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VodkaMartini
46 abonnés
410 critiques
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5,0
Publiée le 29 septembre 2006
Une fois de plus, Bergman tape dans le mille. Virtuose comme pas deux en matière de "drames de chambre", il provoque la rencontre magique de Liv Ullman et d'Ingrid Bergman (un des plus beaux duos jamais vu) et on ne peut que penser à une sorte de négatif de "Persona". Rien ne réunira ces deux femmes, aucun identification n'est possible, tout les éloigne inexorablement. Que dire? Pas grand chose. Juste être ému.
Le film est un portrait psychologique de la famille. Une mise au point. De longs monologues où la parole doit sortir pour exorciser une douleur enfouie. Passionnant mais souvent austère.
Film intéressant, mais je ne pensais pas voir une oeuvre aussi déprimante. Sincèrement trop de pathos à mon goût, c'est surdosé en larmoiements. Il est toutefois évident que la présence de l'excellente Ingrid Bergman rend l'oeuvre culte.
Un face-à-face glacial entre deux immenses actrices, respectivement Ingrid Bergman et Liv Ullmann. Une mère insensible retrouve sa fille qui l'a toujours admiré et, au cours d'une nuit d'insomnie, la fille va dire ce qu'elle n'a jamais pu dire à sa mère. A partir de cette histoire à priori simple, Bergman va développer tout ce qui fait le charme de son cinéma : toute la complexité de l'âme humaine. Un film brillant, un chef-d'oeuvre.
En 1978, le réalisateur suédois Ingmar Bergman signe un huis clos étouffant sur la relation conflictuelle entre une mère (Ingrid Bergman) et sa fille (Liv Ullmann). Les deux actrices atteignent la perfection dans la capacité à exprimer leurs sentiments par des mots ou des regards. Pour cela, elles sont sublimées par les longs plans fixes sur leurs visages. Toutefois, ce cinéma très classique avec ces cadrages répétitifs finit par lasser, surtout lorsque l’on ne parvient pas à embarquer le spectateur dans son histoire. Bref, une œuvre autant contemplative que monotone.
Une oeuvre psychologique absolument grandiose d'Ingmar Bergmann dans laquelle on assiste à une confrontation très forte entre une mère et sa fille... Un chef d'oeuvre inoubliable d'émotion et d'intensité à voir impérativement...
Bergman capte l'émotion à l'état pur. C'est extrêmement dur, puisqu'il ne nous épargne rien, il ne coupera pas sa caméra au moment des aveux, aux moments où les paroles sont atroces. Il n'y a que des mots, des phrases dans ce film, et un petit peu de piano, mais c'est sans doute une des plus belles analyses de la relation mère-fille. Les actrices sont à la perfection. Ingrid Bergman ne pouvait mieux rendre ce personnage complexe, et Liv Ullmann est bouleversante de simplicité, de retenue.
A noter pour les fans d'Almodovar : on sent une influence énorme de ce film dans beaucoup de ceux du maître espagnol, notamment Talon Aiguille.
Ingmar Bergman livre une nouvelle leçon de cinéma à travers ce drame familial d'une cruauté rare. En effet, il n'a nullement besoin de céder à la tentation des hurlements sans fins, des insultes, des personnages qui renversent (ou cassent) tout pour donner de l'intensité à ce "Sonate d'Automne".
Cela faisait sept années que Charlotte (Ingrid Bergman) et Eva (Liv Ullmann), sa fille, ne s'étaient pas vues. Les deux femmes, qui ont des réticences à se revoir, vont prendre sur elles et faire des efforts pour que cela se passe bien. Mais après tant d'années, les non-dits et les traumatismes de l'enfance refont surface. Et lors d'une brillante scène nocturne, la dramaturgie atteint son apogée. En effet, Bergman nous livre une scène hallucinante où la méchanceté, l'amour, la tristesse, la déception, la haine, la vérité, le refoulement... se croisent et s'entrechoquent.
Et c'est à ce moment précis où Bergman nous offre sa leçon de cinéma : pas de pathos, une émotion retenue et une véritable sincérité se dégage de cet échange entre Charlotte et Eva. Bergman est de ceux qui croient en la nécessité du cinéma à rechercher la vérité (la sincérité) et il est aussi l'un de ceux à s'en être le plus approché.
Sa réalisation est excellente et elle permet de magnifier ce duel entre une mère et sa fille. En effet, elle reste sobre, ce qui permet aux deux actrices de nous livrer une interprétation magnifique et touchante.
Bergman nous offre un film profondément humain, bouleversant, cruel et intense. Il aurait même pu se passer des quelques flashbacks qui n'apportent pas grand chose à cet excellent drame familial.
