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Christoblog
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1,0
Publiée le 18 novembre 2022
Mes plus anciens lecteurs savent la force de mon ressentiment envers Albert Serra, depuis une séance calamiteuse du Chant des oiseaux, durant laquelle j'ai cru mourir d'ennui. Mais n'étant pas enferré dans mes certitudes, et immergé que j'étais dans l'atmosphère émoliente d'un dernier jour à Cannes, j'ai décidé de me farcir Pacifiction en rattrapage, le dernier jour du Festival 2022. Mal m'en a pris : j'ai revécu les mêmes sentiments qui m'avaient assailli lors de ma première expérience avec Serra. L'impression constante que le réalisateur joue avec mes nerfs, qu'il se moque complètement de mon plaisir et qu'il n'est conduit que par les errances de son imagination souffreteuse. C'est peu dire que le film peine à remplir les 2h45 qu'il vole à la vie de ses spectateurs. Chaque plan pourrait durer 2 fois moins, 10 fois moins, ou pourquoi pas 10 fois plus que sa durée actuelle : cela ne changerait rien à ce que le film raconte, ou plutôt ne raconte pas. Car en réalité l'oeuvre de Serra est probablement plus proche de l'art contemporain que du cinéma. La narration y est inexistante, et le peu d'intérêt qu'on trouve à suivre les indigentes pérégrinations de Magimel réside dans une atmosphère qu'on pourra qualifier de psychédélisme éthéré, ou de spleen queer tropico-kitsch, façon Mandico sous léxomyl. Dans ce brouet arty sans queue ni tête, on ne sait pas dire ce qui est le plus terrible : la banalité éculée d'un fantasme politique de pacotille, l'esthétique de brochure publicitaire, l'ambiance mal digérée de film d'espionnage ou les effluves malsaines d'un néo-colonialisme dont le deuxième degré n'est pas avéré. A éviter.
Le nouveau film signé Albert Serra est encore une proposition étonnante. Un film de 2H45 porté par Benoît Magimel. La durée peut repousser et les craintes sont confirmées au fil du film. Il ne se passe littéralement rien. 2H45 de rien, de vide, d’ennui intersidéral. On ne retient donc de ce film que d’avoir perdu presque trois heures. Et de penser à éviter le prochain film de ce réalisateur habitué aux réalisations désagréables…
Des dialogues interminables et inintéressants Des monologue interminables et inintéressants Des silences interminables et inintéressants (y compris 15 minutes en fin de film) Un argument captieux (un essai nucléaire en 2025) non, on ne s'ennuie pas à Tahiti, peuplé de rérés (si l'on en croit le film) C'est dans ce film que l'on s'ennuie
Le haut-commissaire en Polynésie française, M. De Roller (Benoît Magimel) sillonne Tahiti et les îles avoisinantes à la rencontre de la population pour faire le clair sur une rumeur persistante : la reprise imminente des essais nucléaires.
Albert Serra est un réalisateur inclassable du cinéma européen. Ses précédents films, dont l’affèterie revendiquée m’avait rebuté ("La Mort de Louis XIV", "Liberté") emprunté leurs sujets à l’histoire et se déroulaient en Europe. Changement radical avec ce tournage en Polynésie française et cette histoire censée se dérouler de nos jours.
Le cinéma n’a pas souvent filmé la Polynésie française, depuis "Les Révoltés du Bounty" qui a laissé sur place Marlon Brando qui y prit femme et y acheta un atoll. De mémoire, je ne pourrais guère citer que "Gauguin", tourné aux Marquises sur les lieux mêmes des dernières années du peintre de Pont-Aven, dans un décor plus vénéneux que paradisiaque. "Pacifiction" présente l’immense attrait de donner à voir des paysages magnifiques : l’île de Moorea telle qu’on la voit depuis les quais de Papeete, les rouleaux intimidants de Teahupoo qui attirent les surfeurs du monde entier (et où les épreuves de surf de Paris2024 seront curieusement délocalisées). Mais c’est bien là, de mon point de vue, le seul attrait d’un film qui m’a laissé sur le bord du chemin.
Pourtant, Jacques Mandelbaum du "Monde" le tient pour un chef d’oeuvre et déjà deux de mes amies de la blogosphère, qui comme moi s’y sont ruées dès sa sortie, ne tarissent pas d’éloges. Ils n’ont pas tort de vanter la composition de Benoît Magimel et de souligner combien l’atmosphère du film est envoutante.
