Le Test : les secrets du tournage

L’idée originale du Test provient du scénariste Thibault Vanhulle. Les producteurs Thibault Gast et Matthias Weber l’ont proposée à Emmanuel Poulain-Arnaud et au co-scénariste Noé Debré qui ont décidé de la transposer au sein d’une famille. Le réalisateur raconte : « Cette découverte nous semblait une parfaite situation de départ pour en dresser le portrait à travers le regard d’une mère, Annie, qui va découvrir, au fil de son enquête, qu’elle est passée à côté de l’essentiel. Tel un grain de sable qui viendrait enrayer le quotidien bien réglé de cette famille ordinaire, le test de grossesse va agir comme un révélateur et mettre Annie face aux petits secrets de ses enfants et de son mari, mais aussi face à ses propres questions de femme. »

Le Test repose sur une mère qui porte sur ses épaules toute sa famille. Une femme forte qui aime tant les siens qu’elle prend parfois le contrôle de leur vie sans en avoir réellement conscience. Le réalisateur voulait à tout prix éviter la caricature : « C’est une maman qui a beaucoup d’exigence et d’ambitions pour ses enfants et leur met beaucoup de pression. Mais si elle est parfois intrusive, ou maladroite, elle est lucide et s’en veut immédiatement. Annie est pleine de contradictions. Nous la découvrons à un moment de son existence où ses enfants commencent à avoir une vie privée. Ses aînés n’ont plus besoin de leur mère, en tout cas c’est ce qu’ils pensent. Son rôle de mère est en train de changer mais elle ne l’a pas encore intégré et continue de couver ses enfants qui ne demandent pourtant qu’à s’envoler. »

Le réalisateur Emmanuel Poulain-Arnaud et le co-scénariste Noé Debré n’ont pas écrit Le Test avec des acteurs en tête, afin de construire leurs personnages de la façon la plus libre qui soit. En revanche, une fois l’écriture achevée, ils ont immédiatement pensé à Alexandra Lamy, comme le rapporte le réalisateur : « Dans une même scène, Alexandra parvient à trouver des milliers d’émotions qui donnent au personnage sa flamboyance, son énergie, sa fragilité, sa drôlerie, sa dureté. Sans tomber dans l’excès. En restant dans la vérité. Alexandra a l’instinct inné de la comédie, cette vis comica qu’elle peut en un clin d’œil, un seul regard, transformer en une émotion très forte, ce qui est très rare. » Pour l’occasion, l’actrice a changé de couleur de cheveux : « Je l’avais vue dans un film belge, Vincent ou la fin du monde dans lequel elle avait les cheveux rouges et où son personnage était flamboyant, instinctif et imprévisible. Cette transformation capillaire, nous l’avons décidée d’un commun accord pour souligner l’énergie de son personnage. Cette rousseur, c’est le feu de la famille. »