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Gentilbordelais
320 abonnés
2 983 critiques
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1,0
Publiée le 11 juin 2023
Un bonne idée de scénario et, mettre le spectateur dans la position de ce que vit l'héroïne en est une autre puisqu'elle déstabilise véritablement. Mais que tout est lent! l'enchaînement des situations est laborieux de plus, difficile d'appréhender certaines réactions et l'absence de solution, d'enjeux. Un drame sans variation, sans attachement à ses personnages, qui se termine comme il a commencé!
Le film est complexe et déroutant à la 1ère vision car assez elliptique. Il part d’une excellente idée, celui du décalage (de 3 secondes de retard au début) entre le son et l’image, perçu par une ingénieure du son dont le prénom se limite à une initiale, C [Marta NIETO, découverte dans le court (2017) et long métrage (2019) « Madre » de Rodrigo Sorogoyen], sujet hautement cinématographique et qui est bien traité techniquement. C’est aussi un film sur une femme seule, fille unique dont le père est mort, obsédée par son travail, sauvée de la folie par son collègue Iván (spoiler: elle se synchronise après avoir fait l’amour ). Le thème de la filiation n’est pas une digression et permet d’expliquer le scénariospoiler: et même le titre (trois ca r elle est enceinte).
On se décale... On se désynchronise... On se resynchronise.... On se décale en avance... En retard... Cela est tellement ennuyeux, tellement invraisemblable! Cela relève d'abord d'une pathologie bien embarrassante et puis cela devient des superpouvoirs d'une superwoman qui pourrait agir sur le futur? Et l'actrice est mignonne mais si peu charismatique... Pas très intéressant tout ça!
Le scénario nous donne envie et nous intrigue. Au final, cette intrigue justement n'est pas tout à fait aboutie. On est bien tenue en haleine une bonne partie du film, mais cela s'essouffle quelque peu à la fin. Plutôt bien réalisé, avec ce décalage de son très certainement compliqué à réaliser, mais rien de transcendant.
La désynchronisation de l’image et du son permet au réalisateur de Tres de révéler à la femme qui l’endure, et au spectateur qui l’accompagne, la désynchronisation de sa propre existence, dans laquelle elle flotte sans jamais s’y lester. La fracture identitaire de C., explicitée par des plans sur des vitres et des miroirs, mute ainsi en expérience de cinéma originale qui investit d’ailleurs cet art pour mieux le réfléchir, nous donnant accès aux salles de bruitage et de montage du son comme des espaces de conservation d’une mémoire. Pourtant, une fois le dispositif mis en place, l’ensemble se répète inlassablement, ankylosé par une forme incapable d’évoluer avec son sujet, sinon par le registre fantastique qui octroie à C. le pouvoir quasi magique d’appréhender les voix et les situations antérieures, comme raccordée à un espace-temps parallèle et, par la même occasion, à ses origines. L’étrangeté initiale du délai établi entre le son et son émetteur d’une part, le quotidien dévitalisé et celle qui y erre d’autre part, s’estompe au détriment d’un bis repetita lassant. Une production bien terne que l’on aurait aimée plus décalée.
Sur une idée très mince bien qu’originale le réalisateur décide de tirer la pelote temporelle un maximum au risque de gâcher l’ensemble.
C’est ce qui se produit finalement avec des personnages trop peu investis et poussifs qui ne transmettent aucune émotion.
L’actrice principale avec ses airs de Kate Winslet ne sauve pas l’ensemble par sa froideur et son jeu monolithique.
Du coup le film est une suite de petites scénettes hétérogènes et sans âmes qui ne semblent destinées qu’à amener péniblement l’ensemble vers le long métrage et c’est fort dommage.
La pirouette finale ne sauve pas l’ensemble mais finit de convaincre qu’un format ramassé aurait mieux servi le film.
Film hyper intéressant avec un concept de dingue qui est plutôt bien exploité, mais ce concept impose un rythme assez lent au long métrage, ce qui fait que nous avons quelques longueurs et quelques creux dans le scénario. Les personnages sont tous très bien écrits et très bien joués, notamment l'actrice principale. On a évidemment un très très bon travail sur le son mais malheureusement la BO n'est pas aussi bonne. La réalisation est très bien avec une mise en scène qui nous montre évidemment les bruits de la vie quotidienne. Ce film nous offre des scènes plutôt mémorables, comme celle où ils sont tous les deux dans le lit et on entend les bruits de sex qui est assez brillante. Le film est donc très intéressant mais peu être un peu lent et très sérieux.
Le plus grand atout du film est selon moi qu'il joue sur la métaphore du récit très sensoriel qu'il propose. Il ne faut pas le prendre seulement au premier degré.
