Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Jorik V
1 268 abonnés
1 952 critiques
Suivre son activité
3,5
Publiée le 20 décembre 2021
Parfois il ne faut vraiment pas grand-chose pour qu’un film nous plaise, nous charme et nous emporte. Et comme la plupart de la filmographie du trop rare Jérôme Bonnell, ce « Chère Léa » ne déroge pas à la règle et y réussit avec trois fois rien mais beaucoup de cœur et de douceur. Le film aurait pu porter le même titre qu’une autre œuvre de Bonnell : « J’attends quelqu’un ». En effet, le personnage principal passe une journée à attendre de voir son amoureuse, avec qui il vient de rompre, dans le café en face d’où elle habite. Il va tenter de lui écrire une lettre manuscrite, d’où le titre choisi, puisqu’il s’adresse à cette jeune femme dénommée Léa. On est donc face à un film d’amour, une romance d’une simplicité et d’une générosité rare. Mais ici c’est la rupture qui intéresse le cinéaste puisque les tourtereaux ne sont déjà plus ensemble quand le long-métrage débute. « Chère Léa » se positionne donc plutôt comme un film de séparation, car la fin des sentiments et la rupture font aussi partie de l’histoire d’amour. Il y a toujours un début et une fin mais il est vrai qu’on davantage l’habitude de voir au cinéma les prémisses d’une romance que sa conclusion, c’est ce qui donne aussi une petite originalité à ce long-métrage pétri de belles choses.
On pourra trouver le film peut-être un peu insignifiant ou anecdotique. Il se déroule sur une journée dans le périmètre d’une rue hormis deux ou trois embardées destinées à aérer un peu les lieux de l’action. Il ne raconte rien d’extraordinaire, il faut l’avouer. On ne peut pas dire non plus que la mise en scène, le jeu d’acteur ou le scénario soient inoubliables. Mais par petites touches, par une vision des relations humaines (et plus précisément amoureuses), pleine d’acuité et de justesse, Bonnell nous cueille sans souci. Une scène avec Léa Drucker hors du café ou de l’appartement de Léa vient apporter également une autre vision de la rupture, encore avec brio, tendresse, réalisme et humanité. Dans chaque séquence, c’est simple : c’est joli, c’est touchant, c’est la vie en somme. On sourit beaucoup grâce des situations et des personnages secondaires quelque peu décalés mais pas trop non plus. On est également gentiment ému au détour d’un regard, d’une phrase, d’une vérité ou d’un geste. C’est d’une délicatesse infinie et la scène finale à elle seule vaut le détour. Une histoire se finit, une autre commence. Et on retiendra Grégory Gadebois en bistrotier altruiste, empathique et de bon conseil. Un acteur dont la bonhommie et la gentillesse ne peuvent que nous conquérir. On le redit : c’est donc peut-être un tout petit film mais c’est clairement un film plus que plaisant et véritablement charmant.
Plus de critiques cinéma sur ma page Facebook Ciné Ma Passion.
Palme 2021 de la médiocrité! Un gosse de 7 ans pourrait écrire un scénario plus palpitant... ce film n'a aucun intérêt : un ex écrit une lettre à son ex, lettre prétendument géniale dont on n'aura jamais connaissance bien sûr... il ne se passe rien et l'on perd son temps... même Anais joue mal c'est dire !
Énorme plaisir à voir ce film ! (les critiques de cinéma ne parle pas souvent de plaisir). Et non ce n'est pas du théâtre filmé ! Les acteurs sont excellents (Gadebois, Moustier, Montel, Drucker!!!). Les dialogues sont ciselés avec finesse. L'intrigue enchaîne les suspens, les évènements, les situations, les personnages, le tout dans une atmosphère légère ! Un excellent moment ! 90 minutes délicieuses ! Du vrai bon cinéma français !
Ennuyeux . Un film sur la rupture , la capacité à l'accepter . Une bande annonce qui laissait imaginer un film réaliste et dynamique . Réaliste il l'est...mais la première partie du film est trop lente et manque de rythme....cela s'améliore sur la seconde partie. Mais cela ne sauve pas le film.
Accablé d’ennui, le spectateur assiste impuissant au naufrage de ce filmaillon.. Aucune bouée de sauvetage : de l’action? Ah non, surtout pas.. De l’humour? Encore moins! Du suspense? Bernique.. Le scénario est si mince qu’ilpasse derrière l’affiche sans la décoller.. les gens qui sortent réveillent leurs voisins pour passer.. rien à sauver.
