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bendelette
26 abonnés
254 critiques
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2,5
Publiée le 19 décembre 2020
Le sujet est intéressant,la pièce devait être dramatique,mais cela ne passe pas au cinéma.Les joutes oratoires trop longues,ennuyeuses,je jeu de certains acteurs,les musiciens en l'occurence,est mauvais,mais j'aurai fait connaissance avec une chanteuse de blues,interprêtée à merveille par Viola Davis,dont je n'avais jamais entendu parler!
Dans une reconstitution parfaite du Chicago des années 20, un studio d'enregistrement accueille une valeur sûre du blues et son groupe pour l'enregistrement d'un disque. La chanteuse capricieuse règne en tyran et va se heurter au trompettiste de son Band interprété par Chadwick Boseman, incroyable de justesse dans ce rôle qui laisse exploser toute la maitrise de son jeu. Car c'est bien lui qui porte le film sur ses épaules. Il sera bien sûr question du sud ségrégationniste et des ravages psychologiques sur les personnages. Mais aussi de talent, d'émancipation, de création. Tiré d'une pièce de théâtre, le film devient hélas vite verbeux et digressif, malgré les échappées fugaces dans la ville et dans le studio d'enregistrement. On aurait aimé plus de musique et le film vaut avant tout par la prestation instinctive et flamboyante de l'acteur qui nous a hélas quitté.
"Le Blues de Ma Rainey" aurait pu être une superbe lettre d'amour au jazz. Malheureusement, il en ai bien loin. Tout est mécanique, sans folie, plat et insipide. Chadwick Booseman et Viola Davies ne joue même pas bien. Comment deux acteurs talentueux surtout elle, ont pu se lancer dans une expérience aussi médiocre ? Un des plus échecs de Netflix, niveau cinéma hollywoodien ! Ce qui revient à dire de beau, vrai, bon cinéma.
Rien à dire sur les comédiens qui font le job haut la main mais ...pardon c est quand même 1h40 de vide abyssal. Il ne se passe absolument rien pendant le film sauf les 5 dernières minutes. On apprend rien et le milieu social passe vite à la trappe. Une immense déception.
C'est souvent difficile de transposer une œuvre de théâtre en film, et plus encore de transmettre la même sincérité lorsque cette œuvre a remporté le prix Pulitzer ! Mais grâce à une magnifique mise en scène et des acteurs incroyables tels que Viola Davis, Chadwivk Boseman, et Glynn Turman ! On est plongé directement dans l'esprit et l'histoire de l'époque avec ce film tendu, complexe, emouvant et fort !
Si l'un des personnages principaux est Ma Rainey, et que l'histoire reprend 2-3 éléments de sa vie comme sa bisexualité, le reste n'est qu'invention notamment et surtout ces deux producteurs blancs, alors que Ma Rainey était produite par un producteur afro-américain. Dans un sens c'est extrêmement décevant, car l'auteur manipule l'Histoire et les faits pour créer une tension sur fond racial entre Ma Rainey et ses producteurs alors que sur cette relation, s'il y avait tension elle n'était en vérité que pécuniaire. Plus que la ségrégation, que le film survole par 2-3 passages vite fait bien fait (policier, magasin) le film impose surtout une réflexion sur la création et l'ambition ce qui, au vu de l'oeuvre originelle et de la production, un petit hors sujet maladroit. Néanmoins, si les libertés historiques sont décevantes, l'hagiographie demeure intéressante, grâce à quelques jolis moments de grâce, des acteurs impliqués et une tension permanente. Site : Selenie
Huis clos très théâtral pour ce film produit par Denzel Washington. Un peu normal, c’est adapté d’une pièce à succès, elle-même inspirée de faits réels. Dernier film de Chadwick Boseman (Black Panther), décédé l’été dernier. Sa performance est magistral. Il tient tout le film sur ses épaules (déjà malade pendant le tournage). Il vient de se voir décerné le Golden Globe du meilleur acteur à titre posthume, gageons que les Oscars ne l’oublieront pas. Viola Davis est tout aussi sidérante. Et méconnaissable. Elle est juste bluffante. Même si c’est plus un second rôle. Les deux acteurs donnent à eux seuls une bonne excuse pour voir ce film. Celui-ci, après un départ plutôt léger, s’avère être de plus en plus épais et intéressant, jusqu’à un dénouement terrible. Sur fond de blues et de ségrégation raciale, une chronique forte et passionnante de l’Amérique des années 20 comme on en a vu peu ces derniers temps. La mise en scène reste sobre, maitrisée mais classique. La direction artistique et la musique superbes. Voilà donc une excellente surprise, pour une œuvre juste et poignante (sur Netflix et pas en salle malheureusement...).
