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    2046
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "2046" et de son tournage !

    Cinq années de travail

    S'il a eu l'idée de 2046 en 1997 - année de la rétrocession d'Hong-Kong à la Chine, Wong Kar-Wai a commencé à y travailler en 2000, à la fin du tournage d'In the Mood for Love. Cinq ans lui auront été nécessaires pour terminer ce film, tourné entre Shangaï, Hong-Kong, Bangkok et Macao : aux nombreuses évolutions qu'a fait subir le cinéaste à son projet (changements de casting et de compositeur notamment, puis très long travail de montage) s'est ajouté un facteur extérieur : l'épidémie de SRAS (cas de pneumonie atypique) qui s'est propagée en Asie au début de l'année 2003 a en effet retardé le tournage de certaines scènes.

    Les intentions du cinéaste

    "Nous avons tous besoin d'un endroit où stocker, voire cacher, souvenirs, pensées, impulsions, espoirs et rêves. Ce sont des aspects de nos vies que nous ne pouvons résoudre ou plutôt sur lesquels nous ne pouvons agir, mais en même temps nous redoutons de nous en délester. Pour certains cet endroit est un lieu réel, pour d'autres un espace mental, pour un plus petit nombre ce n'est ni l'un ni l'autre. 2046 est un projet entamé il y a quelque temps. Le chemin pour achever le film fut long et riche en péripéties. Tout comme les souvenirs que nous cherissons, il est difficile de s'en défaire."

    Le titre du film

    Le titre choisi par Wong Kar-Wai pour son nouveau film était le numéro de la chambre d'hôtel de In the Mood for Love, lieu de rencontre des deux protagonistes. Ce chiffre fait également référence à la dernière année durant laquelle Hong Kng bénéficiera en Chine d'un statut spécial.

    Tony Leung / WKW : happy together

    C'est la sixième fois que Tony Leung Chiu Wai tourne sous la direction de Wong Kar-Wai après Nos annees sauvages, Les Cendres du temps, Chungking Express, Happy Together et In the Mood for Love - un film qui lui avait valu le Prix d'interprétation masculine au Festival de Cannes en 2000.

    Un petit tour de Maggie

    Comédienne-fétiche de Wong Kar-Wai - elle fut l'héroïne de quatre de ses films, de As Tears go by en 1988 à In the Mood for Love en 2000, Maggie Cheung ne fait qu'une courte apparition dans 2046. Le cinéaste lui avait proposé de tenir un des rôles principaux du film, qui lui semblait trop proche de celui qu'elle avait tenu dans In the mood for love -Tony Leung s'appelle Chow Wo-Man dans 2046, comme le personnage qu'il incarnait dans le film de 2000. De plus, elle devait tourner à la même période Clean d'Olivier Assayas, le film pour lequel elle a décroché le Prix d'interprétation féminine au Festival de Cannes. Au terme de la projection de 2046 sur la Croisette, les spectateurs interloqués se demandèrent si Maggie Cheung - dont le nom figure au générique du film- était, ou non, présente dans le film qu'ils venaient de voir...

    Suspense sur la Croisette

    Annoncé comme l'un des événements du Festival de Cannes 2003, 2046 a été... l'un des événements du Festival de Cannes 2004, même s'il a bien failli ne jamais être projeté sur la Croisette. Le long-métrage a en effet été sélectionné alors que Wong Kar Waï n'en avait pas encore achevé le montage. Le réalisateur aurait même retourné certaines scènes quelques jours avant la présentation du film au festival, même si, selon l'intéressé, il s'agissait essentiellement de retravailler les effets spéciaux... 2046 allait-il être terminé à temps ? Le suspense s'est poursuivi jusqu'au jeudi de la projection : en début d'après-midi, le festival ne disposait que de 20% de la copie. Le réalisateur - qui était attendu le mercredi, mais a raté son vol...- est alors arrivé en avion privé à Cannes, les bobines manquantes sous les bras (il aurait, selon certaines rumeurs, bénéficié d'un couloir aérien). Au prix de modifications dans le calendrier des projections, le film a finalement pu être présenté dans la soirée... Mais, donné comme l'un des favoris pour la Palme d'Or, 2046, qui était présenté en compétition, est reparti bredouille.

    Annulation à Edimbourg

    Après les péripéties cannoises, 2046 devait être présenté dans sa version définitive au Festival d'Edimbourg qui s'est tenu au mois d'août dernier. Mais Wong Kar Waï, insatisfait, a une nouvelle fois décidé de retourner en salle de montage, annulant de fait cette projection. Philosophe, le directeur artistique du Festival Shane Danielson avait alors déclaré : "Ce n'est qu'une des conséquences de travailler avec des artistes géniaux et excentriques."

