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Peter Franckson
52 abonnés
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3,5
Publiée le 2 février 2024
Fernando Trueba, qui a effectué un travail de recherches et d’enquêtes sur Francisco Tenório Jr, musicien brésilien de bossa nova jazz, disparu à Buenos Aires (Argentine) le 18 mars 1976 à 34 ans, ne voulait pas en faire un documentaire et l’a transformé en film d’animation où son avatar est un journaliste américain, Jeff Harris (voix de Jeff GOLDBLUM) qui a écrit en 2009 un livre (même titre que le film) qu’il présente et dédicace à New York dans la librairie Strand. Le film est intéressant à plusieurs points de vue ; à partir d’un musicien peu connu (1941-1976), le film présente un panorama des compositeurs brésiliens de Bossa nova (issu du croisement de la samba et du cool jazz) de l’époque, avec la bande son excellente qui va avec : João Gilberto (1931-2019) et son album « Chega de saudade » (1959), Vinicius de Moraes (1913-1980), qui jouait avec Tenório Jr à Buenos Aires lors de sa disparition, Chico Buarque (1944- ), Gilberto Gil (1942- ) notamment, sans oublier ceux qui fréquentaient les clubs de musique de Copacabana, comme Ella Fitzgerald (1917-1996) ou Stan Getz (1927-1991). Le film évoque aussi la situation politique en Amérique latine avec l’arrivée au pouvoir de dictatures militaires, de 1954 (au Paraguay avec Alfredo Stroessner) à 1976 (le 24 mars, en Argentine, avec le général Jorge Videla) ainsi que leur soutien par les Etats-Unis à travers l’opération Condor, campagne d’assassinats et de lutte antiguérilla, conduite par les services secrets du Chili, de l’Argentine, du Brésil de la Bolivie, du Paraguay et de l’Uruguay. C’est aussi un hommage à la Nouvelle Vague (terme employé par Françoise Giroud dans l’hebdomadaire « L’Express » du 3 octobre 1957) avec quelques images se référant aux films « Les quatre cents coups » (1959), « Tirez sur le pianiste » (1960) (pour le titre) et « Jules et Jim » (1962) de François Truffaut (1932-1984) et « A bout de souffle » (1960) de Jean-Luc Godard (1930-2022), qu’apprécie Fernando Trueba. Enfin, le film se caractérise par un graphisme très coloré, des personnages dessinés façon « ligne claire ». Seul bémol, l’animation est parfois un peu raide et saccadée (dans le déplacement des personnages et la synchronisation du mouvement des lèvres avec les paroles en portugais, espagnol et américain) et le film est un peu long (1h43), manquant de rythme [contrairement aux films d’animation également politiques « Black is beltza » (2018) et « Black is beltza II : Ainhoa » (2022) de Fermin Muguroza] puisqu’il s’agit d’une enquête (dont l’exhaustivité n’était pas nécessaire) auprès des personnes ayant gravité autour de Tenório Jr, sans réel rebondissement puisqu’on connait, dès le début, sa disparition, l’enquête donnant des éclaircissements sur les circonstances de sa mort.
Attention, ce film demande de solides références musicales sur La bossa nova et le jazz des années soixante, voire soixante dix.....Il n'y a pas Que Gilberto Gil, Vinicius de Moraes , Ou Bill Evans, la première demie heure est presque soulante, que des noms de musiciens, peu connus en fait sauf par des spécialistes (il semble que le film s'adresse à eux, à France Culture ???) on est un peu KO...Puis ça se calme et se concentre sur une disparition inquiétante, celle d'un pianiste, pendant la dictature militaire au Brésil , qui débuta en 1964....Je trouve que l'enjeu du film est trop léger, même si la musique de qualité abonde, la première partie est musicale, la deuxième est politique, mais au fond aucune n'est passionnante....Même si le dessin est de qualité, il n'y a pas vraiment de poésie ou de surprise....Bon je vais laisser décanter cette histoire, j'ai un avis partagé, a moins d'être passionné par la musique Brésilienne. à vous de voir......J'ai manqué d'émotions pour ma part
Vu au festival Fipadoc, un documentaire d'animation passionnant mêlant enquête journalistique sur la réelle disparition dramatique d'un talentueux pianiste brésilien et reportage sur la musique jazz brésiliennes des années 60 et 70. C'est coloré, prenant, musicalement foisonnant. Tout juste peut on regretter des scènes redondantes sur l'explication de sa disparition. Une explication claire et sèche aussi dramatique fut elle aurait suffit. Un grand plaisir néanmoins.
