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    Rabia
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    traversay1
    traversay1

    3 585 abonnés 4 866 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 30 août 2024
    8 ans ont été nécessaires à Mareike Engelhardt pour que son projet, Rabia, voit le jour et soit proposé à un public qui va prendre le choc de plein fouet. Pendant des années, la réalisatrice a rencontré des filles revenues de Raqqa, en Syrie, et accumulé les témoignages. Le film n'est pas un documentaire mais se veut au plus proche de la réalité de cette "maison" qui a accueilli des jeunes filles venues du monde entier, embrigadées, et destinées à devenir des épouses de djihadistes. Le tout sous la gouvernance d'une "Madame", maîtresse constitutive des couples appelés à devenir parents d'une nouvelle génération de combattants. Ce sera à chaque spectateur de se faire sa propre religion, si l'on ose dire, du cheminement de ces jeunes occidentales, à l'image de Jessica, l'héroïne française de Rabia. Un parcours qui laisse pantois et presque incrédule, imposant de nombreuses questions auxquelles il est impossible de répondre. Rabia est moins violent physiquement que psychologiquement mais il vaut mieux s'y préparer en amont pour ne pas trop accuser le coup. La mise en scène de Mareike Engelhardt est quant à elle d'une grande justesse, sans excès aucun. Le film est rendu plus puissant encore avec les interprétations de Meghan Northam et de Lubna Azabal, complètement investies.
    Alice025
    Alice025

    1 673 abonnés 1 365 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 17 septembre 2024
    : Un film dur mais malheureusement réaliste sur des jeunes femmes rejoignant Daesh et se confrontant à de fortes désillusions et à leur privation de liberté totale. Nous suivons en particulier le parcours de Jessica et son amie, dans une maison de futures épouses. La directrice de cette maison, appelée Madame, est charismatique et douce en surface, mais autoritaire et tyrannique en réalité. L'embrigadement psychologique est bien représenté et les interprétations des actrices principales sont convaincantes. Une histoire assez saisissante.

    http://cinephile-critique.over-blog.com
    velocio
    velocio

    1 305 abonnés 3 138 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 27 novembre 2024
    Il est certain que, souvent, on aimerait bien savoir ce qui se passe dans la tête de certaines personnes lorsqu’elles prennent des décisions qui nous paraissent totalement incompréhensibles. C’est ainsi qu’on a toujours eu beaucoup de mal à comprendre que des hommes, en général, venant de France, en particulier, soient assez stupides pour aller combattre dans les rangs de Daech et encore plus de mal à comprendre que de jeunes femmes venant de France partent en Syrie pour épouser des djihadistes et devenir femmes au foyer tout en étant les objets sexuels de leurs maris et les mères de leurs enfants. Peu de film ayant abordé cette thématique dans le passé, on se félicitait d’en voir un, "Rabia", sortir sur nos écrans, d’autant plus qu’il était précisé que Mareike Engelhardt, sa réalisatrice allemande passée par l’ « Atelier scénario » de la Fémis, avait travaillé pendant 8 ans sur son film et s’était entourée de spécialistes du jihadisme féminin pour le préparer et pour le tourner. Autant dire qu’on est cruellement déçu lorsqu’on sort de la projection de "Rabia" ! Suite la critique sur https://www.critique-film.fr/critique-express-rabia/ Film vu aux Rencontres cinématographiques de Cannes.
    Direct-actu.fr
    Direct-actu.fr

    235 abonnés 91 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 15 novembre 2024
    *Rabia*, réalisé par Mareike Engelhardt, plonge le spectateur dans l’histoire de Jessica, une jeune Française de 19 ans, qui rejoint Daech en Syrie. À travers son processus de radicalisation, le film explore la manipulation mentale et les conflits internes d’une jeune femme déchirée entre ses origines et l’idéologie imposée. Rebaptisée Oum Rabia, elle évolue dans une maison où les futures épouses des combattants sont formées, sous l’emprise de Madame, une figure prédatrice incarnée par Lubna Azabal.

    La relation entre Jessica et Madame incarne l’aspect psychologique central du film : une domination subtile mais totale, où les jeunes femmes sont brisées et remises en état pour servir l’idéologie extrémiste. Le film montre comment Jessica, victime au départ, devient peu à peu complice dans un système où la frontière entre bien et mal s’efface.

