AlloCiné
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Votre avis sur Les Pires ?
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Vraiment bluffant! Un film (un vrai) qui ressemble à une sorte de reportage sous forme d'immersion dans des vies intenses et compliquées. Je ne sais pas si les acteurs sont formidables ou si ce sont les réalisateurs qui les ont sublimés. Vraiment étonnant de sensibilité et de réalisme.
Pour ma part je n’ai pas vraiment compris là où voulait en venir le réalisateur. C’est un peu comme si on avait fait le choix de tourner le tournage d’un film, en prenant aussi en acteur ceux qui tournent ce film. Je n’ai pas réussi à apprécier, même si tourmenté et parfois très réel je n’ai pas réussi à être vraiment dedans. C’est aussi trop coupé à la « hache » et certaines scènes sont incompréhensibles.
Bon petit film français, j'ai trouvé bien les acteurs principaux , notamment lili, jessy & le réalisateur belge.
Film honnête avec un solide ancrage social. Mais ça ne suffit pas. La réalisation est trop sage voire conformiste. Aucune invention, aucune trouvaille, aucune originalité, aucune surprise dans cette histoire malgré un casting frais et généreux. Ce film manque d'un vrai talent de cinéaste et surtout de poésie pour convaincre vraiment. Tout ce que l'on voit est prosaïque, terre à terre, sans le moindre relief. C'est dommage.
Que d'éloges pour ce docu-film qui pourrait être sympa mais où règne une certaine condescendance. On est bien loin de l'empathie ressentie par l'équipe de Streeptise. J'ai vu le film en compagnie d'une classe de collégiens et il était intéressant de voir leurs commentaires révoltés. Quel est le sens de ce film et on a du mal à cerner les partis pris des cinéastes. On ressent un malaise bien cerné par les éducateurs présents à l'écran. Manipulation quand tu nous tiens.
PLR
La technique du « film dans le film » est un vieux truc scénaristique, pas forcément le plus facile à mettre en scène. Le film dont le tournage est prétexte à ces portraits ne présente pas beaucoup d’intérêt (un manque d’inspiration ?). Mais force est de constater qu’on s’y croit quand il s’agit du casting et des premières scènes à tourner, le vrai sujet de « Les pires » quoi... Prix « Un certain regard » à Cannes, oui admettons, le regard sur un quartier populaire où se côtoient la misère sociale et la plus grande bêtise ou débilité adolescente est bien certain ! « Meilleur film » à Angoulême, de quels frissons à donc pu être saisi le jury ? Car sur le fond c’est du voyeurisme social, de l’exploitation de ce qu’il y a de plus sordide pour au final servir à grande louchées l’ostracisme naturel de tout un chacun parmi les spectateurs qui n’ont pas fait psychologie et animation socioculturelle. Certes, tel n’est pas l’objectif, mais c’est bien à ça qu’on arrive. A la différence d’autres films à forte connotation sociale assumée, aucune analyse, démonstration, raison d’espérer... ou pas. La banlieue (et ce n’est pas celle de Paris ou d’une quelconque grande métropole) dans ce qu’il y a de plus moche (de pire comme bien nommé) notamment dans la relation filles / garçons. Je note quand même deux étoiles, pour rejoindre une critique déjà en ligne qui résume bien aussi mes pensées. Mais je me retrouve aussi dans ceux qui notent zéro. Va pour deux étoiles, car somme toute ce genre de film il faut (savoir) le faire et ça mérite bien une petite récompense. La mienne ne sera pas aussi prestigieuse que celles de Cannes et Angoulême que l’affiche arbore fièrement. Il ne semble pas que ça attire les foules. La vraie critique est là !
Très beau film
Joué extrêmement bien par tout les acteurs
Un film qui unis la tendresse la dureté de la vie
J ai aimé vraiment ce film.
Joué extrêmement bien par tout les acteurs
Un film qui unis la tendresse la dureté de la vie
J ai aimé vraiment ce film.
Assez embarrassée par ce film qui par certains côtés est touchant mais a également un aspect ”filmons un zoo de pauvres“ qui m’a beaucoup gênée, le personnage du réalisateur en rajoutant dans cette ambiguïté. Au fond je ne sais pas quel était l’objectif poursuivi par les réalisatrices et c’est sans doute ce qui transparaît.
Yves G.
