Je l’avoue en préambule, je n’ai jamais lu le roman « Wuthering Heights », ni même vu une adaptation. Et je ne connaissais rien de la vie d’Emily Brontë avant de voir ce film. Je serai donc totalement incapable de juger de la pertinence historique du film, et il y a sans doute des références au roman qui me sont passées au-dessus.
Néanmoins, j’ai pris le film pour ce qu’il offre : l’histoire d’une jeune femme du 19ème siècle, élevée dans un contexte campagnard rigide, qui va parvenir à devenir une auteure reconnue.
« Emily » est assez soigné visuellement. Proposant de beaux paysages humides de la lande anglaise, et des bâtiments austères de la campagne. Il faut admettre que c’est parfois un peu répétitif (tous comme les costumes), mais c’est joliment filmé.
Sur l’intrigue, j’ai eu un sentiment de déjà-vu. D’un côté, une jeune femme asociale et arrogante. De l’autre, un vicaire que tout le monde admire. Ces deux là vont s’opposer, pour évidemment se séduire. Des tropes à la « Pride and Prejudice » qui ne sont pas particulièrement originaux, mais qui demeurent efficaces. D’autant plus qu’ils sont ici intégrés à une atmosphère sombre. Entre l’éducation stricte du père, les relations pas toujours saines entre frères et soeurs, et quelques séquences à la limite de l’horreur gothique (le passage du masque, peut-être la meilleure scène du film).
Enfin, les acteurs sont plutôt bons. Chose à souligner, ils sont même convaincants dans les séquences où ils parlent français (bon, Emma Mackey étant franco-britannique, ça aide !).