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    Nadia, Butterfly
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Nadia, Butterfly" et de son tournage !

    Nageur et cinéphile

    Avant de vous tourner vers le cinéma, Pascal Plante a été un nageur de haut niveau. A 19 ans, le futur cinéaste a même passé les essais olympiques pour les Jeux de Pékin 2008. Il se rappelle : "Je devais être dans le top 15 des nageurs canadiens. Mais pour les Jeux Olympiques, ils prennent les deux meilleurs. Si j’avais voulu faire des compétitions internationales, il m’aurait fallu passer à un niveau supérieur, me dévouer entièrement à la natation. Se lancer à pieds joints dans une carrière intrinsèquement temporaire, vouée à se terminer à 30 ans, c’est un gros pari. A l’époque, j’avais déjà d’autres intérêts. Parmi les autres nageurs, j’étais l’artiste, le cinéphile. Ma transition d’une passion à l’autre a été facile."

    Naissance du projet

    Pascal Plante pense à Nadia Butterfly depuis 2013 mais, conscient du fait qu'il lui fallait des ressources financières solides pour mener à bien ce projet, a d’abord réalisé (avec très peu de moyens) Les Faux tatouages : "Le film a eu une très belle vie en festival - on est allés à la Berlinale - il m’a permis d’obtenir les moyens de tourner Nadia, Butterfly. Ma productrice, Dominique Dussault, a été une alliée en or. Dans nos demandes de subventions, on indiquait qu’on espérait tourner en 2019 pour pouvoir sortir le film durant les Jeux Olympiques de 2020. Et tout s’est bien aligné. Le film est prêt depuis le mois de février 2020, mais la pandémie est passée par là et tous nos plans ont été chamboulés..."

    Immersion sociologique

    En réalisant Nadia ButterflyPascal Plante a cherché à opérer une incursion sociologique dans l’envers du décor olympique, en proposant un point de vue différent de celui capté tous les quatre ans par les caméras de retransmission. Il note : "Les Jeux Olympiques, c’est un peu le Las Vegas du sport : ce qu’on en montre est toujours très beau, très glamour, très policé. Mais la réalité est très différente. On est loin du conte de fée tout rose... Je voulais capter tout ce que les caméras officielles ne regardent pas", explique le metteur en scène."

    Cannes 2020

    Le film a fait partie de la Sélection Officielle de Cannes 2020. Une annonce qui est tombée durant le premier confinement : "C’était l’effet montagnes russes ! Quand ça a été annoncé, j’avais déjà le nez dans un nouveau scénario. L’avenir de Nadia, Butterfly était incertain, on était en pleine quarantaine. La Quinzaine des réalisateurs avait aimé le film. Ils nous ont dit qu’ils l’auraient sélectionné si le festival avait eu lieu. C’était encourageant, mais on était aussi dépités de cette occasion manquée. Quand la sélection officielle est tombée le 3 juin, ça a été une surprise totale !", se souvient Pascal Plante.

    Lieux de tournage

    Nadia Butterfly se déroule pendant les Jeux Olympiques de Tokyo. Pascal Plante et son équipe ont tourné 16 jours à Montréal et 4 jours à Tokyo : "On en avait prévu un cinquième au cas où, parce qu’on était en pleine période des typhons. La météo aurait pu nous jouer des tours. Mais on a eu de la chance. Il a fait nuageux tout le temps, pour la continuité c’était parfait ! C’était une vraie responsabilité de tourner dans une culture que je connais peu. Je m’y suis rendu deux semaines en repérage, auparavant je n’y avais jamais mis les pieds."

    Plans-séquences

    Pascal Plante utilise beaucoup les plans-séquences conçus pour être le moins tape-à-l’œil possible. Le réalisateur ne voulait en effet pas être flamboyant, mais rester au plus près des personnages. Il précise : "Dans cet esprit, la mise en scène de Nadia, Butterfly est plus travaillée que celle, très minimaliste, des Faux Tatouages, mais j’espère ne pas avoir franchi la ligne jaune de la frime ! Au contraire, je conçois ces plans-séquences comme un moyen d’oublier la mise en scène, d’oublier qu’un réalisateur omniscient tire les ficelles."

    Authenticité

    Pascal Plante voulait que les spectateurs qui s’y connaissent en natation retrouvent, dans Nadia Butterfly, des sensations familières. Il était aussi toutefois important pour le cinéaste de ne pas édulcorer le jargon du milieu, comme il l'explique : "On ne voulait pas le rendre universellement intelligible. Quand je regarde une fiction qui se veut une incursion sociologique dans un monde précis, tant qu’elle est réussie, je me moque de ne pas comprendre toutes les expressions. Je ne voulais pas m’adresser aux non-initiés et paraître fade. La ligne entre les deux est mince, on a cherché à trouver le juste milieu : être accessible à tous mais rester au plus proche de la réalité des sportifs."

    Héroïne réaliste

    Toujours dans cette logique d'authenticité, Pascal Plante a fait en sorte que Nadia ne soit pas un personnage toujours attachant. Le metteur en scène précise : "Je tenais à humaniser la figure sacrée du sportif. Nadia n’est pas une héroïne, elle est parfois désagréable, parfois passive. La construction du personnage était importante. C’est aussi dans cette optique qu’on a renversé la structure narrative “classique” du film de sportif. Pour moi, un athlète avant une compétition n’est pas psychologiquement très intéressant. Tant qu’il reste un effort à fournir, l’athlète est une machine de guerre."

    Casting de nageuses pro

    L’idée de tourner avec des nageuses professionnelles dans les rôles principaux remonte à l’origine du film. Pascal Plante a rencontré Katerine Savard durant la phase d’écriture. Il la consultait pour gagner en véracité et a rapidement pensé à la caster. Il se remémore : "Au Québec, tout le monde sait qui est Katerine Savard. C’est un peu notre Laure Manaudou. Ariane Mainville, qui joue Marie-Pierre, est la meilleure amie de Katerine, leur alchimie à l’image était tellement naturelle. Toutes les deux n’avaient jamais fait de cinéma, ça les rassurait beaucoup de jouer ensemble. Hilary Caldwell a été médaillée olympique à Rio. Cailin McMurray, elle, est une nageuse de haut niveau basée à Montréal qui nous a étonnés en audition."

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