Vu en avant première dans un petit festival en Provence, ce film intimiste, tourné principalement dans le café en face de l'appartement de la jeune femme dont est amoureux le héros, incarné par un Grégory Montel au plus juste, est un petit bijou de finesse, cocasse et sensible. C'est un très beau rôle de cinéma pour l'acteur encore surtout reconnu pour sa prestation à la télé, il s'y montre particulièrement expressif, dans un personnage d'homme touchant, qui n'en finit pas d'essayer d'écrire une lettre à celle qui ne veut plus de lui, développant quelques obsessionnels comportements, des plus comique ... Cela pourrait être une pièce de théâtre vu le peu d'action, le peu d'espaces filmés, mais le réalisateur en a fait ce film singulier, sensible, et souvent drôle. Les personnages secondaires, clients ou travailleurs du bistrot, tous avec leurs failles, sont aussi très réussis. C'est enfin un film qui ne narre pas des histoires de bobos parisiens à la mode, on se sent proche de ces humains fragiles... Un très joli regard d'un encore jeune cinéaste, ouvert, sensible, très cinéphile, qui s'est prêté à un vrai moment d'échange avec nous spectateurs, une chose rare, et dont nous avions beaucoup aimé le précédent film "Le temps de l'aventure" avec Emmanuelle Devos et Gabriel Byrne. On peut le dire aussi, selon nous une autre de ses réussite, ce sont ses castings.