Un sujet de court-métrage barbant au premier tour qui devient un long-métrage rempli de lyrisme et de dialogues qui font office d'action. Bergman jette tout son dévolu dans ses personnages, dont les deux principales héroïnes, construisant une rivalité mère/fille, la soeur de cette dernière, source de discorde, et les deux autres personnages masculins, très en retrait et quasiment absents. Si le rythme est lent, l'histoire n'en est pas moins structurée, la tension monte petit à petit pour se finir sur un épilogue ; le monologue intérieur est très utilisé pour renforcer le retrait de l'esprit des personnages au monde. Le film est une véritable histoire de famille à lui seul, se servant des flashbacks pour plus appuyer sur l'ambiance visuelle que pour la narration : en effet Bergman crée une belle étude de l'image : les couleurs sont très belles et ordonnées, et les cadres travaillés : les souvenirs sont des plans-séquences traités comme des peintures. La réalisation est à égalité avec l'histoire : l'ensemble est structuré, bien travaillé, sans toutefois posséder un sujet vraiment passionnant mais qui prend vraiment à coeur le spectateur.
Je ne cacherais ma mini déception envers ce film que j'espérais adorer. Bergman est un de mes cinéastes préférés, les thèmes qu'il aborde me passionne et la manière dont il le fait aussi. Höstsonaten est un très bon film qui a su me toucher mais pas tant que ça.
Techniquement parlant c'est du Bergman. Solide, sobre mais aussi surprenant. Le cinéaste arrive à nous surprendre parfois au détour d'un plan ( Je pense au "cauchemar" de Ingrid Bergman) et prouve qu'il est aussi un cinéaste au sens aiguisé de la mise en scène. La photographie aussi est très belle, en adéquation avec les couleurs de l'automne, des couleurs chaudes mais un peu sombres. Enfin je dirais qu'elle est surtout belle dans les flashbacks car c'est là que ces couleurs éclatent (la symbolique de ce choix visuel est d'ailleurs bien pensée) Mais en réalité pour moi la vraie déception du film vient surtout du fond. Alors pour ce qui est de la structure narrative, rien à dire c'est génial. L'introduction d'ailleurs est surprenante, le mari de Liv Ullman raconte un peu, introduit ce qui va venir, un peu à la manière d'un narrateur omniscient. Ce choix est judicieux. Par contre ce qui m'a un peu rebuté c'est la simplicité de la trame, du scénario, l'impression que Bergman ne s'est vraiment pas foulé. Pour ce qui est des personnages je suis mitigé. Le personnage de Bergman est excellent, tout comme son interprète qui montre un immense talent d'actrice. Mais celui de Ullman est bien trop exagéré, j'aime beaucoup cette actrice, d'ailleurs elle joue très bien mais son personnage de presque vieille fille c'est très maladroit et pas forcément adapté aux drames qu'a vécu cette femme dans la vie. Sinon la relation enrte la mère et la fille est fascinante, toute cette rancoeur qui immerge subitement, toutes ces explications, Bergman pond un drame familial puissant comme il sait si bien le faire même si je trouve que ce film contient "trop" de drames ( Mort de l'amant de la femme, de l'enfant, la soeur handicapée, etc...) Globalement j'ai vraiment beaucoup aimé ce film mais je ne peux m'empêcher de ressentir un arrière-goût amer. Techniquement c'est bien même si l'image a bien vieilli, le travail de photographie de Nykvist reste eprceptible ( et remarquable) par contre pour le fond de l'oeuvre je m'attendais à plus consistant, à moins facile car pour moi c'est une oeuvre qui a bénéficié d'un traitement trop simpliste pour se montrer percutant. Ceci dit le film reste très bon et accessible à qui veut découvrir Bergman, par contre le film est dur ce qui peut provoquer des crises de larmes. Pour ma part ça a à moitié marché et le grand fan de Bergman que je suis a été un peu déçu. Un beau film tout de même.