Un film auquel je mets 3,5 pour la qualité de l'animation et le plaisir d'écouter le grand Tenorio Jr dont je fais partie des fans sans connaître vraiment son histoire. La partie la plus réussie est celle de l'émergence du style Samba Jazz et de sa "love story" avec les USA. Le film ne parle néanmoins pas que de musique et il faut prévenir les spectateurs qu'ils vont avoir pas mal de contenu historico-politique, l'arrivée de régime militaires et dictatoriaux sapant la révolution culturelle en cours dans les pays d'Amérique du Sud. Le film était au départ une série d'entretiens filmés qui sont re créés grâce à l"animation mais avec pas mal de rédites entre les entretiens qui peut le rendre ennuyeux. En dehors de cette réserve c est un beau biopic avec un format original
je suis franco brésilien ayant vécu enfant a Rio à cette époque dorée de la bossa nova et où on.pouvait traverser la rue sans avoir peur mais aussi le bruit des bottes qui n'était pas que d'un seul.cote ou Russes et Américains s'affrontaient par Latinos entreposés. C'est tres bien rendu et le choix de l'animation ,pour meler temoignages de morts et vivants,três pertinent.Pour ceux que cela ne fera pas necessairement vibrer,un excellent documentaire au son d'une musique fabuleuse.
Malgré une belle animation (le dessin est très beau, les couleurs flashy donnent le ton), l'histoire est ennuyeuse, trop linéaire et répétitive. Envie de partir avant la fin ...
En utilisant le dessin animé, le cinéaste propose un portrait d'un jeune pianiste brésilien de bossa nova, qui fût enlevé, torturé et tué par la police politique argentine, lors d'un séjour à Buenos Aires en 1976.
La première partie où le journaliste américain rencontre les principaux musiciens brésiliens de la bossa nova, n'est pas d'une très grande réussite ( selon moi). Seule la bande son vaut la peine.
L'intérêt principal de " They shot..." repose sur la partie politique de l'enquête ou le cinéaste aborde l' opération Condor qui conduite par la CIA a porté au pouvoir de nombreux pays d'Amérique latine une dictature militaire.
L'élimination physique des opposants ( pris au sens large) dans des conditions atroces était la règle.
"They shot..." est une curiosité qui vaut le coup d'oeil mais n'atteint pas ( selon moi) le niveau de réussite mis en avant par une partie de la critique.
They shot the Piano Player passionnera au premier chef les amoureux de la Bossa Nova, tant le long-métrage d'animation du duo Fernando Trueba et Javier Mariscal rend un hommage plus qu'appuyé à cette musique brésilienne dont l'âge d'or se situe peu avant l'avènement des sinistres dictatures d'Amérique du Sud. C'est ce que montre le film, au gré d'un nombre important de témoignages de figures d'un mouvement musical qui a pleuré en mars 1976 la disparition du plus doué d'entre eux, peut-être, un certain Tenório Jr., qui n'a hélas enregistré qu'un seul album solo. Que s'est-il passé la nuit où il s'est évanoui dans une rue de Buenos Aires, sorti pour acheter un sandwich, des médicaments ou des cigarettes, selon les différentes versions ? On le sait depuis le début du film, sans les détails, dans ce qui se présente comme un documentaire sous la forme du reportage d'un journaliste américain intrigué par la personnalité du musicien virtuose, qui n'aura vécu que 34 ans. Est-ce que la forme animée apporte quelque chose au récit ? Un surcroît de poésie sans doute mais en revanche les numéros musicaux sont beaucoup moins incarnés et ne suscitent pas autant d'émotion qu'espéré. Reste le portrait d'un pianiste étonnant, au service d'une musique vibrante, fauché par les forces du mal, si peu connu en France qu'il n'a pas encore droit à sa fiche Wikipédia (elle existe en anglais).
