Le film fait partie de la Sélection Officielle de l'Alpe d'Huez 2021.
Un tour chez ma fille est la suite de Retour chez ma mère, sorti en 2016 et déjà porté par Josiane Balasko et Mathilde Seigner. Suite au succès du premier opus, Eric Lavaine a été encouragé à faire une suite. C’est d’abord le titre qui lui est venu en tête, avant l’intrigue qui lui a été inspirée par le séjour que sa mère a passé chez sa sœur alors qu’elle faisait des travaux chez elle : « Ça devait prendre trois jours, elle est restée deux mois. Cette situation a beaucoup plu à ma mère, ma sœur a un peu moins partagé son enthousiasme (rires)… »
Si l’écriture est d’ordinaire le moment le plus angoissant pour Eric Lavaine, cette étape s’est faite dans un certain confort cette fois pour lui car il connaissait déjà les personnages et les comédiens. « La contrainte, en revanche, c’est qu’au-delà du plaisir que le spectateur va avoir à retrouver les personnages qu’il a aimé, il faut lui servir un nouveau plat. Avec Hector Cabello Reyes, mon co-auteur, nous avons voulu écrire un film qui ne soit pas redondant avec Retour chez ma mère. »
Héroïne de Retour chez ma mère, Alexandra Lamy n’apparaît pas dans Un tour chez ma fille. C’est l’actrice elle-même qui a soumis l’idée à Eric Lavaine : « Dans la première version du script, la mère s’installait chez Stéphanie. Alexandra Lamy m’a tout de suite mis en garde sur le fait qu’on risquait de refaire le même film que le précédent : à savoir la confrontation entre la mère et sa fille préférée. C’est donc Alexandra qui m’a suggéré que ce serait plus intéressant que la mère s’installe chez Carole, son autre fille, avec qui elle a le moins d’affinités. Du coup, cela réduisait considérablement la partition d’Alexandra et on s’est dit que le mieux était de l’envoyer au Brésil. Avec Alexandra, on se retrouvera pour un prochain film. »
Un tour chez ma fille introduit une troisième génération dans la famille : celle de la mère du personnage de Josiane Balasko, campée par Line Renaud. « Il me fallait une énorme personnalité, mais aussi quelqu’un de légitime et crédible. D’ailleurs, dans la vie, Line sait ce qu’elle veut et ne se laisse pas marcher dessus. Line Renaud est totalement crédible en mère de Balasko », explique le réalisateur.
Pour finaliser le découpage et la mise en scène, Eric Lavaine demande à ses techniciens de jouer les séquences du jour avant que les comédiens n’arrivent sur le plateau : « C’est un moment assez joyeux car on sent bien que certains membres de l’équipe n’ont pas fait le conservatoire (rires). C’est au moment de cette mise en place que se construit la mise en scène. Il y a une foule de questions qui se posent et c’est grâce à cela que le film se fabrique. Je ne veux pas avoir à chercher avec les comédiens ma mise en scène ; en revanche c’est avec eux que je l’affine. »
La bande-originale est composée par Grégory Louis et Lucas Lavaine, le fils du réalisateur. Le duo avait déjà travaillé avec Eric Lavaine sur Chamboultout. « Je ne voulais pas utiliser la musique de manière excessive, mais je tenais à avoir quelques moments forts. J’aime les musiques gaies avec une petite touche nostalgique, et pour moi, la couleur du film, c’était la variété italienne, teintée d’une pointe de folk » affirme le réalisateur.
C’est la troisième fois que Josiane Balasko campe la mère de Mathilde Seigner, après Maman d’Alexandra Leclère et Retour chez ma mère d’Eric Lavaine.