L'idée de ce film d'anticipation est née de la conviction qu'il était nécessaire de structurer l’aspiration révolutionnaire anticapitaliste pour la rendre concevable dans le monde moderne. Pierre Zellner a souhaité par cette histoire développer l'idée qu'un changement de logiciel était le seul choix lucide pour construire une société durable.
"À travers la fiction, j'ai voulu donner à voir les modalités très concrètes d'une transformation sociétale en s'affranchissant du cadre que la propagande néolibérale nous présente comme indépassable", explique-t-il.
Pierre Zellner ne propose pas une opinion dogmatique, mais la mise en scène d'un véritable débat d'idées autour de la révolution et des problématiques contemporaines, pour enrichir la réflexion des militants et peut-être également susciter des questionnements à d'autres.
"J’aspire à ce que ce film mette en lumière des enjeux de fond à une époque où règne la forme, et des propositions tangibles là où domine la communication. Pour en arriver là, le film met sur la table la nécessité et les limites du recours à la violence, face à celle dont fait preuve le capitalisme", précise le metteur en scène.
Cette histoire originale trouve son équilibre entre l'intrigue liée à l'enlèvement, la mise en place des réformes politiques (et les débats qui en découlent) ainsi que l'intimité des activistes et leurs otages. Pierre Zellner confie :
"Le film alterne pour cela deux esthétiques, des scènes léchés, propres au cinéma d'auteur dramatique, et des et des séquences plus brutes, sur le modèle du documentaire couep de poing très immersives. Il s'agit tout d'abord du quotidien des patrons, mis au travail dans des conditions où ils exploitent leurs ouvriers jusqu'alors. La naissance d'une certaine conscience sociale s'esquisse CHEZ certains PDG."