Sonate d'Automne est un chef-d'oeuvre, n'en déplaise eux détracteurs de Bergman. Peu de cinéastes ont su comme lui capter les mouvements de l'âme et les élans du coeur humain. Ce portrait grinçant de relations mère/fille qui s'enveniment, tout en délicatesse et en subtilité, captive et prend aux tripes par ses dialogues virtuoses, par le face-à-face inoubliable entre Liv Ullmann et Ingrid Bergman, les deux femmes de la vie du cinéaste, et surtout par cette longue séquence, mythique, intense et émouvante et les rancoeurs de font jour, où la haine se déverse sans faire fi de l'amour que mère et fille peuvent se porter ; une immense leçon de cinéma. Lumineux mais glacial comme les vastes paysages suédois, concis et intimiste, le film évite néanmoins le pathos pompeux et livre un portrait de femmes poignants et inoubliable où l'art de la psychologie bergmanienne, sans parti pris autre que d'exposer la narration la plus nue, la plus à vif, et finalement la plus éloquente, illumine une histoire de départ au demeurant banale. Esthétiquement somptueux, aussi bien plastiquement que musicalement (musique qui se retrouve malgré elle presque telle un personnage de l'intrigue, à l'exemple de cette sonate de Chopin), Sonate d'Automne est une merveille, un bijou, un chef-d'oeuvre, ni plus ni moins.
De l'aveu de Bergman ce film n'est pas un de ses favoris. Il y voyait une redite, ou Bergman faisant du Bergman (entretien édité par les cahiers). Le film, lui se regarde sans déplaisir, malgré un léger et curieux manque de tension sur la deuxième partie, récupéré par le show impressionant que nous offrent deux actrices hallucinées, entrecoupé de flashback magnifiés par la photo de Nikvist, plus neutre sur le reste du métrage. Bergman est grand, et si il a à cette époque déjà accomplie une oeuvre d'une fabuleuse richesse, cette nouvelle remise en question (de ne pas "faire du Bergman") que ce film a susciter va l'emmener vers d'inespérables sommets avec De la vie des Marionnettes et l'indispensable Fanny et Alexandre (ouais juste l'un des plus beau film de l'histoire du cinéma quoi !).
C'est le premier film du célèbre réalisateur scandinave Ingmar Bergman que je regarde, je m'attendais à un film assez froid et dur, et bien Sonate d'automne c'est exactement ça. Pour parler du scénario rien de révolutionnaire, une relation mère-fille complexe qui vont se dire leurs quatre vérités, j'ai d'ailleurs eu peur pour la fin, je pensais que la fille handicapée aller mourir, une chute dans l'escalier par exemple ou autre chose, mais heureusement Bergman n'est pas tombé là-dedans en faisant une bien meilleure fin, la mère qui retourne à son train-train et la fille qui reste chez elle. Après au niveau du casting rien à redire, Liv Ullmann joue un rôle très difficile et s'en sort bien et à ses côtés la grande Ingrid Bergman, dans son dernier film est irréprochable. Voilà pour moi c'est un bon drame, mais qui ne m'a pas chamboulé, à la fin du film je suis passé à autre chose, il ne m'a pas marqué.
Encore un chef-d'oeuvre de Bergman qui réalise le plus grand film d'analyse psychologique sur la relation mère-file. Sonate d'Automne est une pure oeuvre d'art où l'analyse est construite dans la seule perspective artistique. L'enfance d'Eva est un traumatisme puisqu'elle est impuissante à exprimer par des mots ce qu'elle ressent face à sa mère puisqu'elle est tétanisée par son admiration envers elle. Elle intériorise sa souffrance, elle s'interdit tout bonheur, elle mutile son amour pour ne pas vexer sa mère. Dans cette relation de destruction la mère cherche l'amour de l'autre mais n'arrive pas à en donner car l'Humain ne lui provoque aucune émotions, seule la musique lui permet de ressentir. La mère feint l'amour et la fille réprime la haine, la mère est l'inachevée création et la fille est l'enfance inavouée, la mère est le tourment de l'indifférence et la fille est la mémoire traumatisée. La scène où la mère joue pour sa Eva est absolument magnifique, c'est la révélation de la haine, le regard terrible d'Eva, la décomposition de son visage, l'impassibilité de la mère devenue le maître face à l'élève. Eva accuse sa mère d'avoir créer la maladie d'Helena faute d'avoir créer l'amour, la maladie est un plein qui a remplacé le vide maternel. La musique est un instrument de torture pour Eva puisque sa mère s'abstente par elle et la domine par elle. Le jeu des deux actrices est absolument incroyable de vérité, la tension est abominable, Charlotte se ratatine et se liquéfie face aux révélations d'Eva. La dureté des paroles d'Eva lui permet de sacrifier ses démons sur l'autel de sa frustration. Elle devient adulte en inversant son rapport avec sa mère, en détruisant son créateur elle réalise son humanité et elle achève sa mutation psychologique.Chez Bergman l'évocation de l'absence fait blêmir la lumière, le récit de la souffrance durcit l'image et l'obscurcit, tout le propos psychologique fusionne avec laréalisation artistique.Une oeuvre bouleversante et insaisissable.