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    Tommaso
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Tommaso" et de son tournage !

    Cannes 2019

    Tommaso est présenté en Séance Spéciale au Festival de Cannes 2019.

    Qui est Abel Ferrara ?

    Précédé d’une réputation de réalisateur sulfureux et controversé, Abel Ferrara entame sa quatrième décennie en tant que cinéaste. Né en 1951, Abel Ferrara grandit dans le Bronx et rencontre Nicholas St. John à l’école, avec qui il écrira la plupart de ses films. Il commence par réaliser des films amateurs en Super 8 sous le pseudonyme de Jimmy Boy L. jusqu’en 1979. Cette année-là, sa carrière démarre avec son film d’horreur Driller Killer. Le film est remarqué par William Friedkin qui va lui offrir la possibilité de tourner son deuxième film, L’Ange de la vengeance. Dans les années 1990, il tournera ses plus grands films, la plupart à New York, comme : The King of New York en 1990, Bad Lieutenant en 1992, The Addiction en 1995, Nos funérailles en 1996, Christmas en 2001. En 2012, il quitte définitivement New York pour Rome, où il réalise plusieurs documentaires avant d’y tourner Pasolini et Tommaso.

    De New York à Rome

    "Je suis un réalisateur de rue parce que je tourne où je me trouve", affirme Abel Ferrara. Dans Tommaso, qui marque la cinquième collaboration entre le cinéaste et Willem Dafoe, Ferrara choisit de filmer Rome où lui et l’acteur ont décidé de s’installer il y a deux ans. "Après une longue amitié, Abel Ferrara et moi avons finis par habiter dans le même quartier qu’où nous avons tourné Tommaso", raconte Willem Dafoe. "Je vis à Rome depuis deux ans", explique Abel Ferrara. "Même si pendant dix ans j’ai vécu entre Rome et New-York. Ici, j’ai fait Go Go Tales, Mary, le documentaire Napoli Napoli, puis Pasolini et maintenant Padre Pio. Ils sont réalisés avec de l’argent français, mais aussi italien et dans certains cas européen. À ce moment de ma vie, je peux me définir comme un cinéaste européen."

    Ferrara & Dafoe, duo ultime

    Abel Ferrara et Willem Dafoe ont désormais tourné cinq films ensemble. New Rose Hotel en 1998, Go Go Tales en 2005, 4h44 Dernier Jour sur Terre en 2011, Pasolini en 2014 et Tommaso en 2019. Parce que l’acteur a la réputation d’être abonné aux rôles de méchants, on pourrait croire que son association avec le cinéaste repose sur un goût commun pour l’outrage ou le scandale. Or pas du tout. Les rôles que Dafoe a interprétés pour Ferrara sont cinq innocents profondément épris de douceur : un escroc international pris au piège de l’amour fou (X), un patron bonimenteur mais prêt à tout pour sauver son night-club (Ray Ruby), un ancien drogué se préparant patiemment à la fin du monde (Cisco), un poète contestataire et mélancolique guettant la mort à chaque coin de rue (Pasolini), un réalisateur en cure de désintox et père de famille qui tente de sauver son couple (Tommaso). Cinq alter egos du cinéaste, à l’évidence.

    Deux amis proches

    Abel Ferrara et Willem Dafoe sont aujourd’hui des amis proches. Ils partagent beaucoup : tous deux sont aujourd’hui des émigrés américains vivant à Rome dans le même quartier, tout comme ils demeurent indifférents à l’égard de l’industrie cinématographique.

    Tommaso, un alter ego ?

    On ne peut s’empêcher de penser que Tommaso est l'alter ego d'Abel Ferrara. Le cinéaste répond : "Tous mes films sont autobiographiques dans un sens ou dans un autre. Cette façon de faire vient des cinéastes qui m’ont tout appris : CassavetesBergman et Rossellini. Bien sûr, Cristina Chiriac (sa femme) et Anna Ferrara (fille d'Abel et Cristina) sont dans le film, et le décor étant notre appartement et la vie étant ce qu’elle est… Mais Tommaso, ce n’est pas moi. Peu importe l’amitié que je porte à Willem Dafoe ou le fait que nous vivons dans le même quartier. Nous partons de la vie telle qu’elle est, de ce qui nous est familier pour mieux nous en éloigner et ne pas avoir à tout inventer. Cet ancrage dans la réalité nous donne l’opportunité d’explorer différentes possibilités, de laisser libre cours à notre imagination. Là où j’en suis, le documentaire et la fiction se mélangent de manière indiscernable."

    La méthode Ferrara

    Abel Ferrara ne fonce jamais tête baissée sur ses idées si ses collaborateurs ne la sentent pas. "Je parle du monteur, du directeur de la photo, etc. On commence toujours par discuter tous ensemble et on envisage plusieurs pistes. Celle qui retient l’attention de tout le monde, c’est celle-là qu’on teste en premier. Quand j’écris, je tiens Willem Dafoe au courant de la direction que ça prend, et il me fait des retours. Et on ajuste. Certaines scènes sont très dialoguées, d’autres restent volontairement plus floues."

    Côté technique

    Côté technique, Peter Zeitlinger, le directeur de la photographie, a utilisé des Panaflex haut de gamme. C’est la première fois depuis Body Snatchers qu'Abel Ferrara tourne en Scope. "Peter a tourné des documentaires et des fictions avec Werner Herzog, nous partageons la même approche formelle tout en sachant accueillir la réalité telle qu’elle se présente. Peter a également conçu un matériel ad hoc qui nous a donné plus de liberté pour rester au plus près de l’action. Rome est une ville très cinégénique et très inspirante pour deux types comme Peter et moi qui ne sommes pas italiens mais qui vivons en Italie pour cette raison même."

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