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    Madeleine Collins
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Madeleine Collins" et de son tournage !

    Origine du projet

    Antoine Barraud voulait faire un film centré sur une femme utilisant sa profession pour cacher sa double vie. Le cinéaste pensait au mouvement que cela engendre : une protagoniste qui bouge, qui fait des allers-retours : "La double vie, on l’a vu de nombreuses fois au cinéma pour des hommes, mais quasiment jamais avec une femme. Parce que la question des enfants, s'il y en a, se pose immédiatement…

    "Cet obstacle de la grossesse visible ou pas sur lequel je butais forcément très vite et qui ne se poserait pas pour un homme m’intéressait. Je me souviens de Danièle Dubroux, la réalisatrice du formidable Border Line, qui disait vouloir toujours « défendre l’indéfendable ». Il y a ça dans le personnage de Judith : elle est tout le temps en train de défendre l’indéfendable…", explique-t-il.

    Ecriture à 2 mains

    L'écriture du film a été un processus très long. Lorsque s’est posée la question des scènes à réduire ou enlever (une étape propre aux films indépendants au budget limité), les choses ont été compliquées dans la mesure où chaque information comptait selon Antoine Barraud, qui se rappelle :

    "Les deux dernières années, Héléna Klotz m’a rejoint à l’écriture : j’ai fait beaucoup d’allers et retours avec elle, et aussi avec mon producteur, Justin Taurand. J’avais des doutes sur ce que l’on comprenait ou pas. Héléna était là pour dire, « attention, ça c’est un doublon », « ça on a déjà compris », etc."

    Le choix Efira

    Le personnage principal est à la fois complexe et parfois presque pervers. Pour l'interpréter, Antoine Barraud voulait trouver une actrice que le spectateur puisse suivre longtemps, sans arrêter de l'aimer. "Virginie a cette faculté de rester sans cesse solaire : elle est très belle, mais sa beauté n’est ni distante, ni menaçante, elle est positive. Très vite, je n’ai vu qu’elle. On s’est rencontrés, on a discuté, j’ai vu qu’elle comprenait parfaitement le film, intelligemment, au bon endroit, de la façon qui m’intéressait. Il n’y avait rien à rajouter", précise le metteur en scène.

    Référence de prestige

    Antoine Barraud avait pour référence principale Kramer contre Kramer (1980) de Robert Benton, notamment en termes de photographie. Il justifie ce choix : "On pense que c’est un film naturaliste, moi je pense à la photo de Néstor Almendros, je pense à Meryl Streep, à la mythologie cinéma et pas du tout au réalisme. Son personnage fait deux choses incroyables, a fortiori à l’époque : c’est une mère qui abandonne un enfant et puis qui passe tout le film à essayer de le récupérer. Et quand elle l’a récupéré, elle le relaisse à nouveau."

    "Kramer contre Kramer fait partie des films avec de grands personnages féminins comme Wanda, de Barbara Loden ou Opening Night évidemment. J’ai gardé de Kramer son côté automnal, quelque chose des costumes, des carnations."

    Retrouvailles

    Antoine Barraud avait déjà travaillé avec Bruno Salomone sur Gus Petit oiseau, grand voyage (2014), qu'il avait écrit et dont il avait dirigé les voix françaises parce que le réalisateur était anglophone. "J’avais gardé son nom en tête, il avait aussi envie d’élargir son éventail et il ne m’a pas déçu, il a une belle fêlure, qu’il a su utiliser", se souvient le réalisateur.

    Qui pour la musique ?

    C’est Martin Caraux, le superviseur musical, qui a conseillé à Antoine Barraud de choisir Romain Trouillet au poste de compositeur. Le réalisateur se rappelle : "J’avais envie qu’on aille vers des instruments pas forcément évidents, ni pour le suspense, ni pour l’émotion, de tubas, des cors, des cordes très sèches, et aussi des fausses notes. On a travaillé dans ce sens… La musique qu’il a écrite pour la poursuite en voiture est « payante » en termes de suspense mais sans jamais perdre la ligne émotionnelle. C’est un beau jeu d’équilibriste sur une scène de pure action."

    Un jeune acteur prometteur

    A noter la présence du jeune Thomas Gioria dans la peau du fils de Virginie Efira, révélé par le glaçant Jusqu'à la garde qui lui a valu une nomination au César du meilleur espoir masculin en 2019. Il a par ailleurs joué le personnage principal du thriller de Fabrice Du Welz, Adoration.

    Thématique récurrente

    La question de l’identité traverse Madeleine Collins. Il s'agit d'une problématique qui était déjà au centre du premier long métrage réalisé par Antoine BarraudLes Gouffres (lorsque Mathieu Amalric ressort des entrailles de la Terre en étant quelqu’un d’autre…). Le cinéaste raconte :

    "Mais honnêtement, ce sont des choses que je laisse infuser, sans les intellectualiser. Mais pour revenir à l’identité, même dans le monde réel, c’est un jeu que l’on prend plus ou moins au sérieux, auquel on va croire plus ou moins."

    "Parfois on ne croit pas soi-même qu’on est ce qu’on est, on ne croit pas en soi-même dans cette action. Etre soi-même, c’est aussi maintenir une façade. Une autre question du film, c'est le besoin de liberté, presque de sauvagerie. Tout cela doit être un jeu. Certes parfois dangereux, mais tellement excitant."

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