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    Rabia
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    traversay1
    traversay1

    3 671 abonnés 4 887 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 30 août 2024
    8 ans ont été nécessaires à Mareike Engelhardt pour que son projet, Rabia, voit le jour et soit proposé à un public qui va prendre le choc de plein fouet. Pendant des années, la réalisatrice a rencontré des filles revenues de Raqqa, en Syrie, et accumulé les témoignages. Le film n'est pas un documentaire mais se veut au plus proche de la réalité de cette "maison" qui a accueilli des jeunes filles venues du monde entier, embrigadées, et destinées à devenir des épouses de djihadistes. Le tout sous la gouvernance d'une "Madame", maîtresse constitutive des couples appelés à devenir parents d'une nouvelle génération de combattants. Ce sera à chaque spectateur de se faire sa propre religion, si l'on ose dire, du cheminement de ces jeunes occidentales, à l'image de Jessica, l'héroïne française de Rabia. Un parcours qui laisse pantois et presque incrédule, imposant de nombreuses questions auxquelles il est impossible de répondre. Rabia est moins violent physiquement que psychologiquement mais il vaut mieux s'y préparer en amont pour ne pas trop accuser le coup. La mise en scène de Mareike Engelhardt est quant à elle d'une grande justesse, sans excès aucun. Le film est rendu plus puissant encore avec les interprétations de Meghan Northam et de Lubna Azabal, complètement investies.
    Direct-actu.fr
    Direct-actu.fr

    245 abonnés 97 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 15 novembre 2024
    *Rabia*, réalisé par Mareike Engelhardt, plonge le spectateur dans l’histoire de Jessica, une jeune Française de 19 ans, qui rejoint Daech en Syrie. À travers son processus de radicalisation, le film explore la manipulation mentale et les conflits internes d’une jeune femme déchirée entre ses origines et l’idéologie imposée. Rebaptisée Oum Rabia, elle évolue dans une maison où les futures épouses des combattants sont formées, sous l’emprise de Madame, une figure prédatrice incarnée par Lubna Azabal.

    La relation entre Jessica et Madame incarne l’aspect psychologique central du film : une domination subtile mais totale, où les jeunes femmes sont brisées et remises en état pour servir l’idéologie extrémiste. Le film montre comment Jessica, victime au départ, devient peu à peu complice dans un système où la frontière entre bien et mal s’efface.

    Porté par la performance de Megan Northam, *Rabia* illustre l’emprise de la radicalisation religieuse, en exposant les mécanismes psychologiques de domination et de contrôle. L’œuvre met en lumière la difficulté d’échapper à ce système once you are inside, soulignant la destruction intérieure qu’il provoque.
    norman06
    norman06

    352 abonnés 1 677 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 8 décembre 2024
    Un film puissant sur les ravages et les violences de l'intégrisme religieux, amplifié par le décor étouffant d'un quasi-huis clos. Lubna Azabal est une fois de plus époustouflante dans un rôle aux antipodes des personnages humains qu'elle a incarnés.
    velocio
    velocio

    1 324 abonnés 3 159 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 27 novembre 2024
    Il est certain que, souvent, on aimerait bien savoir ce qui se passe dans la tête de certaines personnes lorsqu’elles prennent des décisions qui nous paraissent totalement incompréhensibles. C’est ainsi qu’on a toujours eu beaucoup de mal à comprendre que des hommes, en général, venant de France, en particulier, soient assez stupides pour aller combattre dans les rangs de Daech et encore plus de mal à comprendre que de jeunes femmes venant de France partent en Syrie pour épouser des djihadistes et devenir femmes au foyer tout en étant les objets sexuels de leurs maris et les mères de leurs enfants. Peu de film ayant abordé cette thématique dans le passé, on se félicitait d’en voir un, "Rabia", sortir sur nos écrans, d’autant plus qu’il était précisé que Mareike Engelhardt, sa réalisatrice allemande passée par l’ « Atelier scénario » de la Fémis, avait travaillé pendant 8 ans sur son film et s’était entourée de spécialistes du jihadisme féminin pour le préparer et pour le tourner. Autant dire qu’on est cruellement déçu lorsqu’on sort de la projection de "Rabia" ! Suite la critique sur https://www.critique-film.fr/critique-express-rabia/ Film vu aux Rencontres cinématographiques de Cannes.
    evariste75
    evariste75

