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    Digger
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Digger" et de son tournage !

    Naissance du projet

    La première idée qui a germé dans la tête de Georgis Grigorakis a été le personnage principal, Nikitas : un homme pris au piège. Le réalisateur voulait explorer l’histoire de quelqu’un dont les choix de vie n’ont pas fonctionné comme il le souhaitait. "Nikitas a choisi de rester vivre dans la forêt, quasiment en autarcie, et le voilà cerné, menacé par la compagnie minière qui cherche à lui racheter sa terre. Théoriquement, il est face à un choix : rester ou partir. Mais pour lui, il n’y a qu’une solution, rester, payer le prix de son obstination, même si le paradis dont il rêvait est devenu un enfer. Il souffre, il vit sous une menace constante. (...) Cette idée a germé en 2012. Progressivement, deux dimensions ont complété le portrait du personnage principal : le contexte social et mon désir de filmer la nature."

    Une grande mine de charbon

    En Grèce, il y a eu des manifestations contre de grandes exploitations minières, comme par exemple autour de la mine d’or de Skouriès. Une situation qui a inspiré le film. Georgis Grigorakis et son équipe ont tourné dans une mine de charbon à ciel ouvert, la plus grande des Balkans qui est d'ailleurs en train de fermer. "C’est une très belle région, avec de grandes forêts semi-alpines, comme en France ou en Allemagne. Le phénomène géologique est avéré : plus vous arrachez des arbres, moins le sol se tient, et il peut y avoir des glissements de terrain ou des coulées de boue dramatiques. Cela n’est pas encore arrivé en Grèce. Mais cette histoire dépasse la Grèce. La figure du « monstre », comme on l’appelle dans le film, en faisant allusion à une gigantesque excavatrice, est aussi métaphorique."

    Ecriture du scénario

    Georgis Grigorakis a mis trois ans à écrire le scénario de Digger et a rencontré des hommes comme Nikitas, qui vivent quasiment « off-the grid ». Après la crise, il est souvent arrivé que des gens quittent la ville pour revenir là où ils sont nés, avec l’envie d’être auto-suffisants. "J’ai aussi rencontré des gens qui résistent en refusant de vendre leurs terres à ces multinationales. Le contexte social a pris de l’importance dans différentes versions du scénario mais je voulais me concentrer sur la relation père-fils. Du coup, on a coupé ou condensé des personnages. On a trouvé le lien entre le personnel et le collectif : la question du futur. Le futur d’une région, voire de la planète ; le futur d’une famille, incarné par le fils. Je voulais aussi trouver un équilibre entre des scènes dramatiques et des moments plus légers, créer de la distance avec le drame, faire rire, être plus poétique."

    Tournage des scènes en forêt

    La question globale du respect de la nature a été omniprésente pendant le tournage, comme s'en rappelle Georgis Grigorakis : "Quand on tourne dans la forêt, on comprend vite qu’on ne fait pas ce qu’on veut, on fait ce que la forêt veut : le temps peut changer très vite, passer en moins d’une heure du soleil à la neige. Souvent, on ne pouvait pas tourner la scène prévue. Il fallait s’interroger : qu’est-ce qu’on fait ? On n’avait pas les moyens d’attendre : c’était un petit budget, un tournage de 26 jours. Il a fallu s’adapter à quelque chose de plus grand que soi. Parfois la forêt nous a récompensé, nous a donné des images étonnantes. Elle est un personnage à part entière, qui participe à l’histoire de façon active... On a tourné avec des objectifs anamorphiques pour donner l’impression du grand espace."

    Une pointure à la production

    Digger est coproduit par Athiná-Rachél Tsangári, qui est l’une des chefs de file d’un nouveau cinéma grec. Une chose très importante pour Georgis Grigorakis : "C’est une grande chance d’avoir un producteur qui est cinéaste, et une très bonne cinéaste, très expérimentée. Cela permet de continuer à parler de cinéma même quand on parle de budget : s’il faut discuter de scènes à couper pour des raisons budgétaires, c’est bien de savoir que le point de vue artistique est respecté. Il y a peu de producteurs créatifs en Grèce. Mais il y a une jeune génération de cinéastes qui émergent, des gens que j’ai côtoyés quand je faisais mes courts-métrages, et qui viennent de tourner leur premier film ou sont sur le point de le faire. Par exemple, Jacqueline Lentzou, dont le premier film était au Festival de Berlin."

    Un néo-western

    Digger possède certains éléments propres au western : la violence, le propriétaire terrien ou encore le conflit familial. Le cinéaste et son équipe ont regardé quelques westerns pour s’imprégner de leur atmosphère. "Si mon film est un western, alors il embrasse le point de vue des indiens, et pas des cow-boys, le point de vue de ceux qui aiment la terre. Ou alors Nikitas serait un fermier menacé par l’arrivée du chemin de fer... Mais Digger détourne aussi quelques clichés du western : le paysage n’est pas chaud et desséché, mais humide et froid, les hommes peuvent exposer leur vulnérabilité plutôt que de jouer aux durs en sortant leurs armes, etc. Disons que c’est un « néo-western » sans héros, où deux cavaliers, l’un à cheval, l’autre à moto, creusent la terre à la recherche de quelque chose perdu depuis longtemps : les fondations d’une possible vie commune..."

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