Voilà un coup de cœur qui sort un peu de nulle part, car je ne m'attendais vraiment pas à grand-chose avec De L'ombre à la Lumière, seul le nom de Russell Crowe au casting m'a convaincu de le voir et encore, je le vit pour faire passer le temps, c'est à peine si je savais de quoi parlait le film, j'avais juste eu vent de quelques avis qui qualifiait le film comme "trop larmoyant" et "trop classique". Et ils ont raison mais qu'est ce que ça fait du bien de voir un film comme ça, alors certes, il est extrêmement classique mais il n'empêche que c'est réussi, l'histoire du boxeur Jim Braddock est passionnante et porteuse d'un grand message d'espoir, en-effet son combat pour survivre et faire vivre sa famille tant bien que mal pendant la Grande Dépression est un exemple de persévérance, le titre français le représente d'ailleurs très bien et en dit long sur le parcours du boxeur déchu qui va pourtant peu à peu remonter la pente. A partir de là, il était assez difficile de ne pas faire quelque chose de larmoyant, pourtant, Ron Howard évite le piège de sortir les violons à chaque instants dramatiques, il préfère jouer le plus souvent possible la carte de la sobriété dans la mise en scène, sobriété allier avec la puissance dans les combats de boxes, où les effets de styles deviennent légion comme les flash des appareils photos représentant la brutalité des coups donné par les combattants sur le ring, jusqu'à frôler l'épuisement de la rétine à certains moments. Mais le gros point fort de ce long-métrage est bien sur l'interprétation sans faille de Russell Crowe qui encore une fois déborde de charisme et habite littéralement son personnage, un peu à la différence de Craig Bierko, qui incarne de façon très grotesque le boxeur Max Baer, le grand adversaire final de Braddock, l'écriture n'était pas vraiment avec lui de toutes façons, comme son jeu, elle est totalement dénué de nuances, cette impression de manichéisme constitue l'un des seul gros défaut du film de Ron Howard.
Malgré son grand classicisme, De l'Ombre à la Lumière se révèle être une très bonne surprise, remplit d'un message vu mille fois mais qui fait du bien à entendre, surtout quand c'est aussi bien traité par ailleurs l'interprétation de Russell Crowe et la mise en scène de Ron Howard font des merveilles. C'est pas très original mais c'est très beau.