Pour adapter le roman de David Compton, Bertrand Tavernier a pensé au scénariste fétiche de Sydney Pollack : David Rayfiel, qui a entre autres écrit Les Trois jours du Condor (1975).
Dès l'écriture de La Mort en direct, Bertrand Tavernier pensait à Romy Schneider et Harvey Keitel dans les rôles principaux. Mais les producteurs étaient contre ce choix : à leurs yeux, aucun de ces deux interprètes ne constituait une valeur sûre. Ils préféraient de grandes vedettes américaines telles que Robert De Niro et Jane Fonda.
Dès la lecture du scénario de La Mort en direct, Harvey Keitel a défendu le projet auprès des compagnies américaines et s'est totalement investi dans son rôle : son personnage devant perdre la vue, il a observé des aveugles dans la rue avant de se filmer lui-même pour juger de son jeu.
David, le fils de Romy Schneider, l'avait rejoint sur le tournage du film à Glasgow. C'est l'actrice qui a demandé à Bertrand Tavernier si David pouvait jouer le rôle de l'enfant au ballon qu'elle croise dans un parc. La scène est courte et muette.
Dès 1949, George Orwell avait déjà imaginé l'enfer d'une société sous l'emprise d'une surveillance constante et omniprésente. La Mort en direct s'inscrit donc dans la lignée de "1984" et de son fameux "Big Brother".
Sans le savoir, en 1980, La Mort en direct annonçait déjà le phénomène de la télé-réalité. En 1983, Le Prix du danger d'Yves Boisset traita également du voyeurisme à outrance et de la cruauté de la télévision pour battre des records d'audimat.