« Malcolm & Marie » faisait partie des films que j’attendais le plus, pour ce début d’année. C’était donc avec une certaine impatience, que je viens de le découvrir, et qu’elle claque monumental le réalisateur Sam Levinson vient de nous infliger.
Tourner en noir et blanc, avec 12 personnes dans son équipe, premier film tourner en pleine pandémie, duo qui s’annoncez déjà culte, histoire vraiment intéressante quoi que déjà un peu déjà vu…tous ces ingrédients faisait que j’attendais le film au tournant. Et, mon côté spectateur a était légèrement servi.
Avant tout, il est nécessaire de préciser que « Malcolm & Marie » aborde non seulement la thématique du couple, le cinéma mais c’est surtout tout une réflexion sur la création. C’est en cela que le film devient réellement bon, et innove plus qu’un Mariage Story. En effet, dans son œuvre Levinson et son équipe questionne en permanence le spectateur sur ce qu’est un film ? Son importance ? Pourquoi cela compte tellement pour nous ? Quelles sont les barrières entre fiction et réalité ? A partir de quand, une création devient-elle de l’appropriation ?
A mon sens, c’est par toute ses questions qu’on arrivent à rentrer au plus profond dans la pensée des personnages, au début. Pour vers la moitié toucher à leurs intimités. Les personnages de Sam Levinson se mettent complétement à nus, devant nous. Ne cachant plus la nature de leurs sentiments et émotions qui vient à trop les submergés. Et en cela, je trouve aussi, que la phrase d’accroche de la bande-annonce « ce n’est pas une histoire d’amour, c’est l’histoire de l’amour » prends tout son sens. Car, en parlant de création et d’inspiration, le réalisateur parle de l’intimité des personnes.
Ensuite, les différents angles et prises de vues qu’on peut voir, nous démontre que Sam Levinson, le réalisateur du film s’est pointé avec exactitude là ou il sait que cela nous fera mal et nous toucher profondément. Tout comme je l’avais évoquer avec Emerald Fennell et dans ma critique de Promissing Young Woman : ici aussi le réalisateur américain ne laisse rien au hasard, ne lâchant jamais la main du spectateur. Et, même quand on le voudrait, il s’interroge sur quelques choses d’autres.
Le décor est très épuré et donne un aspect théâtral, ce qui permet aux personnages de mieux se révéler. A l’heure ou l’on mise beaucoup sur les décors, les effets spéciaux, quitte à détourner le spectateur de la psychie des personnages, ici le film prend le contrepied. Nous démontrons que deux personnages écrits valent plus qu’un film avec beaucoup d’action, de paillettes, d’effets spéciaux qui alourdissent le propos, et de décors grandiloquents. Donc oui en cela, le film est un chef d’œuvre. Un classique né qu’on n’oubliera pas de sitôt.
Pour une fois, je ne m’épancherais pas plus sur l’aspect technique, ce n’est pas vraiment ce qui compte. Cheyenne Carron dans sa filmographie nous le prouvait déjà, et c’est exactement le même procéder que suit Sam Levinson dans ce film. Donner à voir des personnages authentique, que l’on pourrait croiser dans la vie réelle. Leur situation est plus glamour et à côté (lui cinéaste enfin reconnu, elle actrice ayant abandonner le milieu), mais leurs questionnements, leurs émotions, sont similaires à tous être humain. En ça le film est profondément universel.
L’aspect social est également pas mal développé, et chose assez surprenante, Sam Levinson le fait avec beaucoup de sincérité et d’humanité faisant fi de tous les débats et opinions convergentes.
Enfin « Malcolm & Marie » ne serait rien sans ces deux grands acteurs que sont Zendaya (il est loin le temps de The Greatest Showman, Miss Wheeler) et John-David Washington (Tenet). Elle est juste extraordinaire et grandiose. Les critiques ne s’y sont pas tromper, elle a un talent monstre. Pleine de puissance et de justesse, Zendaya offre ici une de ses plus marquantes performances pour la suite de sa carrière. S’imposant comme l’une des grandes rivales de Vanessa Kirby, pour la saison des prix. On s’en souviendra longtemps de sa performance. Face à un John-David Washington excellent dans son rôle. Au début très caricaturale, il devient plus nuancé et donc plus juste vers la fin. On sent que tous deux on vraiment pris un grand plaisir à faire ce film, et cela se sent. Le noir et blanc sublimant leurs jeux, cela n’en devient que plus profond.
Au finale Sam Levinson signe l’un des plus grands films de cinéma, qu’on ai fait depuis longtemps sur une variation plus actuelle de « F. Scott et Zelda Fitzgerald ». Car oui, Zendaya et John-David Washington sont les « F. Scott et Zelda Fitzgerald », de ce nouveau cinéma américain plein de liberté et désireux de faire bouger les choses. Pour conclure, «Malcolm & Marie » est un déjà un classique intemporelle.