Catalão, la ville natale du réalisateur, sert de décor à Vent Chaud. Elle a été le théâtre d’une série de crimes violents, commis pour des raisons politiques ou homophobes, comme l’assassinat du Professeur Lázaro Duarte, que Daniel Nolasco connaissait pour avoir fréquenté l’école où il enseignait.
À l’instar de beaucoup de ses concitoyens, Daniel Nolasco a eu une éducation chrétienne où le désir sexuel était proscrit et tabou. « Comme beaucoup d’autres jeunes, j’en ai appris plus sur le sexe à travers les films qu’à la maison ou à l’école. J’ai fini par m’identifier à des images qui étaient censées être transgressives, punissables, laides, obscènes mais qui m’excitaient, éveillant en moi plaisir et désir. »
O Fantasma de João Pedro Rodrigues, Ce vieux rêve qui bouge d’Alain Guiraudie et Bijou de Wakefield Poole ont été les principales références du réalisateur, qui souhaitait avec Vent Chaud interroger la représentation du désir homosexuel en établissant un dialogue avec d’autres films qui l’ont représenté auparavant : « En montrant des fantasmes extrêmes, c’est une tentative de rompre avec l’angle souvent uniquement affectif des films traitant de l’homosexualité qui ne se basent que sur les codes établis par une culture qui ne s’est jamais préoccupé de montrer les relations homo-érotiques autrement que selon la perspective des critères moraux traditionnels. »