Adam Sandler a certainement trouvé là son meilleur rôle. Et il faut avouer qu’il doit encore une fois beaucoup à Netflix qui lui avait offert il y a trois ans un personnage tout aussi marquant dans le très particulier, hystérique et quelque peu surcoté « Uncut Gems ». Il y a aussi eu - il y a bien longtemps - le « Punch-Drunk love » de Paul Thomas Anderson où il brillait également. Mais, en vieillissant, cet acteur à la base plutôt penché vers les comédies potaches s’est doté en même temps de quelque chose de fort, que ce soit dans le regard ou dans l’attitude. Quelque chose d’un peu indescriptible qui rend ses prestations bien plus intéressantes qu’avant. Et bien lui en a pris d’avoir majoritairement laissé de côté les pochades ou les comédies lourdes, car encore une fois ici, il rayonne de mille feux. Il n’en fait pas trop, il est d’une justesse totale et il donne à ce personnage de coach brisé par la vie une humanité incontestable. Et son duo avec le jeune basketteur Juancho Hernangomez est l’un des plus beaux vus sur les écrans depuis un bail hors relation sentimentales. Leur envie de vaincre, leurs doutes, leurs peines ainsi que l’évolution de leurs rapports est le cœur du film.
« Le Haut du panier » peut donc compter sur l’interprétation de son duo principal mais aussi sur des seconds rôles tout aussi soignés et bien campés. De Robert Duvall dans un beau mais court passage à Ben Foster en rival jaloux en passant par Queen Latifah en épouse compréhensive, ils sont tous impeccables. D’ailleurs, on n’aurait jamais pensé mettre en couple Sandler et Latifah mais, contre toute attente, leur couple transpire le vrai, la sincérité et s’avère d’une crédibilité étonnante. Hors des clichés, l’actrice afro-américaine est loin d’être un faire-valoir ou juste la femme du personnage principal qui n’a pas grand-chose à défendre. Au contraire, certes moins important, son rôle n’en demeure pas moins parfaitement écrit et il est le véhicule de pas mal des meilleures répliques de « Le Haut du panier ». Le fait de situer l’action du film à Philadelphie ainsi que toutes les séquences propres au film sportif s’apparentent à un hommage à un film culte du genre sportif: « Rocky ».
Ce qui plaît également dans ce film de basket-ball bien plus palpitant et revigorant que le récent « The Way back » porté par Ben Affleck, c’est l’énergie qui le parcourt. Par exemple ici, la sempiternelle séquence d’entraînement, avec montage parallèle sur tous les exercices que fait faire le coach à son poulain, est une réussite. Le cinéaste Jeremiah Zagar parvient à innover et à la rendre aussi haletante pour le spectateur que si c’était la première du genre qu’il découvrait. En outre, sa mise en scène est parfaitement adaptée au sujet et se pare même d’une modernité qu’on ne voit que très rarement dans ce type de films aux codes plutôt balisés. Au final, « La