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    Chers camarades !
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    Marc L.
    Marc L.

    44 abonnés 1 580 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 3 juillet 2023
    Pour Kontchalovski, tourner ‘Cher Camarades’ devait avoir comme un petit goût de revanche…et paradoxalement d’histoire qui se répète. En 1966, son deuxième film, ‘Le bonheur d’Assia’ est censuré par les autorités soviétiques, qui n’apprécient pas sa description trop réaliste du monde agricole. Il ne sera reconnu en tant que chef d’oeuvre classique qu’en pleine Perestroïka vingt ans plus tard. Quatre ans plus tôt, les ouvriers de Novotcherkassk protestaient contre les hausses de prix et le durcissement de leurs conditions de travail en occupant leur usine : en raison de communications déplorables, du manque de volonté de prendre la responsabilité de la crise et de l’éternelle rivalité entre l’armée et le services secrets, ce qui aurait pu être résolu très pacifiquement par le dialogue fera finalement une trentaine de morts. ‘Cher camarades’ relate le déroulement des événements ainsi que les efforts désordonnées des autorités pour dissimuler la bavure et faire taire les témoins : l’incident sera vite connu en Occident mais rendu public sur place seulement 30 ans plus tard, à la chute de l’U.R.S.S. Tourné en Noir et Blanc, le massacre est majoritairement perçu à travers les yeux d’une apparatchik stalienienne intransigeante, inconsciente de ses privilèges comme des réelles conditions de travail du peuple, et qui va découvrir que l’idéologie pèse peu quand c’est la vie de ses proches qui est en jeu. Ca, c’est pour la revanche d’un réalisateur à l’encontre d’un système qui a toujours refusé de regarder la réalité en face. Le paradoxe, c’est que même en ayant attendu près de 60 ans pour évoquer à l’écran une fameuse tache sur le rêve socialiste et malgré sa stature de cinéaste prestigieux, Kontchalovski reçut de solides critiques pour avoir cherché à noircir l’histoire soviétique : preuve qu’en Russie, les régimes ont beau passer, la crainte de la vérité reste la même depuis les origines.
    Megas hermes
    Megas hermes

    3 abonnés 23 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 23 mai 2023
    On se demande pourquoi un réalisateur qui a des kilomètres au compteur nous raconte une histoire dramatique certe, mais qui date quand même. Alors que depuis que Poutine est au pouvoir, les histoires monstrueuses ne manquent pas. Pourquoi par exemple, ne pas faire un film sur la très grande et courageuse journaliste Anna Politkovskaïa qui a lachement été assassiné devant chez elle.
    Roub E.
    Roub E.

    947 abonnés 4 988 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 20 octobre 2022
    Un film qui m’a vraiment attrapé dès le départ avec l’évocation de cette révolte ouvrière dans un village de l’union soviétique sous Khrouchtchev. La reconstitution est froide et prenante, et veut montrer la machine du parti qui se met en marche et qui en oublie le peuple qu’il était censé représenté. Le film est surtout une réflexion intéressante sur les convictions sur lesquels on peut d’arc bouter par peur de l’avenir et de l’inconnu, mais aussi sur le trouble que peut engendrer la remise en cause de ces convictions par une réalité concrète qui les font craqueler. La mise en tension est progressive jusqu’à un dernier tiers qui retombe en intensité. Au niveau visuel si son noir et blanc s’avère très joli j’ai trouvé qu’il figeait un peu son récit dans un moment donné de l’histoire alors que son propos sur les convictions peut être très actuel. Un film au discours nuancé qui rend sa démonstration encore plus impeccable.
    mariealbertfr
    mariealbertfr

    7 abonnés 58 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 17 octobre 2022
    Très beau film au sujet d'une grève ouvrière réprimée dans le sang en 1962, dans une ville du Caucase soviétique. L'héroïne est poignante, son revirement bouleverse. J'ai beaucoup aimé les deux heures passés en sa compagnie. Cette histoire fait réfléchir. Elle restera dans ma tête un petit temps...
    Hotinhere
    Hotinhere

