C’est une réalisation de Jeremiah Zagar. Pour ce film dans le milieu de la NBA, le scénario a été écrit par Taylor Materne et Will Fetters (A Star Is Born).
Les films sur le sport sont souvent risqués, car il n’est pas facile de retranscrire l’état d’esprit à travers un écran. C’est pour cela qu’ils ne sont pas nombreux à être entrés dans la légende. Contre toute attente, Adam Sandler a relevé brillamment le défi. Pour cela, il s’est donné les moyens. En étant co-produit par LeBron James, la porte du championnat de basketball le plus renommé du monde lui était grande ouverte. Des équipes aux entraîneurs en passant par des joueurs en activité ou à la retraite, on va retrouver un nombre impressionnant de connaissances. Cela aide énormément à l’immersion. Surtout que beaucoup jouent leur propre rôle.
Il n’y a pas que le fond qui va être très bien travaillé. Le Haut du panier va nous proposer de découvrir plusieurs facettes du monde du basketball professionnel. Déjà par Stanley Sugerman qui est le recruteur des Philadelphia 76ers. Cet homme, qui de base rêve d’être entraîneur, est un passionné de ce sport. Une donnée primordiale, car on ressent vraiment cela à travers tout le film. Bien entendu, il n’est pas tout lisse et on sent qu’il n’a pas voulu de cette vie. Il nous projette une grande dureté. Pour autant, on va aussi découvrir son grand cœur d’amoureux du basket. C’est un peu l’inverse pour son jeune poulain. Lui n’a jamais rêvé de faire carrière, car la vie l’a très vite ramené à la dure réalité. Pour autant, la rencontre de ces deux-là va créer une véritable émulsion et va lui permettre d’enfin pouvoir espérer toucher le sommet un jour. Cet Espagnol est extrêmement attachant par son côté simple et naturel. Quand on le voit, on lui souhaite une success-story et on vibre avec lui à chaque difficulté que le monde professionnel met entre lui et le terrain.
L’alchimie entre ces deux hommes va être une des grandes forces de ce drame. Le rapport parfois conflictuel, d’autres fois paternel est vraiment intéressant à suivre. Stanley va prendre le joueur comme un diamant brut et le polir. En résumé, c’est comme si on a vu la fusion entre Coach Carter et Rocky. On va ressentir chaque exercice. D’ailleurs, cette progression est très bien retranscrite. Que ce soit d’un point de vue visuel avec des séances intenses ou avec la bande originale qui match parfaitement. La construction est très intéressante, car contrairement à d’autres films, on ne va pas se baser sur des matchs. Il y en aura quelques-uns, mais ceux-ci sont toujours présentés comme la consécration de l’entraînement. Un choix judicieux qui donne une tout autre optique à Le Haut du panier.
Comment ne pas saluer le travail d'Adam Sandler. Beaucoup de personnes ont tendance à le ramener uniquement à ses rôles comiques alors que cet acteur est beaucoup plus que ça. Comme dans le très touchant A coeur ouvert, il gère parfaitement le drame. C’est un plaisir de chaque instant de le voir jouer. La belle surprise vient du basketteur Juancho Hernangómez qui joue vraiment très bien dans le rôle de cet amateur du ballon orange. Un grand chapeau donc. De plus, les rôles secondaires, comme celui de Queen Latifah, arrivent à ajouter ce petit truc.