    163 abonnés 194 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 27 novembre 2024
    Ce film ne tient pas ses promesses. La directrice du centre est crédible, et nous réjouit de quelques bonnes scènes inspirées. En revanche, le personnage principal, Rabia, n'est pas convaincant, caractère opportuniste et falot quel est le message ? Des longueurs, de la naïveté idéologique, les "bons" d'un côté, les "méchants" de l'autre, manichéisme, aucune analyse géopolitique, des longueurs, manque de psychologie, pas terrible, quoi...
    Joce2012
    Joce2012

    213 abonnés 594 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 27 novembre 2024
    Ce film est très bien mais psychologiquement dur, à voir par tous car il montre la naïveté de certaines femmes qui pensent que c'est toujours mieux ailleurs, il montre aussi le côté versatile de certains humains qui peuvent devenir bourreaux selon les circonstances....
    Fiers R.
    Fiers R.

    114 abonnés 453 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 7 novembre 2024
    Vu en festival à Montréal.

    Les bonnes idées (et probablement les bonnes intentions) ne font pas toujours les meilleurs films c’est bien connu. « Rabia » en est la preuve parfaite et malheureuse. L’artiste allemande Mareike Engelhardt a aussi peut-être eu les yeux plus gros que le ventre pour une première œuvre. Le sujet, à la fois abrasif et passionnant, des français qui partent faire le Djihad pour Daesh et l’État islamique est peu traité au cinéma. On a eu le remarqué film belge « Rebel » sur ce thème et quelques autres films qui effleurent le sujet mais c’est encore quelque chose de peu appréhendé. Avec cet essai courageux, la néo-cinéaste choisit en plus d’aborder cela sous un angle purement féminin puisque cela concerne uniquement des jeunes femmes. Malheureusement, si la proposition et la note d’intention étaient clairement alléchantes, le résultat est très décevant. « Rabia » passe souvent à côté de son sujet, se révèle souvent malhabile dans la manière de le traiter et on sent que la réalisatrice ne dispose pas du bagage nécessaire pour rendre une copie probante sur quelque chose de très pointu et délicat à aborder. De ce fait, son script comme ses images bottent en touche, comme si elle était effrayée par l’aspect hautement explosif de la chose. On se retrouve donc face à un huis-clos dans un centre de formation pour ces femmes qui se révèlera plus une maison close avec des femmes mises à disposition sexuelle des combattants comme « épouses » ainsi qu’à la relation presque maternelle entre le personnage principal et la directrice des lieux. Sauf que le Djihad restera en arrière-plan, que tout cela est mal amené et que ce qu’on nous raconte ne s’avère guère captivant.

    On aurait aimé connaître et surtout comprendre les motivations de ces jeunes femmes qui quittent tout pour partir à l’autre bout du monde pour un combat religieux. Mais « Rabia » évacue le pourquoi et le comment en deux ou trois séquences brèves et faciles en France. On peut donc dire que ça commence mal et qu’on a du mal à s’identifier à ces deux jeunes filles. Une fois en Syrie, dans cette maison de « formation », on adopte quasiment la forme d’un film de prison au féminin situé au Proche-Orient. Alors oui, cela indique comment cela se passe pour ces femmes qui deviennent finalement des épouses à marier plus que des combattantes mais ce n’était pas le sujet du film et un documentaire aurait peut-être mieux convenu que ce long-métrage pas toujours bien écrit. Par exemple, les changements de comportement et les privilèges vite accordés à Jessica manquent de nuances. Comme s’il manquait des scènes de liant pour étayer la psychologie et les actions du personnage. Tout se fait de manière trop rapide et mécanique pour qu’on y croit. Bref, « Rabia » n’en demeure pas moins vite ennuyant et terne, confinés que sont les personnages dans cette triste bâtisse, avec des seconds rôles peu creusés. Le dernier acte en forme de désillusion est plus poignant avec quelques bons moments et des bonnes idées mais également trop vite traitées ou évacuées. Et puis il y a la grande Lubna Azabal qui empoigne ce rôle de gérante des lieux opposé à celui du magistral et magnifique « Amal, un esprit libre » avec la grâce et le talent qu’on lui connaît. Cela ne sauve pas le film de l’anecdotique et du raté mais ça fait passer un peu la déception.