    D'autres projets

    Entre le début et la fin de la production de ce film, le cinéaste a pu tourner The Hire, un court-métrage commandé par BMW, dans le cadre d'une série à laquelle ont également participé Alejandro González Inárritu, John Woo ou encore John Frankenheimer, mais aussi Six days, un vidéoclip pour DJ Shadow. Il a également réalisé un des trois segments d'Eros, film à sketches co-signé par Michelangelo Antonioni et Steven Soderbergh et présenté à la Mostra de Venise en 2004. Dans ce court-métrage intitulé The Hand, le cinéaste retrouvait deux des héros de 2046 : Gong Li et Chang Chen.

    L'oeil Doyle

    Wong Kar-Wai a choisi de retravailler pour 2046 avec Christopher Doyle, directeur de la photo australien qui a marqué de son empreinte unique tous les précédents longs-métrages du cinéaste de Hong-Kong. Deux autres chef-opérateurs ont participé à la conception de 2046 : Lai Yiu Fai -qui fut assistant de Doyle- et Kwan Pun Leung, qui travailla notamment avec Stanley Kwan.

    Dernier projet de Jean-Yves Escoffier

    Au départ, le cinéaste avait fait appel pour 2046 au chef-opérateur français Jean-Yves Escoffier. Mais celui-ci est décédé le 1er avril 2003 des suites d'un arrêt cardiaque. Fidèle collaborateur de Leos Carax, il avait notamment signé la photographie de Mauvais sang et des Amants du Pont-Neuf, mais aussi de Trois hommes et un couffin de Coline Serreau. A partir du milieu des années 90, il était parti aux Etats-Unis, travaillant avec Gus Van Sant (Will hunting), Harmony Korine (Gummo) ou encore Robert Benton (La Couleur du mensonge, un de ses derniers films, sorti en 2003).

    Juke-box

    La musique était très présente dans In the Mood for Love, le précédent film de Wong Kar-Wai - qu'il s'agisse de la bande originale composée par Umebayashi Shigeru et Michael Galasso ou des chansons additionnelles comme Quizas interprété par Nat King Cole. C'est encore le cas dans 2046, dont la musique a été en partie composée par Umebayashi (et dans lequel on entend de nouveau Nat King Cole) : chacun des trois personnages féminins principaux est associé à un style : la rumba, le cha-cha-cha et les mélodies de Dean Martin pour celui qu'incarne Ziyi Zhang ; l'opéra pour Faye Wong ; la musique de film pour Gong Li.

    Un hommage aux compositeurs de musiques de film

    Le cinéaste a commandé une partition à Peer Raben, grand compositeur allemand, réputé pour sa collaboration avec Fassbinder. Celui-ci a écrit une musique originale qui est une sorte de réinterprétation du thème de La Troisième génération (film réalisé par Fassbinder en 1979), mais Wong Kar-Wai a également emprûnté un extrait de la musique de Querelle (1982). De plus, le cinéaste rend hommage au compositeur de la Nouvelle vague Georges Delerue en utilisant un thème qu'on entend dans Vivement dimanche ! de Truffaut, et au Polonais Zbigniew Preisner, en utilisant un extrait de la musique qu'il avait écrite pour Tu ne tueras point de Kieslowski. Il cite également ses propres film puisqu'on entend dans 2046 des extraits de la BO de Nos années sauvages. A ce propos, Wong Kar-Wai déclare : "Les extraits musicaux obéissent à des cycles, au gré des souvenirs et des oublis. Une partition peut ressurgir d'un film à l'autre, mais elle invite toujours au même voyage, semblable à un train qui refait indéfiniment le même trajet. Les morceaux se mêlent les uns aux autres ; une impression nouvelle s'ajoute à la précédente, sans parvenir à l'estomper entièrement.

    Retrouvailles

    2046 marque les retrouvailles de Wong Kar-Wai avec Faye Wong, une comédienne qu'il avait dirigée dans Chungking Express et avec Carina Lau, qu'il avait fait tourner dans Nos années sauvages et Les Cendres du temps.

    Chef déco, costumier et monteur...

    On remarque au générique la présence de William Chang, qui présente la particularité d'être à la fois chef décorateur, costumier et monteur de 2046. Il accompagne Wong Kar-Wai depuis le premier film du réalisateur en 1988, As Tears go by, mais a également travaillé avec Tsui Hark et Stanley Kwan.

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