Le film a fait partie de la Sélection ACID Cannes 2020.
La réalisatrice Bojena Horackova décrit Walden comme “un éloge de la fuite. C’est un film sur les décisions qu’on prend et qui changent notre vie”. Le contexte politique lituanien de 1989 reste hors champ, Horackova s’intéressant avant tout à filmer les rêves de liberté de ses jeunes protagonistes : “je ne voulais pas filmer la fin du bloc de l’Est, mais ce que c’était que d’être jeune à Vilnius à ce moment-là. Comment le contexte politique intervient dans leur vie ?”
Tchèque d’origine bulgare, la réalisatrice a eu envie de tourner en Lituanie après avoir vu le documentaire de Jonas Mekas Réminiscences d'un voyage en Lituanie.
Walden se déroule en 1989, juste avant la chute du mur de Berlin. Pour les costumes et les décors, l’équipe a cherché à se rapprocher de cette époque sans pour autant la reproduire fidèlement. Il fallait éviter de dater le film, comme l’explique la réalisatrice : “À l’image, il était important que les deux époques ne soient pas différenciées de manière trop claire, trop marquée : je voulais que cela soit imperceptible, que l’on ressente les différences sans pouvoir vraiment les identifier, cette confusion ou cette idée que le temps est passé sans que tout ne change, était importante pour moi”.
L'étang de Walden se situe dans le Massachusetts aux États-Unis. Il a inspiré à l’écrivain Henry David Thoreau le récit Walden ou la Vie dans les bois publié en 1854. La réalisatrice a voulu déplacer ce lac en Lituanie : “Pour moi, ce lac est comme une utopie. C’est parce que jusqu’en 1989, on ne pouvait pas voyager, que les ados ont baptisé Walden ce lac de la forêt lituanienne”.