Superbe idée. Aborder le drame de la disparition d'un homme... parmi une multitude, au temps des dictatures sud américaines, par le prisme d'une enquête est en soit une belle idée à laquelle les témoignages donnent corps. L'habillage coloré visuel et sonore du dessin animé et de la bossa nova dédramatise et, la nostalgie aidant, met en perspective le temps de l'éclosion d'un style musical. Une bulle de joie et de douceur dans un monde de brutes en quelque sorte.
J'aime beaucoup la bossa-nova mais là, malgré le graphisme soigné, je me suis ennuyée. J'ai trouvé les propos et la musique très répétitifs. Je ne connaissais pas ce jeune pianiste, mais en dehors de sa fin tragique, je n'ai pas appris grand chose de lui. Suis déçue.
Documentaire musical parfait sur un moment fort de l'histoire de la musique brésilienne, sur un artiste brillant, et un geste de mémoire indispensable qui rappelle la brutalité aveugles des régimes dicatoriaux en Amérique latine des années 60/70.
Pianiste brésilien de bossa nova, Tenório Jr. joua dans les années 60 dans les clubs de Copacabana. Sa disparition mystérieuse à Buenos Aires en 1976 accrut son aura. Fernando Trueba a mené l’enquête à son sujet, interrogeant sa famille, ses proches, ses amis musiciens. Au lieu d’en faire un documentaire, il opta avec Javier Mariscal, avec lequel déjà il avait coréalisé sur le même modèle Chico & Rita en 2011, pour un film d’animation.
"They Shot the Piano Player" – un drôle de titre anglais pour une production franco-espagnole réalisée par deux Espagnols sur un pianiste brésilien mort en Argentine – a une immense qualité : il nous replonge dans le Brésil des années 60 où se crée une musique qui connut un succès mondial, la bossa nova, dont il nous fait entendre quelques-uns des titres les plus connus et rencontrer quelques-uns des musiciens vivants les plus célèbres: Gilberto Gil, Chico Buarque, Joao Donato, etc.
Mais, tout bien considéré, c’est sa seule qualité. Sa forme, une animation en 2D, qui utilise des bleus et des jaunes éclatants pour les années 2000 durant lesquelles un journaliste américain, à qui Jeff Goldblum prête sa voix, est censé rassembler la documentation pour un livre sur Tenório Jr., et des tonalités beaucoup plus sombres pour les flashbacks dans les années 70 de la dictature argentine, n’est guère originale. C’est la même qu’utilisaient "Valse pour Bachir" ou "Josep". C’est surtout un pis-aller auquel les réalisateurs ont recours de plus en plus souvent faute de disposer du matériel pour tourner un documentaire en images réelles.
Quant à l’histoire proprement dite, elle est nimbée d’un voile de mystère bien vite dissipé. Comme des dizaines de milliers d’autres Argentins, Tenório Jr. a été raflé par la police militaire argentine, séquestré, torturé et éliminé parce que son apparence – il portait la barbe et les cheveux longs – et la carte du syndicat de musiciens qu’il avait dans la poche laissaient suspecter des sympathies communistes.
l'histoire est intéressante sur ce pianiste de jazz assassiné lâchement par la junte. même si le graphisme est très réussi parce que très réaliste j'aurai aimé voir ce film avec des acteurs. dommage qu'il n'y a pas eu plus de musique
L'animation donne une nouvelle dimension au documentaire mais j'ai un gros reproche à faire, ça parle beaucoup trop, ça rentre dans des détails de l'enquête qui parfois n'ont aucune importance. Et je m'attendais à plus de musique mais comme ça parle beaucoup surtout dans la première partie du film on reste un peu sur sa faim à ce niveau là. Néanmoins ça reste un documentaire à voir pour le style.
Un documentaire avant tout et un grand ! Illustration des travers de la dictature qui broie tout, même la beauté universelle de la musique. Comment une erreur peut emporter un génie… grande oeuvre, mention spéciale pour l’audace de la mise en scene et la beauté d’une animation simple et efficace « old school » mais beau. Bravo aussi à ce journaliste et son obsession payante qui nous livre une reponse à une énigme qui me questionnait aussi. Si on aime le jazz on adore encore plus cet ovni