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traversay1
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3,0
Publiée le 24 février 2023
Women Talking, le roman de Miriam Toews, s'est inspiré d'événements atroces s'étant déroulés dans une communauté mennonite bolivienne, en 2011. Dans son adaptation du récit, Sarah Polley a cherché à rendre intemporelle et universelle, une histoire qui illustre de manière singulière et édifiante les violences faites aux femmes, dans une colonie religieuse dans laquelle, de fait, celles-ci sont réduites à l'analphabétisme, dans un contexte patriarcal, symbolique de l'ensemble de l'organisation sociale humaine. Un film féministe, pour sûr, autour de ce qu'elles disent (titre québécois du film) et où il est question, pour ces femmes de différentes générations, de décider, sous le toit d'une grange, de leur avenir et de celui de leurs enfants. Dans Women Talking, à une exception près, le prédateur masculin est hors champ mais les conséquences de ses actes est visible sur les visages et les corps de ces femmes qui débattent et s'opposent : vont-elles rester et se battre ou partir loin de leur communauté : telle est leur dilemme. D'une grande austérité, le film ne dissipe sa brume narrative initiale que progressivement et s'échappe heureusement parfois hors de son huis-clos dans des extérieurs ruraux qui ne manquent pas de faire penser immédiatement au cinéma de Terrence Malick. Le propos est souvent captivant mais un peu trop figé, peut-être, dans un forme d'exercice de style, très formellement léché mais essentiellement discursif, et qui ne possède pas suffisamment de chair ni ne suscite de véritables émotions, hormis dans ses dernières minutes. Rooney Mara est l'interprète la plus mise en avant mais c'est l'équilibre collectif de l'ensemble du casting féminin que l'on retient en priorité.
Pffff... le somnifère !! Alors pourtant à la base, le film me tentait beaucoup, le début m'a même beaucoup accroché car le débat entre les femmes était intéressant mais au bout de 15, 20, 25 minutes... toujours le même débat, le même dialogue pis toujours au même endroit en prime et franchement ça lasse ! Du coup j'ai lâché et je n'ai plus vraiment réussi à accrocher après ! Un film courageux et intelligent mais franchement pas passionnant ! Schade...
Il est certain que « Women talking » n’est pas une œuvre facile d’accès au premier abord. D’abord parce qu’elle est très statique et quasiment en huis-clos, ensuite parce qu’elle est - de par la nature même du livre dont elle est adaptée - très bavarde et que son emballage peut paraître austère. Malgré cela, le nouveau film de la comédienne Sarah Polley est loin d’être peu aimable ou difficile; au contraire il est souvent doux et regorge de belles images en plus d’un propos passionnant et étonnant. L’actrice, devenue réalisatrice à part entière, a été assez en vogue à la fin des années 90 et dans les années 2000 avec des films comme « eXistenZ » de Cronenberg, le très estimé « The secret life of words » d’Isabel Coixet ou encore l’héroïne badass de « L’Armée des morts » de Snyder ou du « Splice » de Vincenzo Natali. Elle s’est désormais essentiellement consacrée à la mise en scène et propose ici son troisième long-métrage de fiction après « Loin d’elle » et « Take this waltz » mais aussi son film le plus ambitieux et le plus maîtrisé à défaut d’être son plus personnel.
« Women talking » n’est pas parfait, loin s’en faut. On doit compter avec un propos féminin plus que féministe bienvenu mais quelque peu devenu monnaie courante depuis quelques années, voire même devenu presque un argument de vente inattaquable. Le postulat de départ est quelque peu surprenant, mais il s’avère nébuleux durant la première partie et si cela ajoute au mystère et à la singularité de l’ensemble, c’est au détriment de la pleine compréhension du spectateur. Ensuite, le déroulement est assez lent mais une fois plongé dans le récit, on a plus envie d’en sortir, cela demande juste un petit effort au début. Enfin, l’émotion que procure une telle situation est très (trop) retenue durant une bonne partie du long-métrage mais fort heureusement, elle nous étreint de la plus belle des manières sur la fin.