Gabriel (Johan Heldenbergh), un quinquagénaire flamand, a décidé de tourner son premier film, un drame social, dans une cité HLM de Boulogne-Sur-Mer. Au terme d'un long casting, il a recruté quatre gamins Lily, Ryan, Jessy, Maylis pour tenir les rôles principaux de son film.
Lise Akoka et Romane Guéret sont directrices de casting et coaches d'enfants. Elles ont l'expérience des castings sauvages, de la détection des talents, de la gestion parfois délicate de ces personnalités souvent explosives. Elles avaient réalisé ensemble un court métrage en 2016, "Chasse royale", qui se focalisait sur le casting. Les Pires parle, lui, du tournage proprement dit.
Et il le fait avec une infinie justesse. Une justesse qui provient précisément de la direction de ces jeunes acteurs dont on imagine combien elle fut délicate : il s'agissait pour les réalisatrices de faire jouer à ces enfants des rôles d'enfants en train de jouer des rôles !
Parmi les quatre, deux crèvent l'écran. L'interprète de Ryan, le blondinet de l'affiche, dix ans à peine, une boule d'énergie toujours sur le point d'exploser. Et l'interprète de Lilly, quinze ans, belle comme un cœur, affolante Lolita d'une sensualité alarmante à un âge aussi jeune. À l'un comme à l'autre, on souhaite un brillant avenir. Mais il ne faut pas oublier les deux autres : l'interprète de Jessy qui ressemble tant à Benoît Magimel et celle de Maylis qui cache derrière sa moue boudeuse une homosexualité qu'elle n'ose pas assumer.
L'autre réussite du film est la façon dont il décrit le tournage. Les précédents sont écrasants, à commencer par "La Nuit américaine" de Truffaut, référence indépassable du film sur le film. Les deux réalisatrices savent faire preuve d'auto-dérision dans le portrait qu'elles dressent du réalisateur, Gabriel, et de l'équipe technique qui l'entoure. Elles font également preuve de lucidité en montrant les limites vers lesquelles on tangente en poussant les acteurs, surtout lorsqu'ils sont si jeunes et si fragiles, dans leurs retranchements. Et elles n'ignorent pas la question éthique qu'un tel tournage pose : ne risque-t-il pas de stigmatiser encore un peu plus des quartiers et des populations qui le sont déjà beaucoup ?
Grand prix de la section "Un certain regard" à Cannes au printemps dernier, "Les Pires" est pour moi le meilleur film de la semaine sinon du mois. Sa dernière scène ferait pleurer les pierres et ne m'a pas laissé de marbre...
Lise Akoka et Romane Guéret sont directrices de casting et coaches d'enfants. Elles ont l'expérience des castings sauvages, de la détection des talents, de la gestion parfois délicate de ces personnalités souvent explosives. Elles avaient réalisé ensemble un court métrage en 2016, "Chasse royale", qui se focalisait sur le casting. Les Pires parle, lui, du tournage proprement dit.
Et il le fait avec une infinie justesse. Une justesse qui provient précisément de la direction de ces jeunes acteurs dont on imagine combien elle fut délicate : il s'agissait pour les réalisatrices de faire jouer à ces enfants des rôles d'enfants en train de jouer des rôles !
Parmi les quatre, deux crèvent l'écran. L'interprète de Ryan, le blondinet de l'affiche, dix ans à peine, une boule d'énergie toujours sur le point d'exploser. Et l'interprète de Lilly, quinze ans, belle comme un cœur, affolante Lolita d'une sensualité alarmante à un âge aussi jeune. À l'un comme à l'autre, on souhaite un brillant avenir. Mais il ne faut pas oublier les deux autres : l'interprète de Jessy qui ressemble tant à Benoît Magimel et celle de Maylis qui cache derrière sa moue boudeuse une homosexualité qu'elle n'ose pas assumer.
L'autre réussite du film est la façon dont il décrit le tournage. Les précédents sont écrasants, à commencer par "La Nuit américaine" de Truffaut, référence indépassable du film sur le film. Les deux réalisatrices savent faire preuve d'auto-dérision dans le portrait qu'elles dressent du réalisateur, Gabriel, et de l'équipe technique qui l'entoure. Elles font également preuve de lucidité en montrant les limites vers lesquelles on tangente en poussant les acteurs, surtout lorsqu'ils sont si jeunes et si fragiles, dans leurs retranchements. Et elles n'ignorent pas la question éthique qu'un tel tournage pose : ne risque-t-il pas de stigmatiser encore un peu plus des quartiers et des populations qui le sont déjà beaucoup ?
