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    Chien blanc
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    traversay1
    traversay1

    3 572 abonnés 4 861 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 5 mars 2023
    Très loin de Dressé pour tuer de Samuel Fuller, violente et libre adaptation du roman de Romain Gary, Chien blanc de Anaïs Barbeau-Lavalette contextualise à outrance son histoire dans l'Amérique de la fin des années 60, celle du racisme exacerbé et des manifestations massives, après la mort de Martin Luther King. Cela passe par des extraits d'actualité de l'époque, entre autres, tout en essayant d'intégrer cette ambiance délétère avec l'évocation du couple infernal Gary/Seberg, lui l'écrivain à succès, elle l'actrice qui n'hésite pas à militer pour la cause noire. Le talent de la cinéaste québécoise (La déesse des mouches à feu) est indéniable mais en l'occurrence elle a du mal à faire coexister trois récits en un seul long-métrage, d'à peine plus de 90 minutes. En résulte un film à message pas très léger, pour que le monde cesse de voir tout en noir ou tout en blanc, et surtout disparate entre ses différentes intrigues, au point que le canidé raciste ne représente plus qu'un symbole maladroit, même si ses scènes sont les plus impressionnantes. Malgré son immense talent, Denis Ménochet a, de son côté, du mal à personnifier Romain Gary, auquel on a retiré son côté excentrique. Mais c'est pire encore pour Kacey Rohl, dans une bien pâle interprétation de Jean Seberg, avec une totale absence du charisme ingénu qui la caractérisait.
    Paul Roux
    Paul Roux

    12 abonnés 26 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 novembre 2022
    Je suis allé voir « Chien blanc », le nouveau film d’Anaïs Barbeau-Lavalette. Ouf ! Après les dernières images, j'ai laissé défiler tout le long générique. Même après, je ne me suis pas tout de suite relevé, encore sonné par ce que je venais de voir. Le scénario est une adaptation du roman éponyme de Romain Gary, un livre fort mais méconnu.
    En 1968, le double lauréat du Goncourt vivait à Los Angeles en compagnie de sa femme, l’actrice Jean Seberg. L’écrivain recueille un chien, qui se révèle adorable avec tout le monde. Sauf avec les personnes noires. C’est que Batka est un de ces « toutous spécialement dressés pour aider la police contre les Noirs ». Un « chien blanc » ! Cette découverte plonge Gary dans un profond désarroi. Tout le monde, y compris Seberg, le pousse à faire tuer son clébard. Mais il refuse, s’obstinant à le faire rééduquer. Tout cela se déroule sur fond de luttes pour les droits civiques aux États-Unis.
    Barbeau-Lavalette a tiré de ce récit autobiographique un film déchirant, troublant et bouleversant sur le racisme.
    Jorik V
    Jorik V

    1 271 abonnés 1 952 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 16 novembre 2022
    En adaptant un roman en partie autobiographique de l’écrivain Romain Gary, la cinéaste québécoise Anaïs Barbeau-Lavalette se lançait dans un projet que l’on peut aisément qualifier de casse-gueule. Après son puissant et incandescent « La déesse des mouches à feu » et le succès critique et public qu’on lui connait, elle s’est donc attaquée à quelque chose de bien plus complexe et ambitieux. On ne pourra pas lui en vouloir mais si les thématiques abordées ici sont passionnantes et que l’envie de bien faire se ressent à chaque instant, il faut avouer que « Chien blanc » ploie sous le poids desdites ambitions et s’avère plutôt raté dans ce qu’il entreprend. Trop riche de ses sujets, assez maladroit et bien trop court et elliptique pour pouvoir s’acquitter convenablement à ces desseins artistiques et thématiques, c’est ce qui s’appelle une occasion manquée.

    Pourtant, tout cela démarre plutôt bien, sous les meilleurs auspices serait-on même tenté de dire. Un acteur convaincu et convaincant en la personne de Denis Ménochet, même si on le sent un peu perdu aussi dans cet océan des possibles narratifs. Kacey Rohl dans la peau de l’actrice Jean Seberg est un peu moins pertinente. D’ailleurs, leur relation de couple semble être la partie la moins utile, réussie et en accord avec le reste du scénario. Un script qui veut trop en mettre sur une durée d’à peine quatre-vingt-dix minutes laissant la très désagréable impression d’une œuvre fouillis et un peu boiteuse. Et pour le spectateur, un sentiment tout aussi déplaisant d’inachevé. La seconde partie de « Chien blanc » est d’ailleurs symptomatique de ce constat et nous désintéresse petit à petit. 