Il est clair que de voir « Le blues de Ma Rainey » a une saveur toute particulière suite au décès de Chadewick Boseman l’an passé des suites d’une longue maladie. Le film lui est dédié et il est fort probable que l’Oscar du meilleur acteur lui soit remis à titre posthume, à l’instar de Heath Ledger pour « The Dark Night ». Ce prix (ou tout autre) est-il mérité ou s’apparente-t-il davantage à une récompense honorifique saluant une carrière, certes assez courte ici, et à aller dans le sens de la diversité et de l’inclusion comme c’est la mode en ce moment ? Et bien on peut dire que la réponse est double puisque les deux cases seront cochées. Boseman délivre une performance notable et puissante, forcément très loin de son rôle dans « Black Panther ». Il exprime ici toute l’étendue de son talent avec un jeu impeccable et exempt de toute critique. De la même manière, Viola Davis est tout aussi impressionnante dans le second rôle de cette reine du blues. Peut-être un peu extrême et vicié, son incarnation de la diva est tout de même incroyable et notable. Grâce à ces deux acteurs au sommet de leur art, le film s’extraie plus ou moins de la trivialité. Mais on ne mentira pas en avançant que cette adaptation d’une pièce de théâtre vaut surtout pour cela et qu’il n’y pas grand-chose d’autre de transcendant à se mettre sous la dent.
Ce long-métrage produit par Denzel Washington himself souffre des mêmes griefs que pouvait avoir le récent « One night in Miami » qui était lui aussi adapté d’une pièce de théâtre et qui développait des thématiques semblables mais à des époques différentes (les années 20 ici, les années 70 pour le film de Regina King). En effet, l’un comme l’autre peinent à s’affranchir de cette facture théâtrale dans leur mise en scène et leur scénario. La caméra est cependant ici plus alerte, plus aérienne, tentant plus ou moins vainement d’éviter le côté statique propre à ce genre de projet en virevoltant d’un acteur à l’autre lors des échanges verbaux. On a donc forcément droit à de longues scènes dialoguées, la plupart prenant pour sujet les droits des afro-américains et la musique. C’est parfois passionnant, parfois émouvant mais il s’avère aussi que certains passages le soient beaucoup moins. « Le blues de Ma Rainey » est cependant et à raison plutôt court et il ne laisse jamais le désintérêt s’immiscer trop longtemps. Un coup de colère de Davis en diva ou les complaintes de Boseman stimulent notre intellect et notre attention. Mais on peut dire sans se tromper que ce projet n’est autre qu’un véhicule à récompenses pour ses deux acteurs principaux et qu’il laisse planer un sentiment de nostalgie, aussi bien par sa belle reconstitution rutilante du Chicago de cette époque que par l’hommage posthume à son acteur principal. Quant au blues et au jazz, ils ne sont pas assez présents (le comble) pour être significatifs et satisfaire les mélomanes.
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Pour ce film adapté d'une pièce de théâtre George C. Wolfe n'a pas su ou n'a pas voulu s'écarter d'un jeu très théâtral, beaucoup trop théâtral. En plus, on n'entend pas autant de musique qu'on aurait souhaité. C'est dommage car les comédiens et les comédiennes, au vu de leurs qualités, auraient su donner leur maximum dans ce qui aurait pu être un véritable film de cinéma.
