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    Le Voyage dans la Lune
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Le Voyage dans la Lune" et de son tournage !

    Qui est Rasmus Andre Sivertsen ?

    Rasmus Andre Sivertsen est un réalisateur norvégien né en 1972. Son père est dessinateur-animateur, il est donc familiarisé dès son plus jeune âge à la création animée. Il choisit par la suite d’étudier la production des films d’animation au Volda University College. En parallèle de son activité de réalisateur, il co-fonde le studio Qvisten Animation, qui a co-produit ses longs métrages dont La Grande course au fromage (2016) et Dans la forêt enchantée de Oukybouky (2017).

    Le studio Qvisten ?

    Qvisten est le plus grand studio de production d’animation des pays scandinaves. Fondé il y a 25 ans par Rasmus A. Sivertsen, Qvisten allie aux méthodes traditionnelles des technologies de pointe et produit des contenus extrêmement variés (longs et courts métrages, publicités, séries animées, films de commande...) avec pour mot d’ordre de créer une animation sans compromis quelle que soit la technique utilisée.

    Odyssée spatiale

    Rasmus A. Sivertsen a fait le choix d’une odyssée spatiale pour le dernier volet de sa trilogie adaptée de l’oeuvre de Kjell Aukrust. "Nous n’avions pas prévu que l’intrigue de ce troisième et dernier volet nous emmène sur la Lune. Nous développions des pistes tout à fait différentes quand une nouvelle “conquête” de l’espace a commencé : tandis que la NASA explorait Mars avec des rovers, Elon Musk, à la tête de SpaceX, envoyait sa voiture dans l’espace et rêvait d’établir les première colonies humaines sur Mars. Mais les textes de Kjell Aukrust sont primordiaux et nous y sommes revenus pour ancrer le scénario. Il était très intéressé par la course qu’ont menée les États-Unis et l’URSS dans les années soixante, il y a consacré des planches de BD et a inventé des anecdotes pleines d’humour. Cela nous a convaincus d’écrire une aventure spatiale et de fabriquer une incroyable fusée."

    Une trilogie en stop-motion

    Les trois films de Rasmus A. Sivertsen ont été tournés en stop-motion. Le cinéaste et son équipe ont gardé les mêmes décors et les mêmes poupées d’un film à l’autre, mais l’idée était d’enrichir l’univers avec chaque projet et de montrer combien l’oeuvre de Kjell Aukrust est drôle et sa galerie de personnages riche. "Le premier film ne comptait que cinq personnages et très peu de décors. Dans le second film, nous avons introduit des personnages du village voisin et l’histoire nous a permis d’explorer des paysages et des décors bien plus vastes avec une course à travers le pays. Avec ce dernier film, outre l’espace, nous abordons aussi des notions politiques et médiatiques qui sont nouvelles."

    Pas de CGI !

    Rasmus A. Sivertsen ne souhaitait pas utiliser d’animation numérique 3D, ce qu’on appelle la CGI, et surtout pas pour la fusée. "Je suis persuadé que les spectateurs auraient immédiatement repéré la différence avec le stop-motion. Nous avons donc construit deux fusées. Une petite, qui faisait tout de même un mètre de haut, a servi pour les plans larges du vol spatial, tandis qu’une grande permettait aux personnages d’interagir avec, lors des scènes d’action (décollage, atterrissage, sortie de l’habitacle…). Imaginez-vous en train d’animer à la main une fusée d’un mètre de haut en vol. Chaque plan relève de l’exploit ! Alors que le tournage était fini et les décors rangés, il restait encore un animateur qui travaillait toujours d’arrache-pied sur l’animation de cette “petite” fusée."

    Décors gigantesques

    Le studio du Voyage dans la Lune occupait 1000 m² divisés en 13 décors. Certains, comme la surface de la Lune, étaient vraiment gigantesques, d’autre étaient très petits, comme les toilettes dans lesquelles Ludvig aime se réfugier. "Pour chaque personnage principal, nous avions quatre poupées, plus une version des poupées en combinaison spatiale, ce qui permettait de tourner plusieurs scènes simultanément. Les poupées sont entièrement fabriquées à la main et leurs vêtements sont eux aussi cousus, tricotés, et brodés à la main. Pour le personnage de Stella von Gnad, la Maire du village, il nous a fallu six mois depuis les premiers essais jusqu’aux marionnettes définitives !", explique Rasmus A. Sivertsen.

    Animer les poupées

    Les mécanismes des poupées exigent beaucoup de temps de fabrication, notamment les têtes qui peuvent être animées afin de modeler des expressions sur les visages. "Nous visions trois secondes d’animation par jour et par animateur, mais nous avons rapidement compris que c’était intenable. Les scènes étaient trop complexes et les actions très sophistiquées. Je pense que nous produisions plutôt 2,5 secondes d’animation par jour et par animateur en moyenne. Plus la fusée vole, plus les personnages évoluent en apesanteur et plus il faut d’attention et de matériel pour animer les scènes, nous l’avons appris à nos dépens !", relate Rasmus A. Sivertsen.

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