Pour me laisser envouter, encore aurait-il fallu que je me laisse embarquer. Ce ne fut pas possible. La faute à mon rationalisme à deux sous et mon besoin d’un minimum crédibilité.
Qu’Albert Serra ait voulu écrire une satire du pouvoir – à supposer que ce fut son objectif ce dont rien ne permet d’être certain – il en avait le droit. Qu’il ait voulu pour ce faire donner le rôle principal de "Pacifiction" au représentant de l’Etat en Polynésie française – qui, dans cette collectivité d’outre-mer, porte le titre de haut-commissaire alors qu’il porte celui de préfet dans les cent-un départements de métropole et d’outre-mer – pourquoi pas ? Mais cela suppose au minimum que le personnage interprété par Benoît Magimel de rentrer dans le costume sinon dans l’uniforme préfectoral.
J’ose à peine imaginer l’effarement de l’actuel haut-commissaire à Papeete, ou de son prédécesseur que j’ai eu la chance de connaître, ainsi que de tous les sous-préfets qui l’entourent devant ce film ! Comment imaginer qu’un préfet traîne dans une Mercedes aux plaques rouges en costume blanc de souteneur marseillais dans des boites de nuit interlope au bras d’un Mahu ? L’agenda d’un préfet est surchargé. Il passe la plupart de ses journées en réunion à son bureau et se déplace dans son département selon un protocole millimétré, avec plusieurs collaborateurs et les autres services de l’Etat. Il n’a pas le temps ni la liberté de traîner dans les bars louches. Comment oser lui faire tenir devant des élus locaux sur le ministre et sur le Président les propos qu’on met dans sa bouche ? Comment penser un seul instant qu’il ne soit pas au courant d’un éventuel, et abracadabrantesque, projet de reprise des essais nucléaires qu’un amiral – qui porte la casquette et les galons d’un capitaine de vaisseau – lui cacherait à partir d’un sous-marin mystérieusement caché au large ?
On me dira que j’ergote. On aura peut-être raison. J’aurais dû lâcher prise, ne pas m’arrêter à ses détails administratifs pour me laisser envouter. Il l’aurait fallu pour supporter ce film obèse de près de trois heures qui aurait pu durer le double ou la moitié sans que rien ne change dans l’ersatz d’histoire qu’il esquisse.
Que dire, les mots me manquent. Après cette séance je suis resté sans pouvoir rien dire et il m'a fallu quelques heures pour parvenir à m'exprimer sur ce film. Je salue l'audace qu'a eu monsieur Serra pour présenter en toute impunité au public 2h45 de cette vaste blague qu'est Pacifiction. Alors que l'histoire (si tant est qu'il y en ait une) semblait prometteuse, j'ai pu assister à presque 3h de vide. Il est très difficile même d'écrire dessus vu le manque de contenu phénoménal qu'il y a. Je suis resté dans la salle par respect mais je n'ai jamais autant eu envie de m'endormir devant un film pour que le temps passe plus vite. Les quelques scènes de la fin se passant en mer plutôt sympathiques ne nous tromperont pas : les 2h30 qui précèdent sont une catastrophe absolue. Alors je mets 1 étoile, non par car j'ai apprécié, mais parce que je pense tout de même à Benoît Magimel qui fait mine de rien un bon personnage quand il joue, et surtout au chef opérateur qui semble être le seul à avoir fait son boulot, qui est remarquable par ailleurs. Après avoir vu ça, on se demande ce qu'a fumé monsieur Frémaux. Quel dommage
Rarement un film aussi long aura été aussi ennuyeux. Le scénario semble totalement absent, même le lieu de tournage n'est pas mis en valeur, le paradis Tahitien est ici montré pratiquement tout le temps sous la pluie... l'ambiance est glauque et confine au ridicule avec des plans hyper longs . Évidemment Benoît Magimel reste un très bon acteur mais on se demande comment il a pu accepter de faire ce navet. Sergi Lopez ne dit presque rien, on filme son regard plusieurs fois... On voit beaucoup la Mercedes blanche de fonction de Magimel, une bonne pub pour la marque. Bref, presque 3 heures à chercher du sens et l'ennui est profond, à éviter!
