La Chambre du fils : les secrets du tournage

La chambre du fils a remporté la Palme d'or du 54ème Festival de Cannes.

Le film a obtenu également le Prix de la Critique internationale (Fipresci) de la Sélection officielle.

Pour le mensuel français Les Cahiers du Cinéma, le film de Nanni Moretti La Chambre du fils (La Chambre du fils) fait partie des 10 meilleurs films sortis en 2001.

« Dans La chambre du fils, la chose que je devais raconter de façon urgente c'était cette douleur, la mort d'un être cher, les différentes façons dont les proches réagissent à cette mort. Je sentais comme vraiment important la nécessité de mettre ce récit en scène. Jamais je ne me suis senti investi par le sentiment d'un film comme ce fut le cas cette fois-ci. Ca ne m'était jamais arrivé. » (extrait d'un entretien accordé par Jean A.Gili, in « Nanni Moretti » - Editions Gremese).

Dans son entretien avec Jean A. Gili (Nanni Moretti, éditions Gramese) , Nanni Moretti se confie sur son rôle de psychanaliste dans La Chambre du fils : "j'ai lu des livres de psychanalyse, avant ce film. Mais je les ai lus plus par curiosité humaine que pour y chercher des indications pour le film. J'ai fait lire le scénario à quelques psychanalystes en leur demandant des conseils. Mais naturellement, je les ai toujours pris avec les précautions nécessaires ! Et puis quelques personnages de patients proviennent de cas cliniques que nous avions repérés dans des revues de psychiatrie et de psychanalyse, et que nous avons retravaillés en écrivant le scénario."

Le premier plan du film, la cathédrale d'Ancône, évoque Ossessione. Pour Nanni Moretti : «Je savais naturellement que Visconti avait tourné là une partie d'Ossessione. Et mon film aussi est l'histoire non seulement d'une douleur mais aussi d'une obsession. L'obsession de Giovanni qui voudrait revenir en arrière.» (extrait d'un entretien accordé par Jean A.Gili, in « Nanni Moretti » - Editions Gremese). Une obsession que l'on peut ressentir dans la poignante scène du film où il repasse de façon incessante un morceau qu'il remet sans cesse en arrière.