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    Les Grands Voisins, la cité rêvée
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Les Grands Voisins, la cité rêvée" et de son tournage !

    Naissance du projet

    Bastien Simon a découvert ce lieu grâce à un ami qui lui avait demandé si cela l'intéressait d'aller voir des locaux vacants dans un ancien hôpital. Le réalisateur était indécis car il n'avait pas, à l'époque, le budget pour avoir son atelier. Il se rappelle :

    "Il ne m'avait pas parlé de l'expérience sociale en cours. Je suis tombé amoureux du site et de son calme. Je me suis installé en 2015 et j'ai commencé à me balader. C'était un univers un peu étrange et morose. Il n'y avait pas encore de couleurs. Le lieu était en friche. En parlant avec des gens, je me suis rendu compte qu'il y avait de l'hébergement d'urgence. Quand on rentre aux Grands voisins, on nous demande de participer, d'avoir un projet. J'avais l'idée d'un atelier où je recueillerais les paroles de ceux qui vivent ici, dans cet ancien hôpital. Progressivement, j'ai fait de la photo. C'était intéressant mais pas mon coeur de métier. Puis j'ai sorti la caméra et je me suis donné comme défi de faire un film par mois. C'est une série réalisée sur l'année 2016 qui s'appelle Les Grands Voisins, journal de bord. J'allais à la rencontre de mes voisins et il s'agissait de montrer ce que j'en retirais. J'avais un tas de rushes et en fait, j'ai fait un an de repérages. J'avais des images que je voulais utiliser pour le film, d'où cette entrée en matière qui donne l'impression d'être un peu décousue. Elle reflète ce que je ressentais quand je suis arrivé là. J'avais mille personnes devant moi et mille vies différentes. Cela a pris des mois pour gagner la confiance des hébergés.

    Financement

    Lorsque Bastien Simon a commencé à filmer, il n'avait aucune subvention. Il a alors fait un appel aux dons et a réussi à obtenir 15 000 euros. "Les Grands Voisins, la cité rêvée s'est fait dans l'urgence de capter ces moments de vie et ce projet qui allait extrêmement vite, sans vraiment savoir vers quoi on allait la première année. On avait une liberté totale sur le site mais aussi un facteur risque important. Il suffisait que quelqu'un tombe du toit pourque le projet s'arrête. Sans l'énergie et la folie de ma boîte de production, nous n'aurions pas fini le film", confie-t-il.

    Une certaine distance

    Les problèmes sanitaires et psychiatriques sont évoqués mais la caméra ne rentre pas dans l'intimité des hébergés, comme dans leurs chambres à coucher par exemple. Bastien Simon explique au sujet de cette distance : "Je ne suis pas un voyeur, même si il était important pourmoi de montrer l'univers de la chambre de Mael tout demême. Mes portraits sont intimes mais dans la retenue. Je suis moi-même assez pudique. Je suis déjà assez malà l'aise d'arriver avec ma caméra mais j'ai le sentiment profond de devoir capter ces moments-là, pour rendre compte. J'avais un ou deux rushes de personnes qui débarquaient pendant des réunions pour faire un scandale. Je les ai enlevés car cela n'apportait rien, si ce n'est témoigner de leur souffrance ou de leur folie. Avec la monteuse on a fait le choix de rester dans une distance respectueuse."

    Références documentaires

    Lorsque Bastien Simon a commencé le film, il avait comme référence le documentaire Ici Najac, à vous la terre de Jean-Henri Meunier, sorti en 2006. "Je voulais cette folie, ces gens de la marge, ces gueules, retrouver ces profils-là. Et cette joie de vivre aussi. Il y avait cela aussi aux Grands Voisins, des sujets de société qui s'imposaient par touches. C'est majoritairement un huis clos qui permet de ressentir ce côté village. J'avais aussi en tête le film Bernard, ni dieu, ni chaussettes de Pascal Boucher sur un anarchiste poète un peu fou", précise-t-il.

    Que deviennent-ils ?

    Bastien Simon explique ce que sont devenus les anciens résidents et comment il voit l'évolution du lieu : "Adrien continue d'enflammer les scènes de musique avec son groupe Kacekode, créé sur le site. Mael vit désormais dans un petit studio et attend toujours sa nationalisation. William est encore présent sur le site mais s'occupe surtout d'un autre centre dans le 16ème arrondissement de Paris, Les Cinq Toits. Pour ma part je suis toujours aux Grands Voisins mais dans un autre bâtiment. Je quitte la cité le soir. Cela continue sous le même nom. Avant on avait 3,4 hectares et maintenant, les deux tiers sont en travaux. On reste tout de même sur cette idée d'entraide et de création d'une micro-société et de contacts avec des publics différents. Mais aujourd'hui, il y a plus de boutiques, de commerces, là où le curseur était davantage placé sur les hébergés et leur intégration. La vitalité et la force du projet étaient surtout concentrées les deux premières années. Il y avait une une vraie folie ambiante. On était plus de 260 associations, artistes, artisans, start-up, 600 hébergés, le public extérieur. On était quasiment à 2000 personnes par jour à transiter. C'était vraiment un petit village au cœur de la capitale."

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