Ces petits détails empêchent le film de tutoyer les sommets mais il regorge de qualités. Et son originalité (du propos à l’image en passant par un petit côté théâtral et ascétique à la « Dogville ») est un de ses atouts. En plus d’une surprise temporelle en cours de route (car on se garde bien d’être précis sur les données spatio-temporelles pour rendre le propos encore plus universel), la troupe d’actrices est formidable et chaque personnage a le temps d’exister sans qu’aucune actrice se tire la couverture vers elle au détriment des autres. Les questions posées sur le pardon, la foi, l’honneur ou encore et surtout le rapport aux hommes et les débats qui en découlent sont passionnants. Mais n’oublions pas la sublime mise en scène de Polley. La photographie saturée qui tire sur le sépia donne un cachet hors du temps à cette histoire et les plans concoctés par la cinéaste sont souvent de toute beauté (comme le plan suivant ce faux suicide qui traverse la grange) et emballés par une très belle partition musicale. Un film fort, rare et délicat malgré son austérité apparente et ses petits écueils.
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Je ne dis pas que le film est mauvais, au contraire, on a des dialogues très bien écrit et un acting vraiment excellent. Mais c'est pour moi trop long et l'aspect religieux m'a fortement dérange. Une photographie quand même très belle et de beaux décors. C'est un beau film mais ennuyant.
Le film débute alors que les agressions ont déjà eu lieu, que les violeurs ont déjà été arrêté, que les hommes ont déjà quitté la communauté par solidarité avec les leurs. Ainsi on est mis devant le fait accompli que les femmes sont toutes des victimes meurtries et fragilisées ; on ne saura pourtant rien sur qui exactement, quoi et ou comment, depuis combien de temps. Le film est donc un huis clos dans une grange où les femmes débattent alors que les blessures physiques et morales sont encore vivaces. Le concept s'avère malheureusement bien laborieux. Trop théâtral, trop pompeux, très et trop bavard sur des évidences qui tournent autour de 2-3 choses, et cette idylle comme un passage obligé. Les actrices sont merveilleuses, incarnent chacune un portrait de femmes mais peu approfondies car les débats sont peu étoffés, entrecoupés d'infos sur leur vie de famille ou leur passé intime. L'émotion est palpable mais reste trop en surface car reposant trop sur du blabla, tandis que seule la fin laisse vraiment le sort de ses femmes nous émouvoir. Le sujet est grave, l'histoire terrifiante et déchirante mais c'est trop bavard, la démonstration presque trop scolaire pour nous plonger vraiment dans cette communauté presque anachronique. Site : Selenie.fr
Après les très beaux Loin d’elle et Stories we tell (dix ans déjà), revoilà Sarah Polley derrière la caméra. Elle nous offre une fois de plus un très beau film aussi réussi sur la forme que sur le fond. Inspiré de faits réels, il brasse plusieurs thèmes mais est surtout féministe. Comme son titre l’indique, il est aussi très bavard. Mais nullement ennuyeux. Au contraire. Très vite on se passionne pour la communauté de ces femmes et pour chacune d’elles indépendamment. Quasiment en huis clos tout le long du récit, on a longtemps l’impression d’être au XIXè siècle. Le casting, presque entièrement féminin donc, est de qualité. Rooney Mara, Claire Foy et Jessie Buckley, entre autres, sont toutes très biens. Ben Whishaw, seul rôle masculin, aussi. Avec également Frances McDormand, productrice du film, dans un petit rôle. Au final on passe un excellent moment devant un film grave, parfois léger, parfois terrible, mais surtout plein d’espoir. Encore une belle réussite pour Sarah Polley. En espérant qu’elle n’attendra pas dix ans de plus avant de nous ravir de nouveau comme cela…
Ce n'est plus un film, c'est un credo que récitent inlassablement les femmes d'une communauté dans le style des Amish, dont certaines ont été violées dans leur sommeil. Je résume leur credo : 1. les hommes sont des brutes. 2. les hommes sont des salauds. 3. les hommes sont des violeurs. 4. les hommes sont des assassins en puissance. Seule lueur d'espoir pour elles, August, l'instituteur, un personnage falot qui s'excuse d'exister et demande pardon chaque fois qu'il ouvre la bouche. Ah j'allais oublier : une jeune femme de la communauté découvre qu'en fait elle est un homme. Désormais, elle portera une salopette.... Du temps de Molière, on aurait appelé une oeuvre pareille un clystère.