    Porté par la performance de Megan Northam, *Rabia* illustre l’emprise de la radicalisation religieuse, en exposant les mécanismes psychologiques de domination et de contrôle. L’œuvre met en lumière la difficulté d’échapper à ce système once you are inside, soulignant la destruction intérieure qu’il provoque.
    evariste75
    evariste75

    155 abonnés 179 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 27 novembre 2024
    Ce film ne tient pas ses promesses. La directrice du centre est crédible, et nous réjouit de quelques bonnes scènes inspirées. En revanche, le personnage principal, Rabia, n'est pas convaincant, caractère opportuniste et falot quel est le message ? Des longueurs, de la naïveté idéologique, les "bons" d'un côté, les "méchants" de l'autre, manichéisme, aucune analyse géopolitique, des longueurs, manque de psychologie, pas terrible, quoi...
    Fiers R.
    Fiers R.

    98 abonnés 425 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 7 novembre 2024
    Vu en festival à Montréal.

    Les bonnes idées (et probablement les bonnes intentions) ne font pas toujours les meilleurs films c’est bien connu. « Rabia » en est la preuve parfaite et malheureuse. L’artiste allemande Mareike Engelhardt a aussi peut-être eu les yeux plus gros que le ventre pour une première œuvre. Le sujet, à la fois abrasif et passionnant, des français qui partent faire le Djihad pour Daesh et l’État islamique est peu traité au cinéma. On a eu le remarqué film belge « Rebel » sur ce thème et quelques autres films qui effleurent le sujet mais c’est encore quelque chose de peu appréhendé. Avec cet essai courageux, la néo-cinéaste choisit en plus d’aborder cela sous un angle purement féminin puisque cela concerne uniquement des jeunes femmes. Malheureusement, si la proposition et la note d’intention étaient clairement alléchantes, le résultat est très décevant. « Rabia » passe souvent à côté de son sujet, se révèle souvent malhabile dans la manière de le traiter et on sent que la réalisatrice ne dispose pas du bagage nécessaire pour rendre une copie probante sur quelque chose de très pointu et délicat à aborder. De ce fait, son script comme ses images bottent en touche, comme si elle était effrayée par l’aspect hautement explosif de la chose. On se retrouve donc face à un huis-clos dans un centre de formation pour ces femmes qui se révèlera plus une maison close avec des femmes mises à disposition sexuelle des combattants comme « épouses » ainsi qu’à la relation presque maternelle entre le personnage principal et la directrice des lieux. Sauf que le Djihad restera en arrière-plan, que tout cela est mal amené et que ce qu’on nous raconte ne s’avère guère captivant.

    On aurait aimé connaître et surtout comprendre les motivations de ces jeunes femmes qui quittent tout pour partir à l’autre bout du monde pour un combat religieux. Mais « Rabia » évacue le pourquoi et le comment en deux ou trois séquences brèves et faciles en France. On peut donc dire que ça commence mal et qu’on a du mal à s’identifier à ces deux jeunes filles. Une fois en Syrie, dans cette maison de « formation », on adopte quasiment la forme d’un film de prison au féminin situé au Proche-Orient. Alors oui, cela indique comment cela se passe pour ces femmes qui deviennent finalement des épouses à marier plus que des combattantes mais ce n’était pas le sujet du film et un documentaire aurait peut-être mieux convenu que ce long-métrage pas toujours bien écrit. Par exemple, les changements de comportement et les privilèges vite accordés à Jessica manquent de nuances. Comme s’il manquait des scènes de liant pour étayer la psychologie et les actions du personnage. Tout se fait de manière trop rapide et mécanique pour qu’on y croit. Bref, « Rabia » n’en demeure pas moins vite ennuyant et terne, confinés que sont les personnages dans cette triste bâtisse, avec des seconds rôles peu creusés. Le dernier acte en forme de désillusion est plus poignant avec quelques bons moments et des bonnes idées mais également trop vite traitées ou évacuées. Et puis il y a la grande Lubna Azabal qui empoigne ce rôle de gérante des lieux opposé à celui du magistral et magnifique « Amal, un esprit libre » avec la grâce et le talent qu’on lui connaît. Cela ne sauve pas le film de l’anecdotique et du raté mais ça fait passer un peu la déception.

