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gimliamideselfes
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5,0
Publiée le 3 août 2010
Sonate d'automne s'il m'a moins touché que Saraband, reste l'un des Bergman que j'aime le plus, avec Saraband justement. Pourquoi ? car l'un comme l'autre ils parlent d'une famille qui pourrait sembler heureuse en extérieur puis qui révèle petit à petit le mal qui le ronge, Bergman s'amuse à faire subir alors au spectateur une série de scènes de confessions mère fille absolument horribles, d'une froideur et d'une méchanceté absolument rare, le tout est enveloppé d'une tristesse presque insupportable, si l'enchaînement de scènes de confessions peut sembler artificiel, mais ce qui se dit ne l'est pas, on ressent dans ces dialogues une vérité, une réalité, une haine de l'autre, une déception, de la pitié, des regrets… La mise en scène n'épargne rien à ses spectateurs, on a Ingrid et Liv pleurant durant de long plan insupportable, insupportable pas parce que c'est nul ou trop long, mais bel et biens à cause des émotions qui prennent le spectateur. Mais je vais reprocher peut-être une ou deux petites choses au film, je ne pense pas que les légers flash back apportent quelque chose au récit, au contraire, j'aurai préféré que Bergman continue ses longs plans sur ses deux actrices, et l'histoire de famille sonne un peu cliché, je veux dire entre l'enfant mort, handicapée, la mère absente etc. On a ici un véritable étalage des personnages pour mélodrame, mais Bergman est beaucoup plus intelligent que ça, il utilise ses clichés et les retourne avec méchanceté et habilitée.
Pour "Sonate d'Automne", Ingmar Bergman fait appel pour la première et unique fois à sa compatriote Suédoise et autre géante du cinéma Ingrid Bergman. Pour cette dernière, ce sera son dernier grand rôle au cinéma avant de malheureusement quitter prématurément notre monde. Et pour ce rôle, elle nous livre une remarquable composition et un face à face intense avec Liv Ullmann entre une mère et sa fille. C'est un remarquable mélodrame, mêlent habillement secret de famille, refoulement, non-dits, lien et haine entre mère et fille, vérité, regret, déception ou encore amour et notamment lors d'une scène nocturne ou l'intensité et la dramaturgie seront au rendez-vous. Tout cela est très bien traité par Ingmar Bergman, qui sait habillement se jouer de clichés et ne pas tomber dans le sentimentalisme mal venu ou la niaiserie. Sa réalisation est excellente, il fixe sa caméra sur le visage de ses comédiennes qui le lui rendent bien et laisse donc la place à deux formidables interprétations qui jouent beaucoup dans la réussite du film. L'humain y est dépeint de manière juste, triste, cruelle et bouleversante. Entre le calme et l’apaisement de la nature et la force destructrice de l'âme humaine, c'est un beau et marquant film que Ingmar Bergman nous livre sur fond de belle sonate d'Automne. Une réussite.
Quand on parle habituellement de drame bergmanien, le film qui vient directement à l'esprit est "Sonate d'automne". Des tunnels de dialogues à forte tendance psychologique et une mise en scène âpre qui met en évidence des personnages ne s'aimant guère: voilà le programme auquel on saura très vite s'il sera de notre goût ou pas. On aurait pourtant tort de s'arrêter au simple constat de la radicalité du geste alors que le film, s'il est vrai qu'il tient à peu, dévoile une forme de tendresse émouvante. Sauf que celle-ci se joue moins entre les deux femmes, quoique leur antipathie réciproque n'est pas définitive – leur relation est plus ambiguë qu'il n'y paraît au premier abord –, qu'entre le cinéaste et ses deux actrices. On ne parle jamais assez du talent de Bergman à sublimer les femmes, à aimer les diriger et à leur donner des rôles qui dépassent leur physique. Il y a un plaisir manifeste à voir Liv Ullmann habillée comme une poupée, réminiscence mise en scène par le personnage pour évoquer à sa mère une enfance traumatisante, et au contraire Ingrid Bergman en mère imposante, théâtrale, enfermée dans un rôle artificiel, manière sournoise d'échapper à une réalité qui lui est défavorable. Mettre en scène des personnages qui eux-mêmes orchestrent leur rencontre, qui établissent leur propre stratégie pour révéler une monstruosité inacceptable ou pour la nier, c'est tout l'intérêt de ce film brillant, moins dense que les sublimes "Fanny et Alexandre" et "Persona" mais remarquable dans son style et dans son élaboration. Ne soyez pas rebuter par la radicalité de "Sonate d'automne", mais tentez de persévérer, de comprendre ces deux femmes qui se haïssent mais qui voudraient s'aimer : c'est en ce sens que le film est cruel; aucun plaisir à mettre en scène la détestation, mais une étude précise sur la difficulté à se mettre à nu et sur la peur des conséquences.