    C’est typiquement le genre d’œuvre qu’on se désole de voir livrée de la sorte, comme un brouillon qui laisse entrevoir ce qu’aurait pu être « Chien blanc » avec une écriture plus resserrée ou plus ample et pas cet entre-deux dommageable. Il y a de superbes plans sporadiquement (la chasse d’une jeune femme dans les champs ou encore ce chien qui court au ralenti sur des rails) et des séquences importantes nous rappelant à des événements ayant encore cours aujourd’hui. Mais Anaïs Barbeau-Lavalette ne lésine pas sur un côté manichéen un peu lourd et un pathos quelque peu préjudiciable. L’ajout avant le générique d’images récentes des manifestations de Black Lives Matter nous apparaissent d’ailleurs au mieux maladroites, au pire gênantes. En somme, c’est un long-métrage qui loupe le coche du grand pamphlet anti-raciste en plus d’être une adaptation non pas mauvaise mais frustrante et peu satisfaisante. 

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    velocio
    velocio

    1 303 abonnés 3 135 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 11 mai 2024
    Que s’est-il passé en 1968 ? En France, on pense surtout aux évènements qui se sont déroulés au printemps, les fameux évènements de mai 1968. Aux Etats-Unis, il y a eu aussi des mouvements étudiants, mais plus tard, à la fin du mois d’août. Dans ce pays, ce sont d’autres évènements qui ont plus particulièrement retenu l’attention : au Viêt Nam, l’année a commencé avec l’offensive du Têt et ce fut l’année qui fut la plus meurtrière pour l’armée américaine ; le 5 juin, Robert Kennedy a été assassiné ; et, puis, quelques semaines auparavant, le 4 avril, le pasteur Martin Luther King avait été assassiné à Memphis, assassinat qui a entraîné de nombreuses émeutes un peu partout dans le pays. A l’époque, Romain Gary résidait à Los Angeles avec son épouse Jean Seberg et leur fils Diego et, s’il fut bien Consul de France dans cette ville durant 4 ans, il ne l’était plus, contrairement à ce qui est annoncé au début du film. Par contre, l’écrivain et la comédienne se sentaient concerné(e)s par les émeutes raciales que vivait le pays, tout en ayant une appréciation différente quant à ce qu’il et elle pouvaient apporter à ces mouvements. Le parcours de Jean Seberg était celui d’une activiste, elle s’impliquait en participant à des manifestations de soutien à la cause des afro-américains et affichait son accord avec l’idéologie des Black Panthers. Romain Gary était davantage dans une approche intellectuelle du phénomène, une approche avant tout humaniste même si il lui arrivait également d’agir, par exemple en facilitant la libération sous caution d’un jeune militant noir. Continuez la critique sur https://www.critique-film.fr/critique-chien-blanc/
    Jylg
    Jylg

    43 abonnés 364 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 22 mai 2024
    Très beau film évoquant une période difficile des US ( est elle finie ?). Magistral Denis Menochet dans cette histoire assez méconnue de nos contemporains, mélangeant images d’époque avec scènes filmées…Du coup, il faudra lire le livre…
    Supfan
    Supfan

    39 abonnés 127 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 23 mai 2024
    Quel film ! Sur le racisme, l'intolérance, la c.... humaine !!! Denis Menochet campe un Romain Gary convaincant. Dur, puissant, nécessaire, l'histoire ( qui tout au long des décennies se répète ) est bouleversante.
    nezdek
    nezdek

    1 abonné 5 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 9 mai 2024
    Au sein d'une séance de Ciné surprise AFCAE, quelle découverte ! Après une introduction pour présenter le contexte des vies de chacun des protagonistes de cette autofiction, le film monte progressivement en intensité et débouche sur des choix extrêmement difficiles. Mais bravo à la nuance, la réflexion et la foi en l'humanité. Le bon débrief à l'issue de la séance a permis d'échanger sur nos ressentis et d'en apprendre plus sur les subtilités que cette œuvre contient !
    Bart Sampson
    Bart Sampson

    342 abonnés 646 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 22 mai 2024
    Film qui a mis deux ans à sortir sur nos écrans et qui a reçu un accueil mitigé à sa sortie et je comprends pourquoi après l avoir vu. On est pas très convaincu par les deux acteurs qui campent Romain Gary et Jean Seberg. Malgré le contexte politique assurément important, le film pêche à nous faire entrer dans son histoire...
    PLR
    PLR

