C’est le réalisateur Thomas Gilou, à qui l’on doit notamment La vérité si je mens !, qui a eu envie de monter un projet avec Kev Adams. Il lui a proposé le scénario d’un film qui n’a pas abouti mais les deux hommes sont restés en contact et c’est finalement le comédien qui lui a soumis l’idée de Maison de retraite : « La Vérité si je mens ! et Michou d’Auber font partie des films qui ont marqué mon enfance… Je savais aussi, pour être tout à fait honnête, que grâce à Thomas, nous pourrions avoir accès au casting dont nous rêvions ! Face à des comédiens aguerris, il fallait un réalisateur qui ait de l’expérience, qui leur inspire confiance. »
Kev Adams considère Maison de retraite comme le film le plus important de sa carrière. Il en est l’acteur principal mais aussi le coproducteur et le coauteur. Il a porté le projet durant 4 ans et c’est suite à une discussion avec Romain Levy sur le tournage de Gangsterdam qu’est née l’idée d’une évasion d’une maison de retraite : « j’en ai parlé à des potes scénaristes qui trouvaient que ça ne pouvait être qu’un des axes d’une histoire, mais que ça ne tiendrait pas sur la longueur… J’en ai aussi discuté avec un ami qui a travaillé plusieurs années en maison de retraite et qui m’a raconté des dizaines d’anecdotes, à la fois incroyables, drôles et touchantes... Je lui ai « emprunté » pas mal de choses : le pensionnaire qui oublie tout du jour au lendemain, la vieille dame un peu nymphomane, etc... Bref tout ça tournait dans ma tête avec l’envie d’en faire quelque chose un jour. »
Le film est dédié à Daddy Roger, le grand-père de Kev Adams décédé du Covid fin 2020.
Kev Adams a écrit un premier traitement du film mais n’était pas satisfait du résultat car il le trouvait trop comique. Il a été rejoint ensuite par Catherine Diament qui a « apporté la douceur, la profondeur qui manquait au scénario. Nous avons donc commencé à travailler ensemble, chacun complétant le travail de l’autre et pour la 1e fois de ma vie, je me suis retrouvé derrière un ordinateur en train d’écrire des situations ou des dialogues ! »
Le tournage a dû être interrompu en mars 2020 en raison du confinement avant de reprendre en été. L’actrice Mylène Demongeot a été gravement malade mais s’est heureusement remise du virus avant la reprise du tournage.
Maison de retraite évoque la maltraitance des personnes âgées dans certains établissements de santé. « Nous nous sommes basés sur une étude publiée au début des années 2010 qui montrait que 60% des EPHAD en France avait connu au moins une arnaque dont les victimes étaient les personnes âgées. Il s’agissait de contrats rétrocédant les biens des pensionnaires à la direction de ces établissements, des viagers. Une horreur ! », explique Kev Adams.
Le rôle de Lino Vartan a été initialement proposé à Jean-Paul Belmondo qui l’a décliné en raison de son état de santé. Kev Adams s’est alors tourné vers Gérard Depardieu qu’il avait croisé sur le tournage d’Alad'2 : « En 3 semaines, nous l’avons appelé, il a reçu le script, l’a lu et il a dit oui... En lui parlant du film, j’ai compris qu’il avait de suite perçu le thème de la transmission derrière le rire. »
Le tennisman suisse Stanislas Wawrinka est le producteur associé de Maison de retraite. Ami de Kev Adams, le sportif a proposé de financer le film quand l'un des producteurs a lâché le projet. "En vingt-quatre heures, il avait envoyé l’argent et était devenu producteur associé. Stan est le sauveur du film : sans lui, rien n’aurait été possible", rapportait l'acteur au Parisien. Wawrinka joue aussi un petit rôle dans le film.