J'ai eu l'occasion de voir ce film au festival de Cannes et je vous le déconseille vraiment sauf si vous avez un coussin pour dormir. L'idée du film est bonne mais malheureusement très mal représenté. De plus je trouve qu'il y a beaucoup de scène qui sont présente pour combler un vide scénaristique et d'autre qui n'ont pas de réel sens dans ce film En bref si vous vous ennuyer vraiment et que vous souhaitez dormir pendant la séance je vous le conseille
Si vous envisagez de voir ce film ne vous fiez pas à la bande-annonce qui n'est absolument pas le reflet de l'atmosphère que l'on va retrouver pendant 2 heures 45. Là où l'on attend du rythme on a de la langueur et de la longueur. On a le droit d'aimer ou de détester mais pas d'être trompé par un teaser trop MARKETING qui va faire beaucoup de déçus. Si vous avez aimé la critique de la presse, prenez le temps de lire celle du public...
quand j'ai vu les 5 étoiles de libe et consorts j'aurais dû me méfier avant d'aller voir cette sinistre mascarade avec un Magimel qui passe son temps à s'écouter parler , récitant des monologues d'une vacuité abyssale, des plans inutiles. J'ai eu l'impression de voir un de ces des films prise de tête des années 70 Bref, mon étoile est pour les quelques images de la Polynésie
À tous ceux qui aiment s'étirer mollement dans leur fauteuil de cinéma, à bailler continuellement, à se satisfaire de quelques paysages exotiques, servis par des comédiens lymphatiques et des cocktails exotiques, vous allez adorer cette sympathique léthargique. Amateurs de sensations fortes, de mondo-gonzo-documentaires, thuriféraires d'un cinéma genré et sévèrement burné, ou, d'un film AVEC UN SCÉNARIO !!! eh bien, passez tout simplement votre chemin...
tant d'espérance déçue dans l'intention artistique du réalisateur comme dans le contexte géo-stratégique promis en milieu de film et jamais tenu à son aboutissement. Aucun prétexte pour s'associer au tourment sur ces îles des colonisateurs comme des dégradateurs nucléaires.
Pacifichiant et interminable déambulation dans les superbes décors de Moorea et Tahiti. L'histoire n'a ni queue ni tête mais est surtout invraisemblable. Les représentants de l'Etat et de la Marine outre-mer sont dépeints de façon outrancière comme des pantins drogués et schizophrènes. Le prix d'interprétation revient haut la main aux autochtones qui sont d'un naturel confondant dans des scènes qui semblent tirées d'un documentaire. Bref l'ennui ne vous quitte pas tout au long de ses 3 heures interminables. La presse est bien sûr unanime, j'aurais du me méfier!
Scenario iéévanescent, incohérences multiples, personnages irréalistes, rythme d'une lenteur rare.....on s'ennuie pendant plus de deux heures. A éviter absolument !
En fait, dès le début, on a l'impression de voir un documentaire creux au possible mais non ... il s'agit bien d'un "film " de 2h45 en plus ! mais alors, linéaire, ennuyeux au possible où il ne se passe absolument rien, aves des invraisemblances comme l'amiral qui est tout le temps ivre en public et de nombreuses scènes hyper longues absolument vides de sens souvent accompagnées d'une musique nullissime, comme par exemple la scène nous montrant la DJ aux commandes dans la boîte tenue par Sergi Lopez .... Même Magimel ne réussit pas à stopper la fuite de nombreux spectateurs en cours de séance à laquelle je me suis accrochée pendant les 2h45 pour, comme on dit, voir comment cela finit, mais bon.... ne faites pas comme moi EVITEZ !!
Le réalisateur espagnol Albert Serra possède indéniablement le sens du cadrage et de la photographie. Ce film tourné à Tahiti en est la preuve. Pour le reste, il n’y a pas grand-chose à dire si ce n’est l’étonnant plébiscite du monde professionnel envers ce long-métrage pourtant fastidieux et sans grande finalité. Les démarches du haut-commissaire de la République en Polynésie française (en clair le représentant de l’Etat) pour déjouer une menace politico-nucléaire se noient dans un océan de rencontres abstraites dépourvues d’intérêt. Seule la peinture d’un néo-colonialisme vis-à-vis d’une société insulaire mérite une légère attention. Même Benoît Magimel (César 2023 du meilleur acteur pour son rôle) semble en roue libre et ne donne pas l’impression de se dépouiller complètement. Bref, du cinéma pseudo-intellectuel juste enveloppé d’une ambiance langoureuse.