Je reviens une nouvelle fois à Bergman pour dire toute l'admiration que «Sonate d'automne» (1977) éveille en moi. C'est à nouveau la souffrance et sa racine dans les rapports familiaux qui occupent le réalisateur. «Sonate d'automne» explore en effet, avec une acuité confondante, les rapports conflictuels d'une mère, Charlotte, pianiste célèbre (admirable Ingrid Bergman), et de sa fille, Eva, mère au foyer, frustrée depuis la mort de sa propre fille de 4 ans (merveilleuse Liv Ullmann). Le film, admirablement mis en scène, nous montre avec une violence peu commune Eva reprocher à sa mère son absence, son incapacité d'aimer et son égocentrisme. La fille accuse en particulier sa mère d'être la vraie responsable du handicap d'Helena, sa soeur, qui vit avec elle, sous le même toit. Le coeur et la clef du film résident bien sûr dans la double exécution du même superbe prélude en la mineur de Chopin, d'abord maladroitement par la fille sous le regard de la mère, ensuite par la mère sous le regard terrifiant de la fille. Scène d'une beauté hallucinante qui fait inévitablement penser à «Persona» et au double récit d'Alma, répercuté d'abord sur le visage d'Elisabeth, ensuite lu sur celui d'Alma elle-même. Et on ne peut du coup éviter d'interpréter l'ouvrage plus en profondeur. Charlotte et Eva ne sont-elles pas les deux faces d'une même nature féminine, écartelée entre le désir de maternité et le désir de réalisation d'une vocation autre, ... artistique dans le cas présent? Bergman, comme de coutume, interroge sans donner de solutions toutes faites. Il expose le problème; il montre la conséquence des choix avec une violence psychologique inouïe; mais il ne juge jamais. Et le film laisse les deux héroïnes à leurs doutes et à leur amertume solitaire! C'est terrible, mais c'est grandiose...
Cela aurait été dommage vu qu'ils portaient le même nom, vu que leurs prénoms commençaient pareil, vu qu'ils étaient tous les deux suédois, vu qu'ils ont servis magistralement tous les deux le Septième Art, l'un en ne bougeant pratiquement pas de son pays natal l'autre à travers le monde, que les monstres sacrés Ingrid Bergman et Ingmar Bergman ne se croisent pas au moins une fois artistiquement... Ce croisement artistique s'intitule "Sonate d'automne", et si Bergman le réalisateur se montre parfois très créateur notamment en insufflant des teintes automnales dans la composition de ses plans, il fait surtout un très beau présent en donnant à Bergman l'actrice un rôle et une partenaire en or. La comédienne ainsi que sa partenaire Liv Ulmann sont admirables et donnent énormément d'intensité à leurs scènes en particulier lors de l'affrontement mère-fille nocturne. Rien que pour la réunion des deux Bergman, rien que pour l'interprétation des deux comédiennes principales qui trouvent chacune un de leurs plus grands rôles, ce film mérite d'être vu.
Huis clos qui ne cesse de monter en intensité, Sonate d'Automne montre progressivement le malaise qui existe entre Charlotte et sa fille. Ingmar Bergman met ainsi en scène l'incompréhension qu'il peut y avoir entre une mère et sa fille et les répercussions d'une enfance déséquilibrée sur la vie d'adulte. La palme revient aux deux actrices, Liv Ullman et Ingrid Bergman qui livrent une interprétation vibrante d'émotion et de vérité. Moins glacial que Cri et chuchotement, Sonate d'Automne est une drame familial qui finit tout de même sur une note optimiste. Encore une très belle oeuvre d' Ingmar Bergman.