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    Simon Bernard
    Simon Bernard

    149 abonnés 571 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 décembre 2024
    Jessica et Laïla sont deux jeunes femmes travaillant dans un institut pour personnes âgées et peu à l'aise dans leur vie. Très proches, elles décident de répondre positivement à l'invitation d'un djihadiste localisé dans les territoires conquis par l'État islamique. Laïla sera la première épouse, Jessica la deuxième. À leur arrivée, elles rencontrent Madame, l'entremetteuse. En salle le 20 novembre.

    spoiler: "Rabia" ne perd pas de temps dans sa narration et jette immédiatement un énorme pavé dans la mare : pas de chichis, pas de détours, le spectateur plonge dans un sujet terrifiant dès les premières minutes. J'ai trouvé intéressante la descente aux enfers vécue par les jeunes femmes. Au début tout est rose, l'horizon ne s'assombrit que progressivement jusqu'à atteindre des horreurs. Malgré tout, lubna azabal parvient à instiller des émotions contradictoires à son auditoire. Elle est à la fois terrifiante, exaltée mais aussi rayonnante et dangereuse. Je regrette juste qu'on ne voit que le même décor en permanence meme si son effondrement est un symbole fort.
    Alice025
    Alice025

    1 688 abonnés 1 374 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 17 septembre 2024
    : Un film dur mais malheureusement réaliste sur des jeunes femmes rejoignant Daesh et se confrontant à de fortes désillusions et à leur privation de liberté totale. Nous suivons en particulier le parcours de Jessica et son amie, dans une maison de futures épouses. La directrice de cette maison, appelée Madame, est charismatique et douce en surface, mais autoritaire et tyrannique en réalité. L'embrigadement psychologique est bien représenté et les interprétations des actrices principales sont convaincantes. Une histoire assez saisissante.

    http://cinephile-critique.over-blog.com
    Yves G.
    Yves G.

    1 507 abonnés 3 527 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 7 décembre 2024
    Deux amies, à peine sorties de l’adolescence, Jessica (Megan Northam découverte dans Pendant ce temps sur terre et Fario) et Laïla (Natacha Krief), décident de quitter la France et un quotidien qui les étouffe pour rejoindre en Syrie l’Etat islamique. Elles se retrouvent bientôt à Raqqa, dans une madafa, gouvernée d’une main de fer par Madame (Lubna Abazal).

    "Rabia" raconte une situation qui appartient désormais à l’Histoire et qui a déjà été abondamment filmée : le califat proclamé en 2014 par Daech au nord de la Syrie. Le cinéma a déjà souvent décrit ces jeunes gens, endoctrinés via Internet, qui décident de rejoindre Daech au grand dam de leurs parents : "Les Cowboys", "Le ciel attendra", "Mon cher enfant", "Exfiltrés", "L’Adieu à la nuit", "Les Filles d’Olfa"… Le plus souvent, ces films se déroulent en France et adoptent le point de vue des parents qui cherchent à comprendre les motifs du départ de leurs enfants ; mais parfois il les suivent en Syrie comme le belge Rebel ou la mini-série Kalifat diffusée sur Netflix pendant le Covid.