Attention, « Ma Rainey's Black Bottom » n’est pas un biopic sur Ma Rainey, chanteuse de blues des années 20. Il s’agit de l’adaptation d’une pièce de théâtre, qui se déroule pendant les quelques heures (fictionnelles) autour d’un enregistrement de l’artiste et de son groupe. On y verra notamment l’opposition entre Ma Rainey et d’une part ses producteurs blancs, et d’autre part un trompettiste trop ambitieux. Le film a malheureusement tendance à s’éparpiller dans ses sujets. Il aborde à la fois la rivalité entre deux artistes, et le statut des Noirs dans les années 20. Deux thèmes intéressants, mais pas toujours habilement amenés. Typiquement, certains dialogues ou témoignages arrivent comme un cheveu sur la soupe et en huis-clos, trahissant les origines théâtrales du film. De plus, certains sous-intrigues sont trop peu développées (la petite amie de Ma, son neveu…). Néanmoins, l’ensemble bénéficie d’une mise en scène qui tient la route, avec une photographie chaude renvoyant bien la pression et l’effort que subissent les personnages. De plus, les acteurs sont très convaincants. Surtout Viola Davis, qui incarne une chanteuse en apparence diva abjecte et capricieuse. Mais elle cache en réalité un tempérament fort, et la volonté de ne pas se laisser marcher dessus par des producteurs blancs qui ont du respect pour son art mais pas sa personne. Et bien sûr Chadwick Boseman, étonnant et métamorphosé pour son dernier rôle avant son décès (la maladie l’avait visiblement amaigri ?). Il interprète ici le trompettiste trop sûr de lui, dont le sourire et l’ambition masquent un passé difficile. Une dernière prestation très honorable pour l’acteur, qui a sans doute fortement contribué à la médiatisation du film.
J'avais vraiment hâte de regarder ce nouveau film Netflix, surtout pour la performance de Viola Davis qui paraissait bluffante rien que dans la bande-annonce. Malheureusement, j'ai visionné "Le Blues de Ma Rainey" en ignorant la grille de lecture suivante, qui me parait importante pour le savourer pleinement : il s'agit ici d'une autre adaptation d'une pièce de théâtre de August Wilson, après "Fences" réalisé par Denzel Washington, qui a valu l'Oscar du meilleur second rôle féminin à la même actrice. Denzel Whashington se contente ici de la production et laisse la place à George C. Wolfe, inconnu pour ma part, mais ce dernier n'en est pas à son premier film. Empreint des codes du théâtre classique, avec son unité de lieu, de temps et d'action, "Le Blues de Ma Rainey" peut déconcerter avec ses pans de dialogues touffus, son huis clos et son évolution très progressive. Je pense que j'aurai pu plus l'apprécier si j'avais su à quoi m'attendre. Là, tout se passe dans un studio d'enregistrement à Chicago sous une chaleur étouffante, et ce pour quoi Ma Rainey est venue n'arrivera pas facilement à échéance... J'étais étonné du rôle de celle-ci qui est presque secondaire. Ce sont ses musiciens que l'on observe le plus discuter et débattre autour de la violence de la ségrégation. De ces frictions se dégage largement Chadwick Boseman, qui incarne ici son dernier rôle : il s'investit à fond et explore en profondeur et tout en nuance les ambitions et le traumatisme d'un personnage complexe et poignant. Il signe d'ailleurs un monologue qui, bien que saupoudré de théâtralité, devient la scène la plus emblématique du film. Viola Davis, en star du blues outrageusement maquillé et transpirante, est aussi remarquable dans la puissance et l'assurance qu'elle dégage dans un cadre où la crispation raciale domine. Bien que les lumières sépia soient jolies, je trouve la mise en scène très simple, voire académique et sans risques, ce qui finit par lasser. Seules restent les performances des acteurs et un sujet fort. Les passages musicaux viennent quant à eux gonfler l'atmosphère d'une force à vif qui définit très bien l'identité du film. Je n'ai pas passé un mauvais moment, loin de là, mais l'adaptation ne prend pas le risque de nous surprendre. L'ensemble reste finalement très épuré et simple, marqué néanmoins par l'énergie folle de Chadwick Boseman.