    466 abonnés 1 559 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 26 mai 2024
    Le cinéma recourt assez souvent à une technique narrative, celle du film dans le film ou une pièce de théâtre dans le film. Ici le point d’entrée c’est le roman, enfin son inspiration, son écriture, dans le film avec d’ailleurs le titre éponyme. Pour ceux qui n’ont pas lu ou qui ont oublié : « «C'était un chien gris avec une verrue comme un grain de beauté sur le côté droit du museau et du poil roussi autour de la truffe, ce qui le faisait ressembler au fumeur invétéré sur l'enseigne du Chien-qui-fume, un bar-tabac à Nice, non loin du lycée de mon enfance. Il m'observait, la tête légèrement penchée de côté, d'un regard intense et fixe, ce regard des chiens de fourrière qui vous guettent au passage avec un espoir angoissé et insupportable. Il entra dans mon existence le 17 février 1968 à Beverly Hills, où je venais de rejoindre ma femme Jean Seberg, pendant le tournage d'un film». Mais, d’adaptation en adaptation (c’est la deuxième au cinéma), il n’est pas certain qu’il reste quelque chose de suffisamment reproduit du propos de l’auteur. Le fil conducteur touche un peu à tout. La matière y est, la discrimination raciale en Amérique et les révoltes au lendemain de l’assassinat du Pasteur Martin Luther King, mais le sujet se disperse en quittant le récit pour se recentrer trop souvent sur les états d’âme de Romain Gary et accessoirement ceux de son épouse, militante de la noble cause. Faute d’arriver à s’immerger dans le personnage principal de Romain Gary (mauvais choix d’un acteur qui joue dans le genre taciturne ?), on finit par s’ennuyer.
    rvrichou
    rvrichou

    101 abonnés 426 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 21 mars 2024
    Un sujet intéressant ou plutôt plusieurs sujets intéressants: le couple que forment Romain Gary et Jean Seaberg, l'histoire de ce chien dressé contre les noirs et enfin le racisme. Surtout la puissance des propos de Romain Gary formidablement interprété par Denis Ménochet.
    Benjamin N
    Benjamin N

    2 abonnés 2 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 22 mai 2024
    Très bon film ! Bonne adaptation du roman, avec un Denis Ménochet remarquable dans le rôle de Romain Gary.
    Shawn777
    Shawn777

    585 abonnés 3 469 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 23 mai 2024
    Il aura fallu attendre deux ans pour voir ce film canadien, réalisé par Anaïs Barbeau-Lavalette, arriver dans nos salles françaises ! Et tout ça pour une sacrée déception ! Enfin non pas que j'attendais particulièrement ce film, je ne connaissais même pas son existence il y a encore quelques mois mais j'en attendais tout de même plus de cette seconde adaptation du roman éponyme de Romain Gary. On peut en effet ici parler de seconde adaptation et non pas de remake de "Dresser pour tuer" tant les deux films n'ont rien à voir. je n'ai pas lu le roman, ainsi, je ne pourrai pas savoir lequel des deux adaptations s'en rapproche le plus mais il semblerait que le film adapte plus ici la conception même du roman tandis que le premier film des années 80 en reprenait juste le thème du fameux chien blanc. Ici, nous retrouvons Romain Gary et sa femme Jean Seberg (qui, au passage, ne sert absolument à rien dans l'intrigue hormis contextualiser) qui trouvent un chien et s'aperçoivent assez vite que c'est un chien blanc, c'est-à-dire un chien s'attaquant uniquement aux Noirs. Ni une ni deux, Gary l'emmène chez un dresseur et très vite, le sujet commence à le fasciner. Bon, je mets les pieds dans le plat tout de suite mais c'est très chiant. Je me suis en effet profondément ennuyé devant ce film qui ne cesse de nous balancer de l'auteurisme à la tronche pendant une heure et demi. Si le premier film était très ancré dans son époque, semblait prendre son histoire avec plus de naïveté, il n'en était pas moins léger, bien au contraire, il en est, je trouve, d'autant plus marquant, notamment avec toutes ces scènes de meurtres que n'ont n'avons jamais ici. La réalisatrice tente ici de faire passer la gravité de son sujet à travers des plans très esthétisants, des regards noirs et des images d'archives. C'est bien, c'est joli mais à un moment donné, ça n'avance pas, le film ne fait que stagner dans son auto-suffisance qui en devient très vite insupportable. En plus, le film tombe presque dans sa propre parodie avec son pathos exagéré accompagné de monologues lourds et téléphonés et évidemment le jeu d'acteur qui va avec (oui Denis Ménochet, on a compris que tu savais faire la gueule, change de registre). "Chien blanc" fait donc partie de ces films insupportables qui pensent avoir besoin d'un jeu d'acteur lourd, d'une mise en scène pesante et d'un scénario qui n'avance pas pour appliquer la gravité de leur sujet.
    Babou
    Babou