Ingmar Bergman ne ménage pas le spectateur, «Sonate d'Automne» en est la preuve. La maladie y est représentée dans sa laideur et son humanité à la fois, les rapports familiaux sont loin d'être apaisés, distendus par les non-dits et les traumatismes d'enfance... Pas d'effets de manches larmoyants, uniquement de la sincérité. Bergman est de ceux qui croient en la nécessité du cinéma à rechercher la vérité, il est aussi l'un de ceux à s'en être le plus approché. Ainsi, ce long métrage illustre les rapports distants et haineux d'une fille, Eva (terrible Liv Ullmann), envers une mère absente, Charlotte, plus préoccupée par sa carrière de virtuose du piano et par elle-même que par sa famille. Cette mère (Ingrid Bergman époustouflante d'émotion contenue) qui n'a jamais réllement pu aimer Eva et sa soeur cadette et handicapée, Lena, revient un jour chez Eva et son mari suite à leur invitation. Mais Lena s'y trouve aussi et c'est l'occasion pour Eva de confesser avec rage sa détresse et d'accabler sa mère de reproches. La prise de conscience de Charlotte est profondément déstabilisante pour elle, mais les exigeances d'Eva sont finalement presque aussi inhumaines que l'était le comportement de sa mère. En effet Bergman refuse comma à son habitude toute psychologie hâtive et ne laisse pas à l'enfant le privilège de dénoncer sa mère sans retour : pour sa défense Charlotte avoue avec émotion qu'elle même était une enfant ignorée, et qu'elle ne connaissait pas la réalité de l'amour filial. Le pardon est donc nécessaire pour se reconstruire, tout comme l'était l'aveu. Si maintenant l'on évoque l'aspect formel du film, pour ce qui est de l'esthétique, au risque de se répéter : elle est parfaite. Inutile d'en dire plus, rappeler que c'est un film d'Ingmar Bergman suffit amplement. Un chef-d'oeuvre, évidemment. [4/4] http://artetpoiesis.blogspot.fr/
Un grand film, indiscutablement. Ce qui est extraordinaire avec Ingmar Bergman c'est son sens de la nuance psychologique : le spectateur a beau tenter de réduire les personnages à de simples traits de caractère, il déchante inévitablement. Psychologique est le cinéma du cinéaste suédois. Mais psychologisant, certainement pas. Sonate d'Automne, film d'intérieur - et qui, en ce sens, se rapproche plus d'un Cris et Chuchotements ou d'un Silence que d'un Septième Sceau - est une oeuvre de tumultes et de violences refoulées. Malgré son style visuel assez rébarbatif ( la photographie de Sven Nykvist n'a plus rien à voir avec celle du splendide Persona ), presque laid d'une certaine manière, le film étonne par son désespoir tour à tour inhibé et déballé, par ses petits personnages épris d'autodestruction et / ou d'autosatisfaction. Et finalement, quelque part, la beauté resurgit, dans cette lutte perpétuelle des sentiments humains, dans ce regard injecté de sang, dans cette main gauche s'enfonçant maladroitement dans un piano, dans le visage expressif d'une Liv Ullman acariâtre... Complexe et envoûtant, précis et mélancolique, Sonate d'Automne est un film sur lequel il faudra revenir : un classique.
Sans être le plus éblouissant des films d'Ingmar Bergman, "Sonate d'automne" n'en demeure pas moins une oeuvre particulièrement profonde et marquante. Magistralement joué et doté de dialogues d'une grande intensité, ce huit-clos se fait rapidement étouffant, et même assez prenant. On pourra alors toujours reprocher à Bergman d'amener les conversations entre la mère et sa fille avec quelques lourdeurs, mais ce petit défaut est largement composé par toutes ces qualités de mise en scène et d'interprétation, les seconds rôles apparaissant intelligemment, sans jamais étouffer l'affrontement entre les deux principales actrices. Il se dégage ainsi une grande force de cette oeuvre singulière et très personnelle que je ne saurais que trop vous recommander. Marquant.
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3,0
Publiée le 6 mai 2012
Les deux Bergman rèunis pour la seule et unique fois de leurs carrières respectives! La grande Ingrid, le gèant Ingmar et le thème, rècurrent chez le rèalisateur, de l'incommunicabilitè et de la solitude de l'être humain! Au côtè d'Ingrid Bergman, Liv Ullman est bouleversante! Pas le meilleur film du rèalisateur suèdois, mais les annèes de souffrance de la fille, la belle indiffèrence de la mère, sont bien retranscrites à l'ècran avec des scènes filmèes en gros plans, pris en champ et contrechamp! il faut-être un fervent adepte de l'incommunicabilitè et de la solitude pour adhèrer à cette histoire mais un huis-clos automnal d'Ingmar Bergman ne se refuse pas où celui-ci se sent plus que jamais portè vers le dèpouillement tel un Bresson ou un Dumont...