Une plongée dans le Chicago des années 20, le jazz & blues habité par la volcanique Ma Rainey. D'ailleurs le talent évident de V. Davis s'impose mais son personnage est relégué face au regretté C. Boseman dans l'un de ses tout dernier film. Extrêmement bavard, théâtral, un brin pompeux et aux enjeux limités (répétition et enregistrement studio). Un biopic pour connaisseurs et amateurs du genre musical.
Un film théâtral prenant place dans un studio d'enregistrement de Chicago dans les années 20 : la star du Blues, présente pour enregistrer ses grands succès, en fait voir de toutes les couleurs à son entourage. Centré principalement sur la question raciale, avec d'excellents dialogues et de non-moins excellents interprètes (il s'agit de la dernière apparition du regretté Chadwick Boseman), Ma's Black Bottom est une oeuvre percutante et délectable, à voir impérativement en VO.
Très théâtrale et ne quittant pas ses deux scènes que sont la salle d'enregistrement et le sous sol, le Blues de ma Rainey irrite plus qu'il ne divertit. Peut on trouver plus antipathique que cette chanteuse de blues ? On est proche du calvaire quand on s'inflige volontairement les caprices d'une diva oubliée. Heureusement les trop rares intermèdes musicaux rattrapent cela mais que le film est bavard... Peut être une adaptation de cette pièce en comédie musicale aurait été plus appropriée ?
À Chicago, pendant l’été 1927. « Ma » Rainey (Viola Davies), surnommée, « la mère du blues » est au sommet de sa gloire. Elle doit enregistrer un disque dans le studio de son producteur. Ses musiciens l’attendent en discutant. Parmi eux, Levee (Chadwick Boseman) affiche fièrement ses rêves d’émancipation. Quand la diva arrive enfin, flanquée de son neveu bègue dont elle exige qu’il participe à l’enregistrement et d’une débutante à laquelle Levee fait du rentre-dedans, la tension est à son comble.
"Le Blues de Ma Rainey" est un produit Netflix à haute valeur ajoutée. C’est l’adaptation d’une pièce du grand dramaturge August Wilson, dont l’œuvre décrit les conditions de vie des Noirs en Amérique au XXème siècle. "Fences", prix Pulitzer, avait été adapté par Denzel Washington en 2016 et avait valu à Viola Davis l’Oscar de la meilleure actrice dans un second rôle. On ne change pas une équipe qui gagne : c’est Denzel Washington qui produit "Le Blues de Ma Railey" et c’est Viola Davis qui en interprète le rôle principal.
"Le Blues…" a les mêmes qualités et les mêmes défauts que "Fences". "Fences" était une radioscopie des années cinquante ; "Le Blues…" documente les années vingt, le "Cotton Club", la Harlem Renaissance qui voient une bourgeoisie noire en pleine ascension sociale s’installer avec sa musique (le blues, le jazz, le charleston, le "black bottom"…) dans les États du Nord des Etats-Unis. Cette aisance matérielle fraîchement acquise n’occulte pas les traumatismes encore récents que cette minorité a vécus. C’est au personnage de Levee de le rappeler dans la scène la plus poignante du film où il raconte l’agression subie par sa mère quelques années plus tôt dans le Sud.
Le problème du "Blues" – comme celui de "Fences" – est d’être trop fidèle à la pièce dont il est tiré et d’en respecter scrupuleusement l’ordonnancement figé. La conséquence est de nous infliger d’interminables dialogues auxquels des mouvements de caméra certes virtuoses ne parviennent pas à donner un peu de vie. On comprend vite qu’on ne sortira guère de ce studio confiné à l’atmosphère surchauffée et on n’a d’autre alternative que de prendre son mal en patience en attendant que des personnages stéréotypées (la diva toquée, le trompettiste révolté, l’impresario mielleux, la starlette allumeuse…) aillent au bout de leur rôle. Le film/la pièce se conclue par un coup de théâtre dramatique assez peu plausible dont le seul intérêt semble être d’avoir essayé de lui donner le piment qui lui manque.
"Le Blues de Ma Rainey" est le dernier film de Chadwick Bosmean, le héros de "Black Panther", mort à quarante-trois ans seulement d’un cancer de colon qui y fait une ultime apparition, les traits défigurés par la maladie.