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Tricastinette
25 abonnés
17 critiques
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4,0
Publiée le 11 mai 2022
Un acte de bravoure et de résistance ! Comment peut-on devenir des meurtriers au nom d'une soi-disant loi religieuse. L'horreur de la guerre dans toute sa puissance
Ce n’est pas du tout un mauvais film, mais en ce qui me concerne, la mise en scene n’a pas reussi a me captiver et je me suis quelque peu ennuyé devant cette odyssée dans un pays en ruines.
Dans Le dernier piano, il est très rapidement question de jouer pour penser, mais aussi pour panser, guérir et espérer. Platon disait que « La musique donne une âme à nos cœurs, et des ailes à la pensée ». Dans le film, il est tragiquement démontré que les tenants de l’obscurantisme, armes à la main, n’ont ni l’un, ni l’autre, et que justement, ils ont en réalité peur du piano de Karim. Ils ont peur de la liberté et de l’envol infini de l’esprit. Alors, on tire sur les enfants, les vieillards et même sur le piano. Triste et saisissant parallèle quand on casse les baguettes du chef d’orchestre dans Le concert (2009) de Radu Mihaileanu. On tire sur les pianos, on brule les livres, on tue la pensée.
Au final, dans la force de sa mise en scène, de son récit, de son esthétisme, Le dernier piano, ou quand la liberté ne tient qu’à une note, est un très grand film, rempli de grâce pour faire face à l’effroyable, qui montre un cimetière à ciel ouvert, mais qui nous donne l’envie du triomphe de l’art, d’un piano qui dévie les balles dans les guerres urbaines qu’elles soient à Varsovie comme en Syrie, ou à Kiev…
On ne s’ennuie pas à regarder ce film avec de bout en bout des images de belle qualité, des rebondissements fréquents, une émotion souvent présente. Mais il y a quelque chose qui ne passe pas, un manque complet de vérité qui s’explique à la fois par le manque de réalisme du scénario, par le jeu des acteurs principaux et par la musique qui en rajoute inutilement. La réflexion de fond est sacrifiée sur l’autel d’un grand spectacle assez artificiel, quel dommage !
Concernant le scénario, la quête de Karim (et le dénouement) tiennent davantage du western que d’un film en hommage aux combattants de Syrie. Comment croire par ailleurs dans les trois principaux personnages, quand Karim est une caricature de naïveté dans un monde en folie, le djihadiste-chef une caricature de méchanceté, la combattante kurde une caricature de beauté ? Je m'arrête là heureusement, les autres acteurs de la "cohabitation" s‘en sortent mieux et livrent une belle image de communauté assiégée, sans doute un des points forts du film.
le fond est saccager par trop de spectacles et sacrifié l'idée est excellente mais surjouée et caricaturale : l'artiste trop innocent, les daesch trop méchants ..
Une guerre contemporaine et des vies brisées et malmenés mis en lumière à travers les péripéties d'un pianiste passionné qui ne rêve que de pouvoir jouer de musique profane