À travers la synchronisation de nos sens, on peut être dans le présent. Que se passerait-il si nos sens pouvaient nous compter ce qui s'est passé avant ou ce qui se passera plus tard ?
N'est-on finalement pas voués, en tant qu'êtres humains à être sans cesse mentalement dans le passé et l'avenir ?
D'une lenteur abyssale, le film avance minute par minute, sans ne rien apporter, à part l'ennui. Le rôle principal est limite antipathique et on ne parvient pas à trouver quelconque attachement pour elle. Quand aux scènes de décalage entre le son et l'image, certaines sont à la limite du supportable tellement elles sont inspirantes dans le bruit (ex SPOILER, scène de l'accouchement). Bref, débouchez vous les oreilles et passez votre chemin.
Un peu lent... mais très original par son scénario. Cet improbable décalage sert de prétexte à une étude un peu plus psychologique du personnage principal. Les silences de Martin Niego y sont magnifiques
On est probablement tous tombés sur un film avec des problèmes de synchronisation au niveau du son, ce qui est très désagréable, alors imaginez ce même décalage, mais dans la vraie vie. C, qui est monteuse son, rencontre des problèmes avec sa perception des sons. Cela se répercute d'abord sur son travail puisque tout ce qu'elle rend est désynchronisé puis sur sa vie privée lorsque le problème s'accentue. Problème mental ou réelle désynchronisation, le problème de C devient de plus en plus sérieux lorsque cette latence s'aggrave. Elle en arrive à un point où je pense que c'est même pire que de perdre l'audition, car tout entendre en décalage de plusieurs minutes doit être invivable. Juanjo Giménez Peña adore ce genre d'histoire, il n'y a qu'à voir son court-métrage "Timecode". Son concept est génial d'autant plus que cela peut permettre de flirter avec d'autres genres comme quand elle entend des choses sans avoir été à l'endroit précis, mais en même temps, son film est loin d'être abouti. C'est original, intrigant et la mise en scène sonore est géniale, mais ça devient vraiment redondant à la longue. On dirait que le réalisateur ne sait pas quoi faire par la suite. "Tres" est finalement un drame sur une femme qui se cherche, un film avec de bonnes idées, mais qui m'a laissé sur ma faim.
En décalage est ce que j'étais quand j'ai vu le film, j'ai pu reconnaître que le travail du son est titanesque. l'actrice principal joue à la perfection. Apparemment en un coup de zb sa crise se termine, c'est l'homme qui encore une fois resoudre tout les problèmes, drôle de regard en 2020. La surenchère de dramaturgie est clairement de trop. -0.5.
Une ingénieure du son s'aperçoit qu'elle entend peu à peu les sons " en decalage" avec le moment ou ils sont produits et qu'elle entend des conversations qui ont eues anciennement lieu dans l'endroit où elle se trouve .
Curieusement, l'idée scénaristique trouve des petites correspondances avec " les cinq diables " de Lea Mysius.
A partir d'un point de départ très original et malgré un sens filmique incontestable, " en décalage " souffre de plusieurs défauts.
Le scénario n'est pas suffisamment peaufiné, travaillé et par voie de conséquence, on assiste à des séquences beaucoup trop longues, une fois l'action lancée.
Certes la première partie est (la plus )réussie ainsi que le dernier quart d'heure. Mais on a au sortir de la projection le sentiment d'avoir assisté à un film trop inaccompli.
L'interprétation est sans défaut, même si l'actrice principale déjà vue dans " Madre" de Sorogoyen, semble être passée d'un film à l'autre sans modifier quoi que ce soit à son jeu peu varié.
S'adressant uniquement à l'amateur de cinéma d'auteur, le grand public risque fort de se trouver désarçonné par un film qui n'est pas fait pour lui.
La fin, passablement et inutilement embrouillée laisse le sentiment que le scénariste a voulu complexifier un propos finalement pas aussi profond qu'il en l'air.
Réflexion sur les secrets de famille, sur l'importance de les connaitre afin qu'ils ne finissent pas par sortir sous forme du refoulé.
Décalée non pas seulement avec les sons ( métaphores des paroles mensongères et des maux de la parentèle) mais surtout avec la connaissance de sa propre histoire, dont on lui a transmis de manière fautive, une chronologie qui n'a jamais eue lieu.
Pour retrouver un équilibre et la disparition des symptômes inquiétants, il faudra au personnage principal trouver un équilibre affectif et retourner là ou se trouve ses racines et la vérité sur son parcours originel.
" en decalage" semble nous dire que vérité et équilibre sont les deux faces de la même pièce.