    "Rabia" documente un aspect précis de cette page d’histoire. Il nous plonge à l’intérieur d’une madafa, une maison où les femmes sont enfermées dans l’attente de leur mariage avec un djihadiste. La réalisatrice, allemande, a raconté que ces lieux, dont elle avait appris l’existence grâce au témoignage de survivantes rentrées de Syrie, lui rappelait les Lebensborn nazis, ces pouponnières où grandissaient de fiers rejetons de la race aryenne. Sans avoir besoin de cette funeste référence, le lieu donne froid dans le dos, où s’exerce une violence déshumanisante contre des jeunes femmes, venues du monde entier, dont le passeport et le téléphone portable leur ont été confisqués et dont le seul avenir sera d’accepter le mari qui leur sera donné et de lui faire des enfants, avant qu’il ne tombe au combat en martyr.

    Aussi intéressant que soit le sujet, "Rabia" ne convainc pas tout à fait. La faute à une mise en scène qui ne parvient pas à faire oublier son artificialité de carton pâte. L’intérieur de la madafa a été reconstituée dans les locaux désaffectés de France Tabac en Dordogne et cela se sent. Lubna Azabal est certes impeccable et implacable dans son rôle de garde-chiourme sadique. Mais son personnage, comme le reste de l’histoire est trop caricatural, trop artificiel.
    Le scénario oublie une dimension passionnante : l’avenir de ses femmes, ballotées entre la Syrie qu’elles cherchent à fuir et leur pays d’origine qui leur reproche leur participation à l’entreprise criminelle dont elles furent les complices avant d’en devenir les victimes. Il oublie aussi d’évoquer leurs enfants, parfois nés de viols sordides ou de vrais histoires d’amour et auxquels, en tout état de cause, on ne saurait reprocher les crimes de leurs pères.
    Ufuk K
    Ufuk K

    526 abonnés 1 489 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 2 décembre 2024
    "Rabia" inspirées de faits réels, est un thriller dramatique moyen dans l'ensemble. En effet, la réalisatrice Mareike Engelhardt aborde une thématique peu exploitée au cinéma: le rôle des femmes dans le djihad en Syrie. Même si le film débute bien, que certaines idées sont intéressantes et que Lubna Azabal tient son rôle. La réalisatrice exploite le sujet de façon trop superficielle, creuse et n'arrive pas à bout de son idée. C'est dommage car le synopsis était séduisant., c'est dommage car le synopsis était séduisant, bref c'est tout même la déception qui l'emporte au final.
    PLR
    PLR

    472 abonnés 1 573 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 1 décembre 2024
    Un drame, répertorié aussi thriller sur ce site. En fait un scénario inspiré de faits réels. Du documentaire et du témoignage propices à la réflexion et aux interrogations. Le film se termine par un message écrit de contexte, lourd de menaces pour l’avenir. Sur le fond, la trame repose sur l’embrigadement, le fanatisme, le radicalisme religieux. Au centre du propos, des jeunes filles de nos régions en mal de vivre dans la société occidentale et s’imaginant trouver une voie en rejoignant les rangs de ce qui au-delà d’une guerre de religions est aussi une lutte révolutionnaire avec ses excès (le mot est vraiment trop faible, s’agissant de rien de moins que d’une vision dictatoriale de l’organisation de la société) et sa doctrine. On pourra regretter que les ressorts de cet engagement ne soient pas davantage explorés et exposés. Mais il y a eu déjà d’autres films plus spécifiques sur cet aspect des choses : « Le ciel attendra » (2016) et « L’adieu à la nuit » (2018), entre-autres. Et vu la grenade déjà dégoupillée et la bombe à retardement que c’est à nos portes, il y en aura certainement d’autres encore.
    cinono1
    cinono1

    311 abonnés 2 069 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 23 décembre 2024
    un film en forme de témoignage et de thriller. Une histoire qui a beaucoup existé ,l'histoire d'une fille déçue de l'occident et qui part avec une amie rejoindre l'organisation 'état islamique du côté de la Syrie. Les plans du ciel pendant le voyage sont superbes mais ensuite, c'est bienvenue en absurdité et dans l'obscurantisme. La spiritualité est absente d'un film ou l'aspect économique est lui, bien concret. Les organisations humaines sont souvent des moyens pour asseoir le pouvoir, et Dieu un alibi pour leurs fins. Le film se révèle plutôt mince dans sa démonstration prévisible et trop programatique, le personnage de la geôliere était le plus intéressant, au lieu de ça le film montre l'innocence des jeunes femmes pris dans les filets d'une utopie mortifere.
    Jmartine
    Jmartine

