Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Coric Bernard
379 abonnés
595 critiques
Suivre son activité
4,5
Publiée le 18 février 2022
Ce film basé sur des faits réels est bouleversant de réalisme et d’émotions. Il est admirablement réalisé pour un premier long métrage par ce jeune réalisateur libanais. Tourné en grande partie en Irak dans la ville meurtrie de MOSSOUL, le réalisateur et scénariste de ce film a développé l’histoire de ce jeune pianiste et de son piano qui symbolise la culture combattue par l’armée islamiste dans ce chaos. A travers cette histoire bien scénarisée, le réalisateur nous fait découvrir la triste réalité et la grande précarité des habitants syriens mais aussi leur grande abnégation avec l’espoir qu’ils manifestent. Le jeune pianiste magnifiquement interprété symbolise bien tout cela. La musique du film de Gabriel YARED est aussi parfaitement adaptée à ce très beau film. La scène finale où le pianiste joue au milieu des rues meurtries est absolument sublime.
Pour un premier film c'est un coup de force. La presse serait-elle pro islamiste pour mal le noter ? La quête du héros face à l'obscurantisme nous dévoile les dessous de la vie dans un pays ravagé où l'espoir subsiste malgré tout. À voir
Pour le cinéma, les guerres ont toujours été un vivier de sujets important et celle qui se déroule en Syrie depuis 2011 ne fait pas exception. Il y a toutefois plusieurs façons d’aborder un tel sujet et le résultat est tributaire des choix en la matière. C’est ainsi que, d’un extrême à l’autre, nous avons eu en 2017 le sobrement remarquable "Une famille syrienne" de Philippe Van Leeuw et, en 2018, l’affligeant "Les filles du soleil" de Eva Husson, un film baignant dans une épouvantable indécence mélodramatique. Eh bien, c’est entre ces deux films que se situe "Le dernier piano", heureusement plus près de "Une famille syrienne" que de "Les filles du soleil". En effet, si on regrette l’utilisation quelque peu abusive de la musique de l’oscarisé Gabriel Yared pour venir renforcer l’aspect dramatique ou l’aspect émouvant de certaines scènes qui n’ont vraiment pas besoin d’un tel renfort, si on ne peut s’empêcher de trouver Samar, la combattante (probablement kurde) que rencontre Karim lors de son périple à Ramsa, plus proche d’une « topmodel » que de la représentation qu’on a d’une combattante, Le dernier piano ne se vautre jamais dans un pathos déplacé et grotesque. Et puis si ces choix permettent d’attirer un plus vaste public vers ce premier long métrage du réalisateur libanais Jimmy Keyrouz, film qui faisait partie de la Sélection officielle du Festival de Cannes 2020, pourquoi pas, après tout : comme le dit le réalisateur, les arts en général, et la musique en particulier, sont des causes pour lesquelles il vaut la peine de se battre. Autant le faire comprendre au maximum d’individus de par le monde !
Coup de cœur pour ce film épatant, émouvant, percutant. Quelque chose de beau à sauver au milieu du chaos et de l'obscurantisme, c'est le propos du film autour des événements syriens de 2011.Des personnages qui luttent pour préserver ce qui leur reste et demeurer humain. Le film bénéficie des décors naturels et désolés de Mossoul ou la destruction est partout , d'unscénario à rebondissements et d' acteurs touchant, y compris du côté de Daesch, des hommes perdus par leurs colères et leurs haine . Un film qui rappelle le besoin de culture, de la beauté, de l'espoir à l'intérieur nos vies,
Magnifique film sur l’atrocité de la guerre en Syrie où la musique interdite, et la résistance réprimée violemment. Karim, pianiste va résister malgré tout grâce à son piano qu’il va réparer. Un très beau film sur la résistance et qui montre le drame de ce conflit.
la musique a une place dans nos vies comme le montre ce film la puissance de la musique dans toutes les situations la musique fait oublier la douleur le film contient de la musique de gabriel yared a voir aussi le film une famille syrienne
Ce film nous replonge pendant la Guerre en Syrie où Kamel rêve d'une carrière de pianiste à l'étranger, mais doit faire face aux atrocités commises par l'Etat Islamique. Après la destruction de son piano par les talibans, il se lance dans un long périple pour retrouver les pièces manquantes de son instrument. Cette partie a tendance à s'étirer en longueur et faire perdre un peu de dramaturgie à ce long-métrage de Jimmy Keyrouz. Heureusement, le cinéaste se reprend de très belle manière pour terminer sur une scène finale grandiose qui vaut à elle seule le déplacement. Laborieux mais dégageant des émotions fortes par instant.