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    Flower 0478
    Flower 0478

    64 abonnés 258 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 27 novembre 2024
    Vu en avant première l'histoire n'est pas nouvelles on n'a déjà eu un film qui parlait de la même histoire qui se nommé Rebel, personnellement j'ai préféré largement le film Rebel je m'etais beaucoup attaché aux personnages contrairement à celui-ci, même histoire sauf que c'était un garçon et la c'est une fille.
    Paola
    Paola

    157 abonnés 8 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 26 novembre 2024
    Oua la claque ! Ce film est indispensable. A l'heure des montées de l'extremisme, du fachisme, vraiment ce film est à montrer à nos jeunes, et aux moins jeunes qui ont la memoire courte. Les comédiennes sont ahurissantes (surtout les 2 jeunes).
    C'est rare d'être aussi marqué par un film. Je l'ai decouvert à l'institut du monde arabe et depuis j'y pense presque tous les jours.
    Frederic Deleersnyder
    Frederic Deleersnyder

    35 abonnés 4 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 novembre 2024
    Vu au TAFFF à Los Angeles, une belle découverte un film rhytmé qui met la lumière sur une sombre période. Très bonne actrices et belle réalisation.
    takeshi29
    takeshi29

    8 abonnés 34 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 19 novembre 2024
    "Rabia" a de réelles qualités : remarquablement documenté il reconstitue la madafa sous ses moindres détails, de son organisation par étages (Des esclaves yézidis tout en bas jusqu'au sommet et les appartements de Madame), l'idéologie à l'œuvre pas si loin du Lebensborn allemand. Autre point fort : le refus du film "Dossiers de l'écran". Ici l'embrigadement, la conversion ont déjà eu lieu, ainsi on est presque plus proche de "La Servante écarlate" que du "Ciel attendra", Mareike Engelhardt concentrant les 95 minutes, en quasi huis-clos, à montrer le sort de ces femmes et le fonctionnement de la "ruche". Malheureusement, afin de créer de la personnalisation, de l'empathie, la scénariste et réalisatrice va progressivement concentrer son point de vue sur une relation entre deux femmes (interprétées par les impressionnantes Megan Northam et Lubna Azabal), Jessica devenue Rabia et la fameuse Madame (Dans la réalité Fatiha Mejjati, alias Oum Adam), ce qui crée une scission entre l'aspect extrêmement réaliste et cet autre récit plus romancé, quitte à perdre en crédibilité. La fin en est malheureusement une illustration.

    En sortant de la séance, un brin frustré, je me suis pris à rêver d'une série qui permettrait de développer tant de sujets ici tout juste survolés.

    (Vu en avant-première)
    be-bop
    be-bop

    2 abonnés 15 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 26 novembre 2024
    Vu en avant première, ce film coup de poing est poignant, sensible, étonnant, et d’une grande justesse.
    Beaux personnages, ambiguës et subtils. J’ai beaucoup aimé!
    Isabelle K.
    Isabelle K.

    2 abonnés 36 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 19 novembre 2024
    Ce film se déploie comme une expérience traumatique sur le point de se raviver après des années, pour l’exorciser et s’en libérer, se rappelant à notre conscience par flashs tantôt nimbés d’une lumière étouffée, tantôt nets. Comme au sortir d’une longue nuit enfiévrée de silhouettes diffuses, qu’on préfèrerait ne jamais avoir croisées.

    L’actrice principale s’est beaucoup documentée et a échangé avec ces silhouettes: des jeunes femmes revenues de Raqqa, qui ont accepté de témoigner. Puis elle a laissé cette matière indicible infuser en elle, sans jamais juger ni prendre parti. Entre le casting (2017), à l’occasion duquel elle a été choisie sans ambiguïté, elle, inconnue jusqu’alors, dont les producteurs ont pressenti dans l'instant le potentiel convaincant, laissant augurer que le grand public n’en finirait plus jamais de la croiser sur grand écran. Parce que Megan Northam laisse une trace ineffable de son jeu remarquable et saisissant.

    Premier rôle d’un long-métrage, rôle-titre, et déjà une nomination, catégorie Révélations, aux César 2025. Premier film de long-métrage pour la réalisatrice allemande, Mareike Engelhardt, qui s’est nourrie de sa propre expérience, d’un fait divers et d’une histoire vraie, modelée pour la fiction avec son coscénariste Samuel Doux. L’aventure a commencé par un article de journal qui l’a interpellée : c’était en 2010.

    C’est l’histoire de Jessica, qui ne rencontre en France que mépris et silence auprès de son père et dans l’Ehpad où elle exerce. Lassée, elle a fait son choix : rejoindre l’État islamique en Syrie. L’amie avec laquelle elle a organisé ce voyage est en quête d’un mari et d’enfants mais pour Jessica, l’intention est plus trouble. Elle espère surtout trouver une reconnaissance : être respectée, trouver sa place.