Grand prix de la section "Un certain regard" à Cannes au printemps dernier, "Les Pires" est pour moi le meilleur film de la semaine sinon du mois. Sa dernière scène ferait pleurer les pierres et ne m'a pas laissé de marbre...
Assez déçu des Pires dont j'attendais beaucoup plus pour avoir remporté le prix de la sélection Un Certain Regard pleine de superbes films. On assiste à plein de petites histoires et mises en abîme qui font pêle-mêle dans un film confus et qui n'amène nulle part. Peu de personnages arrivent à donner un intérêt au tout.
Ai vu "Les pires" le premier film des réalisatrices Lise Akoka et Romane Gueret. Film de mise en abîme. Gabriel, la cinquantaine, réalise son premier film dans un quartier défavorisé d'une ville du Nord de la France, avec des enfants et des adolescents du cru. Les réalisatrices ont de l'autodérision et posent aussi des questions très intéressantes sur ce type de film. "Comment diriger des enfants qui connaissent les situations sociales qu'on leur demande de jouer bien mieux que vous ?" "Comment ne pas sublimer la misère ?" "Comment respecter l'avenir de ces primo-comédiens quand le monde du cinéma entre par effraction dans la vie quotidienne ?". Lise Akoka et Romane Gueret jouent avec habileté avec le personnage du réalisateur qui fait passer des castings, donne des conseils de vie, se lie d'amitié avec ses acteurs, ce qui renvoi inévitablement à leurs propres expériences. Le film permet aussi de découvrir une brochette de jeunes talents incroyables et principalement le jeune Timéo Mahaut (dans le rôle de Ryan qui cache si bien ses émotions) qui nous fait souvent penser au tout jeune Benoit Magimel, et Mallory Wanecque (dans le rôle de la Lolita, Lily) qui imprime l'écran d'une façon remarquable, ce que je peux rapprocher du choc immense vécu, lors de la découverte de Sandrine Bonnaire dans "A nos Amours". Evidemment on pense souvent à l'envers du décor des nombreux films des frères Larrieux, par exemple. Les deux réalisatrices maitrisent parfaitement leur sujet et leur caméra et excellent dans la direction d'acteurs. On sourit très souvent tant les situations cocasses que la rencontre entre la superficialité du cinéma et l'urgence de vivre, le dénuement au quotidien des habitants de ce quartier, engendrent, sans jugement ni condescendance. Un film plein de tendresse et d'humanité qui a obtenu le Prix Un Certain Regard, lors du dernier Festival de Cannes.
Ufuk K
"Les Pires" bien noté par la critique, récompensé déjà à de nombreuses reprises (Festival de Cannes et Angoulême) est un drame social qui touche au cœur. En effet même si l'ensemble est parfois simpliste, j'ai beaucoup aimé la force et le réalisme que se dégage de cette histoire véritable miroir des zones défavorisées en France avec des acteurs non professionnels d'un incroyable talents (mention spéciale à Mallory Wanecque et Timéo Mahaut) dans une histoire bouleversante par son réalisme .
Que dire… Ce film est sublime ! On entre embrumé de cette humeur maussade de l'hiver et du monde qui s'écroule, on en ressort ravivé et enjoué par le naturel édifiant hd'une enfance héroïque qui se la joue blindée face aux périls de la vie mais rayonnante d' émotions vives et chaleureuses comme la lave d'un volcan du Nord. Merci les kids, vous êtes la lave en fusion, vous façonnez notre monde à chaque nouvelle génération.
Sans jamais verser dans le misérabilisme, les deux cinéastes livrent un film émouvant dans un quartier populaire de Boulogne-sur-Mer. Gabriel (Johan Heldenbergh) est metteur en scène et recrute des jeunes aux parcours cabossés, le tournage ne va pas s'avérer être un long fleuve tranquille, sans en dire trop. Lily ("la cendrillon du ghetto") et Ryan (sorti d'un Ken Loach) crèvent l'écran avec un franc-parler et une violence toujours sous-jacente. Bien sûr, cette oeuvre ne fera pas changer le regard d'une certaine catégorie de la population sur ces quartiers, mais elle prend tout son sens quand elle permet au groupe d'exister à travers ce projet concret. La scène finale est particulièrement émouvante. Bravo à ce tandem féminin (Lise Akoka et Romane Gueret) ainsi qu'aux acteurs débutants!
Un film macronien qui dégrade ses jeunes acteurs en faisant semblant de sortir les mouchoirs. Pour débiles sans goût et sans morale.
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