Je ne savais pas trop à quoi m'attendre en allant voir ce film... Quel film ! Sorte de huis clos dans lequel chaque phrase est si juste et a été si intelligemment pensée. Un modèle inspirant de réunion en non-mixité entre femmes qui s'organisent pour décider de leur avenir dans un contexte d'oppression. Difficile de trouver les mots, d'autant plus sans rien dévoiler.
De longues palabres de femmes abusées et désabusées dans une grange composent l'essentiel du récit. Le livre dont est inspiré le film est probablement magistralement écrit avec un vocabulaire soutenu, mais toute histoire n'est pas bonne à transposer au cinéma... Sur grand écran, l'histoire est longue et ennuyeuse, et on est étonné de la façon qu'ont ses femmes à parler alors qu'elles n'ont pu bénéficier d'aucune éducation. Bref, le film est arrivé au Oscar pour plaire à la bienséance mais son absence à la cérémonie justifie que Woman Talking ne soit qu'un livre à lire.
« Un pardon imposé est-il un vrai pardon ? » Après une série d'attaques à leur encontre, les femmes d'une colonie religieuse quasiment bâtie sur le viol se réunissent pour décider de la prochaine étape à suivre après une énième agression. Elles doivent décider entre ne rien faire, rester et se battre, ou partir. Alors qu'elles pèsent le pour et le contre, elles sont confrontées à un dilemme basé sur la foi, car certaines craignent de ne pas être pardonnées et de ne pas être acceptées au paradis. Sarah Polley dresse un constat terrible sur la situation et sur l'avenir de ces femmes puisqu’elles sont perdantes quoiqu'elles décident. Vivre une vie d'abus où même les animaux sont plus en sécurité qu'elles et supporter cette violence au risque d'être poussées à commettre le pire ou partir vers l'inconnu où il faudra tout reconstruire loin des êtres chers. Au cours de ces échanges, on découvre leurs points de vue divergents notamment par rapport à leurs convictions ou aux traumatismes subis qui ne sont pas perçus de la même manière. Un film qui fait office de plaidoyer et de portraits de femmes tout en suscitant la réflexion. Adapté du livre de Miriam Toews, qui est lui-même inspiré des abus sexuels dans la communauté mennonite de Manitoba en Bolivie, "Women Talking" est un film fort et bien écrit qui est porté par de superbes actrices.
Un film vraiment pas mal ! Women Talking est un film assez simple. Le scénario est vraiment simpliste (mais il l'est peut-être trop). Le film dégage une émotion particulière. Le scénario bien sûr mais pas que : Je trouve que la réalisation de Sarah Polley accentue cette émotion, son rythme lent nous permet de nous montrer l'enjeu principal du film, mais il est assez sous-exploité ! Je pense que le film aurait mérité plus de longueur. un peu plus de 2h de film aurait permis un développement du scénario : (spoiler: On nous installe une "'peur" des hommes de ce camp, avec des femmes prisonnières, mais ce danger n'est pas présent, ce qu'il peut nous laisser un goût amer) . spoiler: Les femmes nous délivre un combat d'eux même et de courage
Le film a également un énorme point fort sur les dialogues (même si j'aurai voulu + de développement).
Mention spéciale pour la musique ! Excellent ! Bon film dans l'ensemble !
"Women Talking" décrit les échanges de femmes issues d'une communauté mennonite pour décider de leur avenir et celui de leurs consoeurs. En effet, elles ont été abusées, violées et mises enceintes par les hommes de la communauté. Malgré un beau casting, le film ne se résume qu'à une assemblée générale à huis clos sans éclat.
"Women Talking" de Sarah Polley qui a obtenu l'oscar du meilleur scénario adapté cette année m'a laissé de marbre. En effet sur le papier ce film basé sur des faits réels avait tout pour plaire : un groupe de femmes mennonites doivent prendre une décision à la suite d’agressions sexuelle et un casting de luxe, malheureusement l'histoire est bien vaine, il ne se passe pas grand-chose hormis beaucoup de bavardages inutiles, au final je me suis ennuyé devant ce film surcoté, une déception.
Un drame coup de poing bavard mais captivant sur le pouvoir de la parole et le droit de choisir sa propre vie. La critique complète sur https://le-blog-d-elisabeth-g.blogspot.com/2023/03/women-talking-de-sarah-polley-coup-de.html