Sincérité, authenticité, crudité et onirisme sont les adjectifs qui nous viennent à l’esprit à la suite du visionnage de ce film, sorte de documentaire fiction sur le tournage d’un long-métrage dans un quartier défavorisé de Boulogne-sur-Mer. Entre casting sauvage et mise en abyme, « Les pires » sonne comme un état des lieux de ces cités délaissées, mais avec des gens qui y (sur)vivent dont certains personnages clichés certes, mais ô combien sensibles et attachants à l’instar de Ryan, cet enfant enragé que la vie n’a pas épargné, tout comme Lily, Lolita grande gueule au cœur pur, véritables révélations et bouffées d’oxygène voire d’adrénaline de ce métrage vériste !
Un film dans le film… époustouflant !! Parfois les émotions dans toutes leur palette n’ont plus besoin du langage pour exprimer l’intensité d’un réel vécu. Entre la violence des échanges en milieu défavorisé et l’espoir d’accéder à l’amour pour se libérer de la rudesse de l’existence, ces jeunes acteurs nous montrent doublement leurs forces extralucides mises à l’oeuvre dans de leur propre rôle. Hypersensibilité des personnages découlant du ravage auquel ses enfants ont dû faire fasse pour rester vivant et grandir malgré tout dans une société construite d’inégalités structurelles. Mallory WANECQUE est une comédienne talentueuse. Timéo MAHAUT est d’une vérité extraordinaire et tellement touchant. Ce film est une pépite ! Incontournable !
Pour leur premier long-métrage, Lise Akoka et Romane Guéret, à l’origine spécialistes des castings d’enfants, ont pensé leur récit sous la forme d’une mise en abyme. Elles racontent ainsi l’histoire d’une équipe de tournage débarquant dans une cité populaire du nord de la France afin de tourner un film inspiré de la vie des gens. Ce dispositif intelligent et astucieux leur permet de prendre du recul sur le milieu du cinéma – beaucoup de séquences se moquent des « tics de parisiens » de l’équipe de tournage – tout en conservant l’émotion et la pureté de jeu de jeunes actrices et acteurs absolument bouleversants (Mallory Wanecque, Timéo Mahaut, Loïc Pech). Et renouvelant ainsi avec malice le genre du cinéma social. Les pires dégage une grande émotion, esquissant des personnages attachants, avec lesquels on aurait bien aimé rester un peu plus longtemps après le générique de fin. Prix Un certain regard au Festival de Cannes 2022.
Bravo un vrai parti pris de cinéma Pratiquement aucun plan large ensuit des personnages auquel on s'attache extrêmement bien vu le milieu du cinéma confronté à la réalité de la vie
Vu avec mes ados. Ils ont beaucoup aimé. Moi je ne sais pas trop, je suis un peu mitigé. Peut être touché par la sincérité dans le jeu de jeunes acteur amateurs. Je le conseille vivement !
La géniale surprise de fin 2022 !. Un film rare par son style décalé qui nous fait regarder de manière très sensible et moqueuse un metteur en scène qui réalise une histoire "de jeunes de banlieue" . Cette jeunesse est merveilleusement incarnée par l'acteur et l'actrice principales, bouleversants de justesse et infiniment émouvants. La mise en scène, les dialogues, tout est super inventif , drôle, et toujours inattendu. Merci aux metteuses en scène pour ce film rare.
Assez déçu, je ne m'attendais pas à ça! Ce film n'a pas de message à faire passer, il est un peu brouillon. Touchants, les deux principaux acteurs nous attendrissent quelque peu. Le final sur la colombophilie tombe comme un "cheveu sur la soupe"!