"Sonate d'automne", à quelques détails près, c'est une mère et un fille qui se balancent tout ce qu'elles ne se sont jamais dit auparavant. Étiré sur 1h30, en huis clos, ça peut paraître ennuyeux, mais la qualité des dialogues et la confrontation entre Ingrid Bergman (dont c'est le dernier rôle) et Liv Ullmann le rendent de plus en plus passionnant au fur et à mesure que ça avance. Du cinéma ascétique et froid, mais pour mon premier film de Bergman, j'apprécie beaucoup...
Sonate D'Automne est le premier film que je visionne de la part du metteur en scène Ingmar Bergman, et je dois dire que je suis quelque peu déçu du résultat final. Certes l'interprétation est super, notamment le superbe duo Ingrid Bergman - Liv Ullmann qui est vraiment excellent, mais cette histoire s'avère pour ma part assez peu passionnante a visionner et j'ai eu du mal, à part sur quelques scènes, à m'interesser à cette histoire écrite par Ingmar Bergman lui-même. Une petite deception pour ma part, car je m'attendais à une histoire un peu plus captivante. 10/20
Pour un premier film du célèbre cinéaste suédois que je vois, j'ai choisi "Höstsonaten" , naïvement pensant me retrouver avecla moins dure de l'une de ses oeuvres. Sonate d'automne en est tout le contraire. Il m'a bien fallu trente bonnes minutes pour reprendre mes esprits à la fin de cet immense drame familial. Se déroulant sur une confrontation mère/fille , Bergman filme avec lenteur la puissante gravation qui leur est restée à vie. Grandiose Ingrid Bergman, à des années lumières de Casablanca, avec ses monologues , toujours garantie de très grande actrice en mère froide. Il en est de même pour sa fille , Liv Ullmann, prodigieuse dans ses paroles, sa gestuelle, son regard glacé. "Höstsonaten" est un chef d'oeuvre à part, en proie du début à la fin au pessimisme et à l'absence permanente de chaleur comme les paysages de Suède. Un choc psychologique que nous envoie cet Ingmar , auquel un spectateur non averti peut en pâtir très très facilement. Evidemment , il en refroidira plus d'un car ce spectacle n'est pas destiné à tout le monde , personnellement j'ai même hésité à mettre un cinq étoiles car le dramatisme prend un sens ultra large ici , trop diront peut-être même certains. J'ai opté au final pour le cinq car ce film maudit m'a énormément plu , le sujet et le traitement sont d'une profondeur que je n'avais jusque là jamais vu , les deux actrices principales sont exceptionnelles et l'absence de musique renforce un dramatisme admirable traduits par de longs plans fixes faciaux.Seuls les approbateurs de films de ce genre apprécieront cette Sonate car chez Bergman pas besoin de mots pour comprendre , un regard inquisiteur seul suffit , comme en témoigne cette scène de deux-trois minutes où la fille regarde tristement sa mère jouer au piano sans dire de mots. Si l'envie vous prend de plonger dans ce Bergman, ayez le coeur accroché et le mental vraiment solide.
Un film psychologique superbement écrit... Avec mon actrice préférée Ingrid Bergman encore grandiose ! Je ne peut en dire autant de Liv Ullman que j'ai déjà vu plus inspirée. Son jeu de vieille fille à la limite adolescente pas finie est agaçant au plus haut point... Elle est femme et marié que diable ! La mise en scène manque de tension notamment dans certaines confrontations dont les dialogues en ont elles.
Moyennement convaincu par ce Bergman. On a l'impression que c'est un peu du déjà vu sans grande nouveauté, cette relation conflictuelle est traitée sans beaucoup d'originalité de la part du réalisateur suédois, qui accumule qui plus est les lieux communs sur le sujet, sans vraiment pouvoir les transcender pour proposer autre chose. L'image est - qui plus est - assez moche, sauf si l'on excepte les flash back. Le film repose principalement sur les talents des comédiens, mais malheureusement l'émotion ne prend pas.