    8 abonnés 61 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 23 mai 2024
    Film fort à l'image et la musique soignées. Pour ma part, j'ai apprécié l'alternance entre fiction et images d'archives. Images sans complaisance d'ailleurs. Ce film remue, bouscule et pousse à la réflexion.
    🎬 RENGER 📼
    🎬 RENGER 📼

    7 209 abonnés 7 512 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 11 juin 2024
    En 1968, aux États-Unis, la haine raciale s’accentue depuis l’assassinat de Martin Luther King. L’écrivain Romain Gary et sa femme Jean Seberg, qui vivent à Los Angeles, recueillent un chien égaré et ne tardent pas à découvrir que ce dernier a été dressé exclusivement pour s’attaquer aux noirs…

    La réalisatrice québécoise Anaïs Barbeau-Lavalette (La Déesse des mouches à feu - 2020) adapte le roman éponyme (1970) de l’écrivain français Romain Gary et nous replonge dans les heures sombres de la lutte des noirs américains pour leurs droits civiques. Il s’agit de la 2ème adaptation du roman, après celle de Samuel Fuller qui s’en était librement inspiré avec le cultissime Dressé pour tuer (1982). Pour cette nouvelle adaptation (sortie fin 2022 dans son pays d’origine), la réalisatrice traite un sujet fort et (hélas) toujours d’actualité (faut-il rappeler le mouvement "Black Lives Matter" aux débuts des années 2010 et les émeutes en 2020 ?), mais dont la mise en scène soporifique vient clairement desservir le film dans son ensemble.

    Dépeindre le couple Gary / Seberg à travers la lutte pour la déségrégation était bien évidemment une idée très intéressante sur le papier, notamment à travers le portrait de Seberg qui prend part à une lutte qui ne lui appartient pas. Mais le sujet est survolé et on préfèrera garder en mémoire le thriller politique de Benedict Andrews (Seberg - 2019). Malgré d’excellents acteurs (Denis Ménochet & Kacey Rohl), Chien blanc (2022) peine à convaincre et s’oubliera aussitôt.

    ● http://bit.ly/CinephileNostalGeek ● http://twitter.com/B_Renger ●
    selenie
    selenie

    6 241 abonnés 6 184 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 29 mai 2024
    L'histoire reste une autobiographie, et ce, même si la thématique reste les conséquences de la lutte des droits civiques sur la vie intime du couple et qu'il y a une dimension philosophique il n'en demeure pas moins qu'il y a des omissions qui laissent perplexe. Ainsi le film suppose que Jean Seberg ne tourne plus alors qu'elle est toujours aussi active avec trois films tournés en 1968. Le plus gênant est sa liaison peu discrète avec Hakim Jamal, si le film le suggère effectivement, ainsi que son attrait "pour son fric et son cul" il est complètement occulté le fait qu'il la battait aussi ; et oui un Black Panther pouvait également frapper sa maîtresse. Le scénario reste intéressant si on accepte l'unique réflexion philosophique menée par Romain Gary/Ménochet et ce rapport avec ce chien qui n'est qu'un chien pour Jean Seberg, mais que le dresseur noir tente de sauver jusqu'à cet ultime rencontre entre lui, le chien et le romancier. C'est sur ce gros plan final de cette scène, sur le visage du dresseur, que le film aurait dû terminer. Malheureusement la cinéaste veut marteler son message, use donc de grosses cordes moralisatrices (jusqu'ici ce n'était pas suffisant, le spectateur est sans doute trop stupide ?!). Un final lourd et poussif qui gâche le film et qui va en contradiction avec la voix Off tirée des textes de Romain Gary bien plus fins et doux à l'oreille. A conseiller néanmoins.
    Site : Selenie.fr
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