    547 abonnés 4 951 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 11 octobre 2022
    Konchalovsky dissèque la mécanique implacable de la dictature soviétique avec le récit percutant de la répression meurtrière d'une révolte d'ouvriers en 1962, à travers le portrait tendu et bouleversant d’une nostalgique stalinienne déchirée entre son esprit de parti et la disparition de sa fille. 3,75
    tuco-ramirez
    tuco-ramirez

    133 abonnés 1 622 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 22 janvier 2022
    En 1962, dans une ville ouvrière d’URSS des ouvriers dont les conditions de vie se dégradent se rebellent contre le pouvoir en place. Le pouvoir soviétique fera tirer sur les manifestants pour éteindre le feu, mettra la région sous cloche et fera taire pendant près de 30 ans tous ceux qui oseraient parler de cette « non affaire ».
    Il aurait été facile de placer le spectateur du côté des grévistes, cependant Konchalovsky met au centre de son récit une fonctionnaire zélée qui profite pleinement de sa position dans le parti et des avantages que sa situation lui confère. Convaincue, sa vie c’est le parti, et elle croit en l’idéal communiste plus qu’en sa famille. Lorsque tout dérape, que l’on tire sur le peuple dont sa fille fait partie, elle se retrouve prise entre deux feux : son aveuglement politique et son instinct maternel. La posture de l’héroïne vient souligner le terrifiant pouvoir des idéologies. Ce film questionne donc bien sur l’endoctrinement des masses. Plus qu’il ne condamne frontalement le soviétisme, il montre bien comment un régime se disant gouverner pour le peuple gouverne contre le peuple.
    Malgré un certain académisme, on est tenu en haleine par le climat anxiogène bien restitué de ce système. L’héroïne sait qu’elle ne peut faire confiance à personne car elle serait la première à trahir quiconque lui demanderait de l’aide dans les mêmes circonstances.
    Mécanique des systèmes totalitaire qui ferait penser à « Z », « L’aveu », « Section spéciale »…. A Costa Gavras, en fait. Donc rien de neuf mais un bon film vu la référence de poids.
    TOUT-UN-CINEMA.BLOGSPOT.COM
    Mickkado
    Mickkado

    7 abonnés 28 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 31 décembre 2021
    En 1962 en pleine URSS, l'histoire du massacre de Novotcherkassk, une grève d'ouvriers matée dans la violence vue à travers les yeux de Lioudmila, fonctionnaire farouchement dévouée au Parti Communiste. Un épisode de terreur rouge en noir et blanc magistralement reconstitué, portrait de 3 générations qui ne se comprennent pas.
    Vassili A.
    Vassili A.

    32 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 décembre 2021
    Encore un excellent film de Kontchalovsky "Chers camarades!"
    L'armée soviétique tire sur les ouvriers grévistes à Novotcherkassk, une ville de province au sud de la Russie.
    Et ceux qui ont assisté aux événements, sont convoqués par le KGB pour signer l'engagement de ne rien divulguer. Les tirs qu'on ne pouvait pas ne pas entendre. Les morts qu'on n'a pas vraiment comptés , tellement on était pressé de les faire disparaître. Le sang resté incrusté dans le bitume...
    Rien ne doit filtrer.
    N'oubliez pas, camarades...
    Il ne s'est rien passé ...
    Mais que faire de ces doutes, de son désenchantement, de sa souffrance ?
    Rien ne peut ébranler cet ordre de choses, semble-t-il... Le régime soviétique s'écroulera vingt-cinq ans plus tard.
    Ce film en noir et blanc académique et intemporel et un vibrant réquisitoire contre les empires de mensonges.
    Chers camarades, les empires finissent par tomber un jour, terrassés par les petits actes de résistance humaine..
    gonin.robert
    gonin.robert

    5 abonnés 71 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 27 novembre 2021
    Massacre des ouvriers grévistes en URSS raconté sans militantisme crasse.
    Donne à réfléchir.
    Moins aimé le format carré du film, et insensible au noir et blanc
    jlpm75
    jlpm75

    2 abonnés 8 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 12 décembre 2021
    Andrei Konchalovski signe là une oeuvre magistrale. Film politique d'abord qui propose une dénonciation implacable du système soviétique,une histoire profondément humaine en forme de thriller ensuite, le tout avec une interprétation superbe de Youlia Vissotskaia, et couronné par une maîtrise totale de l'image.... Après Quand passent les cigognes, mon meilleur moment de cinéma russe !
    Come B.
    Come B.