Fil conducteur du scénario, une lettre de 14 pages écrites sur un coin de table de bistro dans l’instant d’une rupture amoureuse. Le patron du bar y glisse un regard indiscret, trouve des qualités certaines dans cette écriture, laisse entendre à l’auteur que ça peut intéresser tout le monde et déconseille de l’envoyer à la destinataire. Du contenu de cette lettre on ne saura pas grand-chose mais le spectateur sera tenu avec ça. En prime, les circonvolutions entre les êtres dans une sorte de « Je t’aime, moi non plus ». Au final, un film d’auteur appelant le spectateur à un certain effort puisque c’est à lui qu’il est demandé d’éclaircir tout ça, de se faire son opinion, de combler les lacunes et autres ellipses narratives. Le scénariste et réalisateur vous explique tout ça très bien dans les « Secrets de tournage » ! Lisez ces secrets qui n’en sont plus avant de vous déplacer pour vous assurer que ce genre cinématographique est bien dans votre registre. Car c’est un quasi huis-clos qui vous attend, histoire de vous empêcher de vous échapper de ce bar, sauf par la pensée à chercher la clé. Tant pis si vous ne la trouvez pas. Je ne suis pas sûr moi-même d'avoir tout saisi, tout compris...
Réussit l'exploit de réunir des acteurs très bons dans des rôles assez peu crédibles et carrément artificiels (entrepreneur génie littéraire, qui tombe, Ô miracle, sur un patron de bistrot critique littéraire, peu surmené par sa clientèle), après tout, c'est un film, on a le même cas de figure avec Spiderman ou Starwars. On est dans l'expérience sociologique, l'observation quasi-entomologique d'individus dans une situation donnée, l'exercice de style. Ca reste quand même un téléfilm de luxe, ce que je reproche aux films de ce réalisateur, celui-ci étant le plus réussi, à mon sens.
Je gardais un bon souvenir de "Le temps de l'aventure", son charme et son humour décalé. Rien de tout cela ici. Les personnages sont tous stéréotypés et sans nuances, y compris le génial Gregory Gadebois. Seules émergent Léa Drucker, et la décalée papetière enceinte qui fait deux apparitions furtives formidables, et dont je ne trouve pas le nom en ligne. Pour moi, Jérôme Bonnell, c'est fini.
Un film charmant, dans la lignée d'un certain cinéma d'auteur sentimental et fantaisiste. Si le récit peine à se mettre en route, on finit par se laisser porter par la grâce ambiante.
Attachant, délicat et tellement fin : la scène finale dans la voiture est un chef d'oeuvre de subtilité! ( Un des seconds rôles est excessif et nous fait passer à côté des 5 étoiles). Mais chapeau aux 2 Grégory! Les dialogues du bistrotier sont ciselés et plein d'humanité... Du beau cinéma français!
J'ai bien apprécié ce film simple et délicat, porté par des acteurs attachants tout autant dans leur rôle que par leur personnalité - hormis un bémol : le rôle à contre emploi demandé à Anaïs Demoustier ; ici en mode "sombre", alors qu'elle est habituellement si lumineuse .. J'en ai pris conscience après avoir vu le film, y'avait un truc qui collait pas ! Bien entendu ce n'est pas de sa faute, je crois que c'est juste une erreur fondamentale du scénario - à réécrire donc (lol) avec une Anaïs fidèle à elle même -spoiler: qui a tout à fait le droit de tej un mec, même pour de sombres raisons ...
Film d'auteur très parisien un peu absurde mais très attendrissant. La journée commence mal pour Jonas, il s'est assoupi dans des bureaux suite à un afterwork un peu trop arrosé, puis il décide d'aller voir son ex. Il reste finalement assez longtemps dans le bar en bas de chez elle, discute alors avec le barman et commence à sympathiser avec les voisins de ce drôle de quartier. Jonas a envie de prendre quelques heures pour lui, de coucher ses sentiments sur du papier. Sauf que la vie continue autour de lui. Tête en lair, il oublie ses affaires plusieurs fois, l'obligeant alors à traverser Paris à plusieurs reprises. Sa vie est compliquée et il n'y voit pas bien clair, après avoir aussi peu dormi la veille. On rigole et ça détend.