Film tres embarrassent et tres dérangeant personnellement je n'est pas trouvé nécessaire certaine cene de plus l'image que donne le film des cartier de france est entièrement fausse tout le monde dans les cartier ne parle pas comme ca ou on cette attitude je ne voit pas non plus le bute de ce film a par rabaisser les jeunes ou meme les cartier
Le titre ne ment pas : pour le casting d’un film à tourner dans un quartier d’une banlieue chti l’équipe de réalisation a choisi les personnalités adolescentes les plus rétives, les plus difficiles, les plus blessées, les plus vibrantes. Garçons et filles très crédibles vont se révéler magnifiques en tant qu’acteurs. Les pires sont les meilleurs. La formule est facile bien que l’intensité des échanges porte à utiliser des mots absolus. L’œuvre riche, modeste et ambitieuse aurait pu être édifiante… pas du tout. L’acteur qui joue le metteur en scène organise le tournage et porte un regard sans surplomb sur une jeunesse butée et tendre. Sa bonne volonté parfois maladroite est bousculée, sans que la générosité du film ne tombe dans la mièvrerie. Dans le genre film dans le film, nous sommes amenés à nous demander sans cesse où s’arrête la réalité. Les réalisatrices de ce docu-fiction n’hésitent pas à poser l’éternelle question de ce qui doit être montré de la cité Picasso où celui qui a donné son nom à tant de lieux périphériques n’aurait pas eu besoin de déstructurer le tableau à peindre là bas, c’est fait. Elles n’insistent pas quand une séquence dévoile une entrée dégradée, un mur qui part en lambeaux, c’est qu’il y a tant à montrer pendant une heure quarante : l’expression des émotions, la pudeur, l’impudeur, le poids des mots… et les parents dans tout ça ? Qui parle, qui peut parler ?
Le film dans le film peut avoir ses limites car il amène à observer des êtres de façon très distanciée. Nos deux réalisatrices s'emploient à nous faire toucher du doigt la misère sociale dans une ville du Nord sans véritablement nous donner l'espoir qu'existe une porte de sortie honorable pour ces jeunes qu'elles regardent à la loupe. Je veux bien reconnaître qu'on est touché par le jeune Ryan (pour son jeu .. et ses larmes), séduit par la flamme de Lily, ému par les doutes de Mayliss, .. et, une fois sorti de la salle, que nous en reste-t-il ? Le message porté par ce film - si message il y a - n'est pas limpide. Qu'en chaque être il y aurait le champ d'un "possible" ? .. Admettons. Mais pourquoi compliquer le propos.
Une vraie pépite ce premier film ! Une semaine après Charlotte LeBon et Falcon Lake voici un deuxième coup de cœur en découvrant un duo de réalisatrices qu’il faudra suivre : Lise Akoka et Romane Guéret. L’argument semble simple : un tournage de cinéma. On pense avoir déjà tout vu dans ce domaine : Le film dans ke film, l’ambiance nuit américaine…Eh oui, bien sûr on retrouve cela. Sauf qu il s’agit d un film mettant en scène un enfant et deux ados cabossés par la vie, choisis au casting à la grande surprise des habitants de la région ( le nord) puisque ces trois la sont considérés, à tous points de vue comme, “ les pires”. Alors oui, ils ne sont pas toujours aimables mais le scénario et le regard aimant des deux réalisatrices en font des personnages très attachants, incarnés par ces formidables jeunes comédiens. Le plus vertigineux etant qu on ne sait jamais trop à quel moment on est ; dans la fiction ou la réalité ? dans le tournage ou en off ? Enfin, saluons l immense talent et la beauté de Johan Heldenbergh, magnifique comédien flamand ( vu entre autres dans Alabama Monroe). Il est bouleversant de bonté et de sensibilité dans le rôle du metteur en scène. Ne vous privez pas de cette pepite qui rend meilleur ….
Une pure pépite à voir absolument, des acteurs géniaux une photographie super, du rythme, du rire et un peu de pleurs. Les pires est un film à ne pas rater !
Le PIRE Film que j'ai pu voir depuis très longtemps ...
Mal filmé, pas d'action, film mou sur la longueur, un air mal sain de ce réalisateur, un regard sur les banlieues avec des dialogues en verlan et cru ! du déjà vu en plus Quelles images sur Boulogne s/mer ? ce film aurait été tourné en studio que cela n'aurait pas changé grand chose