    171 abonnés 678 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 2 décembre 2024
    Jessica, une aide-soignante parisienne de 19 ans, que l’on voit changer les vieux d’une EHPAD , qui ne voulait pas devenir l'"esclave" d'une société qui ne la voyait pas, fraichement convertie à l’islam s’envole pour la Syrie avec sa meilleur copine Laila ..leur objectif : devenir les première et seconde épouses d’un beau djihadiste, AKhram que Leila a rencontré sur le Net.…A l’arrivée à Raqqa les deux filles se voit confisquer passeport, téléphone , et même leur identité puisque Jessica se voit rebaptisée « Oum Rabia » et se retrouve enfermée dans une mafada, sorte de maison close où elles sont retenues en attente d’être mariée de force…sur laquelle règne « Madame » (Lubna Azabal , saisissante de froideur et d’autorité) dans la posture experte en conditionnement psychologique et théologique et en sévices physiques..
    C’est le premier métrage d’une allemande Mareike Engelhardt, passée par la FEMIS, elle-même petite fille de SS, et pour laquelle les « mafadas » lui rappellent les « Lebensborn » ces pouponnières nazies qui servaient à la survie de la "race aryenne". Au-delà du parallèle historique, elle démonte le mécanisme de l’adhésion et le déclic du réveil…Elle dévoile un système de soumission des femmes par les femmes, dont le seul horizon est d’être le repos du guerrier…Le reconstitution est impressionnante, on sent que Mareike Engelhardt s’est documentée auprès de femmes revenues de Raqqa, elle aurait toutefois édulcoré certains témoignages, jugés trop "durs" pour son film…« Rabia » est autant un film coup de poing qu’un puissant portrait de femmes, qu’elles soient victimes ou martyrs. Deux destins croisés incarnés avec une incroyable force par Meghan Northam, sans fausse note, et Lubna Azabal, qui incarne une "Madame" à glacer le sang. Le personnage de Madame est un double fictionnel de la Marocaine Fatiha Mejjati, alias Oum Adam, surnommée "la veuve noire", aujourd'hui une criminelle en fuite. Un film puissant, dérangeant, mais autrement nécessaire, pour mieux nous rappeler le destin ou la situation de nombreuses femmes (près de 42 000) qui sont parties rejoindre le Califat, et des enfants qui sont nés là-bas (environ 25 000) au moment où les combats reprennent...
    Patrick Braganti
    Patrick Braganti

    95 abonnés 425 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 2 décembre 2024
    Le film de l’allemande Mareike Engelhardt met l’accent sur la situation des milliers de femmes venues de plus de cent pays rejoindre l’Etat islamique pour y épouser des combattants et leur donner le plus d’enfants possibles (un cartel final nous informe que 25 000 enfants sont nés dans ces conditions). C’est à travers la figure de Jessica, aide-soignante invisible et sans avenir, que la réalisatrice ausculte la trajectoire implacable vers une promesse illusoire et destructrice. Le parti pris du huis clos, celui d’une maison de futures épouses embrigadées et formatées par une directrice brillante, charismatique et manipulatrice, génère une tension et un malaise qui vont crescendo, grâce notamment à l’interprétation des deux actrices Megan Northam (découverte dans Fifi) et Lubna Azabal (à l’opposé de sa prestation dans Amal - Un esprit libre sorti en avril de cette année).
    L’ensemble est sans doute un peu didactique et appliqué. Mais il a aussi le grand mérite de nous faire pénétrer dans un lieu inédit qui pourrait être aussi bien celui de l’éclosion d’une nouvelle génération de terroristes, femmes et enfants en priorité. La démonstration précise et documentée est implacable.
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