    Le sujet n’est pas Daech, ni la tyrannie exercée sur les femmes de ces combattants qui accouchent en Syrie, en Irak, et dont les enfants nés sur place continuent d’alimenter une zone grise, brûlante, que les gouvernements successifs, depuis les années 2010, abordent crispés. Des enfants embrigadés par une idéologie barbare et radicale, véritables bombes à retardements, prochaine génération à commettre d’éventuels attentats sanglants visant l’Occident, un mode de vie, la chrétienté.

    Le sujet en vérité, est l’endoctrinement. Tous les endoctrinements et en particulier celui que subissent les femmes et les enfants marginalisés, qui nourrissent une rage croissante, jusqu’au jour où elle éclate comme un volcan ensommeillé se met à déverser la fureur de sa lave sans prévenir.

    La rage, c’est la nouvelle identité de Jessica au Moyen-Orient : Rabia. Une rage qu’elle déverse d’emblée dans cette madâfa, maison des femmes en transit, si possible vierges, avant qu’elles ne soient attribuées à un mari arabe pour le servir (« Tu ne le contredis pas, tu ne lui réponds pas »). Des transactions abominables dirigées par une femme sans identité : Madame, et dépourvue d'une âme vendue aux Frères musulmans qui la gâtent, dans un palais austère en plein désert où seule la mélodie belliqueuse des kalachnikovs résonne. Madame (Lubna Azabal dans un rôle luciférien, éloquente oratrice) vit sous morphine et ne semble ressentir que ce seul élan sanguinolent, jouissant du contrôle coercitif et du pouvoir menaçant et humiliant qu’elle exerce de main de maître. Dans la vraie vie, la femme qui a inspiré ce personnage est poursuivie pour crimes contre l’humanité. Née pour avilir, elle en est fière et parvient, sous couvert d’une protection que Rabia continue d’attendre sur ce nouveau continent, à convaincre la jeune européenne qu’un destin supérieur l’attend ici.

    Le film se vit à travers le spectre étendu du jeu de Megan Northam, que l’on découvre aussi humaine qu’inhumaine dans son rôle de Jessica, devenue Rabia tout acquise à Allah Akbar. Si son amie l’entraîne dans cet enfer, elle est celle qui, devenue Leïla, saura l’en délivrer. Mais le prix à payer est diabolique.

    Un film éprouvant, réalisé tout en subtilités, sous tension permanente. À couper le souffle. Un film vertueux aussi, qui aide à définir, sinon comprendre, la trajectoire de ces femmes vulnérables, proies idéales, enrôlées trop jeunes par le biais des réseaux sociaux. Une réalité qu’il serait dangereux, pour l’Occident, d’ignorer trop longtemps.

    Les planètes semblent alignées, pour la société de production Films Grand Huit, à la filmographie, tendance sociétale, aussi audacieuse qu’exigeante. En 2024, « Rabia » a été nominé au Festival du Film Francophone d’Angoulême et a reçu le Prix du public au Festival War On Screen ; leur précédent film « Les Fantômes » a fait l’ouverture de la semaine de la critique à Cannes. À suivre…

    En salles le 27 novembre
    En avant-première au Cinéma La Salamandre, au Sew, à Morlaix
    Anicka
    Anicka

    2 abonnés 3 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 27 novembre 2024
    Un premier long-métrage maitrisé et impressionant, Mareike Engelhardt est sans aucun doute une réalisatrice à suivre.
    Mention spéciale aux deux comédiennes principales, Megan Northam et Lubna Azabal, qui livrent ici une performance scotchante !
    Xanaxdu
    Xanaxdu

    6 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 27 novembre 2024
    Quelle claque ! Un huis-clos très puissant dans un lieu complètement dystopique où on sent pourtant que tout est vrai… Un duel au sommet entre 2 comédiennes extraordinaires. Puissant et déjà essentiel
    sicotha
    sicotha

    4 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 6 novembre 2024
    Vu en avant première à l'Ima. Si l'intérêt documentaire de ce premier film est indéniable, celui-ci l'emporte sur la qualité cinématographique. Le patchwork d'expériences vécues ne suffit malheureusement pas à construire des personnages malgré des acteurs de qualité. Reste l'importance du sujet , qui rappelle l'univers de la servante écarlate. Sauf que la réalité a ici dépassé la fiction....
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