Le film, coécrit par Michael Petroni et Evan Spiliotopoulos, est basé sur des faits présentés comme réels. Plus précisément, L'Exorciste du Vatican est inspiré des véritables archives du Père Gabriele Amorth, exorciste en chef du Vatican.
Surnommé par certains comme le Doyen des Exorcistes, par d’autres comme l’Exorciste du Vatican, le père Gabriele Amorth a effectué d’innombrables exorcismes au nom de l’Église et s’est révélé un combattant acharné contre les forces du mal.
Il a retracé ses exploits dans deux ouvrages autobiographiques qui ne se contentent pas de consigner des anecdotes terrifiantes, mais qui explorent les menaces que font planer les démons sur l’humanité. Son interprète Russell Crowe explique :
"Le Père Gabriele Amorth a bel et bien existé, il a occupé cette fonction pendant 36 ans et il a participé à des dizaines de milliers d’exorcismes. Sans aucun doute, c’est un homme profondément pieux, mais aussi quelqu’un d’extrêmement indépendant."
Avec L'Exorciste du Vatican, Russell Crowe tient pour la première fois le rôle principal d’un film d’horreur. L'acteur de 59 ans explique : "C’est un genre que je n’avais jamais exploré. Pour être honnête, je n’aime pas trop les films d’horreur. Ils m’empêchent de dormir. Je suis incroyablement superstitieux."
"Tourner en rond comme le fait le personnage pour affronter les situations auxquelles il doit faire face... ne me met pas franchement à l’aise. Certes, il s’est produit des phénomènes inhabituels autour de nous, mais on prend un peu de recul et on considère qu’il s’agit de coïncidences – sinon on finit par devenir fou."
Dans le film, Amorth est un homme aux solides convictions religieuses et un enquêteur acharné. Tandis qu’il affronte l’un des démons les plus puissants de sa longue carrière, le prêtre découvre la vérité autour d’un secret enfoui depuis des siècles et révèle au grand jour un complot de bien plus grande ampleur, malgré les avertissements du Vatican.
Russell Crowe confie : "Sans aucun doute, c’est un homme profondément pieux, mais aussi quelqu’un d’extrêmement indépendant. Il est résolu à se montrer ouvert et franc. Il n’a pas peur des failles humaines. Il accepte toutes les manies et excentricités des gens. C’est cette sincérité, à la fois simple et intuitive, qui lui permet de faire son boulot."
Les deux ouvrages du Père Amorth – Un exorciste raconte et Nouveaux récits d’un exorciste – ont été des best-sellers. Le producteur Michael Patrick Kaczmarek a réussi à en acquérir les droits d’adaptation avant la disparition de l'homme d'église en 2016 : "Au cours de nos échanges, j’ai su le convaincre que s’il prenait le risque de travailler avec moi, je ferais en sorte de préserver les valeurs catholiques de son œuvre – et de respecter son intégrité, l’Église et son ordre religieux."
"Ces ouvrages sont une mine qui renferme des centaines d’intrigues, d’anecdotes, d’affaires réelles au cours desquelles le Père Amorth a exorcisé des démons. Le nombre d’histoire que nous pouvions raconter était sans limite. Avec mes producteurs partenaires, on s’est toujours dit que ce personnage était le James Bond des exorcistes. Il y avait un vaste ensemble de récits, issus des deux ouvrages, dans lesquels on pouvait puiser et qui allaient dans le sens de notre vision du film."
Lorsque le Père Gabriele Amorth est décédé en 2016 à l’âge de 91 ans, un deuil national a été décrété en Italie. Comme le souligne le producteur Doug Belgrad, la légende du prêtre lui a survécu. "Le Père Amorth était un iconoclaste, un intellectuel libre-penseur et un homme courageux qui a consacré sa vie entière à tenter de venir en aide aux gens en souffrance."
En amont du tournage, Russell Crowe s’est plongé dans les recherches, réunissant toute la documentation possible sur Amorth afin de comprendre le parcours du prêtre et ses motivations. Il s’est rendu à Rome où il a passé une semaine à rencontrer des membres du Vatican qui ont connu l’exorciste. Malgré toutes les rumeurs autour d’une institution attachée au culte du secret, l’acteur indique : "Je dois dire que l’Église s’est montrée très ouverte. Les responsables du Vatican nous ont accordé quelques privilèges insensés."
Dans le film, le Père Gabriele Amorth a pour mission de chasser la créature démoniaque qui s’est emparée d’un petit garçon nommé Henry. Pour le rôle, la production a engagé Peter DeSouza-Feighoney, âgé de 12 ans. Le producteur Doug Belgrad se souvient :
"Pendant l’audition, il a imité la voix du pape, mêlant des dialectes allemand et italien, avant de pousser les grognements inquiétants d’un démon. On ne s’attendait pas à ce que Peter ait mis au point une voix démoniaque. Il a surpassé nos attentes sur toute la ligne."
Pour les extérieurs de l’Abbaye de San Sebastian, Julius Avery avait défini quelques critères : le bâtiment devait se situer sur des hauteurs et être accessible par une route moderne pour la scène où Julia et ses enfants arrivent en voiture (et, plus tard, celle où le Père Amorth débarque sur son scooter Lambretta).
Après des recherches en Irlande, la production a opté pour un château abandonné à Limerick. Le régisseur d’extérieurs Eoin Holohan explique : "C’était une structure d’architecture gothique nichée au fin fond des bois. Il y avait une construction située sur des hauteurs, un horizon dégagé au loin et une route à proximité."
Le production a filmé les intérieurs de l’Abbaye sur les plateaux des Studios Ardmore près de Dublin. Le chef décorateur Alan Gilmore a conçu le plan en s’inspirant des vitraux de la cathédrale Christ Church de Dublin, et en y intégrant des références démoniaques à l’instar de pentagrammes jouxtant l’iconographie.
Conçu pour un budget de 18 millions de dollars, le film en a rapporté une cinquantaine dans le monde en moins de deux semaines. Une suite, toujours avec Russell Crowe a rapidement été mise sur les rails.
A noter la présence de Daniel Zovatto dans le deuxième rôle principal, un acteur extrêmement habitué à l'horreur puisqu'il a joué dans Beneath, It Follows, Don't Breathe ou encore Penny Dreadful: City Of Angels.
Tandis que les manifestations du démon sont de plus en plus violentes, les phénomènes étranges deviennent plus terrifiants et nécessitaient des cascades complexes. La possession d’Henry, en particulier, impliquait plusieurs mouvements contre nature, si bien que la production a engagé un danseur de ballet habitué aux contorsions du corps les plus étranges.
L’église orthodoxe copte de St. Maximus & St. Domatius a été utilisée pour camper une chapelle du Vatican. Une demeure majestueuse, aux intérieurs baroques et moulures richement ornementées, a servi pour les intérieurs du Vatican. Une autre scène a été tournée dans la bibliothèque de Trinity College et la bibliothèque Berkeley, sur le même campus, a campé le centre pédagogique pour l’étude de l’exorcisme du Vatican.
Le chef décorateur Alan Gilmore précise : "Julius Avery avait imaginé un endroit, situé dans les profondeurs du Vatican, où les prêtres étudient l’exorcisme – un laboratoire et une salle de lecture. Je voulais en faire un espace moderne et nous sommes allés dans la bibliothèque de Berkeley, incroyable bâtiment en béton des années 50 qui dégage la sérénité d’une église. Il s’inscrivait à la perfection dans l’univers gothique de l’abbaye."