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Adelme d'Otrante
175 abonnés
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3,5
Publiée le 4 octobre 2024
Jagna est la plus belle fille de son village, elle a beaucoup de prétendants mais ce n’est pas elle qui décide. Le temps de 4 saisons dans la campagne polonaise du XIXe une histoire simple, et habituelle à cette époque, du patriarcat et de l’obscurantisme. La technique de rotoscopie, déjà utilisée par les réalisateurs sur « La passion Van Gogh », qui a nécessité 150 artistes peignant à l’huile 80 000 images est sublime et nimbe ce film de poésie et de mystère. Un vrai choc visuel comme si des tableaux prenaient vie devant nos yeux, l’histoire est déjà vue mais son traitement est splendide.
Deux heures après que le film se soit fini, je suis encore sous le choc. Je connaissais le couple Welchman, j'avais été bluffé par La Passion Van Gogh. Je savais donc à peu près à quoi m'attendre. Certes, là nous n'avons plus les peintures extraordinaires du génie hollandais. Mais à la place, sur le fond, le couple de cinéastes polonais adaptent un classique de la littérature de leur pays, Les Paysans, de l'écrivain nobelisé Władysław Reymont.
Et ce récit relève effectivement du chef-d’œuvre. Il s'agit d'une œuvre naturaliste, sociologique et politique, qui dépeint la société nobiliaire et paysanne de la Pologne du 19e siècle... particulièrement rude, surtout pour les femmes.
Władysław Reymont tisse une histoire ample et complexe, avec des personnages subtils, qui ont tous leur part d'ombre. Alors que la plupart d'entre eux, dont certains apparaissent comme des antagonistes, ont parfois aussi leur part de lumière. En somme, La Jeune Fille et les Paysans est un film sombre, pessimiste, mais aussi contrasté, allant bien au-delà de la surface et des clichés, sorte de vaste comédie humaine qui n'aurait rien à envier à Zola, Flaubert ou Maupassant.
Mais c'est aussi un beau film, notamment grâce à cette sublime mise en images, où chaque plan est peint à la main, grâce au procédé de la rotoscopie. La caméra virevolte et les couleurs explosent, lors de danses effrénées ou de disputes homériques. Toutefois, dommage de prendre pour modèle des photos, les visages paraissent trop photoréalistes et contemporains, ce qui m'a sorti plusieurs fois du film. Mais c'est là l'un des seuls reproches que j'ai à faire à ce long métrage.
Je n'ai pas lu le roman d'origine. Son adaptation contemporaine est clairement féministe, mais c'est très bien amené. Notamment avec ce personnage féminin central, très complexe, se débattant avec les traditions et la société paysannes, particulièrement oppressantes.
Sur le fond et la forme, voici donc un film particulièrement puissant, excessif comme l'est l'âme slave, inoubliable par son propos terrible, et surprenant par ses images flamboyantes.
Le procédé n'est artistiquement pas intéressant : les images sont tremblotantes, les traits des personnages sont grossiers, aucune image n'est fixe,... Le livre éponyme a 100 ans, qui décrivait la dure ruralité des polonais, avec les commérages, les héritages des arpents de terre, les fêtes de village, les danses folkloriques,... Grande beauté de l'actrice jouant Jagna, qui accentue la crédibilité de cette dramatique histoire villageoise! Bravo pour la musique enveloppante et de ces musiques folkloriques très festives!
Une merveille ! Je n'ai pas assez de mots pour décrire ce film. La direction artistique est fabuleuse, chaque plan d'une beauté à couper le souffle, bref un chef d'oeuvre !
Dans ce film d'animation où la peinture s'invite sur des prises de vue réelles, l'image s'épanouit en une poésie flamboyante, étincelante de vie et de couleurs. Pourtant, cette technique, tant elle est maîtrisée, semble parfois détourner notre attention du récit qu'elle illustre. Le film capture avec une justesse saisissante la beauté simple et la rudesse du monde paysan, ancré dans le rythme immuable des saisons, où l'homme vit en symbiose avec la terre qui le nourrit.
L'imagerie fascine démultipliant l'ampleur du récit. Chaque danse, chaque mouvement est traité avec virtuosité, donnant vie à cette chronique des campagnes qui explore en profondeur la condition féminine et paysane d'antan. Les femmes, objets de désir et de (auto-)médisance, se retrouvent au cœur d'une société agricole où la dynamique du pouvoir impose des sacrifices personnels à chacun(e) en perpétuant des attentes et obligations sociétales rigides.
Avec une musique immersive, l'œuvre s'impose comme un tableau vivant, où chaque saison, chaque couleur devient un reflet des tensions et des beautés qui animent chaque paysans et paysanes.