Belles émotions ciné aujourd’hui avec « Le Dernier Piano » un film libanais de Jimmy Keyrouz C’est une de ces histoires vraies que peu de scénaristes auraient osé imaginer. Ou comment un pianiste syrien sélectionné pour une audition à Vienne va voir ce moment de basculement potentiel d’une vie bousculée par la guerre dans son pays et la haine de toute forme d’art chez les soldats de l’Etat Islamique qui, en détruisant son piano, le contraigne à un voyage incertain pour en retrouver des pièces et le réparer. C’est intense, dur (certaines scènes m’ont rappelé le film « incendies ») avec des moments de joie absurde comme nous les réservent les films iraniens par exemple. Ce n’est pas un feel good movie car on ne sort pas indemne de cette histoire immersive. Comme rarement au cinéma j’ai vraiment basculé dans cette fiction en croyant vraiment que le pianiste n’était pas un acteur mais le vrai héros confronté à l’horreur de la guerre et des obscurantismes. Le scénario est génial mais je ne peux pas vous en révéler trop. Juste vous indiquer que le héros va arriver à mettre en déroute la domination de l’état islamique dans sa ville sans arme et avec la seule force de la musique et de son piano. Un film que je recommande les yeux fermés à ceux qui suivent mes conseils
A chaque fois qu’un scénario est inspiré de faits réels, il convient par respect pour les situations dramatiques relatées de ne pas trop faire la fine bouche. Sur un aspect presque documentaire, le quotidien d’une population qui s’accroche à vivre, si on peut nommer ça vivre, dans les ruines d’une ville détruite où des forces opposées font soit régner leur loi, soit organisent tant bien que mal une certaine résistance. Mais c’est davantage le décor que le fond du propos. L’histoire c’est la quête d’un musicien pour trouver le nécessaire, même de bric et de broc, afin de réparer un piano détruit par les obscurantistes. Pour continuer à jouer de l’instrument certes, malgré l’interdit, mais aussi avec pour dessein de le vendre afin de payer un passeur pour sortir du pays. Visiblement tout se vend, tout s’achète bien qu’il n’y ait plus aucune structure économique en place. En touchant un peu à tout, le scénario manque finalement de puissance pour atteindre une cible bien identifiée. Comme tous les films en version originale du cru (sinon rien), il demande des efforts aux spectateurs d’ici et n’en touchera certainement qu’un petit nombre.
Karim est un jeune homme qui rêve d'émigrer en Europe pour vivre de sa passion pour la musique. Il a hérité de sa mère un piano qu'il garde précieusement. Il vit malheureusement pour lui dans une ville occupée par l'État islamique. Le groupe terroriste a changé le quotidien de ces gens en interdisant notamment la musique. Cet objet diabolisé et symbole de résistance devient sa dernière chance et sa porte de sortie pour réaliser son rêve, ce qui le pousse à prendre de gros risques à travers le pays pour trouver les pièces qu'il lui manque pour le réparer. Jimmy Keyrouz alterne les scènes de la vie quotidienne sous l'occupation et les scènes de "guerre" avec à chaque fois le danger qui semble tout proche. On y découvre toutes les interdictions les plus absurdes, la vie avec la peur, les meurtres, tortures quotidiennes, l'embrigadement, mais aussi la résistance sous différentes formes avec notamment un clin d'œil à ces femmes qui se sont battues pour leur pays. "Broken Keys" n'a pas la puissance qu'il aurait pu avoir, car il se disperse et manque de rythme par moment, mais c'est un film réaliste, visuellement impressionnant et bien incarné.
Que Le dernier piano fasse jouer la corde sensible, eu égard à son contexte tragique, la guerre en Syrie, n'a rien de surprenant, et le film est plutôt satisfaisant sur ce point, sauf quand il tombe, vers la fin, sur des extrêmes mélodramatiques. Certains personnages ne sont là que pour susciter l'empathie et c'est souvent réussi (le vieil homme, l'enfant) mais parfois complètement ridicule (la combattante Kurde). Le film mélange les genres et là aussi il faut trier le bon grain de l'ivraie : un très bon point pour le réalisme dans la peinture des conditions de survie des citoyens normaux ; un autre pour la belle quête de son héros principal, pour l'amour de l'art en zone de guerre ; un mauvais point pour le côté western qui se substitue de temps à autre à l'essentiel, à savoir l'aspect purement humain. C'est de ce dernier côté que Le dernier piano a le plus d'atouts à faire valoir, en montrant l'absurdité de la violence, de la haine et de la colère, au milieu de paysages dévastés (dont l'esthétique est cependant est un peu trop travaillée). Par ailleurs, la mention "Inspirée de faits réels" est toujours source d'ambigüité : jusqu'à quel point l'histoire est-elle vraie et quels ingrédients romanesques ont été ajoutés pour la rendre plus spectaculaire ? Faute de pouvoir connaître la réponse et malgré des reproches évidents à lui faire, le film a le mérite de nous faire ressentir une impression de danger permanent sans trop céder à un lyrisme déplacé.
Sur le prétexte de la guerre en Syrie, le réalisateur revient à nouveaux sur les exactions et violences des talibans dans une ville en ruine où un musicien risque sa vie en jouant du piano, une pratique interdite. La résistance lui demande de mettre son courage au service des armes ce que l’artiste ne conçoit pas. Mais la destruction de son instrument par des terroristes l’enfonce malgré lui dans le marigot destructeur d’un système criminel. Le bilan d’un pays à l’agonie, qui embrigade ses enfants, exécute publiquement les homosexuels, traque les moindres suspects. Les symboles sont fort, appuyés, laissant aux faits réels un aperçu plus fictionnel que véritable. Les poncifs du scénario insistent tout autant sur l’absolu malheur qui frappe la population . Le propos qui combat l’intolérance est toujours salutaire, mais à trop le mettre en scène, lui conférer une esthétique paradoxale il éloigne le sujet de sa vérité première. AVIS BONUS Un court entretien avec le réalisateur Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
Âmes sensibles s'abstenir mais la réalité doit être bien pire. Un scénario qui, même s'il est peu vraisemblable tient le spectateur éveillé. L'essentiel n'est pas dans la vraisemblance mais dans le message. Un film qui dénonce plus encore que les horreurs de la guerre l'impasse de l'extrémisme et qui redonne un peu d'espoir.
impossible de ne pas faire le lien avec la guerre en Ukraine. ce film, direct, montre avec force comment des hommes peuvent être, sous couvert de croyance, bruts, inhumain. seul l'art dans ce monde si hideux laisse entrevoir un espoir.