, d’une grande beauté et d’une grande subtilité. Charlotte Le Bon signe un excellent premier film, filmé magnifiquement et porté par deux jeunes acteurs très talentueux.
    selenie
    selenie

    6 342 abonnés 6 207 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 8 février 2023
    La réalisatrice instaure aussitôt une atmosphère aussi onirique que mystérieuse, jouant avec le vent dans les arbres, le remou des flots mais c'est évidemment le lien entre Chloé/Montpetit et la légende qu'elle aime à raconter qui intrigue et impose cette dimension fantastique. La première partie est en cela assez réussie, entre onirisme et énigme, avec cette ado qui semble parler à quelqu'un quand elle nage épiée par un Bastien tout en émoi du haut de ses 13 ans. Malheureusement, petit à petit la légende prend de moins en moins d'importance, la réalisatrice s'attarde de moins en moins sur les paysages, sur les temps suspendus, les instants énigmatiques s'estompent jusqu'à disparaître et finalement on arrive à une chronique estivale sur les amours adolescentes classiques et sans réelles surprises. Néanmoins, si on accepte la chronique adolescente Charlotte Le Bon signe un joli film sur les premiers émois exception faîte de quelques passages qui restent peu crédibles (du mal à croire qu'une ado de 16 ans soit si "libérée" avec un "petit de 13 ans).
    Site : Selenie.fr
    Pierre Kuzor
    Pierre Kuzor

    116 abonnés 336 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 21 décembre 2022
    Ai vu "Falcon Lake" de Charlotte Le Bon qui vient d'obtenir le Prix Louis Delluc 2022 du premier film. C'est vraiment parce que les critiques de mon cher "Masque et la Plume" étaient unanimes que je suis allé voir ce film, car Charlotte Le Bon (ex miss météo historique et hystérique de Canal +) en d'un plus scénario tiré d'une Bande dessiné, sur le papier je n'étais pas du tout tenté : et j'ai vu un film admirable. "Falcon Lake" est certainement le plus beau film sur les prémices de l'adolescence, ces quelques semaines où l'on ne se sent plus un enfant, où l'on est attiré irrésistiblement par le monde des plus grands tout en étant un peu effrayé car on n'en connait pas les codes, ni le langage. La réalisatrice filme par de toutes petites touches très subtiles cet été de mutation où Bastien 13 ans (formidable Joseph Engel) sort lentement, avec maladresse et humour de sa chrysalide. Bastien est fasciné par sa cousine Chloé 15 ans (étourdissante Sara Montpetit) qui a deux ans de plus que lui et qui est une adolescente dans toute sa maturité, son ingratitude, ses troubles, ses sautes d'humeur, ses contradictions. Tout le film se déroule au bord d'un lac au Canada pendant un mois d'été. Charlotte Le Bon filme la nature (les remous du lac, le vent dans les arbres) à l'accéléré ce qui donne une sensation étrange et inquiétante de frémissement, de bruissement. Les paysages sont inquiétants, luxuriants et lunaires... La lumière est sublime et l'on ne sait jamais si ce soleil qui frôle constamment l'horizon est celui de l'aube ou celui de l'aurore. C'est filmé en 35 mm avec un grain particulier qui transcende totalement cette lumière. Tout cela aura une justification dans les dernières minutes du long métrage. Film délicat et d'une grande sensibilité, la caméra de Le Bon est toujours à la bonne distance de ses personnages, c'est assurément une grande metteur en scène et directrice d'acteurs qui vient de naitre. Les adultes du film sont toujours mis à distance et c'est vraiment le monde de l'adolescence avec ses longs silences, ses regards dans le vide, sa lassitude corporelle qui retient l'attention, qui imprime la pellicule et l'âme du spectateur. Aucune mièvrerie, aucune facilité, Charlotte Le Bon réussi le miracle de filmer tout ce qui est indicible, inaudible, incompréhensible à cet âge difficile. Ce film ne ressemble en rien aux films français sur le même thème, ni aux films américains... Chloé est canadienne, Bastien est français et c'est aussi la rencontre de ses deux cultures qui amène du mystérieux, de l'insolite et du saugrenu. "Falkon Lake" est souvent très drôle dans ses répliques déconcertantes, dans certaines situations totalement loufoques et si justes. "Falcon Lake" est assurément une excellente surprise et s'il y a bien un film à voir en cette fin d'année (et en famille où seul) c'est celui-ci.
    Aulanius
    Aulanius

    200 abonnés 1 709 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 7 décembre 2022
    Bon alors, pour moi c'est le genre de film qui est très dur à juger car il a un énorme potentiel qui n'est pas exploité à 100% et c'est vraiment dommage. Charlotte Lebon a des ressources mais pour moi c'est trop fébrile encore. Les deux jeunes acteurs sont hyper convaincants, rien à dire là dessus. La photographie est super, il a du talent de ce côté. L'environnement et l'ambiances sont à la fois pesants et attachants. Même au niveau de la bande son, y a du bon à retenir. Pour le reste, pas mal de choses qui me gêne comme les autres jeunes à l'américaine, c'est clairement en trop ici. Je trouve aussi dommage que l'on passe par la simplicité par moments. Et puis il faut avouer que le suspense n'est pas au rendez-vous et c'est un gros hic surtout dans le cas présent. Les autres personnages sont assez banals donc pas grand chose à ajouter. J'avais vu la bande annonce et ça avait l'air incroyable, je pense que j'en attendais trop en fait. En bref, "Falcon Lake" est plutôt réussi mais il y a des choses à revoir. 12/20.
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