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    Jeune Juliette
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Jeune Juliette" et de son tournage !

    Qui est Anne Emond ?

    La réalisatrice scénariste Anne Émond vit et travaille à Montréal. Entre 2005 et 2011, elle a écrit et réalisé sept courts métrages, dont Naissances et Sophie Lavoie, qui ont voyagé dans plusieurs festivals internationaux et ont gagné de nombreux prix. En 2011, Anne réalise son premier long métrage, Nuit #1. Celui-ci est présenté dans plus de vingt-cinq festivals internationaux, dont ceux de Busan, Rotterdam, Taipei et Toronto. Le film remporte plusieurs prix et mentions et sera distribué dans une dizaine de pays, dont la France et les États-Unis. Les Êtres chers, son 2e long métrage de fiction en 2015, fut aussi bien accueilli et remarqué. Nelly (2017), librement adapté de la vie et de l’oeuvre de l’écrivaine québécoise Nelly Arcan, a été présenté en première au TIFF puis sélectionné dans de nombreux festivals prestigieux à travers le monde. Jeune Juliette est son quatrième long métrage.

    Biographique ?

    Anne Emond reconnaît qu’il y a beaucoup d'elle dans son film. "Je suis née en 1982. J’ai donc bien connu la fin des années 1980 et les années 1990. J’étais une adolescente très rondelette, je pesais près de 40 kilos de plus que maintenant. Comme Juliette, j’étais très solitaire, je n’avais qu’une, peut-être deux amies. L’imagination survoltée de Juliette, qui se raconte beaucoup d’histoires et s’écrit des lettres à elle-même, est également très proche de moi, tout comme l’intimidation à laquelle elle doit faire face à l’école. Je l’ai vécue... En revanche, je n’avais pas du tout sa répartie. Quand on se moquait de moi, je devenais toute rouge, je rasais les murs. Je pense que la femme de 36 ans que je suis maintenant a eu envie et besoin de répondre à ces gamins qui m’ont mené la vie dure. C’est une vengeance un peu ludique."

    Un film intemporel ?

    Les marqueurs temporels de Jeune Juliette sont assez flous. L’image et les couleurs rappellent les années 1980, on parle de téléphones portables même s'ils ne sont pas montrés. "Que l’on soit jeune dans les années 1980 ou dans les années 2020, les grandes émotions restent les mêmes. Même si l’époque et la manière de communiquer ont changé. En parlant avec mes jeunes actrices je me suis rendu compte que beaucoup de relations amoureuses débutent ou se terminent désormais par SMS. Les gens se draguent par texto même s’ils sont dans la même classe, c’est incroyable ! Mais en même temps, le premier rejet, la première histoire d’amour, la première dispute avec les meilleures amies : ils se ressentent de la même manière. Peu importe la technologie utilisée. C’est pour ça qu’on a fait des choix plus intemporels", explique Anne Emond.

    35mm !

    Anne Emond a décidé de tourner Jeune Juliette en pellicule 35mm et non en numérique. "Si j’en avais les moyens, je tournerais tous mes films en pellicule ! C’est plus chaud que le numérique, plus humain, je continue de le penser même si les technologies s’améliorent d’année en année. Pour Jeune Juliette, le chef op et moi avons donc vraiment insisté auprès du producteur. Nous voulions conserver cet esprit nostalgique, les fameux « teen movies » qui ont marqué notre jeunesse. Par ailleurs, nous faisions face à un véritable défi esthétique pour ce film. A priori, rien n’était « beau » dans ce que nous allions filmer : une banlieue morne, la lumière crue du Québec en juillet, des acteurs pas du tout embellis aux costumes et aux maquillages. Le 35 mm était décisif, selon nous, pour donner au film son ton estival, chaleureux."

    La révélation Alexane Jamieson

    Pour trouver le personnage principal, Juliette, Anne Emond et son équipe ont rencontré une vingtaine de comédiennes en audition, ce qui est assez peu pour un premier rôle. "Nous avons d’abord essayé de trouver notre Juliette autrement, comme dans des centres commerciaux ou des parcs d’attractions. Mais approcher des jeunes filles de quinze ans parce qu’elles ont un physique différent était compliqué… Leurs réactions étaient toujours négatives, et je le comprends. À leur âge, j’aurais réagi de la même manière. Nous avons fini par trouver Alexane Jamieson dans une agence de comédiens. Nous avons fait cinq auditions avec elle, pour s’assurer qu’elle avait non seulement le talent, mais aussi et surtout la force et la maturité de ne pas se laisser démolir par le film. Certaines scènes sont tout de même très rudes, il nous fallait quelqu’un qui puisse passer à travers tout ça."

    Préparation physique

    L'actrice principale, Alexane Jamieson, n'a pas hésité à prendre du poids pour incarner le personnage de Juliette. "Il ne faut pas grand chose pour se faire harceler à l’école, mais on voulait que Juliette soit un peu plus ronde que ne l’était Alexane. Elle a pris huit kilos pendant la préparation du film, ce qui fait quand même une grosse différence à l’écran. Elle a été très courageuse sur ce point. Elle était évidemment supervisée par un nutritionniste, mais à 15 ans, accepter ce genre de condition n’est pas donné à tout le monde. Alexane est une jeune fille bien dans sa peau. Elle croque la vie à pleines dents. Elle trouvait très drôle de pouvoir manger des céréales hyper sucrées sur le plateau sans avoir sa mère sur le dos !", révèle Anne Emond.

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