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    9 jours à Raqqa
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "9 jours à Raqqa" et de son tournage !

    Cannes 2020

    Le film a fait partie de la Sélection Officielle Cannes 2020.

    Une rencontre

    A l'origine, Xavier de Lauzanne a été informé d’un projet de livre sur Leila Mustapha. Le metteur en scène, à qui l'on doit, entres autres, les documentaires D'une seule voix, Enfants valises et Les Pépites, se rappelle : "Personne ne la connaissait mais sa situation à Raqqa était inimaginable. Je me suis mis en contact avec Marine de Tilly, l’écrivaine qui devait partir à sa rencontre puis tout s’est enchaîné très rapidement. Je ne voulais pas rater cette occasion absolument unique."

    Pourquoi 9 jours ?

    Xavier de Lauzanne et son équipe n'avaient pas un jour de plus pour rencontrer Leila Mustapha. Il explique : "Nous avons traversé le nord de l’Irak puis la frontière syrienne. Les forces de sécurité kurdes nous ont ensuite convoyé jusqu’à Raqqa. Nous avions très peu d’informations sur cette femme au départ, la ville n’était pas encore sécurisée, le temps était compté, on s’imaginait coincés dans son bureau, limités à ne faire que des entretiens avec elle. Notre attente était modeste en termes de mobilité. Mais nous étions impatients et curieux de découvrir l’histoire incroyable de cette jeune femme."

    Une ville détruite

    Lors du tournage, Xavier de Lauzanne s'est retrouvé dans une ville de 300 000 habitants où tous les bâtiments, sans exception, étaient atteints par les bombardements, tirs d’obus et autres impacts de balles. Le cinéaste se remémore :

    "Derrière chaque ruine figure une détresse gigantesque. Mais il y a aussi des élans de vie et c’est sur cela que je voulais me focaliser, par respect pour les survivants. Leila Mustapha en est la figure de proue et je crois que j’ai rarement été aussi admiratif d’une personne que j’ai filmée : construire la paix après un tel niveau de violence est d’une complexité extrême."

    "Pendant le tournage, nous n’avions le contrôle sur rien, notre sécurité dépendait des autres, le danger était insaisissable, et notre emploi du temps se faisait heure par heure. Je me suis donc forcé à me laisser porter, sans idée préconçue, sans fantasme, en essayant de capter avec ma caméra le « vrai » de cette femme, son authenticité, sa sincérité, sa spontanéité, sa pudeur et ses mystères."

    Point de vue d’une écrivaine

    L’histoire est racontée du point de vue de l'écrivaine Marine de Tilly. Xavier de Lauzanne ne la connaissait pas personnellement. Il explique : "Tout s’est organisé spontanément avec pour seule motivation de découvrir une personnalité hors du commun et inconnue du public. L’écrivaine est donc notre passeur qui nous conduit à Raqqa et qui laisse ensuite place à la puissance émotionnelle de Leila. En tant que réalisateur masculin, je voulais laisser vivre le dialogue de ces trois femmes (Leila, Marine et Gulistan l’interprète), sans interférences, ni obsessions de ma part."

    Qui est Marine de Tilly ?

    Critique littéraire à la télévision (France 2, LCI, France 5) et dans la presse écrite (Le Figaro Littéraire, Transfuge, Philosophie Magazine) jusqu’en 2015, chroniqueuse-livre au Point depuis 2009, grand reporter (le Point, le Figaro Magazine, GEO) et auteur ("De sang et d’or", Le Rocher, "Hemingway", Duetto), dans la vie, Marine de Tilly lit, part et écrit, pour elle, et pour d’autres. A propos de Kurdistan(s), elle a réalisé une quinzaine de reportages en Irak et en Syrie (Le Point, Point de vue, ELLE), et signé en 2016 un essai avec Frédéric Tissot, premier Consul de France à Erbil ("L’Homme debout", Stock).

    Une trilogie

    9 jours à Raqqa est le premier volet d'une trilogie née du désir de comprendre l’après-guerre d’un conflit qui n’est pas terminé, et qui se joue sur des terrains idéologiques dépassant les frontières du Moyen-Orient. Cette série de trois films montre trois expériences de reconstruction du lien social en Syrie et en Irak : politique, médiatique et éducative. Xavier de Lauzanne précise :

    "Le 2ème volet, Radio Al-Salam, nous plonge au cœur de l’unique radio libre du Kurdistan irakien animée par des journalistes issus de différentes communautés, musulmanes, chrétiennes et yézidies, arabes et kurdes. Dans le 3ème volet, Mossoul Campus nous fait découvrir un groupe d’étudiants de l’université de Mossoul qui font de leur grande bibliothèque, brûlée par Daech, un espace d’échange et d’expression."

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