    3 abonnés 46 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 novembre 2021
    C'est le premier film de Konchalovsky que je suis allé voir au cinéma.

    J'en ressors avec tout d'abord un certain apaisement devant l'homogénéité générale du film; un aspect documentaire (en format 1:35 je crois) en noir er blanc adapté, aucune musique et peu d'artifices à part une utilisation remarquable de la perspective et de la profondeur d'image. En ressort une sensation de réalité assez forte, collant avec l'impact voulu du film.

    Ce cadre adapté délivre bien les thèmes principaux du film à travers les recherches d'une mère pour retrouver sa fille disparue après des grèves en Union Soviétique: la place de l'amour maternel et des convictions idéologiques, l'efficacité de la propagande soviétique, la croyance inébranlable en un système socialiste qui pourtant ne cesse d'exposer ses failles béantes...

    "Chers camarades" permet de mieux comprendre la Russie d'hier et donc de mieux appréhender sa réalité actuelle.
    claudiebois
    claudiebois

    3 abonnés 19 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 19 septembre 2021
    J'ai beaucoup aimé, les films "historiques " sont passionnants, j'ai apprécié le noir et blanc, la façon de filmer .....Et je n'ai pas vu passer les 2 heures
    Loïck G.
    Loïck G.

    334 abonnés 1 669 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 17 septembre 2021
    Ce film tourné en 2020, parait l’avoir été dans les années soixante-dix , quasi contemporain de « Quand passent les cigognes » de Mikhail Kalatozov. Le contexte ( une grève dans une usine d’Etat ) cadré dans un noir et blanc formel, très académique, nous renvoie immédiatement à cette époque. L’émeute ouvrière sera terriblement réprimée dans un accent de furie de la part des autorités complètement dépassées par les événements. Ce à quoi assiste médusée une fonctionnaire du comité central pour qui l’avenir du pays réside dans un communisme absolu, celui que défend Khrouchtchev, et sa politique très répressive. La fin des illusions de cette jeune femme couronnée par la disparition de sa fille, solidaire des grévistes. Dans ses erreurs et son aveuglement, Loudmila (Yuliya Vysotskaya) incarne pleinement cette terrible histoire aux accents toujours présents.
    Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
    Bertrand Barbaud
    Bertrand Barbaud

    201 abonnés 395 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 17 septembre 2021
    "Chers camarades" raconte un massacre survenu en 1962, dans la région de Rostov, à l’encontre d’un mouvement social. Cette répression fût longtemps cachée par le régime soviétique. Kontchalovski parvient à faire un film historique et politique très fort, donnant avec le recul nécessaire, une représentation juste de la société soviétique maintenue sous un contrôle idéologique de fer. Tourné avec un noir et banc somptueux, un montage abrupt et des comédiens impeccables, ce film est une œuvre d'une pure réussite cinématographique.
    Jean-luc G
    Jean-luc G

    63 abonnés 770 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 septembre 2021
    Konchalovsky est complètement à l'aise - sauf peut-être au moment de conclure- dans cette reconstitution d'une révolte réelle des ouvriers dans une commune russe en 62. Un noir et blanc parfaitement approprié pour le contexte est au service de scènes mélangeant les mouvements de foule, et celles plus intimistes des héros principaux. K ne juge, expose comment certains cadres ont pu croire sincèrement que c'était mieux sous Lénine, ou sous Staline, ou sous Kroutchev! Avec des partisans de tous les camps au sein de la même famille. Cette vision est l'un des aspects les plus originaux du scénario, en comparaison avec les scènes de "tirages de tapis" collectives lorsque le système a déraillé et qu'il faut trouver des coupables. Bien que parfaitement filmées, elles moins novatrices dans la dénonciation de la hiérarchie communiste. Y. Vitoskaya est absolument confondante pour exprimer ses propres contradictions entre convictions politiques et amour de ses proches. La volonté du pouvoir d'effacer le passé et de réécrire l'histoire vire à l'universel et est d'une modernité effrayante. Cinéma septembre 21
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