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Thmlt
1 abonné
10 critiques
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3,5
Publiée le 26 décembre 2022
Un film malin, frais et sensible. Les jeunes acteurs sont formidables. Le scénario et le montage du film permettent au spectateur de comprendre, par petits bouts, par petites scènes , l'histoire, les souffrances et les rêves de ses personnages. L'histoire réelle et le tournage se mêlent, sans complaisance sur les failles du réalisateur ou la mise en scène de la souffrance sociale. Un film qui remue et qui touche juste.
Cette plongée dans les cités de Boulogne sur mer, nous aide à mieux comprendre et mieux nous souvenir, de tous ces jeunes défavorisés……
Il nous aide surtout à voir que ces jeunes comme les autres, ont besoin de respect, de considération et d'amour.
Le tournage d’un film est parallèle à la vraie vie….Le film est souvent bouleversant, sans trop qu’on sache pourquoi ? Les deux réalisatrices nous cueillent à froid et les jeunes comédiens amateurs, font le reste…..
On dirait une expérience de « baigner dans ces cités » !!!
Petit regret; j’ai été souvent gêné pour comprendre le débit rapide et l’accent du nord mais chaleur humaine sans apitoiement, le film fait mouche….. Réalité, cinéma, comment filmer la pauvreté, avec tact et respect ?
Là où je croyait trouver de l'engagement et de l'empathie, de la sincérité, je n'ai ressenti que de l'opportunisme devant un film très creux et au final très fabriqué. A la sortie de ce film j'ai une pensée pour ces acteurs qui auront été bien utilisés et qui vont sûrement avoir bien du mal à rebondir derrière...
Sur le papier, cette première œuvre de deux jeunes réalisatrices avait tout pour figurer parmi "les pires" films qu'on n'ait jamais vus (misérabilisme, instrumentalisation, caricature, complaisance, "movie in progess" vu 100 fois, "tournage dans le tournage" vu le double...). Mais lorsque la dernière image se fige, 1h49 plus tard, sur le visage radieux et baigné de larmes du jeune Ryan (l'incroyable Timéo Mahaut), on se dit qu'on vient de vivre un sacré moment de cinéma. Les jeunes acteurs sont prodigieux, et certaines scènes (le baiser filmé entre Lily et Jessy, l'envolée des colombes dans la cité, la déclaration d'amour de Lily au preneur de son, la scène finale, dont on ne sait pas si elle filmée ou vécue) vont rester dans les mémoires de tout cinéphile, tant elles sont délicates et inspirées. Vraiment une excellente surprise !
La Nuit Américaine à Boulogne-Sur-Mer avec un Truffaut qui parle français comme un flamand qui pose sa caméra dans une cité portant le nom d'un peintre (ou d'une voiture). Jolie mise en abîme pour cette première œuvre fougueuse où de jeunes enfants des classes populaires sont embauchés dans un film pour jouer avec leur propre histoire. La frontière entre la fiction et la réalité sordide et lumineuse à la fois étant en permanence rendue floue par le jeu naturaliste et plus vrai que nature de jeunes comédiens épatants.
Une oeuvre intimiste qui arrive à faire ressortir un certain naturel et une certaine fraîcheur. Après le casting est à moitié réussie avec néanmois en tête une Mallory Wanecque pleine d'émotion. Ensuite le film contient beaucoup trop clichés avec un engagement dont l'objectivité manque d'objectivité. Pour finir il manque un réel sens à l'oeuvre se contentant trop de se bâtir sur "Les pires".
Je n'ai pas accroché à ce film. Je n'ai pas du tout compris à quoi voulait en venir les réalisatrices. Choisir des jeunes de cités sinistrées pour leur faire jouer leurs propres rôles en pire, pas sûr que ça les ait tiré vers le haut. Le seul intérêt est d'avoir montrer la misère sociale ou plutôt familiale dans certains départements français. Pour info, espérance de vie en bonne santé dans le Pas de Calais, 50 ans pour les femmes et 55 pour les hommes. Bon, espérons au moins que cela leur aura rapporter un peu d'argent. Encore plus incompréhensible, la scène de la fin avec l'envolée des pigeons. Bref, 2 étoiles pour l'aspect documentaire.
Documentaire sur une fiction ou l'inverse, ce n'est pas la réalité de cette famille du nord qui est extraordinaire mais bien le travail des réalisatrices : faire sortir les émotions. On comprend ce qu'est l'humain, que ce soit celui qui film et dirige ou celui qui est filmé. On sourit, on s'étonne, on notre 5/5.
Les laissés pour compte ou oubliés des cités des grandes villes françaises ont déjà eu leur lot de films ces dernières années. "Les Pires", est en quelque sorte, une version "trash" de La Nuit Américaine" de Truffaut. Le petit gosse aux cheveux blonds et courts crève l'écran, et la jeune Lolita de 16 ans a surement un avenir cinématographique devant elle. Les deux réalisatrices ont en effet effectué un énorme travail de casting! Mais je dois signaler que je suis sorti quelque peu consterné par la pauvreté du langage que l'on entend du début à la fin. Les mêmes expressions et clichés déversés dans beaucoup de films sur la banlieue. Ainsi que des diatribes homophobes assénées de manière agressive !
Excellent film, rare de trouver une telle humanité servie par une écriture et une image percutante dans leur retenue et des acteurs si juste dans leurs émotions et la candeur qu'ils transmettent. A voir!
"Les Pires" suit une équipe de tournage (fictive) souhaitant réaliser un film dans une citée "populaire" (comprendre "pauvre") de Boulogne-sur-mer. Mais entre un casting sauvage, dont l'objectif est de sélectionner "les pires", et un scénario au delà de la caricature, le projet ne fait pas l'unanimité. Nous sommes donc dans une analyse un peu méta du cinéma français se voulant social. Et à ce jeu, "Les Pires" est tout simplement brillant d'intelligence et de justesse. Notamment grâce à des acteurs et actrices qui crèvent l'écran et nous bouleversent par leur jeu et leur sincérité. A aucun moment le film ne se montre manichéen, que ce soit vis à vis des cinéastes ou des habitants et habitantes de la cité. C'est pourquoi "Les Pires" réussit aussi bien à saisir notre empathie et nos émotions. Du rire au larme, et inversement.
C’est encore une façon de parler du cinéma de façon assez critique tout en évitant de se tirer une balle dans le pied : Lise Akoka et Romane Gueret assument leur part de responsabilité dans tous les questionnements éthiques et déontologiques qui émaillent l’aventure de ce film. Où quatre ados recrutés parmi des dizaines d’enfants du même quartier vont vivre leur vie à travers une fiction qui n’est pas loin de leur ressembler. C’est toute l’ambiguïté et la subtilité de ce faux documentaire, qui donne à voir le réel au-delà des apparences scénaristiques parfaitement élaborées par ces jeunes comédiens extraordinaires . Je cite Mallory Wanecque , magnifique princesse de la rue qui sublime son histoire sans avenir. Et son petit frère de cinéma, joué par un gamin extraordinaire, lui aussi, de rage et de lucidité. Il s’appelle Timéo Mahaut, genre « P’tit Quinquin » . Deux noms dont on reparlera certainement un jour … Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
Photo solaire et un peu d'humour pour ce film sur un tournage avec des pistes intéressantes sur la fiction dans sa portée et sa conception mais peu exploitées. L'émotion advient surtout dans le parcours de gamins malheureux reprenant confiance en eux grâce au jeu.