Spirit : l’indomptable vient compléter la saga Spirit, après le long-métrage de 2002, Spirit, l’étalon des plaines, nommé aux Oscars, et la série télévisée Spirit : Au galop en toute liberté.
Spirit : l’indomptable est co-réalisé par Elaine Bogan. Il s’agit du premier long-métrage de cette passionnée d’équitation, qui est storyboardeuse chez DreamWorks depuis la fin des années 2000. Elle a également été la première femme à réaliser des épisodes de la série Dragons : Cavaliers De Beurk (2012). Elle revient sur l’opportunité que représentait le passage au long-métrage : « C’est tombé pile poil au bon moment. En fait j’étais en développement sur un autre film chapeauté par Chris Kuser [responsable du développement de l'animation chez DreamWorks], qui savait quelle place les chevaux avaient dans mon cœur. Je pense qu’il n’est pas étranger au fait qu’on m’ait proposé Spirit : l’indomptable. Ça s’est fait très naturellement, comme une évidence. Après, l’emploi du temps était serré et nous n’avions pas de script…mais la cavalcade était lancée ».
Aury Wallington, l’auteur à l’origine de l’adaptation télévisée, a écrit la trame et les dialogues dans l’esprit et la continuité de la série. Kristin Hahn, elle aussi ancienne story-boardeuse, s’est quant à elle attachée à préserver l’émotion tout en étoffant les personnages et en affinant la structure narrative. La réalisatrice raconte : « c’est un film qui vient d’un univers préexistant, les personnages d’une part, mais aussi, le ton et la forme. Donc le gros du travail était déjà fait : il fallait désormais se concentrer sur l’idée à développer : embrasser le changement comme une opportunité de grandir et de devenir meilleur. »
Elaine Bogan a suggéré elle-même le nom de Ennio Torresan Jr. pour l’épauler dans la réalisation. « En fait j’en savais trop sur les chevaux, leurs comportements, leurs mimiques, leurs personnalités et j’avais peur de perdre ma créativité. Il fallait surtout que jamais je ne me dise "un cheval ne ferait jamais cela", cela aurait été catastrophique pour la liberté, la créativité et l’enthousiasme nécessaire pour un tel projet. Donc en plus d’être hyper créatif, je savais qu’Ennio saurait garder ce regard vierge de mon expérience qui aurait pu, dans un souci mal placé de réalisme entraver l’élan créatif, et continuer à inventer un univers équestre totalement inédit ».
Elaine Bogan a amené les membres de son équipe dans un centre équestre pour qu’ils étudient les attitudes et la gestuelle des chevaux. Ils ont également pris des leçons d’anatomie avec le docteur Stuart Sumida, un biologiste enseignant à la California State University de San Bernardino.
Un des chevaux de la horde de Spirit est inspiré par Ziggy Stardust, le propre cheval de la réalisatrice. Elle le décrit : « c’est une sorte de lieutenant, c’est lui qui prend la tête du troupeau quand Spirit n’est pas là, il est méfiant et ne se fie pas trop aux humains. »
La berceuse Fearless que Milagro chante à son bébé est un thème qui est inspiré par l’amour et que la compositrice a trouvé en une heure derrière son piano, avec quelques lignes en guise de paroles en attendant qu’un parolier ne vienne finir le travail. Mais cette ébauche a tellement plu à l’équipe qu’ils l’ont gardée telle quelle : « c’est la toute première chanson que j’aie jamais écrite. Je l’ai pensée comme un poème, avec un message encourageant, qui invite à suivre son cœur et sortir de sa zone de confort. C’est le message d’une mère à sa fille. » La chanson est interprétée en deux versions, en espagnol par Eiza González et en anglais par Isabela Merced. Jake Gyllenhaal y prête même sa voix. Il raconte : « Nous avons enregistré à DreamWorks sous la direction de la compositrice Amie Doherty, via zoom, en raison de la pandémie. J’ai dû faire 50 prises différentes en m’amusant à faire de Jim un chanteur honnête mais maladroit, et si je me suis beaucoup amusé à chanter faux, c’est en fait assez dur à faire ! ».