Après "Loving Vincent", Dorota Kobiela et Hugh Welchman récidivent avec un nouveau film à l'esthétique unique d'une peinture animée même si le style m'a semblé bien plus fluide et proche de la réalité ici. Après Vincent Van Gogh, le couple adapte le roman de Władysław Reymont pour nous faire vivre le quotidien de Jagna, qui est confrontée à la misogynie et à la violence sexuelle. Une femme qui n'est pas tombée à la bonne époque et dont l'esprit libre se heurte au patriarcat, mais pas seulement puisqu'il y a aussi beaucoup de jalousie de la part d'autres femmes et des rumeurs néfastes à son sujet destinées à qui veut les entendre à savoir tout le monde... Si c'est visuellement superbe avec un travail minutieux, je dois dire que je ne suis pas sûr que c'était le meilleur moyen pour raconter cette histoire pleine de dramaturgie même si c'est évidemment ce qui rend le film unique. J'aurais aimé découvrir cette histoire en prise de vues réelles pour profiter davantage du cadre et des acteurs. C'est bien fait et la musique est parfaite, mais il manque juste un scénario plus nuancé et développé pour exploiter tout le potentiel de cette puissante histoire.
« La jeune fille et les paysans » (2024) est le second long-métrage de Dorota Kobiela et Hugh Welchman. Nous sommes dans la Pologne rurale de la fin du XIXème siècle et la jeune et belle Jagna (Kamila Urzędowska) est promise au « grand » fermier (celui qui a le plus de terres) devenu veuf … mais elle préfère Antek (Robert Gulaczyk) qui n’est autre que son futur beau-fils. Au fil de 4 saisons, du travail dans les champs, des fêtes religieuses et populaires, le village va entrer en ébullition. La plastique de ce film est très singulière avec des acteurs filmés et un « painting » du décor avec des aspects évoquant souvent van Gogh … comme le précédent film de ce couple de réalisateurs : « La passion van Gogh » sorti en 2017. L’histoire bien que tirée du roman nobelisé de Władysław Reymont, est en soi intéressante mais pour ma part c’est vraiment cette technique singulière qui a dû nécessiter je ne sais combien d’heures de travail, et sa bande son inspirée de chants et airs traditionnels, qui font qu’il faut aller voir ce film.
Jagna est une jeune fille habitant un village reculé en Pologne. Jeune et magnifique, elle attire la convoitise des hommes du village mais rejette les traditions et le poids des conventions… de quoi susciter les jalousies et les rancœurs. Le grand point positif de ce film est l’image animée magnifique. C’est troublant et fascinant.
Le seul côté positif du film à mon avis était les images qui étaient belles et changeaient des films habituels. Néanmoins, je trouve que la trame est peu intéressante et redondante. J'étais mort de rire à plusieurs reprises alors que c'est un drame, qui d'ailleurs ne m'a provoqué aucune émotion liée au drame. La chute est à mon goût faiblement intéressante. Je ne conseille pas.
Film au classissisme éculé, pétri de clichés. Ennuyeux, pas intéressant. Personnages et jeu léchés,. Ceci n'est pas un chef d'œuvre. 1 étoile pour l'originalité technique, et les scènes de danse, musique et folklore.
Le style visuel exceptionnel est la raison principal pour laquelle j’ai aimé ce film. Se retrouver dans la salle de cinéma et se dire qu’on assiste à une œuvre cinématographique qui sort réellement de l’ordinaire... C’est d’autant plus impressionnant quand on sait que chaque plan a été redessiné à la main par les équipes graphique du film. On ne peut que saluer le travail titanesque abattu. L’histoire, bien que classique, est très bonne et très bien servie par le jeu des acteurs. Parfois très dure, elle nous plonge dans une Pologne du XIX siècle et les intrigues internes d’un petit village de paysans. Bien entendu ce film n’est pas destiné à tout le monde mais il s’adresse inévitablement aux amateurs d’art et des films « spéciaux ».
Réalisé par la même équipe qui avait offert le remarquable " La passion Van Gogh " et le même procédé pictural, cette grande fresque romanesque adaptée d'un roman dont l'auteur a reçu le pris Nobel en 1924 est une réussite visuelle absolue. Chaque image se rapproche d'un tableau. Véritable mélodrame, on sent que l’œuvre a été écrite au début du 20eme siècle et l'on pardonnera le manque de modernité en supposant que les réalisateurs ont souhaité en garder la substance. Scènes dansées, chantées, le spectateur se laisse porter par ces tableaux vivants en oubliant l'aspect désuet. Très agréable.
Le pouvoir dévastateur d'une jolie femme, bien malgré elle. Entre passion et jalousies, seul l'éxil la délivrera. Momentanément... L'âge bien plus sûrement. Le graphisme apporté par le dessin semble magnifier les émotions, autant visuelles que sensuelles. Un OVNI dans sa forme sur un sujet intemporel. Superbe
Histoire intéressante et très belle musique. Dommage que le côté "peinture" empêche de lire les émotions des comédiens. Je comprends l'intention mais pas convaincue du résultat.